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Insolite - Page 22

  • l'hérétique dîne Alone in the dark...

    J'ai fait une expérience pour le moins atypique hier soir : j'ai dîné dans les ténèbres. Tout seul dans le noir : enfin, tout seul...j'exagère : j'étais accompagné, et de surcroît  à une tablée elle-même entourée d'autres tablées. Le concept est pour le moins surprenant : il s'agit d'un restaurant du 4ème arrondissement de Paris dans lequel, le soir, on peut dîner dans l'obscurité la plus totale. Ce sont des non-voyants qui assurent le service (avec une grande dextérité).

    La première difficulté, c'est d'accéder à la salle de restauration : on a beau vous dire que tout est plat et qu'il n'y a pas d'obstacles, vous avez le sentiment que vous allez vous ramasser à chaque pas. A la queue leu leu, se tenant par les épaules les uns les autres, c'est donc un étrange défilé qui suit le guide dans la noir : étrange monde que celui dans lequel les rôles s'inversent. Les non-voyants, Tirésias locaux, guident nos pas maladroits jusqu'à la table.

    Une fois calé dans sa chaise, le plus difficile, c'est de porter la fourchette à sa bouche sans s'en mettre partout ; une découverte tactile des plats servis est plus prudente. On écarquille en vain les yeux, et puis passé les premières minutes, on se résoud à ne se laisser guider que par les sons. Les sons et...les saveurs : à titre personnel, j'ai identifié sans erreur 70% de ce que j'ai mangé. J'ai aussi été lé seul à faire tomber ma fourchette par terre. Anodin en temps normal, catastrophique dans la nuit noire. Je vous le donne en mille, celui qui l'a retrouvé, c'est notre serveur non-voyant, Didier. Une belle voix grave et tranquille qui inspire la confiance et la sérénité.

    C'est Édouard de Broglie, un entrepreneur audacieux et visionnaire, qui a eu l'idée prodigieuse de créer ce restaurant. L'affaire marche bien, d'ailleurs, puisque d'autres établissements ont ouvert à Barcelone, Londres, Moscou et Bruxelles, et qu'une ouverture est prévue à New York. Tout à fait par hasard, je me suis d'ailleurs rendu compte qu'il avait été le candidat du MoDem dans le Lot aux élections législatives de 2007. Le monde est décidément petit... Son entreprise, Ethik-Event, promeut ce qui est utile et profitable. Dans le noir est une authentique réussite de la libre entreprise, puisque le restaurant fonctionne sans aucune suvbention, ni publique ni privée, et tourne à plein régime. J'ai entendu dire qu'à sa création, il fallait des mois pour pouvoir réserver une place ! Moi, j'ai eu de la chance : réservée dans l'après-midi, la chaise était encore chaude à mon arrivée le soir.

    Le restaurant dispose d'un partenaire précieux : une association qui a déjà une longue histoire, l'Association Paul Guinot. Elle a vu le jour au sortir de la 1ère guerre mondiale, et s'est spécialisée rapidement dans la formation professionnelle, convaincue que le meilleur espoir d'insertion pour les mal-voyants, c'était le travail.

    Bien peu d'entreprises emploient du personnel handicapé, et les sociétés de services sont à cet égard très en retard.

    Dans le noir ne dispose pas seulement d'un service de restauration : on peut aussi venir prendre un pot entre amis les vendredi et samedi soir de 17h30 à 19h00 et de 23h30 à 1h00 du matin. Une idée future pour une prochaine réunion de blogueurs ?

    Le restaurant se trouve au 51 rue Quincampoix dans le 4ème arrondissement de Paris.

    TEL : 01 42 77 98 04 - FAX : 01 42 77 98 07 - info@danslenoir.fr

  • Peine de mort, la crise pourrait sauver quelques vies...

