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Politique - Page 12

  • Bayrou face aux cervelles viciées de la sphère médiatique

    J'ai observé avec satisfaction que Bayrou a critiqué l'absence de projet éducatif d'Alain Juppé, ou, plus exactement, son imitation servile de celui de la gauche.


    François Bayrou : la tentation d'une... par Lopinionfr

    Ce qui est triste, c'est que la sphère médiatique et ses journalistes sont incapables de s'imaginer qu'un individu puisse avoir des convictions. Je connais bien Bayrou et je sais très bien qu'il est sincèrement horripilé par les épouvantables réformes de la gauche depuis qu'elle est au pouvoir, particulièrement la dernière. Chez les journalistes, on y voit immédiatement une quasi-déclaration de candidature pour 2017. Ces gens-là sont incapables de penser la politique autrement qu'à l'aune de la soif de pouvoir et ils projettent leur vision du monde constamment sur Bayrou.

    C'est insupportable parce que cela rend le débat d'idées impossible et entache chaque déclaration de soupçons et de procès d'intention. La sphère médiatique tue le débat chaque fois qu'il est possible à de très rares exceptions près.

    Bravo François Bayrou, vous, au moins, de garder vos convictions et d'élever le débat.

  • El Khazzani avait un titre de séjour ? J'hallucine.

    Attendons patiemment l'heure où un djihadiste, racaille de banlieue multi-récidiviste, venu d'un quelconque pays d'Afrique ou du Proche-Orient, s'introduira dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale avec quelques armes de guerre et fera un carnage.

    On pourra alors espérer une réaction de notre classe politique complètement anesthésiée dans son système de droits de toutes sortes et de bonne conscience généralisée.

    Ouch, ça fait un peu mal d'observer que seule Marine Le pen s'est offusquée de ce que la raclure du Thalys ait disposé d'une carte de résident en Espagne lui permettant ainsi de voyager tranquillou-bilou à travers toute l'Europe de Schengen.

    On ne parle pas d'un individu intégré, ou, du moins, qui ne se serait jamais fait remarquer par la justice. Pas du tout. Non, on parle d'une racaille qui avait déjà braqué, volé et trempé dans du trafic de drogue.

    Et ce gars-là avait une carte de résident...

    La logique, ça aurait été de le chasser d'Espagne à grands coups de pied au c.. et de le balancer dans la Méditerranée pour lui faire regagner son pays d'origine à la nage. On aurait évidemment pris soin d'avertir les forces de l'ordre du Maroc qui se seraient alors chargées de lui faire un sort.

    Et en plus, on savait qu'il s'était rendu en Syrie et en Turquie, destinations naturelles des voleurs, violeurs et trafiquants ne jurant que par l'Islam se réclamant, toute honte vue, du Prophète.

    On a vraiment des minables. Pas qu'en France. Partout en Europe, sauf peut-être chez les Anglais. 

    Si on avait la détermination d'un pays comme Israël, pas un djihadiste ne lèverait le petit doigt. D'ailleurs, les mêmes qui leur chient à la gueule en public envoient leurs forces militaires et policières chez eux pour prendre des leçons. Là-bas, les terroristes, ils leur ont latté la gueule à coup de drones intelligents, de renseignement efficace, de détermination et d'entraînement.

    Regardez le Valls qui propose un numéro de téléphone d'urgence. Une sorte de SOS-amitié pour train en perdition.

    C'est pitoyable de devoir son salut à trois militaires américains en permission et deux civils, un Français et un Anglais, tous désarmés. 

    Ce n'est pas compliqué : si nos lois permettent à la racaille djihadiste d'investir en toute quiétude notre territoire, il faut changer nos lois. Et si des accords autorisent la même chose, il faut dénoncer ces accords ou amener nos partenaires à appliquer des principes sans concession et sans états d'âme.

    Je suis quand même scié par les réactions de l'intelligentsia bobo-gaucho. Vidalies propose des contrôles préventifs sur tout individu suspect et on trouve quelques imbéciles pour craindre le contrôle au faciès. Primo, quand on n'a rien à se reprocher, le contrôle n'est pas un problème, et secundo, le souci, à l'heure actuelle, il est tout autre que celui du faciès. 

