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  • Hello les Atelières, au revoir Lejaby !

    Voilà, je crois, qui mérite d'être largement relayé : les ouvrières de Lejaby, après avoir rencontré un chef d'entreprise, Muriel Pernin, lancent à l'automne prochain un atelier de façonnage de haute couture en lingerie et bain. Son nom ? Les Atelières.

    Elles ont toutefois besoin d'une mise de fond initiale d'un montant de 200 000 euros environ. Elles ont déjà rassemblé 100 000 euros et lancent une souscription publique depuis le 18 juin dernier pour financer leur association. Mais le mieux, c'est encore de leur donner la parole : 

    Si notre aventure réussit, elle sera la preuve qu’un nouveau modèle est possible conjuguant, sur le marché du luxe, l’audace industrielle et l’excellence du savoir-faire français. Notre initiative est soutenue par la préfecture du Rhône pour son caractère expérimental. La dimension innovante de l’entreprise porte également sur l’organisation sociale de l’atelier qui fonctionnera avec un management participatif.

     

    Soutenez-nous avec 10 euros

    La souscription débute ce lundi 18 juin 2012 et se poursuivra jusqu’à l’automne. Son objectif est de récolter les fonds nécessaires à l’équipement de l’atelier qui sera installé en proximité de la gare de la Part-Dieu, selon toutes vraisemblances à Villeurbanne.

    A l’heure qu’il est, au regard de l’avancement du projet, nous devrions être en mesure d’ouvrir l’atelier en octobre. En revanche, même si tous les atouts sont réunis, l’aventure demeure incertaine, en particulier au regard des premiers besoins en trésorerie, par exemple pour louer les locaux dès cet été ou pour équiper l’atelier afin de le rendre plus ergonomique pour le personnel.

    10 euros : c’est le montant demandé !

    Nous avons voulu qu’il soit modeste, pour qu’il soit accessible au plus grand nombre. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Chaque soutien comptera. Les donateurs seront des bienfaiteurs qui pourront suivre la création puis la vie de l’atelier.

     

    Comment donner ? Où iront les fonds ?

    • Il est possible de donner dès maintenant, par chèque et par courrier : Les Atelières, L’association, 25D rue Chevreul,

    69100 Villeurbanne. Ordre : Les Atelières, L’association.

    • A partir de début juillet, en ligne, via notre page facebook, Les atelières.

    Les fonds recueillis iront à «Les Atelières, L’association», dont l’ambition est de préserver les savoir-faire de couture qui disparaissent. Aujourd’hui, coprésidée par Muriel Pernin et Nicole Mendez, l’association entrera demain au capital de la société commerciale et participera aux décisions stratégiques de l’atelier.

    Et pour ceux qui veulent donner plus ?

     

    Ils peuvent nous contacter par mail : info@lesatelieres.fr ou www.facebook.com/Lesatelieres

    INFORMATION

    Muriel Pernin 06 66 72 93 04

    Nicole Mendez 06 82 58 87 01

    Belle initiative qui mérite d'être soutenue. Je procéderai à un versement dans la semaine, pour ma part, et j'invite tous ceux qui le peuvent à en faire autant.

  • Bayrou, entrer dans le gouvernement Ayrault ? Surtout pas, malheureux !

    Je crois que mon ami Yves se fourvoie largement depuis quelque temps. Il est convaincu que l'alliance avec la gauche est la seule issue pour le centre à l'avenir, et, le voilà à suggérer à Bayrou de se joindre aux Socialistes.

    Il n'y aurait pas plus mortelle erreur, et pour plusieurs raisons.

    Je l'ai souligné à l'issue du premier tour de la présidentielle, Bayrou n'a pas tout perdu en 2012, et c'est encore plus vrai maintenant : il a reconstruit son image, et, je puis vous garantir qu'il y a un an, je n'aurais jamais imaginé que cela se serait produit aussi vite.

