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islam - Page 3

  • Tout ça pour deux robes longues ?

    J'ai entendu qu'à Saint-Ouen, on veut interdire à quatre élèves de porter des robes longues dans un lycée. Je me demande si on ne pèche pas par excès, en la circonstance.

    Bien sûr, ne nous leurrons pas : il s'agit bien de jeunes filles qui portent le voile en dehors de l'école et dont l'islamisme est patent. Pour autant, dans l'enceinte de l'école, elles en respectent le règlement, portent des tenues de sports quand cela leur est demandé, et cetera.

    Il ne faudrait pas que la chasse au fondamentalisme vire au maccarthysme hystérique. On a le droit de se couvrir le corps si l'on désire l'exposer le moins possible. 

    Soit on impose un uniforme à tout le monde, et la règle est claire, soit on laisse chaque individu s'habiller comme il l'entend, dans les limites de la décence, de l'absence de prosélytisme et de respect des lois de la République.

    Cela dit, les jeunes filles en question n'ont jamais été menacées d'exclusion. On leur a simplement rappelé la nécessité de ne pas faire preuve d'ostensation pour leur pratique religieuse. Il est clair qu'en ajoutant le voile à la robe longue, ne fût-il que sur la tête, elles cherchent certainement la castagne. Et puis quand on voit qui les soutient, ça ne donne pas envie de les défendre. Ce sont là certainement des gamines intoxiquées qui font leur crise d'identité, sans doute avec l'aval au moins partiel de leurs familles.

    Bref, elles se moquent du monde en essayant de contourner la loi. Ce qu'a signifié le lycée à ces élèves, c'est qu'il ne fallait pas trop prendre sa direction pour des imbéciles. 

    Elles ont testé, elles ont vu, maintenant, elles devraient chercher à calmer le jeu : par exemple, garder leur robe longue, mais cesser de venir avec leur voile (elles voient bien que cela énerve passablement la société française, donc qu'elles évitent de faire de la provocation...).

     

  • Foutez la paix à l'Islam, à la fin !

    La dernière trouvaille de Copé, c'est d'envisager de légiférer sur la langue que les imams doivent utiliser dans les mosquées. Mais on marche sur la tête en France. N'importe quoi.

    C'est pas un peu fini les débats biaisés avec l'Islam, là, en France ? Enfin, ce n'est pas compliqué : il y a des lois, en France. Quand quelqu'un les enfreint, il est sanctionné. La responsabilité des politiques, c'est évidemment de faire appliquer les lois (comme avec les prières de rue dans le 18ème arrondissement parisien qui sont parfaitement illégales).Qu'il soit musulman, athée ou chrétien ou tout ce que vous voudrez, on s'en f...

    Il y a également des lois contre les sectes. Si l'on s'aperçoit qu'une mouvance, fût-elle religieuse, opprime des individus et procède à d'authentiques lavages de cerveau, il y aussi des lois et même une mission chargé de dresser une liste : la miviludes, je crois.

    Voilà, ce n'est pas plus compliqué que cela. Je crois que Bayrou a très exactement visé dans le mille quand il observe que Marine Le pen est parvenue à faire de la laïcité, principe de tolérance, une arme anti-islam.

    J'aime beaucoup l'image utilisée par Bayrou : c'est un poison mortel pour la France que de dresser les gens les uns contre les autres. Bien d'accord. C'est une spécialité des extrêmes de toute sorte et pas seulement. 

    Plus à droite il va y avoir des responsables politiques pour faire les malins et penser doubler le FN par la droite, plus le FN va grossir.

  • Bayrou, l'Islam, la laïcité et le voile

    En 2003, Bernard Stasi a auditionné François Bayrou comme ancien ministre de l'Éducation Nationale sur la question du voile et de la laïcité. François Bayrou a répondu longuement, par un discours magnifique. C'est à mon avis le chemin le plus juste à emprunter quand on évoque en France l'Islam, le voile et la laïcité. Quand on parle de la laïcité d'une telle manière, aussi éclairante, là, j'aime bien la laïcité.

    Monsieur le Président, 
    Mesdames et Messieurs,

    Je vous suis très reconnaissant de m’entendre devant votre Commission chargée de réfléchir à l’application du principe de laïcité dans la République.

    Je m’exprimerai, bien entendu, en tant que Président d’une formation politique qui a placé, pendant tout le XXè siècle, la réflexion sur la laïcité au centre de son projet.

    C’est vrai de ses membres qui sont agnostiques ou incroyants, comme de ceux d’entre eux qui sont croyants. Je me souviens en particulier que lors des débats qui marquèrent, le 3 septembre 1946 à l’Assemblée Constituante, l’inscription du mot " laïque " dans la Constitution, Maurice Schumann, au nom du MRP, rappelait que son groupe parlementaire comptait simultanément dans ses rangs, un prêtre catholique (c’était l’Abbé Pierre), une personnalité protestante et un membre éminent de l’union rationaliste.