    Je pense que Bayrou a réagi avec sagesse en notant qu'il faut aider les forces de l'ordre au lieu de les emm...(façon SOS-Racisme). Le principe est connu dans notre pays : on ne contrôle pas quelqu'un en raison de son physique mais si on le trouve louche. On peut faire confiance aux forces de l'ordre, qui sont formées, pour faire preuve de bon sens sans pour autant devoir se sentir obligées de se plier aux injonctions du sieur Galut. 

  • Plus de dames-pipi dans le Paris tout beau d'Hidalgo et 2theloo

    Il y a eu un «Paris d'avant». C'était celui qui existait avant le Paris bobo tout beau de Bertrand Delanoë puis d'Anne Hidalgo.

    Comme rien n'est trop beau pour la fête et le touriste, j'imagine que la dame-pipi de notre enfance fait tache après des dizaines d'années de loyaux services.

    La Mairie de Paris a donc décidé il y a quelques temps de confier la gestion des toilettes publiques à un prestataire grand luxe spécialisé dans les toilettes design propres sur elles et implantées dans les hauts lieux de tourisme.

    Une société hollandaise qui n'en a rien à f... du droit français a décroché le jambonneau du mât de misaine et la voilà à congédier sans tambours ni trompettes les dames-pipi qui étaient dans la place depuis trente ans.

    Avec une belle hypocrisie, la Mairie de Paris fait semblant de s'étonner alors même qu'on sait que cette société procède ainsi puisqu'elle a agi de même avec les toilettes de la SNCF qui l'avait pressenti pour un service similaire.

    Je vomis cette municipalité de la gauche caviar hypocrite qui lâche en rase-campagne à peu près toujours les mêmes : ceux qui bossent et sont modestes. Les autres, soit elle les assiste, soit elle leur déroule force tapis rouges à coups de velib, d'extension de Roland Garros, de Paris-plages et de Jeux olympiques.

    Je n'ai plus tellement envie d'écrire sur mon blogue depuis un moment tant la politique devient ennuyeuse, mais tout de même, la bien-pensance insupportable de la gauche parisienne me contraindra toujours à réagir à intervalles réguliers.

    Notez que j'attaque la gauche, mais j'ai de sérieux doutes sur la droite locale. J'ai bien noté qu'elle a bêtement approuvé la candidature parisienne aux jeux olympiques et je la soupçonne de partager les rêves de grandeur et de boboïtude de l'actuelle maire de Paris et de ses amis.

  • Une Alternative indépendante ?

    Mon ami démocrate Olivier m'invite à signer une pétition dont il est le promoteur. Pour l'essentiel, elle invite l'UDI et le MoDem à se constituer en alliance indépendante de l'UMP.

    Je vais répondre à Olivier avec un cas pratique. En île de France, Valérie Pécresse a appelé les centres à la rejoindre dès le premier tour sans pour autant leur forcer la main. Chantal Jouanno pour l'UDI souhaite construire une liste indépendante pour le premier tour puis, fusionner au second. Marielle de Sarnez pour le MoDem se montre toute prête à saisir la main tendue de l'UMP puisqu'elle considère Valérie Pécresse compatible avec le MoDem.

    J'ai déjà discuté l'année précédente de la question des alliances avec Marielle, il s'agissait alors de l'élection municipale. J'avais alors bien entendu ses arguments et en somme, je vais les donner à Olivier car je les avais trouvés convaincants. 

    On ne doit pas perdre de vue la finalité d'une élection : il ne s'agit pas de compter ses forces ou de montrer son poids mais de faire valoir des idées originales avec l'objectif final de les appliquer une fois la magistrature politique visée obtenue.

    En somme, à quoi bon monter une liste indépendante en île de France au premier tour si, en définitive, on fusionne de toutes façons au second tour, mais, plus encore, si on négocie un accord programmatique acceptable au premier tour avec la force principale ?

    Si nous parvenons à nous mettre d'accord avec Valérie Pécresse autour d'une plate-forme programmatique pertinente pour la région île de France, tout le monde sera gagnant. Nous aurons plus d'élus pour faire valoir les solutions que nous voudrons proposer, les discussions ne se feront pas à la va-vite entre deux tours mais auront le temps d'être mûries, et, d'un point de vue politique, nous serons en ordre de marche.

