Ah, lejaby, c'est la grande angoisse des politiques par les temps qui courent : encore une entreprise qui délocalise, encore une usine qui ferme, encore des emplois perdus. Ils y courent tous à Yssingeaux, dans l'urgence de la campagne présidentielle. Hollande, Besson, Wauquiez, Montebourg, tous se pressent au chevet du symbole du textile français agonisant.
Cette précipitation traduit surtout l'absence d'anticipation. Elles sont nombreuses, les petites usines, à avoir crevé lentement, d'une mauvaise mort. Il y a, je le crois, chez nombre d'acteurs politiques, maldonne sur le rôle de l'État : tout faire pour retrouver un repreneur, c'est certes louable, mais c'est une réaction dans l'urgence qui se substitue à la vision de fond.
Il faut voir les procès en sorcellerie ès nationalisme qui sont régulièrement faits à Bayrou depuis qu'il a propulsé Made in France et Achetez français dans la campagne électorale.
Que faire pour Lejaby ? Eh bien commander un soutien-gorge là-bas, pardi ! Là, je ne peux pas le faire, je ne suis pas une fille. Mais dans le principe, pour deux euros, comme l'observait Bayrou, pourquoi ne pas acheter local ?
Pour information, les soutien-gorges Lejaby sont en vente chez LemonCurve et en plus, il y a de bonnes soldes : -50% ! Bon, il ya juste un petit souci : faute d'indications, qu'est-ce qui est produit en France, exactement, dans le tas ?
Évidemment, le consommateur ne peut être le seul acteur de ce redressement : l'État peut avoir un rôle facilitateur. Auprès des entreprises, en évaluant en amont le danger à venir, d'où l'intérêt d'un Conseil stratégique qui puisse voir venir le temps mauvais et les évolutions de chaque filière, en aval en permettant au citoyen de se fournir localement, c'est à dire en l'informant et en favorisant la distribution des produits locaux dans les principaux dépôts et principales enseignes. Les fondamentaux du programme de Bayrou, en somme.
Bayrou avait approuvé en son temps la mise en place d'une sorte de fond souverain stratégique : sans en faire une caisse de renflouement, on pourrait aussi penser à une action d'un tel fond dans ce genre de cas, notamment pour favoriser la constitution de SCOP, structures plus fiables que les sociétés classiques pour garantir le bien-être des salariés.
Il faut évidemment qu'il y ait les compétences nécessaires sur place, mais personnellement, je vois bien un État prêteur/investisseur favorisant l'émergence de SCOP puis rentrant dans ses fonds après remboursement une fois l'usine ou l'entreprise sauvée. Pour une collectivité locale, l'investissement ne me semble pas impossible, puisqu'à ce que j'ai compris, il suffirait de 7 à 10 millions d'euros pour créer une nouvelle entreprise à partir de l'unité de production existante.
Moi, je crois profondément à l'intelligence collective. Souvent, les êtres qui vivent en société trouvent des solutions collectives naturellement viables. On voit en France plein d'associations faire feu de tout bois là où les services de l'État défaillent et où le privé classique piétine.
La SCOP, c'est une forme d'intelligence collective viable. De la même façon qu'il faut faire confiance aux Français pour faire preuve d'intelligence collective dès lors qu'ils sont informés. L'État n'a dans cette vision de la société, toute centriste, que vocation à favoriser la rencontre des différents acteurs, sans interférer davantage.
Au fait, mes jeans de Florac sont arrivés ! :-) M'ont l'air très bien coupés, mes deux Tuff's, mais je vous en donnerai des nouvelles prochainement. Je ne l'ai pas ajouté la dernière fois, mais en fait, les jeans, c'est une création française de Nîmes à l'origine. D'où la marque Denim. Cette hypothèse est toutefois controversée : selon d'autres sources, le tissu aurait été commercialisé par des marchands Gênois et «jean» serait en fait l'anglicisation de Gênes. Quoi qu'il en soit, c'est bien à un Américain que l'idée est revenue de faire, à partir de cette toile, les pantalons qu'on a par la suite appelés jeans. Voilà, ça c'était le plus pour informer de la suite de ma commande Made in France :-)
Commentaires
"Dans certains états des Etats Unis, un nouveau statut d’entreprise « benefit corporation » vient d’être créé qui place au coeur de l’objet social et des reponsabilités du management la création de valeur sociale et environnementale" extrait de chez le democrate.
Pour acheter Lejaby, pas trop tard? La marque a déjà été vendue...Meme procédé que pour Aubade^^^.
désolée mais peu de femmes en France ont les moyens de s'acheter un soutien gorge Lejaby à 80 euros..en tout cas , moi, je ne peux pas, et ça ne me viendrait pas à l'idée de payer aussi cher pour un dessous..
Une solution alors, pour la Saint Valentin, que tous les messieurs offre de la lingerie Française à leur "Valentine"...!!!!Pour le plaisir et pour le pays, ce serait super!
désolée mais peu de femmes en France ont les moyens de s'acheter un soutien gorge Lejaby à 80 euros..en tout cas , moi, je ne peux pas, et ça ne me viendrait pas à l'idée de payer aussi cher pour un dessous..
Une solution alors, pour la Saint Valentin, que tous les messieurs offre de la lingerie Française à leur "Valentine"...!!!!Pour le plaisir et pour le pays, ce serait super!
@juju
C'est vrai que 80, ça m'a paru beaucoup pour un soutien-gorge ; mais pour la Saint-Valentin, pourquoi pas ?
Note qu'avec les soldes, il y en a plusieurs à 40 euros
@juju
Oups, je suis me suis rendu sur le site des 3 Suisses, c'est vrai que bon...80 euros pour Lejaby contre moins de 8 pour la marque 3 Suisses...En revanche, si tu compares les marques de luxe, Lejaby se tient à peu près.
@ l'hérétique :
prêche la bonne parole : paye tes soutiens gorge !
@skunker
Hé ho, j'ai déjà un lave-vaisselle et deux jeans sur les bras :-)
J' ai crée un blog SAUVERLEJABY ? vous pouvez apporter vos commentaires , connaitre les dernières nouvelles et trouver des solutions pour toutes les entreprises Françaises. Il faut demander des solutions à nos dirigeants de protéger nos entreprise, nos emplois des invasions de produits venant de l’étranger. Leurs demander leurs chauvinismes pour l’économie française.