Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lejaby

  • Hello les Atelières, au revoir Lejaby !

    Voilà, je crois, qui mérite d'être largement relayé : les ouvrières de Lejaby, après avoir rencontré un chef d'entreprise, Muriel Pernin, lancent à l'automne prochain un atelier de façonnage de haute couture en lingerie et bain. Son nom ? Les Atelières.

    Elles ont toutefois besoin d'une mise de fond initiale d'un montant de 200 000 euros environ. Elles ont déjà rassemblé 100 000 euros et lancent une souscription publique depuis le 18 juin dernier pour financer leur association. Mais le mieux, c'est encore de leur donner la parole : 

    Si notre aventure réussit, elle sera la preuve qu’un nouveau modèle est possible conjuguant, sur le marché du luxe, l’audace industrielle et l’excellence du savoir-faire français. Notre initiative est soutenue par la préfecture du Rhône pour son caractère expérimental. La dimension innovante de l’entreprise porte également sur l’organisation sociale de l’atelier qui fonctionnera avec un management participatif.

     

    Soutenez-nous avec 10 euros

    La souscription débute ce lundi 18 juin 2012 et se poursuivra jusqu’à l’automne. Son objectif est de récolter les fonds nécessaires à l’équipement de l’atelier qui sera installé en proximité de la gare de la Part-Dieu, selon toutes vraisemblances à Villeurbanne.

    A l’heure qu’il est, au regard de l’avancement du projet, nous devrions être en mesure d’ouvrir l’atelier en octobre. En revanche, même si tous les atouts sont réunis, l’aventure demeure incertaine, en particulier au regard des premiers besoins en trésorerie, par exemple pour louer les locaux dès cet été ou pour équiper l’atelier afin de le rendre plus ergonomique pour le personnel.

    10 euros : c’est le montant demandé !

    Nous avons voulu qu’il soit modeste, pour qu’il soit accessible au plus grand nombre. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Chaque soutien comptera. Les donateurs seront des bienfaiteurs qui pourront suivre la création puis la vie de l’atelier.

     

    Comment donner ? Où iront les fonds ?

    • Il est possible de donner dès maintenant, par chèque et par courrier : Les Atelières, L’association, 25D rue Chevreul,

    69100 Villeurbanne. Ordre : Les Atelières, L’association.

    • A partir de début juillet, en ligne, via notre page facebook, Les atelières.

    Les fonds recueillis iront à «Les Atelières, L’association», dont l’ambition est de préserver les savoir-faire de couture qui disparaissent. Aujourd’hui, coprésidée par Muriel Pernin et Nicole Mendez, l’association entrera demain au capital de la société commerciale et participera aux décisions stratégiques de l’atelier.

    Et pour ceux qui veulent donner plus ?

     

    Ils peuvent nous contacter par mail : info@lesatelieres.fr ou www.facebook.com/Lesatelieres

    INFORMATION

    Muriel Pernin 06 66 72 93 04

    Nicole Mendez 06 82 58 87 01

    Belle initiative qui mérite d'être soutenue. Je procéderai à un versement dans la semaine, pour ma part, et j'invite tous ceux qui le peuvent à en faire autant.

  • Que faire pour lejaby ? Ben acheter français...

    Ah, lejaby, c'est la grande angoisse des politiques par les temps qui courent : encore une entreprise qui délocalise, encore une usine qui ferme, encore des emplois perdus. Ils y courent tous à Yssingeaux, dans l'urgence de la campagne présidentielle. Hollande, Besson, Wauquiez, Montebourg, tous se pressent au chevet du symbole du textile français agonisant.

    Cette précipitation  traduit surtout l'absence d'anticipation. Elles sont nombreuses, les petites usines, à avoir crevé lentement, d'une mauvaise mort. Il y a, je le crois, chez nombre d'acteurs politiques, maldonne sur le rôle de l'État : tout faire pour retrouver un repreneur, c'est certes louable, mais c'est une réaction dans l'urgence qui se substitue à la vision de fond.

    Il faut voir les procès en sorcellerie ès nationalisme qui sont régulièrement faits à Bayrou depuis qu'il a propulsé Made in France et Achetez français dans la campagne électorale.

    Que faire pour Lejaby ? Eh bien commander un soutien-gorge là-bas, pardi ! Là, je ne peux pas le faire, je ne suis pas une fille. Mais dans le principe, pour deux euros, comme l'observait Bayrou, pourquoi ne pas acheter local ?

    Pour information, les soutien-gorges Lejaby sont en vente chez LemonCurve et en plus, il y a de bonnes soldes : -50% ! Bon, il ya  juste un petit souci : faute d'indications, qu'est-ce qui est produit en France, exactement, dans le tas ?

    Évidemment, le consommateur ne peut être le seul acteur de ce redressement : l'État peut avoir un rôle facilitateur. Auprès des entreprises, en évaluant en amont le danger à venir, d'où l'intérêt d'un Conseil stratégique qui puisse voir venir le temps mauvais et les évolutions de chaque filière, en aval en permettant au citoyen de se fournir localement, c'est à dire en l'informant et en favorisant la distribution des produits locaux dans les principaux dépôts et principales enseignes. Les fondamentaux du programme de Bayrou, en somme.

    Bayrou avait approuvé en son temps la mise en place d'une sorte de fond souverain stratégique : sans en faire une caisse de renflouement, on pourrait aussi penser à une action d'un tel fond dans ce genre de cas, notamment pour favoriser la constitution de SCOP, structures plus fiables que les sociétés classiques pour garantir le bien-être des salariés.

    Il faut évidemment qu'il y ait les compétences nécessaires sur place, mais personnellement, je vois bien un État prêteur/investisseur favorisant l'émergence de SCOP puis rentrant dans ses fonds après remboursement une fois l'usine ou l'entreprise sauvée. Pour une collectivité locale, l'investissement ne me semble pas impossible, puisqu'à ce que j'ai compris, il suffirait de 7 à 10 millions d'euros pour créer une nouvelle entreprise à partir de l'unité de production existante.

    Moi, je crois profondément à l'intelligence collective. Souvent, les êtres qui vivent en société trouvent des solutions collectives naturellement viables. On voit en France plein d'associations faire feu de tout bois là où les services de l'État défaillent et où le privé classique piétine.

    La SCOP, c'est une forme d'intelligence collective viable. De la même façon qu'il faut faire confiance aux Français pour faire preuve d'intelligence collective dès lors qu'ils sont informés. L'État n'a dans cette vision de la société, toute centriste, que vocation à favoriser la rencontre des différents acteurs, sans interférer davantage.

    Au fait, mes jeans de Florac sont arrivés ! :-) M'ont l'air très bien coupés, mes deux Tuff's, mais je vous en donnerai des nouvelles prochainement. Je ne l'ai pas ajouté la dernière fois, mais en fait, les jeans, c'est une création française de Nîmes à l'origine.  D'où la marque Denim. Cette hypothèse est toutefois controversée : selon d'autres sources, le tissu aurait été commercialisé par des marchands Gênois et «jean» serait en fait l'anglicisation de Gênes. Quoi qu'il en soit, c'est bien à un Américain que l'idée est revenue de faire, à partir de cette toile, les pantalons qu'on a par la suite appelés jeans. Voilà, ça c'était le plus pour informer de la suite de ma commande Made in France :-)