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Politique - Page 17

  • Chasse aux dépenses, c'est parti !

    Les choses sérieuses commencent à prendre corps : Hollande a assuré qu'il allait réduire les charges des entreprises, et, pour cela, il sait qu'il doit réduire les dépenses.

    D'après les Échos, le Ministre du Budget commence à recevoir tous ses collègues, mais j'ai cru comprendre que l'Élysée entendait piloter la chose. C'est en tout cas ce que je lis dans Le Figaro.

    J'ai lu que François Hollande voulait en finir avec les coupes budgétaires aveugles mais réfléchir, désormais, sur les causes structurelles des dépenses et notamment redéfinir les missions de l'État.

    C'est un point de vue que je défends depuis fort longtemps ici. François Hollande aura-t-il le courage de mécontenter ses clientèles et de proposer aux Français de vrais choix ?

    J'attends de voir, parce que par exemple, sur la réduction du nombre de collectivités locales, on peut dire qu'il a commencé d'emblée par une reculade.

    Et pour l'instant, la méthode utilisée demeure la lettre de cadrage. C'est le chemin naturel de la coupe budgétaire aveugle, dont je me méfie énormément. Le coup de rabot, ça ne marche pas et cela crée des mécontents en grande quantité. 

    Je suis blasé et passablement lassé des déclarations sans lendemain. Mais, si vraiment le président Hollande se résout à s'engager dans des réformes d'envergure, sait éviter les écueils idéologiques venus de tout horizon, pas seulement de la gauche, mais aussi de certains cercles libéraux extrémistes, alors peut-être y-a-t-il la place pour une grande politique sociale-libérale en France.

    Mais je le dis tout de suite : le débat ne fait que commencer même si on en devine quelques prémices dans la presse.

  • L'étonnant rassemblement de François Bayrou à Pau

    J'avoue être un peu soufflé par les réussites de François Bayrou à Pau. J'avais été l'un des premiers à écrire ici que je lui déconseillais d'y aller parce que je pensais que c'était très casse-gueule pour parler familièrement.

    Mais, dans les faits, Bayrou est d'abord parvenu à unifier tout le centre autour de lui, puis une bonne partie de l'UMP, et, aux dernières nouvelles, des élus de gauche venus de l'équipe de Lignères-Cassou. Ils regrettent la gestion sectaire de cette dernière et saluent les choix courageux de Bayrou. Avec le ralliement de Saubate, cela commence à faire une majorité de plus en plus large. Il faut voir comment cela se traduira dans les sondages, mais la logique serait de voir la proportion de Palois se reconnaissant dans une telle alliance s'accroître significativement.

    A vrai dire, la campagne de Bayrou est bien particulière : il a quasi-complètement disparu des écran-radars de la sphère médiatique depuis un bon moment. Un choix volontaire, il est tout entier tourné vers Pau. Même pour nous, militants du MoDem, quand nous ne faisons pas partie des sections présentes sur le terrain palois, nous ne sommes pas vraiment au courant de ce qui se dit à Pau. Quelques échos surgissent de temps à autre dans la presse, surtout régionale à vrai dire.

    Ce qui est intéressant, c'est que Bayrou est en passe de réussir le rassemblement qu'il a si longtemps proposé à l'échelle nationale. L'exemple palois deviendra un cas d'école s'il remporte les élections et gagne ainsi son pari.

    J'ai bien vu qu'il avait quelques idées assez atypiques pour Pau mais je ne crois pas utile de les évoquer pour l'instant sur ce blogue, pas vraiment local. Il sera toujours temps d'y revenir. Je retiens toutefois deux choses : a) l'idée d'évaluer les élus. Très bonne idée, j'y suis favorable : on est trop souvent confronté à des fainéants qui se permettent d'être méprisants envers l'ouaille ordinaire. b) ses bus à haute fréquence de passage plutôt qu'un tramway. Aussi efficaces que le tramway et solution dix fois moins onéreuse.

    Franchement, pour les Palois, je dis «Persévère, François ! A Paris, on a laissé Delanoë et ses bobos faire leur tram à la place du PC parce que ça faisait "bien" pour l'image de la ville et on s'est mangé dans les dents des dépenses monumentales et plus de 40% de hausses d'impôts locaux ! » De manière générale, les Socialistes de Pau ne sont pas différents de ceux de Paris, à ce que je vois : ils aiment bien paralyser la moitié d'une ville avec des travaux incessants et dépenser sans compter... 