    Mieux encore : son attitude lui a donné le visage de l'intégrité, et, chose vraiment rare en politique, il a gagné l'estime ouverte de ses adversaires. Je crois les Socialistes sincères quand ils soulignent les qualités du Béarnais et l'assurent de leur estime. J'entends çà et là des électeurs de gauche, et je vois qu'ils ont bien enregistré le vote de François Bayrou même s'ils n'ont pas voté pour lui. Ils sont nombreux à lui en être reconnaissants.

    A droite, évidemment, on en veut à Bayrou, mais je crois que ce serait bien pire si l'on devait constater qu'il pourrait avoir agi pour un maroquin. Ce n'est pas le cas, et, au fil du temps, je pense que les électeurs de droite (du moins une partie) lui pardonneront. L'UMP devra bien finir par se poser une question après toutes ces élections perdues : pourquoi Diable François Bayrou a-t-il voté pour François Hollande alors qu'il estimait que son programme économique allait conduire la France dans le mur ? 

    Que l'UMP visionne à l'envie le clip de deuxième tour de Nicolas Sarkozy, et je pense qu'elle aura des éléments de réflexion. Bayrou n'est pas un homme de gauche, ils sont nombreux à l'avoir dit à droite, alors : quid ? Quando ? Quomodo ? Cur ? 

    Enfin, Bayrou n'est pas en accord avec le programme socialiste : comment pourrait-il le rejoindre ?

    Moi, voilà, ce que je conseillerai à Bayrou : Rodolphe Geilser du Figaro se livre fort opportunément à une analyse politique qui me paraît loin d'être bête : foin des clivages et des prises de position, c'est bien plutôt l'éloignement de sa circonscription qui a joué des tours à Bayrou bien que je le sache profondément imprégné de son identité béarnaise ; il aurait donc tout intérêt à revenir dans les conseils municipaux de Pau et à s'immerger à nouveau dans son département en comprenant bien qu'il ne suffit pas d'aller voir les maires mais qu'il faut aussi parler aux gens. Qu'il commence par cela, je pense que c'est une jouvence salvatrice.

    Ensuite, comme je l'ai conseillé récemment, il pourra réfléchir à des propositions européennes non seulement pour l'Europe, mais aussi pour la France et également pour sa région, les Pyrénées Atlantiques.

    Rejoindre la gauche reviendrait à gâcher tous les acquis des mois qui viennent de s'écouler et à brouiller irrémédiablement son image. Ce n'est souhaitable à aucun point de vue. Bayrou a perdu, certes, mais, de l'avis unanime, dans l'honneur. J'ai été frappé de consater qu'une courte majorité de Français à l'échelle nationale souhaitait le voir présent à l'Assemblée , juste avant le second tour des élections législatives. Ce fait laisse augurer un possible rôle national à l'avenir.

    Reste le MoDem : dans un mariage, il est de coutume que la mariée apporte une dot. Je pense que le MoDem n'a actuellement rien à offrir : ni score aux élections ni idées à faire valoir. Avant de songer aux noces il vaudrait mieux commencer par remplir le trousseau, et, vu la claque magistrale prise à la dernière élection, cela va être un travail de longue haleine.

    Bref, plutôt que de faire la manche avenue de Matignon, je suggère à tous ceux qui veulent espérer un avenir plus radieux pour le MoDem de s'organiser pour constituer ou reconstituer des commissions où l'on réfléchisse, non où l'on échange des concepts creux comme j'ai pu le voir et l'entendre parfois, que l'on essaie d'accoucher de quelques premières idées fortes et étayées d'ici quelques mois, et, le cas échéant, pourquoi pas, que nous proposions aux autres forces centristes des commissions multi-partites quitte à ce que chaque chapelle centriste fasse ensuite son propre chemin. Au moins auront-elles eu le mérite d'établir une plate-forme commune, chose qui facilite les retrouvailles après en règle générale.

  • Un rassemblement centriste ? Peut-être, mais sur la base des idées d'abord !

    Je suis assez scié de voir chez les militants démocrates envisager des rapprochements tactiques avec les autres chapelles centristes ou modérées (radicaux, par exemple) : je suis désolé, mais, qu'on se le dise, on s'adresse d'abord aux Français. La tactique, moi, je m'en tape, parce qu'in fine, c'est ce que l'on dit aux Français qui fait qu'on est élu ou non.