    Les abolitionnistes ont trouvé l'argument choc aux États-unis pour renoncer à la peine de mort : son application coûte une fortune en maintenance, procès et contre-procès. C'est fort du collier que de voir Rue89 publier un article à ce sujet dans la rubrique économique tout de même... Cela dit, les abolitionnistes s'engagent tout de même sur une pente dangereuse : les Américains pourraient aussi décider d'accélérer les procédures, et puis surtout, une peine judiciaire, quelle qu'elle soit, ne devrait pas être fonction des circonstances économiques.

    Au Nouveau-Mexique, la peine capitale a été abolie : à vrai dire, l'un des contre-coups de l'apparition d'identification par l'ADN, ça a été de constater le total impressionnant d'erreurs judiciaires survenues dans les condamnations à mort ces trente dernières années aux USA. Là-bas, cela n'a pas eu l'air de faire ciller l'opinion, apparemment...

    Mais sur le fond, c'est la logique marchande qui finira pas avoir raison de la peine de mort là-bas : une condamnation à mort coûte dix fois plus cher, en moyenne, que la prison à perpétuité...

  • Ce que je faisais, moi, à 23 ans ?

    Qu'est-ce que je foutais, moi, à 23 ans : attendez que je fouille dans ma mémoire, vu mon grand âge. Ah oui, cela me revient, je déprimais ! C'est pour ça que je n'ai plus trop de souvenirs de cette période-là. En fait, précisément, je commençais à sortir d'une déprime. Je venais aussi de découvrir le jeu de rôles Donjons et dragons : qu'est-ce que j'ai pu me marrer, par la suite, avec ce jeu...

    Sinon, j'avais déjà fait pas mal de petits boulots variés, et j'étudiais. Politiquement, je n'étais plus nulle part, mais je continuais à filer des coups de main à l'UNEF (UNEF SE, s'il vous plaît, pas ces sociaux-traîtres de l'UNEF-ID) sans pour autant me réclamer de la même couleur politique. C'était mon ouverture à moi :-) . A l'époque, je fricotais avec la gauche, mais sans grande conviction, et j'étais de sortie le 08 mars pour la journée de la femme, au grand dam des anars qui se demandaient ce que je foutais là. L'Europe faisait grand bruit, et ça chauffait avec le Traité de Maastricht qui se profilait : d'ailleurs Séguin avait débattu avec Mitterrand et appelait à voter NON. Moi j'avais été tenté par le MDC, le mouvement de Chevènement, à l'époque, mais sa position sur la Guerre du Golfe plus son hostilité à l'Europe, sans parler d'un fonctionnement un peu particulier du mouvement avaient rapidement eu raison de mes tentations. Cela dit, je dois confesser avoir voté pour lui en 2002 après avoir été à un cheveu de voter Bayrou ; mon grand regret, et il a été immédiat dans l'heure qui a suivi la dépose de mon bulletin, c'est de ne pas l'avoir fait dès cette époque : à vrai dire, en pleine démagogie anti-sécuritaire, j'avais apprécié la torgnole qu'il avait collé à un morveux qui voulait lui faire les poches (devenu plus tard un violeur, comme quoi il en aurait sans doute fallu d'autres...). Il faut dire que je ne pouvais littéralement plus encadrer Jospin et son équipe, et que je suis bien content d'avoir vu Jospin éliminé dès le premier tour, même par un candidat FN. Si c'était à refaire, je ne voterais pas davantage pour lui, et tout bien considéré, cela ne m'a pas dérangé plus que ça de voter Chirac au second tour.  En 2007, je n'ai évidemment plus eu aucune hésitation à voter Bayrou.

    La posture anti-libérale de Chevènement m'a toujours gêné, mais en 2002, je ne savais vraiment plus quoi voter et je n'avais pas encore fait le pas mental de voter pour l'UDF dont je suivais pourtant avec sympathie l'évolution depuis 1998. Mais je vois que je me suis éloigné de mes 23 ans, au fait. Il ne me reste plus qu'à refiler le bébé : à Claudio, par exemple, et aussi Polluxe, Roman (je ne sais plus quel âge il a exactement, mais ses 23 ans ne sont pas loin...), Hashtable (parce que là, je suis hyper curieux de savoir ce qu'il faisait et ce qu'il était à 23 ans) et puis le Faucon qui a toujours des anecdotes à nous raconter (hein Papy ? :-) ) . J'aurais bien été poser la question à Jean Sarkozy, sinon, mais je crois que c'est déjà fait :-)

  • Sarkozy-Villepin, ça va terminer comme ça...

