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PS, MoDem, deux cultures différentes

J'ai déjà eu l'occasion d'écrire un billet sur la philosophie du programme parisien du MoDem . Clairement, la méfiance réciproque qui existe entre les socialistes et le MoDem, c'est que eux sont des socialistes, et nous, nous sommes des libéraux. Des libéraux qui se penchent sans doute actuellement davantage sur leur côté gauche, mais des libéraux avant toutes choses.

Ceci signifie que l'individu est au coeur du projet du MoDem, mais aussi de ses solutions. Toutefois, comme les Démocrates sont des libéraux pragmatiques, ils ne sont pas hostiles par principe aux interventions des pouvoirs publics. Par exemple, Marielle de Sarnez n'est pas hostile a priori à une municipalisation de la distribution de l'eau. Mais contrairement à Bertrand Delanoë, elle demande à ce qu'un cahier des charges soit établi et proposé aux entreprises privées, afin d'obtenir le meilleur service à meilleur coût. De l'efficacité avant toutes choses, dans la gestion de la ville, voilà le maître mot des initiatives MoDem. 

Ceci fait que socialistes et démocrates tendent tout de même à se regarder en chien de faïence, l'esprit d'entreprise et d'initiative étant tout de même passablement étranger à la pensée socialiste... 

Commentaires

  • Je ne vois pas la différence entre "un libéral pragmatique" et un socialiste ouvert aux pratiques libérales.
    Tu me citer, à part les vieux éléphants et encore pas tous, des socialistes étatistes aujourd'hui ?

  • Je ne suis pas vraiment d'accord avec cette analyse. Je crois que le PS n'est plus socialiste depuis longtemps (depuis 1983 en fait), et que le MoDem n'est pas aussi libéral que tu l'affirmes. Les Libéraux en France ils sont à Alternative libérale, et leur projet est clairement différent du nôtre. Nous sommes plutôt personnalistes que libéraux. Les personnalistes et les libéraux ont ceci de commun qu'ils préfèrent limiter au maximum l'intervention de l'État et faire confiance à la responsabilité personnelle. Mais là où les Libéraux en font un principe fondateur, nous en faisons simplement une préférence qui s'efface devant nos priorités humanistes : cohésion sociale, moralité publique, intérêt général... En vérité, nous avons bien plus en commun avec la Deuxième gauche qu'avec les Libéraux.

  • Bonjour KPM
    En fait, sur le personnalisme, je ne suis pas entièrement en désaccord avec toi, ais je dirais plutôt, que le personnalisme est un courant du MoDem, et surtout, influence manifestement Bayrou. Oui, en effet, nous avons de nombreux points communs avec la deuxième gauche, mais pas avec elle uniquement.
    Quant au PS, il conserve les réflexes étatistes ou assimilés qui caractérisent tout de même le socialisme, même si en France, il s'agit davantage de social-démocratie que de socialisme.

    Cela dit, quand tu considères le personnalisme, il est clair que nous serions nombreux à nous y retrouver. Simplement, nous sommes aussi nombreux, au sein du MoDem, à être moins anti-libéral que ne l'étaient les personnalistes à leurs débuts, parce qu'il me semble que nous luttons contre les désordres du libéralisme, mais pas contre le libéralisme en tant que tel.

  • Il y a belle lurette que les socialites ne luttent plus contre le libéralisme en tant que tel !
    D'autre part je suis étonnée qu'on parle de personnalistes comme appartenant à un courant politique alors que pour moi ils relèvent d' un mouvement philosophique qui a d'ailleurs fortement inspiré les Chrétiens sociaux, voire les Chrétiens de gauche.

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