     

  • Mais où Hollande compte-t-il économiser pour financer ses mesures ?

    Difficile de ne pas se poser la question : 30 milliards de charges en moins pour les entreprises, baisse des prélèvements sur les ménages, compte-tenu des sommets atteints par le budget de l'État, impossible à réaliser sans une réelle stabilisation des dépenses de l'État en euros courants (en euros constants, cela revient à une diminution). C'était d'ailleurs une des principales mesures de Bayrou en 2012.

    Je ne suis évidemment pas le seul à poser la question et certainement pas le plus compétent pour imaginer des pistes. Je peux en revanche commencer ce que disent la presse et les experts.

    Ce qui est certain c'est que j'abonde sur un point dans le sens de la Cour des Comptes : des coupes à l'aveugle vont mettre à mal le service public. Ce sont donc des réformes structurelles qui sont nécessaires.

    Ce qui risque d'être douloureux c'est que 50% de nos dépenses proviennent de la sphère sociale. Soit on réduit les avantages sociaux pour tout le monde uniformément, soit on les rend plus difficiles d'accès. On peut aussi combiner les deux. Il va falloir faire un tri et tenter déjà d'en finir avec les abus, même si je doute que cela soit le principal gisement d'économies.

    On peut espérer une réforme de l'État, mais, comme jusqu'ici elle n'a consisté qu'à donner des objectifs de réduction de frais, je ne crois guère à des miracles de ce côté-là. 

    Je voudrais faire une remarque sur la réduction du mille-feuille administratif : ce n'est pas tant la suppression d'une fonction ou d'un échelon local (par exemple le département) qui génère en soi des réductions de la dépense que la disparition des individus qui en inventent ! Moins d'élus = moins de promesses, tout simplement. Moins d'échelons = moins d'avantages à distribuer aux clientèles électorales de toutes sortes, moins de marchés truqués et faisandés. Mais, dans le même temps, pour éviter la constitution de véritables féodalités, il est impératif de reprendre la réforme des territoires en instaurant partout le suffrage proportionnel intégral avec quelques seuils afin d'exclure les effets d'aubaine des lobbies de toutes allégeances.

    Le chemin risque d'être long et la majorité de François Hollande de renâcler. C'est pour cette raison qu'il a intérêt à tenter des gros packs de réformes par la voie royale par excellence : le référendum.

  • MoDem et UDI : une ascension continue...

    J'ai bien noté la progression constante dans l'opinion de l'UDI et du MoDem depuis plusieurs mois, creusant désormais nettement l'écart avec les autres partis. S'il est clair que l'Alternative a apporté à l'un et à l'autre, il n'y a pas que ça.

    a) je me suis échiné à expliquer depuis plusieurs années déjà qu'il existe un gros espace au centre-droit : l'Alternative le comble désormais, sachant que pour l'instant, nous sommes sur un plancher (10% environ) mais que notre amplitude monte à 20%

    b) la modération de Bayrou et de Borloo plaît aux Français

    c) la ligne qu'adopte Hollande (en paroles seulement pour l'instant) est peu ou prou ce que proposent les deux partis, particulièrement François Bayrou et son MoDem, depuis un moment déjà.

    En quelques lignes, le MoDem et l'UDI, avec quelques variations entre les deux partis, c'est une politique de l'offre favorable à l'entreprise, la réduction des déficits et la baisse de la dépense publique, une approche modérée, consensuelle et libérale des questions de société, des filets de sauvegarde pour préserver la solidarité et protéger les plus faibles, le refus des stigmatisations et des divisions artificielles, qu'il s'agisse de l'immigration ou qu'il s'agisse des "riches".

    Le défi qui nous attend, désormais, ce ne sont pas les municipales même s'il existe quelques bisbilles çà et là mais l'Europe. De très grands défis nous attendent car il s'agit d'amorcer la mutation de l'héritage européen avec des propositions nouvelles afin d'en faire une entité efficace, transparente et proche des Européens, à commencer par les Français, c'est bien là son principal travers.

    L'Alternative est en cours de construction mais elle a désormais des cartes intéressantes en mains. 

  • Posez vos questions à NKM !

    NKM vient d'ouvrir un portail destiné aux Parisiens : il s'agit pour eux de pouvoir lui poser des questions, signaler un problème dans leur arrondissement ou dans Paris ou réagir sur le site lui-même : Dites-moi tout .

