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  • Drôlement rusée 1664...

    Très drôle de voir comment une pub pour alcool se dissimule derrière un innocent concours. Bon, il ne s'agit que d'une innocente bière.

    Regaardez bien la page de cette innocente promotion intitulée les Terrases bleues qui figure sur les bas-côtés de Facebook, et notamment la vidéo

    Deux questions : allez, un petit effort, comptez le nombre d'invités, et ensuite, observez le logo de "l'art de vivre à la française".

    Regardez bien les jolies photos, particulièrement celle-là. Ouah, les belles bières ! Oh, ça alors, c'est de la 1664, vous savez la bière qui vient de lancer une campagne "le goût à la française". On reconnaît la forme caractéristique du verre...Belles couleurs bleues, non, sur les images. Pas subliminale pour un sou, en fait la campagne...

  • 2020, Odyssée des retraites...

    J'ai été contacté, il y a peu, par l'Observatoire des retraites mis en place par la BPCE (Banque Populaire - Caisse d'Épargne). Il s'agit pour moi de participer à des entretiens avec des experts autour de questions touchant aux retraites et à leur avenir. Le premier thème, hier après-midi, interrogeait la pérénité de la toute récente réforme des retraites.  Il y avait là Librement vôtre, blogue libéral assez connu dans la sphère du même nom,  méridianes, un blogue économique dont je découvrais l'auteur pour l'occasion, et la charmante Agnès Verdier, présidente de l'IFRAP. Nous étions réunis là par les bons offices du cabinet de conseil Image et stratégie.

    En admettant que les estimations de croissance, de chômage et de démographie soient correctes, il apparaît que l'actuelle réforme garantit un équilibre en 2020, mais, après, c'est l'obscurité la plus totale. J'ai cru comprendre que ce qui permettait d'assurer le financement définitif des retraites, dans le plan de Fillon et Sarkozy, c'est le Fond de réserve des retraites mis en place par...Jospin ! Le problème, c'est qu'en 2020, il sera complètement épuisé ; si le système n'a pas trouvé son équilibre à ce moment-là, ce qui est plus que  probable, les retraites entreront dans une zone de très importantes turbulences. Je vous laisse imaginer l'image si je vous dis que des turbulences importantes peuvent provoquer un crash aérien...

    Rien d'étonnant, dans ces conditions, à ce que nous nous soyons penchés sur les diverses perspectives qui s'ouvraient à notre système de retraites. Ce qui paraît en fait patent, c'est que les retraites ne peuvent être traitées efficacement seules : elles participent d'un projet global, quel qu'il soit, qui touche des segments différents de notre société, mais qui ont la particularité de tous être liés entre eux.

    Nous avons choisi lors de cette réunion une perspective finale toutefois unique : celle de travailler davantage. C'est donc autour de cette hypothèse que chacun a essayé de donner sa propre vision des choses. Il est apparu assez vite que nous ne pouvions envisager un allongement de la durée de travail sans évoquer d'une part la mobilité de l'emploi, d'autre part le rapport que les Français entretiennent avec leur travail. Difficile de demander aux Français de travailler davantage s'il n'y a pas un aménagement des fins de carrière, c'est à dire des conditions de travail, et tout autant s'il n'y a pas un plaisir, une réalisation dans le travail. De la même manière, seule une véritable mobilité de l'emploi permet d'envisager plusieurs carrières dans la vie d'un travailleur, y compris quand il parvient à l'âge de la retraite actuelle. 

    L'inconvénient, c'est que l'incroyable multiplicité des régimes de retraites est un frein puissant à cette même mobilité : comment envisager sereinement de changer de vie professionnelle s'il faut reprendre le décompte des cotisations à zéro et que l'on ne s'y retrouve pas ?

    La solution la plus évidente, c'est un système universel. A ma connaissance, seules les formations centristes ou proches du centre (MoDem, Alliance Centriste, Nouveau Centre) y sont favorables. C'est le principe de la retraite par points, ou encore des comptes notionnels, en vigueur en Suède. Agnès Verdier de l'IFRAP m'a semblé quant à elle, partisane d'un alignement pur et simple des retraites, indépendamment de toutes considérations de points ou non.