    A mon avis, entre Sarkozy et Villepin, même si les forces semblent disproportionnées, cela va finir brutalement...

    Je crois que comprendre que c'est de l'ultimate fighting...

  • Médor Sarkozy et le Grand Lutèce

    medium_teckel.jpgSalut, je me présente, je  suis Médor Sarkozy. Oui, oui, Sarkozy, hein, ne me confondez pas avec Médor Morin un cousin à moi... Dans ma famille, on est verni, non ? Mon cousin s'était présenté à la députation, mais moi, je fais plus puissant que lui : comme je suis le teckel à poil ras du Prince Jean (pas Jean sans terre, non, au contraire, avec beaucoup de terres, au fait ) et que, vous le savez, mon gentil maître est désormais appelé aux plus hautes responsabilités, je souhaiterais moi aussi avoir une niche de luxe sans être obligé de la demander.

    Bien sur, ce n'est un secret pour personne : mon bon maître doit sa nomination aux plans secrets de son généreux père pour pouvoir construire de jolies tours en toute quiétude, avec le soutien de ses féaux, dans la belle plaine qui s'étend au nord-ouest de Lutèce. Oui, parce que Dom Christian, son proche ami, s'occupe du reste : il veut agrandir Lutèce mais ne souhaite pas que les bourgmestres des environs lui mettent des bâtons dans les roues de ses chariots. Donc, pour être sûr de ne pas avoir de problèmes, Dom Christian a trouvé la solution : il suffit de ne pas leur demander leur avis, tout simplement. Et si jamais certains réclament de pouvoir parler, eh bien ils n'auront qu'à déposer une réclamation au Grand Conseil de mon bon maître ! Simple comme un os à ronger, non ?

    On dit que mon bon maître ne serait pas versé dans les arts libéraux : ce n'est pas important ! Dans le temps, on étudiait les sentences de Pierre Lombard, dans les universités, mais aujourd'hui, celles de Maître Didier suffisent bien largement.

    Bientôt, je n'aurai plus à rentrer à la niche : je pourrai aller m'ébattre par de courbes voies jusqu'aux marécages de Putiauz puisque bientôt, je vous le prédis, tout cela appartiendra à mon généreux maître. Et le fait que mon géniteur soit le teckel à poil ras du roi Sarkoz 1er n'y est absolument pour rien, je vous l'assure ! Non, ce n'est que par mon seul mérite de teckel que j'escompte bien obtenir ce privilège de naissance.

  • Gleeden, Eden de l'adultère !

    Y'en a, j'vous jure, s'ils n'existaient pas, faudrait les inventer. Je sais que tout se vend, mais l'idée de mettre en place le premier marché de l'adultère, il fallait y penser. Vous allez me dire que je suis un salaud, mais très franchement, c'est une pensée (celle de monter un site consacré spécifiquement aux rencontres adultères) qui m'a traversé l'esprit par le passé. Mais, faute de temps, de compétences techniques, de fonds et surtout d'audace, l'idée n'a jamais dépassé le stade du songe fugitif. Ce dont l'hérétique rêvait, Gleeden l'a fait. Avec un concept comme le leur, pas besoin de se payer une campagne de pub, elle va se faire toute seule. Même le titre est pensé, bien évidemment : il n'aura échappé à personne qu'il y a Eden dans Gleeden. Un concept religieux, au demeurant et pas vraiment sulfureux.