    Je pense que le site gagnerait à créer une FAQ sur le modèles Questions/Réponses ou Signalements/Réactions. Cela l'enrichirait et permettrait de se faire une idée des points de vue de NKM dans le détail.

    Il n'en faut pas moins demeurer réaliste : très peu de Parisiens utiliseront ce vecteur pour contacter directement NKM sauf à parvenir à générer le buzz avec, et encore. Non que le site ne soit pas bien fait mais plutôt que les Parisiens procèdent assez rarement ainsi. Ils réagissent surtout au "gros bruit" s'il les concerne. La volonté de transformer l'avenue Foch, par exemple, je pense qu'ils y prêteront attention. Les ricanements de la gauche sur les postures supposées des candidats de la droite et du centre, en revanche, c'est le dernier de leurs soucis.

    Si le site est enrichi de questions/réponses, il deviendra surtout une base de données appréciables pour tous ceux qui s'engagent dans la campagne de NKM et/ou soutiennent sa candidature.

  • Municipales parisiennes : presse partiale

    Je ne prête généralement pas trop foi aux accusations de partialité contre la presse, même si cela me démange souvent parce que les thèses complotistes et paranoïaques m'exaspèrent au plus haut point. Il n'en reste pas moins que la sphère médiatique est souvent marquée à gauche et que nombre de journalistes parisiens et/ou franciliens sont des bobos et leurs patrons des amis des puissants. Que la presse engagée telle que Libération, Le Monde, le Nouvel Obs, Marianne soit de gauche, à la limite, cela ne me choque pas, elle le revendique. Ce qui m'agace plus, c'est le positionnement insidieux des autres : le JDD, le Parisien, les gratuits façons Metronews ou 20Minutes qui sous couvert d'information neutre ont des prises de position qui consistent ni plus ni moins à dérouler le tapis rouge aux Socialistes et particulièrement à Anne Hidalgo.

    Cette presse-là a passé son temps à évoquer les "dissidences" ou les "états de grâce" de NKM depuis plusieurs mois tandis qu'elle décernait satisfecit sur satisfecit à sa copine Hidalgo.

    Cela m'agace mais je ne suis pas trop inquiet : quand la sphère médiatique en fait trop, cela se retourne contre elle et ceux qu'elle soutient. Plus elle en rajoute sur des sujets inconsistants plus cela profite à NKM. Ce que je juge simplement déplaisant c'est l'absence d'équité.

  • Coulée verte sur l'Avenue Foch, épisode II : la réaction d'Anne Hidalgo

    Je n'ai pas encore la réaction de NKM mais j'ai celle d'Anne Hidalgo sur le projet de piétonisation de l'Avenue Foch. Je pensais que c'était elle qui avait commandité le projet. En fait, j'ai du mal à croire que ce ne soit pas son oeuvre. Elle propose de reporter la circulation sur les contre-allées. C'est un moindre mal par rapport aux inepties dont j'avais pris connaissance.

    Au fond, il y a certainement quelque chose à faire dans le XVIème sur cette avenue, en effet. Le problème, c'est qu'Anne Hidalgo et la gauche dans son ensemble ne m'inspirent pas la moindre confiance. Ils se sont allègrement assis sur la population du XVIème depuis la première seconde de leur mandat parce qu'ils la détestent et qu'ils l'assimilent à l'UMP. 

    J'ai lu le billet de Jean-François Martins, et j'avoue qu'il m'a laissé quelque peu sceptique. Déjà, c'est agaçant de décréter que ce projet serait humaniste ou progressiste et que tous ceux qui s'y opposeraient seraient nécessairement des conservateurs. Ce projet est urbanistique et ne devrait pas avoir de couleur politique. S'il s'agit d'en faire un enjeu d'affrontement bloc contre bloc, c'est très mal parti. Je n'aime pas davantage l'argument de «vouloir refuser l'entre-soi» comme l'écrit Jean-François sur son blog. Je me demande parfois s'il n'a pas un côté plus "furieux" encore que les ayatollahs du Front de Gauche . Ça veut dire quoi, cette phrase-là ? Qu'il faut créer des logements sociaux sur l'Avenue Foch juste pour faire chier les bourgeois du coin, c'est ça ? Ça commence bien. Si le MoDem avait porté ce genre de raisonnements pendant la campagne municipale qui s'annonce, je peux assurer que j'aurais rendu ma carte et cessé de le soutenir. L'esprit du centrisme, contrairement à ce qu'affirme Jean-François, ce n'est pas ça ; c'est le consensus. Anne Hidalgo le dit dans des termes plus policés (créer la mixité sociale) mais elle avoue ouvertement que le projet répond à cet objectif.  