    Au moins au MoDem, mais c'est peut-être vrai chez les militants radicaux ou néo-centristes (je crois toutefois qu'ils sont encore moins nombreux que nous bien que disposant de plus d'élus), il n'est question que de cette opportunité, certains la rejetant parce qu'ils rejettent toute possibilité d'alliance avec la droite, d'autres, au contraire, appelant à se montrer pragmatiques.

    Je suis désolé, mais j'ai lu quelques aspects programmatiques de ce que disait le Nouveau Centre et il y a pas mal de choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord. Je ne connais rien du programme des radicaux valoisiens et, chez eux, la seule figure connue qui présente des idées avec lesquelles je suis compatible, c'est Yves Jégo. Je puis aussi citer Léonetti sur les aspects sociétaux et moraux avec lequel j'ai certaines convergences.

    Je me reconnais dans tous les principes de l'Alliance Centriste mais je ne sais pas ce qu'elle veut faire dans le détail. 

    Quant à l'URCID, je refuse de m'associer à une structure qui a choisi un nom aussi moche...URCID, ça rime avec suicide...

    Bref, je veux bien que les centristes oeuvrent ensemble, mais, si cela doit être le cas, commençons par reconstituer dans chaque parti des commissions dignes de ce nom et travaillons sur un programme commun.

    Ce n'est qu'une fois ce dernier établi que l'on pourra commencer à envisager regroupements et alliances. 

    Pour l'instant, on n'y est pas, et ce n'est pas la peine de mettre la charrue avant les boeufs, même si j'admets qu'un groupe technique à l'assemblée peut être à l'avantage de tous.

    Bref, brandir l'étendard centriste, cela ne veut rien dire : c'est gentil de se parler les uns aux autres, mais les Français, ils n'en ont rien à f... du centre. Ce qui les intéresse, c'est ce qu'on leur propose concrètement. On construit une plate-forme de propositions d'abord et on voit la suite ensuite...

    Alors commençons par le commencement, svp....

  • Et pourtant l'électorat de centre-droit existe !

    Il y a tout de même un truc qui me scie, après cette présidentielle et ces législatives, c'est que lorsque les sondeurs testaient il y a un an Bayrou, Borloo et Villepin en même temps, on arrivait à un score de 20% de l'électorat.

    Il y a donc bien un espace qui existe, mais personne ne parvient à en profiter. Au passage, sans centre-droit unifié, je vois mal l'UMP revenir au pouvoir. Il y a certes une usure, mais à l'UMP, on doit comprendre que ce n'est pas un hasard si TOUTES les élections ont été perdues depuis la création d'un parti unique de la droite ! Le Sénat pour la première fois à gauche depuis quasiment sa création ! Toutes les régions, toutes les grandes villes ou presque, la plupart des départements, et maintenant la présidence et l'assemblée.

    Le comble de l'histoire, c'est que je ne vois pas un seul mec ou une seule nana de droite se poser des questions. C'est tout de même la création de l'UMP qui a entraîné la dissidence de Bayrou puis son évolution vers un positionnement radicalement indépendant.

    Ils ne sont pas près de revenir au pouvoir, les gens de l'UMP. On est parti pour dix ans de gauche, sauf à ce que la crise vienne mettre tout le monde d'accord.

    Le problème, c'est qu'au centre-droit, on n'est pas près de fédérer non plus. 

  • Ce n'est qu'un au revoir, François !

    Bayrou a donc été battu dans sa circonscription. Cette défaite était hélas inévitable car il avait à  affronter les deux principaux partis français, l'UMP et le PS. Une chose m'étonne, au fond : les derniers résultats dans sa circonscription laissaient à penser la gauche bien plus forte que le résultat obtenu finalement par Nathalie Chabanne. A 42% des voix, la gauche n'est pas majoritaire là-bas. 

    Pour Bayrou, une fois le temps de la réflexion passé, il faudra se reconstruire, pour lui d'abord, bien sûr, puis reconstruire une force politique sur des bases saines.