    J'ai lu la FAQ de Gleeden, et à vrai, dire, il y a tout de même quelques points qui m'interpellent : on y trouve quelques prudes recommandations sur les photos susceptibles d'atterrir sur la plate-forme. Ah... Ah bon ? Mais qu'est-ce qui empêche un conjoint ou une conjointe de s'inscrire faussement, ou même pire, un maître-chanteur, de récupérer l'air de rien des données et des coordonnées sur un usager et de le faire chanter ensuite ? Je suis un tantinet sceptique sur la confidentialité d'une plate-forme qui voudrait s'adresser à ceux qui souhaitent folâtrer en toute quiétude.

    Cela dit, les concepteurs de la palte-forme sont prévoyants, jugez-en plutôt en lisant le point III, 11 :-DDDDDD

    Le bouton STOP ! (en haut à droite de l’interface) permet dans un moment de panique de sortir en vitesse de l’interface du site. Vous pouvez retourner ultérieurement sur le site sans que les crédits aient été comptabilisés si vous aviez démarré un section de chat. Vous pouvez choisir dans quel site web vous voulez être « expédié » quand vous tapez sur STOP! Vous avez la possibilité de choisir la page vers laquelle vous souhaitez être dirigé(e). Dans la section Mon profil – Mon compte.

    Mort de rire quand j'ai lu ça :-DDDDD Tiens, puisque je suis sympa, je suggère également aux utilisateurs de naviguer sur ce site avec le logiciel Chrome et de choisir une fenêtre de navigation privée. Chrome plante rarement, est léger, et avec la fenêtre de navigation privée, pas de traces sur l'ordinateur :-)

    En tout cas, j'attends en la savourant par avance la levée de boucliers qui ne devrait en principe pas tarder :-) C'est curieux, d'ailleurs, ce site me rappelle drôlement faismesdevoirs.com qui a finalement renoncé à ouvrir. Et apparemment, je ne suis pas le seul à m'être fait la réflexion...

     

  • Kouchner, Mitterrand, démissions !

    Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand couvrent d'opprobre la France en demandant la libération de Roman Polanski. Que cela signifie-t-il ? Cela veut dire qu'on dispose d'une immunité quand on est oscarisé jusqu'à la moëlle ? Cela veut dire qu'on est au-dessus des lois quand on est le pote du landernau politico-médiatique ? Et quel silence de nos élites ! Il y a eu enfin une réaction en provenance de Daniel Cohn-Bendit, qui a estimé, à raison, qu'il y avait tout de même un problème de justice dans cette affaire.

    Sur le fond, d'ailleurs, le plus logique serait que le monde politique ne s'en mêle pas et laisse la justice suivre son cours. Mais il est vrai qu'en France, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant, et qu'on a l'habitude de révoquer à volonté les magistrats. Pas en Amérique. S'il y a bien un pays où la justice est indépendante, c'est bien ce pays. Alors, certes, elle y fait souvent mal son boulot, je ne compte pas le nombre d'enquêtes bâclées et d'erreurs judiciaires, mais elle a ce mérite de considérer que tout citoyen est égal devant la loi. Et ça, je peux vous garantir que les Américains, ils y tiennent : vous pouvez vous appeler Monsieur Star-system, là-bas, ils s'en foutent : si vous devez faire 350 ans de prison parce que vous êtes coupable, vous les ferez.

    Je trouve encore plus incroyable et grotesque que le parti majoritaire en France, l'UMP, se permette un communiqué officiel sur ce sujet. Mais on vit où, là ? Je ne parle même pas de la définition de l'inacceptable de Costa Gavras, jugeant plus inacceptable l'arrestation d'un Polanski en fuite et accusé de viol que les faits eux-mêmes. Pas grave : elle avait l'air d'avoir 25 ans, selon Gavras. Bien sûr. Bien sûr, cela justifie la drogue, le champagne et l'abus sexuel...