    Je m’exprimerai aussi comme ancien Ministre de l’Education nationale, ayant eu à connaître des problèmes liés au voile islamique en particulier, et aux problèmes de la laïcité en général auxquels j’ai consacré un livre en 1996 intitulé Le Droit au Sens. Il n’est peut-être pas anecdotique que j’ajoute que j’ai aussi consacré plusieurs livres aux guerres de religion, à Henri IV et à l’édit de Nantes.

    Dans cette introduction, avant de répondre à vos questions, je voudrais d’abord observer le besoin de laïcité aujourd’hui, un siècle après les grandes lois laïques de 1905, et dans un temps qui paraissait davantage marqué, pour la majorité de nos contemporains, européens et français, par la décrue du sentiment religieux que par sa montée.

    La question de la laïcité se pose parce que notre société, ses habitudes, les principes qui la fondent se trouvent inquiétés et se sentent menacés par la multiplication d’attitudes et de signes qui obéissent à une autre logique que sa logique historique et philosophique.

    C’est un curieux retour des choses que celui de l’irruption du religieux et du symbolique dans une société qui se comporte, sur bien des sujets, comme matérialiste.

    C’est aussi un fruit de l’Histoire. Les sociétés anglo-saxonnes, par exemple, sont moins sensibles à ces sujets que nous ne le sommes. C’est qu’elles ont dès l’origine intégré le communautarisme pluriel dans leur représentation d’elles-mêmes.

    La France, au contraire, s’est construite au travers des siècles comme unitaire, et toute atteinte à cette unité lui est profondément douloureuse.

    C’est la nature profonde de la France et de sa société qui sont en cause dans les débats sur la laïcité.

    Je résumerai en un mot, en disant que la laïcité à la française, est ce qui nous permet de garantir symboliquement, aussi bien que légalement, l’unité dans la diversité.

    Nous vérifions ainsi que notre société n’est pas un ensemble vide. En particulier nous vérifions que ce n’est pas parce que nous avons décrété que le " fait religieux " était relégué dans la sphère privée, que pour autant le symbolique est retiré de la sphère publique.

    Je voudrais, pour entrer dans le vif du sujet aborder en quelques mots la question du voile islamique.

    Pourquoi tant de mouvements sismiques autour du voile islamique ?

    La première raison est dans la montée, à l’intérieur de nos frontières, comme sur toute la surface de la planète, d’un Islam qui revendique sa radicalité, sa distance avec le monde contemporain. Je me souviens, lorsque j’écrivais le Droit au sens, avoir travaillé sur des études de la fin des années 80, qui indiquaient que la pratique de l’islam n’était guère supérieure à la pratique dans la religion catholique et l’auteur ( ?) indiquait que le chiffre de 10% de pratique et d’observation du ramadan lui paraissait une approche convaincante. À peine quinze ans après, les choses ont profondément changé. Durant la campagne présidentielle, j’ai consacré des journées entières à discuter avec des jeunes aussi bien que les animateurs de quartiers à forte proportion musulmane. Lorsque j’interrogeais des adultes ou ces jeunes sur la pratique, notamment en matière de ramadan, la réponse était unanime, 100 % ! Il y a un regain de pratique de l’Islam et d’identification par l’Islam dans notre société. Ce regain est notamment porté par les garçons, et même à l’intérieur des établissements scolaires, parfois même par la discussion virulente des cours ou des programmes.

    Le port du voile par les jeunes filles est une manifestation très visible de ce mouvement de revendication de l’Islam.

    Ce signe, le voile, porte en lui trois significations fortes qui sont de nature à inquiéter fortement l’architecture de valeurs autour desquelles se sont construites la République et son école.

    Première signification : le port du voile affirme, surtout lorsqu’il est l’objet d’un conflit, que la loi de Dieu est supérieure à la loi des hommes. Pour notre société au contraire, la loi, dans l’espace public, a un caractère éminemment séculier.

    Deuxièmement, dans cette loi, le statut de la femme est au moins distinct de celui de l’homme et, à bien des égards, inférieur.

    Troisièmement, le voile a une signification dans l’ordre du désir. Il dit qu’il revient à la femme de ne pas provoquer la seule vue du corps, la seule vue de la chevelure, est une provocation. Le voile dit que ce n’est pas à l’homme d’éduquer et de gouverner son désir. D’une certaine manière, le voile justifie l’homme dans l’abandon à son instinct immaîtrisable. C’est à la femme de répondre du désir, sinon à ses risques et périls. Et ainsi, comme le disent les jeunes filles des cités, le seul choix réside entre " pute " et " soumise ".

    Le choc est profond, vous le voyez bien, parce qu’il ne relève pas seulement d’une conviction religieuse, mais par l’intermédiaire de cette conviction religieuse, une véritable anthropologie d’une conception de la femme, de la société, et de l’humanité tout entière.