    Je crois en avoir esquissé assez largement les principes sur ce blogue. Je pense aussi, sans prétention aucune, avoir assez souvent indiqué des chemins pertinents pour la démocratie-chrétienne en France.

    Je pense qu'avec 1.5% des voix, il est désormais acté que l'alliance avec la gauche est une impasse. C'est dans l'opposition que nous nous referons, même si je suis plus que dubitatif sur la pertinence d'accords avec l'UMP à l'heure actuelle. Je n'oublie pas toutes les âneries que ce parti aura voté sans états d'âme pendant toute l'ère Sarkozy.

    Nos prochaines échéances, ce sont les européennes. Nous pouvons nous reconstruire, j'en suis convaincu, d'autant que les crises qui s'annoncent feront du devenir de l'Europe et de son mode de fonctionnement une question centrale.

    Bayrou pourrait devenir un eurodéputé dans deux années à peine, à condition d'avoir restauré un programme et un parti. C'est possible avec ceux qui lui sont fidèles, mais il doit les écouter, désormais.

    François Bayrou est un formidable porte-voix. La Dalle d'Épidaure, c'est lui ! Celle-là même dont il vantait les mérites acoustiques fin 2007 au plus fort du MoDem. Avec des idées fortes et construites, il est une caisse de résonance sans égale au centre.

    Je sais qu'il faut digérer les législatives, mais je suggère de commencer très vite à réfléchir sur notre programme européen. Deux années, c'est court et les évènements risquent de se précipiter, notamment si la France doit faire face à des taux d'emprunt élevés parce que la politique économique de la gauche se sera soldée par un échec.

    Entre-temps, notre industrie, nos services souvent, continuent de disparaître. Bayrou a compris qu'il y avait là un enjeu fondamental. Il faut aller plus loin encore : le souhait de réhabiliter les circuits courts et les productions locales devrait logiquement nous amener à reconsidérer et réinterpréter les traités européens en cours.

    J'ai souvent disserté ici sur ce que j'appelais une concurrence libre et non-faussée, mais je crois sincèrement que ce concept demande une discussion approfondie, une réévaluation sémantique, même. Non que je sois hostile à ce principe libéral, bien au contraire, mais plutôt que je refuse de voir dans ce dernier l'autorisation sans frein ni limites de faire n'importe quoi dans le domaine commercial, particulièrement au détriment des consommateurs et usagers. J'attends que cette concurrence soitr associée à une transparence totale, faute de quoi, toutes les cartes ne sont pas sur table.

     Bref, au MoDem, ou toute appellation que nous choisissions par la suite, nous devons désormais tourner nos regards vers l'Europe. N'est-elle pas, au demeurant, dans notre code génétique ?

    Bayrou peut conduire notre parti à la bataille, mais pour cela, je le redis, travaillons d'ores et déjà nos propositions (et jetons, au passage,  une bonne fois pour toutes à la poubelle ce fichu projet humaniste).

    Je dois faire un aveu : je n'ai pas encore réadhéré au MoDem pour l'année 2012. Je ne cotiserai à nouveau que dès lors que je saurai où ce parti va. La seule chose sur laquelle je m'engage, c'est de continuer à soutenir Bayrou coûte que coûte car je lui conserve ma confiance.

  • Le bonheur animal

    On nous annonce souvent dans les zoos des durées de vie à n'en plus finir pour des animaux, qui, dans la nature, auraient péri bien plus tôt.

    Je me dis souvent que cela n'a rien de drôle de passer son existence dans une fosse, derrière une grille ou dans un aquarium.

    En même temps, les animaux qui naissent dans les zoos n'ont jamais connu d'autres environnements. Ils sont certes aliénés parce qu'à l'évidence autres qu'à l'état naturel, mais sont-ils malheureux pour autant ?

    Ils sont soignés, nourris, surveillés, ne connaissent pas le stress de devoir échapper à des prédateurs et plus généralement tous les dangers inhérents aux divers milieux naturels. 