    A titre personnel, je suis plutôt d'accord sur l'idée de construire des habitations mélangées (pas des "logements sociaux") mais je veux des procédures d'attribution radicalement différentes de celles qui sont en vigueur aujourd'hui. De ce point de vue, je salue totalement la volonté de NKM de vouloir en modifier le fonctionnement, en introduisant, pourquoi pas, des jurys citoyens. Toutefois, je pense encore plus important de donner au maire d'arrondissement un droit de veto (ou au conseil de l'arrondissement) dans ce domaine. Je l'ai écrit, je me défie totalement de la gauche : je sais ce qu'ils ont fait dans le 15ème arrondissement de Paris. Ils y ont systématiquement importé des délinquants avec leurs "logements sociaux". Pardon, j'oubliais aussi les élus qui bénéficient de largesses...

    Il y a autre chose sur laquelle j'accroche : Anne Hidalgo et les promoteurs du projet assurent vouloir accroître la végétalisation du quartier et pourtant, l'avenue est classée Zone Verte Urbaine. Alors ça veut dire quoi ? Au total, il y aura plus ou moins d'espaces verts sur cette avenue ? Autre chose : toute la zone qui borde le Bois de Boulogne a un statut spécial : c'est une zone urbaine verte. Pour construire des logements là-bas, il faut réviser le PLU. Cela créerait un précédent fâcheux, et, une fois encore, je me défie tout à fait des arrière-pensées socialistes et des vautours de l'immobilier qui sont derrière.

    Opposition et Majorité peuvent peut-être s'entendre sur quelque chose d'intéressant pour Paris, mais cela suppose de la seconde de changer radicalement d'attitude et de donner des gages de sincérité. On en est loin.

  • Les bonnes paroles de François Hollande

    J'ai fini par prendre connaissance de ce qu'avait dit François Hollande pendant sa conférence de presse. La presse titre qu'il prend un virage social-libéral. On a le sens de l'humour dans la presse française. Le gouvernement socialiste vient d'assommer la France d'impôts comme jamais encore elle ne l'a été, les effectifs de la fonction publique continuent de croître et mis à part cela, Hollande est social-libéral. Drôle au possible.

    Hollande compte alléger les charges sociales des entreprises de 30 milliards d'euros. Très bien, mais il va les prendre où les 30 milliards, alors que son gouvernement ne parvient pas même à faire rentrer le déficit budgétaire de la France dans les clous ? Et puisque les charges patronales financent les cotisations familiales, qu'est-ce qui va les remplacer ? Je ne vois que la solution d'un rehaussement de la TVA (c'est en effet le plus logique) mais cela va faire perdre en pouvoir d'achat tous les foyers français. Dans tous les cas de figure, 30 milliards, c'est une paille : probablement insuffisant pour espérer générer un choc de compétitivité. 

    François Hollande commence à réfléchir à une simplification administrative, songeant à fusionner d'ores et déjà quelques départements. On verra une fois que cela sera fait. Sur le sujet, mon sentiment est qu'il sera difficile d'obtenir l'assentiment de suffisamment d'élus pour mener cette réforme sans casse. La solution est de placer les élus récalcitrants devant le fait accompli en consultant les Français par référendum sur la question. Il y a des économies à la clef, à condition de ne pas répliquer les erreurs qui ont fait de l'intercommunalité un gouffre financier : on se regroupe non pour dépenser plus à plusieurs mais bien pour réduire les frais de l'existant, pas pour construire une nouvelle pyramide de Chéops.

    Bayrou et Borloo ont salué un virage tout en demandant à voir avant de soutenir. Moi, j'approuverai une fois qu'il y aura quelque chose de fait, et, de préférence, pas n'importe comment.

  • Mobilité douce, pour une fois, un bon point pour Hidalgo.

    Cela m'arrivera rarement, surtout au beau milieu d'une campagne municipale, mais cette fois, je décerne un (petit) bon point à Anne Hidalgo.

    Soyons précis : le bon point en question concerne la proposition d'autoriser les véhicules électriques à rouler dans les couloirs de bus. Après, je ne sais pas si le choix des couloirs de bus est le bon, mais le principe de permettre aux véhicules propres de passer par des itinéraires que les autres véhicules ne peuvent pas emprunter est le bon.