    Il ne s’agit pas seulement de religion, il s’agit de la femme, il s’agit de l’homme masculin et des personnes humaines masculines et féminines qui forment ensemble l’humanité.

    Naturellement, la question du voile n’englobe pas à elle seule les questions aujourd’hui à la laïcité à la française.

    Pardonnez-moi de rappeler devant vous qui êtes si familiers de ces interrogations, d’autres problématiques qui sont aujourd’hui des problématiques laïques.

    La question de l’Islam ne se limite pas au voile. Les moyens matériels et humains mis à la disposition des musulmans pour leurs pratiques et pour leur vie de tous les jours sont aussi en cause.

    Les lieux de culte sont problématiques.

    La charge de l’animation cultuelle est confiée à des personnalités peu familières de la société française, jusqu’au point très souvent d’en ignorer la langue.

    Dans les cimetières, la mise à disposition de carrés musulmans est rare et tout aussi problématique.

    La disposition " phare " de la loi de 1905 selon laquelle la République, ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte, se heurte à ces questions.

    Dans le même temps, d’autres communautés sont elles aussi interrogées sur leurs signes distinctifs, je pense à la kippa chez les jeunes garçons juifs.

    De même que l’évolution de la loi, par exemple sur l’interruption de grossesse, a fait problème avec de nombreuses religions, et en particulier bien sûr, les Catholiques.

    Notre pays lui-même, dans son histoire, est interrogé à son tour. Par exemple par la persistance, dans son calendrier, des fêtes chrétiennes qui donnent à tous les jours fériés, dimanches et fêtes religieuses, de la religion catholique.

    L’interrogation sur la laïcité est donc une interrogation globale qui se focalise sur l’école, et qui ne se limite pas à l’école.

    Pourquoi l’école ? Parce que l’école est chargée de la transmission, et cette transmission est évidemment pas seulement la transmission du savoir, mais la transmission des principes que nous avons élaborés au travers du temps, et que nous demandons à l’école de transmettre aux générations qui viennent, pour qu’elles nous continuent.

    Pour qu’elles continuent l’œuvre lentement élaborée par l’Occident, l’Europe et la France.

    Cette œuvre de civilisation, elle a -nous le savons tous- au moins cinq grandes sources. Je nommerai ces sources sans en approfondir l’analyse par ordre chronologique.

     La première de ces sources, c’est Israël. (L’affirmation d’un Dieu unique et personnel, avec l’édification parallèle de la personne humaine).

     La deuxième source, c’est la Grèce (l’Agora d’Athènes, les philosophes, la sagesse de Socrate et le scandale d’Antigone).

     La troisième source c’est Rome (l’alliance de la force et du droit, une universalité à l’échelle du monde connu et la citoyenneté).

     La quatrième source c’est évidemment le Christianisme (la séparation de Dieu et de César, et l’universalité du salut).

     Cinquièmement et enfin, les Lumières. (Aboutissement à la Déclaration des droits de l’Homme, la liberté de conscience. Article X : " Nul ne peut être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ". Article V : " La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société ").

    Cette histoire est vécue par ceux qui l’ont faite comme une histoire d’émancipation de la personne humaine et de l’Humanité. Affirmation de la personne humaine, de sa liberté.

    La personne humaine n’est pas asservie à une loi qui lui est extérieure, elle est placée comme une libre conscience devant le monde et regardée donc comme responsable.

    La conscience libère (conscience des aliénations, refus des dogmatismes).

    Tout ce qui semble aller à l’encontre de ce mouvement d’émancipation heurte en profondeur la logique interne de l’histoire de notre civilisation.

    Ainsi, nous sommes dans un pays unitaire, et au cœur d’une civilisation unifiée par sa logique profonde. C’est pourquoi les risques d’éclatement sont particulièrement déstabilisateurs et créent des tensions extrêmement forte.

    Et cela nous éclaire sur le vrai visage de la laïcité française.

    La laïcité française, terme intraduisible dans les autres langues, même européennes, qui en approchent la traduction avec beaucoup de méfiance : ils disent humanisme, ils disent sécularisation.

    La laïcité française, c’est le patrimoine commun de principes et de conviction qui fait le ciment et l’essence de notre civilisation, au-delà des dogmes différents, des religions différentes et des histoires différentes.

    La laïcité, c’est le peuple.

    La laïcité, ce n’est pas la neutralité, malgré les affirmation simples, de Renan par exemple. La laïcité, ce n’est pas un ensemble vide.

    La laïcité dit respect. " La République respecte toutes les croyances "" Tout homme a droit au respect de ses convictions, même religieuses ". Et Jules Ferry dans l’admirable lettre aux instituteurs : " demandez-vous si… "

    Mais ce respect n’est pas un respect anomique, ou indifférent. Par exemple, la République ne pourrait pas respecter des castes. La République ne pourrait pas respecter le servage, même volontaire.