    Il y a quelques années, j'étais demeuré soufflé par le cas particulier d'une colombe (ou une tourterelle, j'ai un doute sur l'espèce) ayant atteint l'âge phénoménal de 60 ans en capitivité, ou, tout du moins, aux côtés d'un couple d'humains qui l'avait recueillie, 50 année plus tôt, alors qu'elle était petite et blessée. En parcourant des forums, j'ai vu que cet animal peut parfois atteindre jusqu'à 40 ans, mais l'âge maximal attendu est plutôt de l'ordre de 10 années en règle générale...

    Je n'ai pas pour objectif d'écrire un plaidoyer pour les zoos, mais je m'interroge simplement sur ce qu'est le bonheur pour un animal et cette question rejoint nos propres interrogations : dans de nombreux courants écologistes on fait sien le parti pris de Jean-Jacques Rousseau qui est de considérer que l'homme est naturellement bon et heureux tant qu'il mène une vie sauvage. Ce parti pris n'est d'ailleurs pas propre à Rousseau : au XVIIIème siècle on faisait du bon sauvage l'envers moral de la décadence de la civilisation et nombreux sont les écrivains à en avoir fait le paradigme de la vertu. Voltaire et son Ingénu, Chateaubriand et son Atala et bien d'autres encore.

    Il me semble que la question qui vaut pour l'homme vaut aussi pour l'animal. Mirabelle qui s'intérese souvent au sort des animaux me semble très qualifiée pour donner son avis sur une telle question. je crois que je vais en faire une chaîne.

    L'Didier qui aspire à élever une meute de chiens  et nourrit les chardonnerets pourrait aussi donner son avis sur ce qu'il estime être le bonheur animal et pas seulement celui d'Elstir ou de Golo (un chaton) , hein ?

    Je ne sais pas trop à qui d'autre je pourrais proposer la chaîne, la plupart des blogues que je fréquente ne s'intéressent qu'aux animaux politiques. Peut-être Rosa qui passe à nouveau de temps en temps ici et soignait les hérissons il y a cinq hivers ?

  • Contrôle continu au bac = examen à l'entrée en fac

    Les Français, selon un sondage, sont favorables à près de 85% à l'introduction du contrôle continu au bac. Je suis très réservé parce que j'entrevois plusieurs conséquences inquiétantes à ce choix.

    Il risque d'accentuer les disparités locales : que vaudra le contrôle continu d'un lycée de Seine Saint-Denis à côté des plus prestigieux établissements parisiens ? Pas grand chose et sans doute à raison.

    Les facultés n'hésiteront plus à sauter le pas, de ce fait et à réclamer de pouvoir mettre en place des concours d'entrée. 

    Il y aura donc un numerus clausus en faculté. 

    Dans ces conditions, mieux vaudra alors réformer la Terminale et en faire ce que Bayrou proposait il y quelques années : en faire une propédeutique avant l'entrée dans le supérieur.

    Que deviendront alors les titulaires d'un bac général ? Sans doute pas grand chose. Pour éviter une certaine forme de marasme, il faut donner un véritable élan aux filières professionnelles du supérieur : ce pourrait être fait si elles demeurent accessibles sur simple présentation du diplôme du bac.

    Dans tous les cas de figure, il en sera à peu près fini du caractère national du bac : il ne deviendra qu'une sorte de sur-brevet des collèges.

    Cela dit, je m'interroge souvent sur la pertinence de notre modèle éducatif de contrôle des connaissances. En fait, je m'interroge même sur le principe du contrôle des connaissances : est-ce que, parce qu'on contrôle les connaissances  sur la base d'un examen ou d'un concours terminal, ou même d'une épreuve ponctuelle, les connaissances sont mieux acquises ? Est-ce que notre jeunesse par ce biais prend davantage goût à l'étude, aux sciences, aux lettres, aux arts ou encore à l'histoire ? Je n'en ai pas vraiment l'impression.

    Tant de stress, tant de souffrances psychiques parfois, tant d'échecs pour en arriver là ?