    Mais je crois que j'ai compris : Anne Hidalgo dont le compte twitter suit depuis quelque temps (et jusqu'à nouvel ordre) le mien, a certainement dû lire mes billets.

    Proposer des chemins réservés aux véhicules propres est tout à fait ce que je suggérais dans l'un de mes récents billets sur la pollution et l'automobile. J'allais même plus loin en émettant l'idée de permettre des vitesses supérieures sur le périphérique à ces véhicules.

    Je pense qu'Anne Hidalgo devrait inclure les véhicules hybrides dans les catégories autorisées dans la mesure où elles ne fonctionnent qu'à électricité ou presque à petite vitesse. En tout cas, cette opportunité serait à étudier.

    Il y a juste un point qui me chiffonne, c'est qu'il ne faudrait pas non plus que les bus commencent à être ralentis. Après, il faudrait mener une réflexion globale sur un plan de déplacement qui ne sacrifie pas la voiture individuelle, obsession qui demeure chez Anna Hidalgo puisqu'elle en impute le tort à la droite et à NKM.

    Autre bon point : la prolongation du tramway de manière à ce qu'il achève sa boucle autour de Paris, très exactement ce que je prônais sur mon blogue tout récemment. Cette fois, c'est sûr, mes idées sont pillées... :-)

    Pour une fois que cela va dans le bon sens...(il ne reste plus qu'à revenir sur l'abaissement de la limitation de vitesse du périph qui n'a aucun sens).

  • Continuez à taper sur NKM, dissidents, gauchos et fachos : on gagne des points !

    Je jure que je ne connaissais pas les résultats des deux derniers sondages, notamment celui de CSA quand j'ai écrit mes deux derniers billets sur NKM.

    J'avais bien dit qu'à force de buzz ridicule et de coups aussi dégueulasses que tordus la gauche, le FN et les dissidents de toute obédience allaient finir par rendre NKM  sympathique à tout le monde, Parisiens en tête.

    Bingo, c'est gagné : la voilà à 48.5 contre 51.5 pour Hidalgo au second tour des municipales et en tête au premier tour. Je ne sais pas si NKM parviendra à réaliser le score nécessaire pour enlever Paris à la gauche, mais elle aura d'ores et déjà accompli un bel exploit, a fortiori si elle parvient à moucher le FN au passage.

    Cela dit, il ne faut pas s'endormir pour autant sur les lauriers fraîchement et chèrement acquis.

    J'ai écrit qu'il y avait de bonnes propositions dans le programme de NKM. Mais il n'y a pas que ça. Il y en a aussi de vraiment pas fameuses. J'ai relevé récemment deux critiques de visiteurs de mon blog qui me paraissaient fondées.

    La plus récente vient de «Michel» : manifestement, il est à la tête d'une TPE et il peste contre le programme économique parisien de NKM avec une objection très juste. Pas plus qu'Hidalgo et dans l'ensemble la sphère politique NKM n'a compris ce dont a besoin de monde de l'entreprise pour prospérer. Il ne sert à rien de réserver des marchés ou d'arroser de subventions les TPE. Pourquoi ? La réponse de notre entrepreneur : 

    1/ Favoriser l'accès des entreprises parisiennes aux marchés publics. Je suis mort de rire, d'abord, répondre à des marchés publics c'est un travail qui exige presque dans tous les cas de mobiliser du personnel uniquement sur ce travail! Ensuite, c'est méconnaître les délais de paiements de ces dits marchés qui les rendent de facto hors de porté des TPE. En plus je doute qu'il soit vraiment légal de favoriser des entreprises d'une zone géographique.