    Nous avons vocation à rassembler, mais aussi à participer aux rassemblements. C'est de la vanité inutile que de vouloir être les initiateurs exclusifs de ces derniers. 

    Olivier me paraît donc très sévère de qualifier d'alliances de circonstance les accords que le MoDem pourrait passer. Le centre ne saurait constituer un objectif politique en soi. Si je soutiens François Bayrou depuis si longtemps, ce n'est pas parce qu'il est centriste mais bien parce que sa voix originale n'est similaire à aucune autre en France. J'aimais l'UDF parce qu'elle participait de ce projet particulier et je me suis défié assez vite du MoDem (tout en y adhérant) parce que ses discours ressemblaient par trop à ceux du PS.

    Aujourd'hui, nous nous recentrons. Tant mieux. 

    Pour le reste de ce que propose Olivier, j'aimerais comme lui préférer des alliances MoDem-UDI, mais quand c'est pertinent et possible seulement, pas pour chercher à se compter.

    Enfin, je soutiens à 200% la création d'un shadow-cabinet mixte et actif. L'idée a plusieurs fois été voulue par nos deux formations politiques mais l'une et l'autre ne se sont pas montrées capables de la tenir sur la durée. Nous devrions avoir présent à l'esprit l'exemple des libéraux-démocrates anglais avant leur alliance avec les Tories. Leur shadow-cabinet avait tenu et avait généré un programme politique très complet. 

    Même si j'approuve plusieurs des points développés par Olivier, je ne signerai pas pour autant sa pétition. Son centre indépendant est un mirage. Non pas parce qu'il n'est pas possible, mais parce qu'il n'est pas un objectif pertinent en soi pour la France et qu'il nous détourne de nos véritables priorités.

    En revanche, si Olivier construit un jour une plate-forme programmatique et que je m'y retrouve, je m'y associerai très volontiers. J'observe d'ailleurs que c'est souvent ainsi que s'y prennent les associations. Elles présentent des chartes ou une liste de mesures aux partis politiques et elles leur demandent de signer des engagements. Nous serions certainement plus efficaces ainsi, et je pense d'ailleurs que le MoDem dans son ensemble pourrait toujours procéder ainsi, validant un nouveau fonctionnement, plus sincère, pour un parti politique.

     

  • Régionales en île de France : quel projet pour le MoDem ?

    J'ai pris connaissance de l'entretien que Marielle de Sarnez a accordé au Figaro. Je suis bien évidemment en accord total avec la priorité qu'elle a évoquée pour la région île de France : le transport. On n'en mesure pas le gaspillage généré. La perte de temps associée aux transports déficients, parfois dangereux et lents est phénoménale. Avec 1h20 en moyenne de déplacement par jour pour un Francilien (statistiques INSEE), au bout du compte, c'est près d'une journée de travail supplémentaire qui s'ajoute aux horaires déjà chargés de beaucoup de travailleurs. Il ne faut donc pas s'ingénier à pourrir l'existence de ceux qui ont besoin de se déplacer mais au contraire de leur permettre de réduire autant que faire se peut ce temps mangé sur leur existence.

    Il y a un petit point sur lequel je tique dans ce que réclame Marielle. Elle désire une autorité unique pour les transports. Je suppose qu'elle parle des transports en commun. Je crois que cela n'est pas suffisant. Il faudrait aussi une conseil supérieur de la circulation, qui inclurait bien sûr un représentant de chaque municipalité afin de bien considérer les aménagements de voirie et leur impact sur l'ensemble du trafic francilien. Je ne sais pas comment cela pourrait être fait.

    Un autre aspect éveille ma défiance. Pendant longtemps j'ai été favorable au Grand Paris, mais, tout bien considéré, l'aspect peu démocratique de la chose métropolitaine ne me plaît guère et je crains les passages en force à venir, a fortiori quand on connaît la nature centralisatrice de la capitale. J'ai en outre le sentiment que le "big is beautiful" est incompatible avec un projet bien plus respectueux des petites communes, les smart cities chères à Yann Wehrling. S'il fallait imaginer le Grand Paris, il faudrait imaginer à mon sens une sorte de réseau de communes plutôt qu'un grosse planète avec en orbite une multitude de satellites. Je m'inquiète aussi de la place de l'individu dans une énorme métropole. Les dénis de démocratie locale dont j'ai eu connaissance çà et là (bel exemple avec les Serres d'Auteuil) ne laissent pas de m'inquiéter. Le projet démocratique du Mouvement Démocrate s'honorerait de comporter un volet très solide sur ce terrain en friches au sein de toutes les autres formations politiques.