    La laïcité dit égale dignité de tous. Émancipation et liberté et égalité et fraternité.

    La laïcité dit " dans tout cela, il y a du sacré ". Pour nous, Français, on n’y touche pas. Exemples : juifs, shoah, races, etc.

    La laïcité dit éducation.

    Pourquoi l’école ? L’école est le lieu de la transmission. Une société se résume dans sa transmission.

    Défense de la sanctuarisation. Policiers dans l’école. Pas la loi du plus fort. Pas la loi qui écrase ou qui secondarise, même volontairement.

     1- Le voile. La première chose à faire, c’est un bilan. Rien n’est plus facile que de connaître, à l’unité près, la situation dans les établissements. Internet et chefs d’établissement. 
     2- Ensuite, il faut donner aux équipes pédagogiques le soutien dont elles ont besoin. Chef d’établissement : " vous les responsables, au lieu de nous donner des principes souples en nous demandant d’être durs sur le terrain, vous devriez adopter l’attitude inverse. Soyez fermes sur les principes et laissez-nous éventuellement être souples sur le terrain. " 
     3- Le règlement plutôt que la loi (citation de Monique Canto-Sperber). Reprise de la circulaire du 20 septembre 1994, éventuellement avec un ajout. J’y indiquais que les signes ostentatoires étaient en eux-mêmes actes de prosélytisme. On peut ajouter que certains d’entre eux contreviennent en eux-mêmes aux principes qui fondent l’école de la République. 
     4- Nous avons besoin d’un code de la laïcité, qui reprenne sous une forme simplifiée et solennelle tous les textes qui fondent l’architecture juridique de la laïcité en France, les grands textes qui ont construit le compromis laïque. Ce sont de grands textes, ils font partie de notre histoire. Je ne suis pas favorable à leur changement, par exemple en ce qui concerne la loi de 1905. Si dans le cadre de cette législation, des adaptations doivent être trouvées, la rédaction de ce code le permettra. 
     5- Votre commission a un rôle majeur à jouer en définissant aujourd’hui le besoin de laïcité, dans le cadre de l’école, comme dans la cité. Permettez-moi, dans les derniers mots de cette introduction de vous dire ce qui est incontournable dans ce besoin de laïcité :

    • A - notre laïcité doit assumer notre histoire et notre identité. Nous sommes ce que nous sommes.
    • B- elle doit être faite de respect pour toutes les personnes et toutes les communautés.
    • C- elle doit être ouverte au spirituel.
    • D- elle doit défendre fermement, dans l’espace public et notamment à l’école, les principes de non-discrimination et de primauté de la loi.
    • E- elle doit être pratique, c’est-à-dire aisément applicable et constituer un soutien efficace pour les praticiens de terrain.
    • F- enfin elle doit montrer clairement quel idéal de vie sociale et personnelle porte, pour toute la République, la laïcité qui la fonde.

     

  • Un débat sur l'Islam ? Ridicule.

    La dernière idée en vogue, chez les Sarkozystes, c'est de susciter un débat sur l'Islam. On est comme d'habitude dans la confusion la plus totale. La religion relève de la sphère privée. On peut débattre de l'Islam comme on peut débattre du Christianisme ou du Judaïsme, mais ce n'est absolument pas le rôle des politiques.

    Si Nicolas Sarkozy veut dire qu'il veut parler et débattre de l'immigration et de l'intégration, parlons-en, mais qu'il le dise franchement. Juguler les flux migratoires, par exemple, cesser de naturaliser en masse, reconsidérer la pratique du regroupement familial en le limitant à des cas précis, en finir avec la politique du chiffre, pourquoi pas. Mais agiter bêtement un épouvantail qui n'a rien à voir avec nos vrais problématiques, tout en menant la même politique, c'est de moquer du monde.

    Tiens, par exemple, en France, il paraît qu'un immigré nouvellement arrivé, âgé de l'âge requis, peut bénéficier d'un minima vieillesse sur nos cotisations. Au lieu de blablater sur l'Islam, il ferait mieux de mettre fin à cette anomalie. Plutôt que de se mêler de la religion des gens, il ferait mieux de faire intervenir la puissance publique pour interdire les regroupements ethniques dans certaines banlieues. Regroupement ethniques qui ne sont au demeurant pas le fait d'une volonté communautaire, du moins à l'origine, mais la conséquence d'une impossibilité économique et d'un clientélisme politique.

    Mais il est plus commode de faire de la deuxième religion de France le bouc-émissaire de problématiques qui lui échappent largement. 

  • Asia, impure et infidèle...

    L'opinion publique française a pu prendre connaissance du destin tragique et édifiant de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi. Je tiens toutefois à signaler un très bon article de Célia Mercier, une envoyée spéciale du journal LiBération au Pakistan.