    Le show biz et les people ne se sentent plus dans le monde entier : ils se croient tout permis, à l'abri des lois et du commun des mortels. Et Sarkozy qui suit "attentivement" ce dossier. Mais il n'a rien à suivre, nom de D... cela ne le regarde pas. Pas son job. Il ferait mieux de s'occuper des problèmes des gens, pas des petits soucis des people épinglés par la justice américaine pour leur forfait. J'hallucine quand j'entends de la bouche de Harvey Weinstein, grand producteur à Hollywood, les propos suivants :

    « Avec le directeur du festival de Cannes, nous appelons tous les cinéastes américains à faire du lobbying contre cette décision. Polanski a payé, il a fait son temps. Un contrat a été passé, et le juge a outrepassé ce contrat. Moi même j’enverrai un mail a chaque personne que je connais. Et nous avons le soutien de Nicolas Sarkozy ». J'espère bien qu'il va démentir !

    Aujourd'hui, franchement, j'ai la haine. Une vraie haine. Si je pouvais beugler "pendons-les, pendons-les tous", je le ferai. A la far west, tiens...

  • Diogène, les Athéniens et le MoDem

    Tiens, entre deux lectures instructives, je feuillette de temps à autre une vie de Diogène, ce philosophe d'Athènes célèbre qui passait le plus clair de son temps dans un tonneau (la légende a un peu exagéré, d'ailleurs, à ce sujet). C'est fou ce que sa vie regorge d'anecdotes plus amusantes les unes que les autres.

    Un jour, il décide d'évoque les choses les plus sérieuses sur la place publique d'Athènes et évoque les sujets les plus sérieux. Constatant que personne ne l'écoute, il change son fusil d'épaule et se met à roucouler et imiter les cris d'oiseaux les plus incongrus. Surpris, les passants s'arrêtent, lui prêtent leur attention, et voilà bientôt un attroupement autour de notre homme. Il apostropha alors les badauds en termes assez peu fleuris, leur reprochant de se presser pour des sottises plutôt que d'écouter des propos sensés.

    Ainsi va l'humanité, s'écharpant pour les choses de peu, mais peu soucieuse des choses sérieuses. Qu'en pensez-vous, amis du MoDem ?

    A défaut, pour recouvrer la bonne humeur et le rire qu'on dit sains pour l'homme, je vous recommande vivement, amis, les Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres par Diogène Laërce, et précisément la vie de Diogène. Il existe une édition à un prix abordable chez Garnier-Flammarion.

     

     

     

  • J'ai payé mon premier bakchich

    Bon, bon, Bakchich.info devait sortir son premier numéro en version papier aujourd'hui. C'est chose faite, et je l'ai acheté. Je suis désolé, mais alors que j'attendais ce numéro avec impatience, je vais être désagréable...

    1ère remarque, la typographie et l'absence de sommaire. Si en visuel, à distance, le numéro présente bien, à la lecture, il est pénible à lire, car, même si les caractères sont assez gros, ils sont bien trop resserrés, y compris d'une ligne sur l'autre. Il faut donc écarquiller les yeux pour parvenir à lire tout l'article sans sauter d'une ligne à l'autre. Ensuite, il n'y a pas de sommaire, ni de page de garde d'accroche pour annoncer ce qui va être traité.

    En termes d'information, rien qui ne casse des briques. Les articles ne me font même pas rire. Comme j'avais acheté en même temps le Canard, j'ai pu constater que Bakchich ne soutenait à aucun niveau la comparaison. Les articles sont très convenus et ne contiennent rien que l'on ne sache déjà. Pas de révélations fracassantes (ni amusantes, au demeurant). Clearstream, le G20, Trichet, Obama, Désirs d'avenir, les sujets d'actualité que j'ai pu lire sur la Toile cette semaine, sans aucun apport nouveau. Quant à l'article sur France Telecom, bah, oui, tous les forfaits proposent des options. C'est tout docteur ?

    Pire, voilà que Bakchich nous ressert l'habituelle sélection de blogs de Vendredi.info (une expérience qui a fait plouf). C'est assez fastidieux, car on y retrouve toujours les mêmes blogs, pour dire la même chose, avec comme seul fil directeur l'anti-sarkozysme (j'ai définitivement cessé d'acheter vendredi.info en mars dernier, pour cette raison). Je dois admettre toutefois que cette sélection de sélection présentait un intérêt relatif, le seul, d'ailleurs, de tout le numéro.