    Maria Montessori concluait dans son livre sur l'Enfant que l'accomplissement du développement spirituel de l'étudiant était de l'amener à devenir une sorte de chercheur qui ne venait consulter son maître que pour discuter de l'état de ses recherches et converser amicalement avec lui.

    Jamais nous n'avons été aussi loin d'un tel idéal. Il y a en France, mais pas seulement (les tests PISA dont on fait une gorge chaude ne sont pas vraiment une réussite à cet égard) une obsession de l'évaluation pour l'évaluation : on finit par se demander ce qu'on évalue, au fond, et surtout, à quoi sert l'évaluation au regard de l'objectif ultime.

    Ceci ne signifie pas par exemple, qu'il faudrait supprimer les notes. Mais il y en a certainement un autre usage pédagogique possible afin  de ne plus en faire le vecteur d'un jugement de valeur, mais plutôt une sorte de thermomètre permettant de contrôler la température afin de la réguler quand fièvre il y a...

    Une sorte d'instrument qui permettrait de mesurer l'envie, le goût, le désir d'apprendre et la volonté qu'un enfant, un adolescent, de jeunes gens peuvent déployer simplement par goût. Autant dire qu'on est quelque peu loin du compte...

  • Rythmes scolaires et mensonges

    Il rue dans les brancards, Docteur Peillon : il frétille d'aise à la perspective de se livrer à toutes sortes de pédagogolâtries aussi diverses que variées.

    Quand Docteur Peillon se lance dans de grandes envolées lyriques sur le temps scolaire de sa jeunesse, il est prudent de vérifier ce qu'a en tête Mister Vincent. Ainsi, Peillon assure que de son temps, on étudiait les week-ends et que l'année scolaire était plus longue.

    Rien n'est plus faux et en voici la preuve : le Ministère de l'Éducation Nationale a eu la riche idée de donner accès à tous les calendriers scolaires depuis l'année 1960. Eh bien regardons donc l'année 1960 ! L'école finissait cette année-là le 28 juin. Pour l'année en cours, elle s'achève le 05 juillet. Les écoliers reprenaient le 16 septembre mais le 05 septembre pour l'année 2011-2012 (02 septembre pour les enseignants). Différentiel ? presque 3 semaines de vacances d'été en moins. Ce sont ces vacances-là toujours davantage rognées que Docteur Peillon veut abréger encore plus. Entre-temps, en revanche, les vacances intermédiaires ont enflé à mesure de l'amincissement des vacances d'été. 

    Je ne pense pas que Mister Vincent soit d'un âge canonique, on doit avoir une dizaine d'années de différence à peu de choses près : d'autant que je me souvienne de mon école, j'ai toujours connu le week-end. Docteur Peillon assure pourtant qu'on travaillait la samedi après-midi. Pour ma part, c'était repos le mercredi et école le samedi matin.

    Mais Mister Vincent parle peut-être d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître...

    Quoi qu'il en soit, les rythmes scolaires ont évolué considérablement depuis cette époque sans que jamais n'apparaissent significativement des gains en termes de perfomances à l'école.

    En revanche, ce qui a inflationné sous l'effet des prémices du pédagogisme, ce sont les disciplines d'éveil de toutes sortes et puis bien sûr, la masse apprenante . L'école s'est démocratisée : elle est devenue pour tous, mais elle est restée unique, ou presque. Aucun socialiste (et encore moins chez les Populaires) ne veut admettre de commencer à réfléchir sur cette donnée fondamentale : le principe marxiste immuable de l'éducabilité universelle continue de faire force de loi au mépris des développements de chaque individu.

    Rien ne semble venir à bout de la frénésie réformatrice de notre sémillant Docteur Peillon. Enfin...presque : je sens qu'Ayrault commence à s'agacer quelque peu. Il vient de le recadrer une fois de plus sur les vacances de la Toussaint que notre apprenti ministre entendait allonger unilatéralement (personne n'avait été consulté à l'exception d'un quarteron de chronobiologistes en mal de reconnaissance). Au passage, toute la presse a titré bêtement que Peillon allongeait les vacances de quatre jours. Encore une peillonerie : les cours devaient reprendre le jeudi 08 novembre. En réalité, ce sont les jeudi 08 et vendredi 09 que Mister Vincent s'apprêtait à donner généreusement aux écoliers de France et de Navarre (attendons le second round, au passage, car il est évident qu'il allait certainement les reprendre ailleurs par la suite...). Le 10 et le 11 étant un samedi et un dimanche, ils ne sont pas ouvrés. Comme j'ai étudié l'algèbre à l'école, je sais encore compter. Total, deux jours supplémentaires ni plus ni moins.