    Il y avait dans l'histoire d'Asia, un élément qui n'avait pas manqué de m'étonner : les voisins musulmans de la famille d'Asia refusait de manger et de boire dans la même vaisselle qu'elle. Il s'agit là de quelque chose que l'on retrouve en Inde chez les Hindous, mais, à ma connaissance, pas en terre d'Islam, tout du moins, pas dans les préceptes religieux musulmans. 

    Or, Célia Mercier a fait un vrai travail de journaliste, une vraie professionnelle en somme, en enquêtant sur les circonstances exactes des faits : le Pakistan est voisin de l'Inde, et, pour être lapidaire, il faut rappeler que jusqu'à 1947, le Pakistan n'était qu'une région de l'Inde. Enfin...des Indes, plutôt.

    Or, pendant des siècles et des siècles, et ce en dépit de la conquête puis de la domination musulmane sur l'Inde pendant 600 ans, le système des castes a perduré dans toutes les strates de la société indienne, de l'est à l'ouest et du nord au sud. La partition de l'Inde et du Pakistan n'a rien changé à cet état de fait. 

    Face à une répartition aussi rigide des statuts sociaux, seules une religion ou une idéologie universalistes et égalitaires pouvait attirer ceux-là mêmes qui se trouvaient au bas de l'échelle sociale.

    C'est donc tout naturellement que les intouchables soit adhérèrent aux thèses marxistes, au cours du 20ème siècle, soit, plus tôt dans l'histoire de l'Inde, se convertirent au christianisme. 

    Mais la culture commune n'oublia pas que ces nouveaux convertis étaient avant toutes choses des intouchables. L'animosité des musulmans pakistanais à l'égard des chrétiens locaux s'explique donc en grande partie par ce souvenir inscrit dans l'inconscient collectif indien.

    Les autorités religieuses musulmanes sont conscientes, évidemment, de cette déviation par rapport à l'éthique islamique, mais elles laissent faire par impuissance ou par calcul politique. Un mollah interrogé par Célia Mercier explique ainsi : 

    «Les musulmans ici n’aiment pas partager leur vaisselle avec les chrétiens. Ce n’est pas écrit dans le Coran, c’est mal de se comporter ainsi. Mais, même en tant que mollah, je ne peux pas dire la vérité, car c’est un tabou culturel. Les gens m’accuseraient d’être un infidèle !»

    Aussi puissantes soient-elles, les religions monothéistes ont toujours peiné à éradiquer le substrat culturel qui les avait précédé. Soit elles l'ont récupéré (spécialité du catholicisme) soit elles l'ont laissé subsister dès lors qu'il n'entravait pas fondamentalement l'expansion politique du nouveau pouvoir religieux, choix de l'Islam en plus d'une circonstance.

    Le comble de l'histoire, c'est que le Pakistan dispose d'un ministère des minorités, et qu'au final, c'est ce dernier qui finance actuellement la famille d'Asia. Le pouvoir politique pakistanais marche sur des oeufs. Évidemment, il aimerait bien exfiltrer discrètement Asia et que l'affaire s'arrête là, sans bruit. Mais de part et d'autres on ne l'entend pas ainsi : les extrémistes religieux veulent faire d'Asia un cas d'école pour asseoir leur influence et prouver qu'ils conservent la main sur la justice. Les libéraux et les progressistes (mais combien sont-ils ?) aimeraient bien enfoncer un coin dans la loi sur le blasphème. Si cette loi tombait, elle profiterait à tous ceux qui aspirent à plus de liberté, pas seulement aux Chrétiens. Mais c'est justement la confession d'Asia qui cristallise le conflit : chrétienne, elle est assimilée à l'Occident honni, et la défendre publiquement peut revenir, aux yeux d'une partie de l'opinion, à se faire les suppôts de ce même occident.

    Il n'y a d'issue pour Asia que hors du Pakistan. Ce ne sont pas seulement des fanatiques qui sont prêts à attenter à sa vie, mais ses propres voisins. Je me devais de corriger ma première note : battue, violée et torturée parce Chrétienne ET Impure.

    Ces derniers éléments avalisent en tout cas mon sentiment : à chaque cas de ce type, on trouve toujours une frange tiers-mondiste et lénifiante de l'opinion pour nous assurer de ne pas nous inquiéter et nous expliquer qu'une minorité d'extrémistes ne doit pas prendre en otage toute une religion (l'Islam, en la circonstance). Je suis au regret de devoir leur signifier que ce n'est pas une minorité mais une majorité, au Pakistan, qui partage nombre de vues des extrémistes de tout poil. Pire : l'enquête de Célia Mercier prouve même clairement que les religieux sont dépassés par leur base, contraints, in fine, de taire la vérité.