    Bref, comme je suis persévérant, j'achèterai le 2nd numéro, mais il va valloir faire nettement mieux pour que j'achète le 3ème. Je ne comprends pas que le site soit si bon et la version papier si nulle...

    En attendant, j'espère toujours une version papier de Mediapart...

  • Ben quoi ? il est pas mal le nouveau Désirs d'avenir ?!

    desirsavenir.jpgC'est marrant, là, je trouve, le haro général sur la nouvelle version du site de Ségolène Royal, Désirs d'avenir. Les technotrons se déchaînent et c'est la rigolade généralisée. Bon, admettons, le fond d'écran fait un peu mystique, voire new age, mais en dehors de ça, finalement, la présentation est très claire. Or, la clarté de la présentation, c'est la première qualité d'un site. La technicité, on s'en tape, ou, du moins, l'internaute moyen n'en a rien à f... Cela n'intéresse que les blogueurs, les technotrons et éventuellement quelques journaleux.

    L'internaute moyen, ce qu'il veut, c'est naviguer facilement là où il se rend, et, pour la page d'accueil, cela me semblait plutôt réussi. Après, ce qui compte, c'est le contenu et sa lisibilité.

    Ils ont utilisé du Joomla. C'est un bon système de publication assistée, bien moins lourd que SPIP et nettement plus performant. L'inconvénient, c'est qu'il faut savoir le manipuler.

    In fine, pas la peine de chercher à trop en faire. Simple et efficace, voilà la recette de la réussite.

    J'ajoute que de manière générale, j'ai une aversion prononcée pour les lynchages en meute. J'aime bien Marianne2, mais aujourd'hui, on ne peut pas dire que la qualité de l'analyse politique est au RDV. Pour Sylvain Lapoix, l'échec supposé du visuel serait le symbole de l'isolement croissant de l'ex-candidate du PS à la présidentielle de 2007. Ouah, admirons la puissance de l'analyse politique ! Yess !!! j'ai quelques analyses de ce tonneau à vendre à Marianne2, dans ces conditions, si cela intéresse mon webzine favori...

    Quant à Claudio, quand il relaie une vidéo, il devrait prendre le soin de l'écouter jusqu'au bout. Il s'agit d'un montage de toutes pièces. Franchement, est-ce que vous imaginez la presse télévisée britannique s'intéresser aux sites de la classe politique française ? Voyons, Claudio, il ne suffit pas de se demander si c'est un montage en intro de ton billet, il faut au moins le vérifier. Heureusement que Nemo est un peu plus vigilant que toi (au passage l'un des rares blogueurs à avoir une réaction mesurée et sensée sur cet événement).

    Et tant que j'y suis, il y a un truc qui est objectivement malhonnête, c'est de faire croire que la conception du site a été facturée à 40 000 euros. J'ai bien relu l'article de l'express qui évoque le sujet, et je crois que ce qui coûte cher à mettre en place, c'est en réalité cela :

    « la création d'une "télévision sur Internet diffusant deux heures par jour", la mise en place d'une "boutique de vente de produits" estampillés Désirs d'avenir et l'installation d'une "arborescence téléphonique surtaxée pour produire des ressources" »

    Évidemment pas le graphisme du site, c'est évident. Comme d'habitude, Internet et les blogues sont prêts à véhiculer n'importe quoi sans prendre la peine de se renseigner de près, et une grande partie de la presse relaie l'ânerie avec un bel ensemble... La seule remarque qui me paraît valide, c'est celle de Nemo : ce serait une grave erreur politique que de confier la réalisation de son site politique  à son compagnon, car c'est prêter le flanc à des accusations de clientélisme. Et puis, à titre personnel, je pense qu'il faut bien se garder de mêler la vie sentimentale et la stratégie politique, conseil d'hérétique...