    2/ Doubler les euros investis (la formule m'amuse, c'est quoi des euros investis? Des subventions? Décidément les élus ne comprendront pas que nous ne sommes pas des mendiants! Et investis? Ah bon, la candidate va investir? Quel argent? Soyons sérieux, on investit son argent et on dépense celui de la collectivité...). Tout le reste est un catalogue de bonnes intentions, des mots, des mots... Et pourtant, les collectivités locales ont de plus en plus de moyens à leur disposition, décentralisation oblige, à commencer par la contribution foncière des entreprises, vous savez cette fameuse taxe professionnelle soi disant supprimée par Sarko et revue et augmentée par les municipalités qui décident de son montant dans une fourchette assez large . Bon, je ne vais pas énumérer une liste de revendications, ce que je constate c'est que les politiques ne comprennent rien à "l'esprit" d'entreprise propre aux pme, si nous avons décidé d'être indépendants, ce n'est pas pour demander des subventions, sinon ou serait l'indépendance que nous revendiquons? Non! Ce dont nous avons besoin, c'est que les diverses administrations nous foutent la paix! Que nous n'ayons pas à remplir 10 fois le montant de notre CA annuel. Et que les statuts fiscaux et sociaux soient unifiés et simplifiés! Mais ce que je constate depuis longtemps c'est que, par entreprise, les politiques n'entendent que les boites du CAC40 (là je simplifie), bien sur ce sont elles qui sont en mesure de faire du chantage à l'emploi! Mais regardez-y de plus près et vous constaterez qu'elles sont plus proches du modèle soviétique que du libéralisme de façade généralement affiché!

    Voilà. C'est dit, hein ? Et bien dit.

    L'autre objection vient de Koltchack et concerne la vidéosurveillance pour pallier les insuffisances de sécurité. Il s'appuie sur l'analyse d'un blog certes royaliste ultra et  intégriste,  (ce que j'appelle la fachosphère, quoi) , mais néanmoins juste sur ce coup-là. La vidéosurveillance, c'est de la poudre aux yeux. Efficience objective pour faire baisser la criminalité proche de zéro.

    Il faut analyser la délinquance parisienne pour bien comprendre d'où elle vient. On nous a saoûlé avec les Roms, mais dans l'ensemble, ils sont surtout impliqués dans la petite délinquance. Si on en vient aux faits graves, les deux sources sont claires : la racaille des cités de banlieue et celle des quartiers nord de la Capitale. En 2008, le Figaro avait fait connaître les résultats d'une étude assez détaillée sur les violeurs (j'ai toujours du mal à ne pas visualiser une chaise électrique basse tension chaque fois que je dois parler de cette sous-espèce de l'humanité). Banlieue, et sinon XIème, XVIIIème, XIXème et XXème. C'est clair, non ? Il faut faire l'expérience d'aller discuter avec la racaille une fois pour bien comprendre pourquoi le viol leur paraît naturel. Là-bas, la femme est à ce point considérée comme un être inférieur que tous s'accordent à affirmer qu'une femme n'est violée que si elle ne le veut bien. Et même quand il ne s'agit pas de racaille stricto sensu, c'est l'opinion qui prévaut dans les cités.

    Bref, je ne veux pas m'appesantir sur ce sujet spécifique dans l'immédiat. Mais, ce que je veux dire, en revanche, c'est que la sécurité ne peut se satisfaire d'effets d'annonce et de paillettes (le style Delanoë, quoi). Je l'avais dit sur ce blogue, avec deux années d'avance, la sécurité deviendrait la priorité des Parisiens. C'est chose faite dans un sondage récent. Les bobos regardent la chose avec dédain, mais le fait est que 46% des Parisiens la placent en tête de leurs préoccupations.

    Je recommande vivement à l'alliance UMP-UDI-MoDem et particulièrement à NKM de bien réfléchir au sujet avant de s'y engager. On y marche sur des oeufs. Je crois que NKM voulait réaffecter les ASP à la surveillance de Paris. Qu'elle le dise haut et fort, car au moins, sur ce point, on sait que la municipalité dispose d'un pouvoir certes mince, mais qui existe.

    Hidalgo se contente de renvoyer la faute sur la droite qui a supprimé des postes de policiers à Paris. Argument pratique qui permet de s'exonérer de la moindre proposition valable. Ce qui est très drôle, c'est de comparer les déclarations d'Anne Hidalgo avec sa pratique. La seule chose qui puisse ennuyer le Paris de Delanoë, c'est la perspective d'y gâcher la fête permanente (pendant que les économiquement faibles triment, évidemment...).

    Si NKM a assurément la volonté politique de lutter contre l'insécurité (c'est la priorité qui apparaît en premier dans son programme) son programme dans ce domaine me paraît loin d'être lumineux. Copie à revoir sauf à devoir simplement servir de marche-pied à un FN qui s'engouffrera dans le boulevard en dépit de l'inanité de ses propositions dans le domaine. Et quand je dis inanité, je pèse mes mots : Saint-Just jure de s'échiner à faire voter une loi qu'il ne pourra jamais faire passer au Parlement. Prétexte pratique qui lui permet de ne rien proposer.