    Il faut sauver Asia, et, assurément, la France s'honorerait à lui accorder l'asile politique ; le Brésil, par la voix de Lula, n'a d'ailleurs pas entendu pour le lui proposer. Le malheur, c'est que la cause d'Asia est perdue, même si sa famille et elle demeurent sauves.

    Il eût fallu d'abord des voix fortes pour prendre sa défense, mais des voix fortes à l'intérieur même du Pakistan. Ensuite, il eût fallu aussi que ces voix fussent astucieuses : défendre Asia seulement sur la base de sa religion était risqué. On pouvait, en revanche, faire valoir que justement la condamnation n'était pas le fait de sa croyance religieuse, mais d'un ancien statut qui contredisait clairement les préceptes de l'Islam. Le malheur, c'est qu'il n'y a pas de religieux libéraux en terre de Pakistan parce qu'il n'y a pas de débat théologique.

    Il existe pourtant bien une opinion pakistanaise progressiste, qui s'exprime dans des journaux d'idées, mais aussi sur des blogues.

    Il ne convient, néanmoins, de ne guère se faire d'illusions : tout libéraux et progressistes qu'ils soient, ces blogueurs et ces journalistes font preuve du même nationalisme étroit que leurs semblables moins éduqués. Ils n'éprouvent aucune difficulté à placer sur le même plan Aafia Siddiqui et Asia Bibi.

    Or, la première, loin d'être une pauvre paysanne pakistanaise est une femme éduquée en lien avec Al Qaeda, impliquée dans des projets d'attentats. Mais voilà, même éduqués, on est prompt, au Pakistan, à invoquer le complot ou la main secrète d'Israël derrière chaque cas monté en épingle.

    Conclure plus généralement, à propos des Chrétiens d'Orient, comme le fait Romain qu'il n'y a pas choc des civilisations et que la droite ne cherche qu'à faire son beurre sur cette thématique me paraît un tantinet illusoire. Et encore, c'est un euphémisme. Ce qui est vrai en revanche, c'est que si choc il y a, il n'est pas réductible à un affrontement bloc contre bloc parce que ni l'Islam, ni l'Occident et ses valeurs d'origine judéo-chrétienne ne sont monolithiques. Il y a chocs. Pas choc, mais chocs, qui se déclinent en autant de cas de figure qu'il existe de facettes des civilisations. Parfois, de ce choc, naissent des illuminations, et parfois, au contraire des cascades de malheurs.

  • Prières dans la rue, position équilibrée et modérée du MoDem

    C'est avec du retard que je découvre la réaction de Fadila Mehal, responsable de l'intégration au Shadow Cabinet du MoDem. La presse ne l'a pas relayée, et c'est bien dommage, car je la trouve très équilibrée et très sensée, ne versant ni dans un populisme, ni dans l'autre.

    Fadila Mehal, responsable de l'Intégration et de la Lutte contre les discriminations au sein du Shadow Cabinet, a répondu lundi 20 décembre à "la polémique qui fait rage sur les prières à ciel ouvert de certains musulmans" par le biais d'une tribune intitulée "Il vaut mieux prier de chez soi ou dans une mosquée que dans des rues sales et encombrées". Découvrez ses propos en intégralité.

    La polémique qui fait rage aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier l’essentiel, et il passe par trois messages forts . Non, ces prières de rues ne peuvent être comparées à de l’invasion ou de l’occupation, comme le prétend la droite extrême. Cette comparaison est choquante quand on sait ce que recouvrent ces mots dans notre mémoire collective avec la sinistre période évoquée. C’est même une insulte quand on sait plus de 150. 000 musulmans sont morts pour la France, qu’ils ont défendu ses frontières et chassé hors de France, la barbarie nazie. 

    Deuxième message, certes l’Islam invite les croyants à la prière 5 fois par jour . Mais il indique qu’elle doit se faire dans un lieu propre et protégé. La prière collective est réservée au vendredi, conduite par un imam dans un lieu de culte, de ….proximité. Rien ne dit qu’il faille prendre le RER ou le bus pour aller prier dans la rue, privatisant ainsi l’espace public. Prenons garde qu’une minorité agissante d’un groupe religieux ne prenne l’espace public en otage, et ne donne de la visibilité polémique à un manque cruel de lieux de culte et c’est là le troisième message. 

    Aujourd’hui en France vivent près de 6 millions de musulmans. Faut-il le déplorer ou faut-il s’en réjouir ? cette question n’a plus lieu d’être , car cette présence musulmane est une réalité que nous devons assumer ensemble. La France a changé de visage et les musulmans font désormais partie de l’album de famille. Ce sont le plus souvent des Français à part entière qui entendent vivre un islam familial et paisible. Leur croyance ne doit pas les opposer aux autres Français car nous avons dans notre pays une tradition, un pacte social qui font que chaque Français peut vivre paisiblement sa croyance ou son refus de dieu et ça c’est une chance formidable, cela s’appelle la laïcité. 