    Reste la question des alliances. Premier tour, deuxième tour, peu importe au fond. Ce qui compte, c'est le projet qui sera porté et, bien naturellement, sa faisabilité (la lettre au Père Noël et le concours de "à qui aura la proposition la plus bobo", non merci).

  • Régionales : reconduire l'Alternative en île de France ?

    Je ne connais pas suffisamment les situations spécifiques à chaque région pour exprimer un avis, tout du moins, pour l'instant. En revanche, j'ai une assez bonne vision de l'île de France. Je ne pense pas que les divergences soient très grandes entre Chantal Jouanno et Yann Wehrling, têtes de file respectifs et potentiels de l'UDI et du MoDem. Les deux ont la fibre verte, les deux sont modérés et pondérés. Un sondage confidentiel (enfin, il était censé l'être...) donne 10% à l'UDI et 5% au MoDem lors des prochaines régionales en île de France. Compte-tenu du profil des têtes de liste et des électorats, cette fois, je crois que les scores doivent pouvoir à peu près s'additionner, au moins au premier tour, en tout cas.

    Il me semble qu'on doit aussi pouvoir discuter avec Valérie Pécresse. Il reste à savoir si cela doit se faire au premier ou au second tour.

    J'avoue que j'ignore, à l'heure actuelle, ce que les deux candidats centristes concoctent du côté de leur programme. Quoi qu'ils produisent au final, je ne saurais trop leur rappeler que l'île de France, ce n'est pas que Paris et sa petite couronne, pas davantage ses cités mal en point, mais qu'il y a aussi une foultitude de petits territoires ruraux ou semi-ruraux oubliés de la sphère médiatique et de l'action politique.

    Les compétences de la région se sont accrues cette dernière décennie avec notamment plus d'influence en économie et en développement durable.

    Ce qui est regrettable c'est qu'on ne trouve pas trace de débats et de propositions à l'heure actuelle sur les politiques régionales. Il existe quelques documents d'experts, qu'il faudrait prendre le temps de lire et d'analyser, mais aucun parti politique ne semble avoir mis en route de groupes de réflexion.

    Il y a, me semble-t-il, d'ores et déjà, deux visions qui vont s'opposer à propos de l'île de France. D'un côté, on trouvera les «big i beautiful» qui rêvent d'une gigantesque mégalopole aux projets architecturaux d'autant plus titanesques qu'ils écraseront de leur masse les individus et la démocratie locale avec. Et de l'autre, il y a une autre vision de l'île de France et plus généralement des communautés urbaines. C'est ce que Yann Wehrling appelle les «smart cities». Il vient juste de rendre compte d'une intervention à ce sujet sur son blog. On y trouve des idées très intéressantes qui pourraient être adaptées à un programme régional. J'apprécie dans son projet quelques points forts pertinents. En voici quelques uns :

    - les petites et moyennes communes ont des besoins souvent similaires. Elles pourraient mutualiser leurs commandes et faire des achats groupés afin de constituer une force de frappe plus conséquente pour négocier prix et conditions auprès des fournisseurs.

    - les petits acteurs privés sont des relais efficaces de la ville intelligente, notamment pour communiquer. Par exemple, chaque conducteur particulier est potentiellement un mini-transport en commun par le développement de services de co-voiturage. On pense toujours les transports sous l'angle de la route ou sous celui d'investissements massifs et lourds de gros transports. Il existe pourtant des voies médianes. 