    Pour ceux qui doutaient du retour des années Jospin et de toutes ses dérives démagogiques il suffit de voir les pédagogols de tout ordre se pâmer de satisfaction : on met l'enfant au centre. Si c'était pour voter Bayrou, why not, mais là, en fait, c'est juste pour servir de faire-valoir à nos experts ès pédagogolâtrie patentés.

     

  • Que reste-t-il des protagonistes de 2007 ?

    Quand je repense à la ferveur politique qu'avaient soulevé Sarkozy, Royal et Bayrou en 2007, je demeure songeur devant le sort qui les attend.

    Sarkozy ? Battu à la présidentielle. Royal ? En ballotage très défavorable face à une dissidence socialiste. Bayrou, sous le coup d'une défaite face aux efforts conjugués du PS et de l'UMP.

    Il est probable que ceux-là même qui avaient réuni près de 80% des voix exprimées dès le premier tour ne soient plus du tout représentés nulle part. Il restera, il est vrai, la présidence de région à Royal, mais c'est à peu près tout.

    Bayrou ne sera plus que conseiller municipal et Sarkozy est sorti de la vie politique pour un petit moment au moins si ce n'est pas définitivement.

    Drôles de destins. Qui l'eût cru ? Le comble, au fond, c'est qu'ils ne sont pas même remplacés par des individus nouveaux. Non au contraire, ce sont d'autres anciens, pas récents en politique, qui prennent leurs places. Enfin..."qui prennent leur place"...Vite dit ! Si Bayrou disparaît, en réalité, il n'y aura plus personne et ce sera tout un courant politique qui ne sera plus présent pour au moins quelque temps.

    On dit que l'on ne meurt jamais en politique. Peut-être, mais le coma, ça doit quand même exister, là-dedans...

  • De quoi elle se mêle la Trierweiler

    Elle ne peut pas se retenir, la première dame, c'est maladif de sa part : à La Rochelle, elle ne soutient pas Falorni par conviction, pas du tout, non, elle le soutient contre Ségolène Royal par jalousie maladive envers l'ex-compagne du Président de la République.

    Depuis le début, je ne la sens pas celle-là. Première foldinguerie, et mon intuition me dit que ce n'est pas la dernière.

    De quoi elle se mêle ? Ce n'est même pas une faute politique comme le titre Gérald Andrieu de Marianne, c'est pire que cela : une faute de goût minable. Un impulsivité incontrôlable dénontant une absence d'intelligence véritable. Elle devrait se taire et la voilà qui la ramène.

    Elle n'a aucun titre, cette femme-là, et si ce n'était pas la concubine du Président, elle serait Madame Personne dont tout le monde se fiche comme de l'an 40. Je ne peux pas dire, mais Carla Bruni ou Cécilia Sarkozy, c'était tout de même une tout autre classe.

    Regardez-la avec ses querelles d'égo ridicules à vouloir faire de la politique.

    Tiens, pauvre Hollande, le voilà coincé entre les deux femmes de sa vie. Il aurait tout de même dû faire la leçon à la seconde, qui n'a existence que par lui, contrairement à Ségolène Royal dont le poids politique est réel.

    Par ailleurs, la députation est une représentation nationale, elle n'appartient à personne. Pas plus à Falorni qu'à Ségolène Royal. 

    Ça me fait rigoler de voir la ligue de la vertu Trierweiler-UMP sonner la charge contre Ségolène. Pitoyables, ceux-là. 

    Ça commence bien cette présidence, avec une "première dame" qui la fait virer au vaudeville de fin de soirée...