    Les musulmans sont en droit de demander des lieux de culte de proximité pour prier, des carrés musulmans pour inhumer leurs défunts, des imams formés pour éduquer leurs enfants, c’est leur droit le plus strict. En tant que communauté de croyants, ils ont à s’organiser et à se rassembler pour financer ces projets car ce n’est pas l’affaire de l’Etat ou des mairies que de salarier ou de financer le culte. Sauf à considérer que certaines activités relèvent du domaine culturel. Les municipalités doivent, elles aussi et ne plus faire des permis de construire des lieux de culte, le parcours des combattants. 

    Les musulmans ont à se saisir de cet enjeu de sécularisation de l’islam en terre chrétienne et l’idée d’une fondation dédiée, doit plus que jamais voir le jour. Pour sa réussite et son rayonnement, elle aura l’impériale obligation de se fonder sur la transparence et le pluralisme et devra pour éviter tout amalgame se prémunir de l’influence étrangère en faisant le choix de l’indépendance. 

    C’est à ce prix que l’Islam sortira des caves et des rues encombrées, pour devenir une source d’inspiration et de modernité. 

    Fadila Mehal Membre du Shadow Cabinet, responsable de l’intégration, de l’égalité des chances et de la lutte contre les discriminations

  • Un débat sur l'Islam, l'immigration et la France un peu biaisé

    Ce matin, LOmiG m'interpelle pour me demander mon avis. Accoyer, le Président de l'Assemblée Nationale a refusé d'accueillir un débat sur l'Islam, l'immigration et les dangers que l'un et l'autre feraient peser sur la France. LOmiG est indigné.

    Cela ne me gêne pas qu'il y ait des débats sur la pertinence de l'immigration ou non à l'Assemblée Nationale. En revanche, il existe des Français musulmans, et cela me gêne que l'Assemblée Nationale, qui est notre principale représentation, avec la Présidence, devienne le lieu d'une stigmatisation particulière. L'Assemblée Nationale a vocation à débattre du bien commun, pas à pointer du doigt certains d'entre nous. 

    Accoyer n'a rien annulé, pas plus que l'UMP, au demeurant. L'un et l'autre ont simplement refusé d'accueillir dans leurs murs le dit débat, ce qui est leur droit le plus strict.

    Il n'y a donc rien de choquant dans cette histoire. Je me serais insurgé s'il s'était agi d'un arrêté préfectoral, mais ce n'est pas le cas. Quand à l'intervention du Président du CFCM, bienvenue dans le monde réel, LOmiG : cela fait un moment que toutes sortes de lobbies tentent de faire pression sur notre assemblée, qui pour obtenir des ristournes de TVA, qui pour vendre des avions à l'armée française, qui pour plaider la cause des gentils délinquants multi-récidivistes et cetera. Peu importe la forme que prennent ces lobbies (groupes de pression, émissaires discrets, syndicats, associations, mouvements humanitaires, et cetera...). Ce qui compte, c'est qu'il n'y ait pas conflit d'intérêt. Si le fils d'Accoyer ou Accoyer lui-même eût été président du CFCM, nul doute qu'il y eût eu conflit (encore que dans la république de Nicolas Sarkozy, cela me fait doucement rigoler de le souligner...). Mais ce n'est nullement le cas.

    Bref, la Droite Libre a le droit d'organiser les débats qu'elle veut, et le Président de l'Assemblée Nationale a le droit de refuser de les accueillir. Liberté pour chacun, et voilà...

  • Algérie, la dérive islamisante

    Le pouvoir algérien, avec l'émergence d'un islamisme de plus en plus radical sur son territoire, a fait ces 15 dernières années le choix le plus néfaste et imbécile qui soit : laver plus vert islamiste que vert islamiste. Pour montrer patte blanche et passer pour le fer de lance de l'Islam conquérant, le pouvoir algérien persécute désormais ouvertement les autres minorités religieuses, à commencer par les Chrétiens. Le pompon, c'est la condamnation de deux Chrétiens qui n'avaient pas respecté le jeûne du ramadan tout récemment.

    C'est amusant de lire l'article Algérie de Wikipedia : on se croirait au pays des bisounours ou presque. Si l'article reconnaît tout de même que les enfants y sont souvent battus, il préfère écrire que 70% des femmes algériennes acceptent d'être battues par leurs maris au lieu d'admettre qu'il y a fort à faire en matière de droit des femmes.

    Toujours selon l'article, l'Algérie garantit la liberté de culte. Ah bon ? Il interdit aussi les prêches violents. Ah bon ? Contre Bouteflika, certainement, mais pour le reste...

    Enfin, face à l'AQMI, originaire de leur territoire, on ne peut pas dire que l'Algérie se soit vraiment démenée, en dépit des grandes déclarations de principe.