    - une commune, mais pourquoi pas la région, peut devenir un médiateur intelligent entre entreprise et salarié pour faire gagner du temps et de l'argent à l'une et à l'autre. Dans les emplois de bureau du type assurances ou banques, est-ce qu'une connexion à très haut-débit ne serait pas aussi efficace que plusieurs aller et retour dans des bureaux d'entreprise au centre de Paris ? Une commune pourrait recenser les CSP de ses habitants et développer un stratégie d'investissements publics ciblés et finalement peu coûteux adaptée, d'autant qu'un projet de ce type offre également l'avantage de réduire la pollution.

    Il serait long de reprendre tout l'article de Yann, mais il regorge d'idées très intéressantes et mon intuition me dit qu'on pourrait assez facilement en faire l'ossature d'un beau projet régional, astucieux, peu coûteux et fort différent des lettres aux Père Noël que ne manqueront pas de proposer nos concurrents.

  • Des critiques contre les Républicains ? Stupides.

    Fades au possible les réactions contre le nouveau nom que Nicolas Sarkozy compte donner à l'UMP. Franchement, dire que Sarko fait un déni de démocratie parce qu'il s'empare d'un "bien commun", comme s'il fallait hypostasier la notion même de République, je trouve l'argument vraiment idiot.

    Personnellement, je trouve le nom plutôt bien pensé et certainement plus rassembleur qu'UMP. Après, ça ne me fera évidemment pas changer d'avis sur Nicolas Sarkozy ni sur son projet politique actuelle.

    Mais si la seule opposition à laquelle peuvent s'attendre Nicolas Sarkozy et ses Républicains d'ici 2017 c'est qu'ils font une captation d'héritage, on peut raisonnablement dire qu'ils auront un boulevard vers le pouvoir.

    Si on voulait souligner une contradiction du camarade Sarkozy, comme l'observaient finement quelques collègues libéraux, c'est plutôt de faire des clins d'oeil appuyés à Hilary Clinton, candidate démocrate américaine au moment où l'on reprend une terminologie qui renvoie à ses rivaux. C'est peut-être tiré par les cheveux. Les conservateurs américains sont souvent plus proches du Front National que de la droite française, et encore, vu l'évolution du FN (devenu étatiste, en paroles tout du moins), je crois qu'il n'y a plus vraiment de correspondance sur l'échiquier politique français.

    Bref, as usual, on ferait mieux de débattre sur le fond plutôt que de se perdre dans des querelles sémantiques absconses...

  • Vacuité insondable au MoDem et à l'UDI

    Je n'écris plus très souvent sur mon blogue. J'avoue que j'ai souvent la flemme de faire l'effort de rédaction et de recherche que des notes approfondies exigeraient. Mais la démotivation vient aussi de l'insondable écho de citerne vide que renvoie le centre depuis un bon moment.

    Côté MoDem, j'écoute bien sûr Bayrou ou Marielle quand ils interviennent, mais dans l'ensemble, je ne retiens depuis quelque temps de leurs interventions que des appels au consensus ou l'idée que la France ne doit pas être dirigée camp contre camp. D'accord très bien. Cette idée n'est pas fausse. Mais je l'entends en boucle depuis 2007. Nous sommes en 2015. Il y a un côté disque rayé qui devient lassant. A l'heure actuelle, j'aimerais entendre autre chose, c'est à dire des propositions et des contre-propositions pour notre pays, notamment dans le domaine économique. Il me semble qu'il y a des choses à dire, pourtant.

    Côté UDI, c'est encore moins excusable. Le MoDem fonctionne avec trois francs six sous, et on peut à la rigueur comprendre qu'il n'ait pas les moyens d'organiser l'alimentation de sa matière grise pour produire des idées. Mais l'UDI, elle dispose de moyens conséquents. Elle était censée avoir monté un contre-gouvernement. Il a fait long feu. C'est le néant intégral.

    Au passage, les deux partis ne disposent même pas d'un service de communiqués de presse digne de ce nom, ou alors, ils n'alimentent pas leurs sites respectifs avec. Pas de réaction à l'actualité, pas de prise de position forte, ils sont aux abonnés absents.

    Mais le plus saoûlant, ce sont les comptes twitters et les groupes facebook. Je vais me désinscrire, d'ailleurs. Je n'en peux plus. Je vais me faire emporter par une vague d'ennui fatale.

    On ne parle que de "nos valeurs", du "centre éternel", du Bien et du Mal, quoi, de notre tête haute et d'autres choses de ce genre toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Super, et instructif. De temps en temps, il y a quelques remarques sur notre supériorité éternelle sur Sarkozy, ou encore quelques regrets sur l'occasion manquée de la gauche social-démocrate. Le pied, quoi.

    Je ne sais pas, on pourrait discuter de la politique de l'énergie en France, réfléchir à ce que nous ferions, évoquer la situation de la santé, parler de l'école et des réformes à la c.. des Socialistes, avoir quelques mots sur les PME, éviter de verser dans la diatribe populiste contre pèle-mêle les PDG, les banques, l'agro-alimentaire, les laboratoires pharmaceutiques, les très grosses entreprises, Total, et cetera et avoir à la place une pensée, une réflexion. Ben non. C'est bien plus passionnant de parler de "nos valeurs".

    Tiens, du coup, j'en ai tellement ma claque que je vais me désinscrire illico presto de tous ces groupes à la c... que je perds mon temps à voir passer sur ma timeline.

  • Occasion historique pour Marine Le pen et son FN

    Marine Le pen a une occasion historique de mettre son père dehors. Les derniers sondages sont sans appel, l'électorat du FN lui-même rejette les dérapages de Jean-Marie Le pen. Non pas qu'il soit forcément si indigné que cela (j'ai quelques doutes sur ce point) mais plus simplement que ce dernier est complètement à côté de la plaque. Il n'a pas compris que la Seconde Guerre Mondiale, Pétain, son électorat s'en tamponne, aujourd'hui. Cette dialectique, ces provocations sont historiquement dépassées, tout du moins, dans la sphère électorale frontiste (que je distingue de la sphère militante). Je ne crois pas Marine Le pen antisémite ni négationniste ni même raciste sur le fond. J'en suis moins convaincu pour une partie non-négligeable de son appareil militant et de ses cadres dirigeants, mais, disons que ce ne sont pas eux qui ont le vent en poupe dans l'immédiat.

    Que l'on ne s'y trompe pas, débarrassé de JMLP, le FN demeurera un parti que je combattrai avec énergie parce que les idées qu'il amène dans la sphère politique sont mortifères, mortelles, même, pour notre pays. Mais, tout comme Malek Boutih, dont je partage entièrement l'analyse, voir le FN devenir un parti de droite dure, nationaliste sans doute, mais  s'éloignant des partis fascistes et extrémistes européens, est  préférable pour notre pays.

    Cela dit, une telle évolution aura des conséquences. Si le FN continue à grimper, tout en ayant gagné en respectabilité, et que le rapport de force s'inverse avec l'UMP, qui ne tient, pour l'instant, que par son alliance avec les centristes, il pourrait y avoir une sérieuse recomposition à droite. C'est d'ailleurs à la faveur d'un éventuel chamboulement avec ses conséquences chaotiques pendant quelques années que le FN pourrait alors prendre le pouvoir.

    La stratégie de dédiabolisation de Marine Le pen commence à produire ses effets, son dernier obstacle, c'est son père...

     

  • Ni-ni, Front républicain, tout ça ne sert à rien

    Je ne vais pas être très long. Les consignes de vote, cela ne sert à rien du tout et ce, pour une raison très simple : les électeurs font bien ce qu'ils veulent. C'est bien pour cela que les additions arithmétiques d'électorat ne marchent jamais non plus, d'ailleurs. Évidemment, des leaders politiques peuvent prendre à titre personnel des positions ou des postures morales qui indiquent leur propre éthique, ou encore leurs calculs électoraux mais il faut bien comprendre que cela n'a aucune incidence ou presque sur les votes. Je pense qu'il est bon de renvoyer chaque électeur à sa liberté de conscience, voire à sa conscience tout court. Les électeurs sont bien assez grands pour juger tout seul, après tout.

    J'ai vu que Philippe Vigier, le chef de file des députés UDI, adoptait ce point de vue au second tour des cantonales, et cela me semble pertinent. On sait que l'UDI est opposé au FN, Jean-Christophe Lagarde l'a clairement fait savoir, et tôt, et ce député suit tout à fait la ligne générale de son parti pour ce qui concerne son expression personnelle, mais pour le reste, c'est aux électeurs de voir ce qu'ils feront.