  • Fadlallah, leader du Hezbollah mais homme droit et sensible

    J'avoue éprouver des sentiments contradictoires à propos de Mohamed Hussein Fadlallah, le leader spirituel du Hezbollah. D'un côté, je n'aime pas ce mouvement politique pour le tort qu'il cause au Liban, et également pour la haine farouche qu'il voue à Israël. Mais de l'autre, Fadlallah a été un grand chef spirituel, modéré voire progressiste dans le domaine sociétal.

    Il a condamné les attentats de septembre 2001, s'est opposé aux attentats suicide au sein de son mouvement, et fait preuve de beaucoup de courage sur la condition de la femme, récusant toute forme de domination masculine et réprouvant clairement les violences faites aux femmes en terre d'Islam ; plus que cela en fait : concédant aux femmes le droit de répondre à la violence physique par la violence physique ! On faillit s'en étouffer de rage à l'Université Al-Azar ! Dans une mise au point postérieure, il précise que le mariage n'est pas l'expression d'un droit de propriété de l'homme sur la femme mais d'un contrat dont les règles fondamentales sont fixées par un verset du Coran (d'abord une gestion financière commune d'un logis, si j'ai bien compris). Mieux encore : il avait édicté une fatwa en 2008 pour engager les Libanais à respecter les domestiques étrangères. Il a dit un jour qu'il avait été sauvé d'un attentat par la présence d'une femme qui insistait pour lui demander conseil. Il le leur a bien rendu...

    A côté de cela, l'homme est un grand poète, rompu à la rhétorique et aux exercices littéraires les plus fins, amateur expert de littérature.

    J'ai dit qu'il était le leader spirituel du Hezbollah, mais en fait il s'en défendait, et ce mouvement politique ne l'a jamais clairement admis. J'ai cru comprendre aussi qu'au fil du temps, il éprouvé de plus en plus d'agacement devant la main mise progressive de l'Iran sur le Hezbollah (Manifestement, il avait quelques difficultés avec le concept de Guide Suprême toujours en vigueur, d'ailleurs, au sein de la République islamique).

    Sa mort est assurément une grande perte pour l'Islam et pour les Shi'ites. In fine, si diplomatiquement, comme tous les cadres du Hezbollah, on peut juger son action catastrophique (la lutte armée à outrance contre Israël a eu un coût désastreux pour le Liban), humainement, il a joué un rôle majeur pour sa communauté.

  • Apéro géant de la Goutte d'Or, mais pourquoi emm... les Musulmans ?

    Le fameux apéro saucisson-pinard de la Goutte d'or fait des bulles, et pourtant, ce n'est pas du champagne qu'on va y boire. Ces abrutis du NPA et la kyrielle d'associations gauchistes à deux balles qui gravitent autour, sans compter la gauche caviar-boboïsée y voient du racisme. Ridicule. Comment peut-on être raciste contre une religion ? Et quel rapport entre religion et race ? Et si c'était des prières à Jésus en pleine rue d'Africains Chrétiens, ils diraient quoi ces demeurés ?

    Passé ce préambule, j'aimerais savoir pourquoi 4000 zigs se sentent obligés d'aller faire chier de paisibles musulmans qui ne demandaient rien à personne et font leur prière hebdomadaire. C'est vraiment histoire d'emmerder son peuple, parce que franchement, on ne voit pas très bien sinon l'objet de cette réunion.

    Il y a eu une réaction intelligente, dans cette histoire, c'est celle de la Mosquée de Paris qui a essayé de calmer le jeu et invité les musulmans du quartier à venir ce jour-là à la Mosquée de Paris. Intelligente proposition que je relaie.

    Cela dit, Riposte laïque va finir par perdre tout crédit si cette organisation persiste à manifester avec n'importe qui : bloc identitaire, ça ne fleure pas vraiment bon la senteur démocratique et sans tomber dans le bla-bla dégoulinant sur la tolérance, objectivement, ceux-là, ils ont plus de parenté avec le paganisme néo-nazi qu'avec la laïcité républicaine.

    Bref, une bonne vieille maxime latine recommande de rendre à César ce qui est à César. Je suis d'accord pour m'associer aux combats livrés contre l'islam intégriste et/ou réactionnaire et ultra-conservateur, mais pas du tout pour venir emmerder et stigmatiser de pauvres gars qui n'ont rien demandé à personne et font leur prière dans leur coin.

    Après, si c'est un problème de circulation, il suffit que la Mairie de Paris fasse son boulot (n'est-ce pas, mister Delanoë ?), entre en contact avec l'imam de la mosquée locale et fasse dégager les voies éventuellement barrées ou trouve une solution acceptable et pour les usagers de la voirie, et pour les fidèles.

    Connaissant la majorité municipale, je ne serais pas étonné qu'elle ait laissé pourrir la situation de longue date jusqu'à exaspération des résidents.