    Toute réforme dans le domaine des retraites a un impact psychologogique si important que nous n'avons pas esquivé cette dimension essentielle. Notamment, Alain Tourdjman, Directeur des Études, de la Veille et de la Prospection à la BPCE faisait remarquer que les angoisses sur les retraites étaient telles qu'il ne paraît pas pensable de proposer quelque réforme que ce soit dans donner une garantie de sécurité aux Français. Je tends à penser, pour ma part, et je l'ai dit, qu'il faut même leur donner un espoir.

    Yann Benoist-Lucy et Loïc Le Bivant, respectivement Directeur-adjoint et Responsable Veille de l'Observatoire donnaient alors des précisions sur les représentations des Français en ce qui concerne leur retraite ; les Français se représentent leur retraite en trois phases :

    - la retraite heureuse : c'est l'âge des possibles. Dégagé des contingences de la vie professionnelle, et sans doute aussi de la vie familiale, le Français peut se livrer aux activités qu'il a toujours voulu pratiquer sans pouvoir le faire faute de temps et d'état d'esprit disponibles.

    - la santé précaire : passé le cap des dix premières années, les premières alertes importantes en  termes de santé apparaissent. Cet âge-là se replie sur le domicile et sur des problématiques spécifiques à la gérontologie et à la gériatrie.

    - l'âge de la dépendance : c'est le dernier âge, il devient difficile de vivre seul. Le sujet préoccupe les politiques; Nicolas Sarkozy l'a longuement évoquée dans son allocution, la mairie de Paris, quant à elle, envisage un plan de grande ampleur pour y faire face.

    Si les Français ont l'impression de devoir passer directement de la vie professionnelle à la phase 2 (voire 3 !!!) de leur retraite, toute réforme sera très mal engagée, personne n'ayant le désir de renoncer au bonheur espéré.

    Cela pose évidemment la question de notre intégrité physique et mentale à des âges avancés : l'espérance de vie a considérablement progressé, mais il en va tout autrement de notre espérance de bonne santé et de bonne condition physique. Or, ces dernières sont des conditions sine qua non de la retraite heureuse...

    Puisque nous devisions du financement des retraites, je me suis empressé d'enfoncer la porte qui n'était pas ouverte : ce que peuvent proposer des banques aux particuliers terrorisés que nous sommes...Le choix de la BPCE est de garantir une neutralité totale à son observatoire. A cette fin, il a donc été choisi de ne pas étudier cette question dans le cadre de l'observatoire. Elle est pourtant intéressante à mes yeux. Le sort des retraites fait l'objet d'un important déficit de confiance, tous les sondages le montrent. Les complémentaires retraite qui existent à l'heure actuelle ne séduisent guère les Français : peu lisibles, elles donnent l'impression d'absorber des revenus sans garantie claire pour le futur. Sur ce point, Alain Tourdjman faisait même observer qu'il lui paraissait difficile de proposer un produit d'épargne-retraite sans une garantie de l'État.

    Je pense que la vraie question, c'est celle du financement pérenne. Les Français se défient des fonds de pension : soit ils se comportent en hyper-prédateurs extrêmement agressifs sur les marchés financiers, soit, au contraire, en colosses aux pieds d'argile entraînant dans leur chute des milliers si ce n'est des millions d'individus. On l'a encore vu avec les turbulences de la finance ces dernières années. Les libéraux qui rêvent d'une retraite par capitalisation ont donc peu de chances de voir leurs vues triompher avec de telles options.

    Il me semble, pour ma part, qu'une banque qui parviendrait à proposer une épargne-retraite durable, avec un capital émergé et récupérable, capable de rassurer les Français, aurait une carte à jouer. Une très grosse carte à jouer, même. Seulement, voilà, quand je parle de placements pérennes, je ne parle pas de placements à 10 ou 20 ans. Je parle de structures financières qui traversent une, deux, voire trois générations. C'est ainsi qu'il faut penser la retraite. 

    Il n'existe rien de tel en France, les placements les plus lointains finissant à 12 ans, au mieux. Il ne faut donc plus penser en termes de placements, mais en termes de structures financières.

    Des structures financières pérennes existent en droit anglo-saxon : des fondations, des trusts, par exemple, peuvent quasiment traverser un siècle. Pensées pour assurer l'avenir de plusieurs générations successives, ces structures s'adaptent particulièrement bien à nos problématiques de retraites. Si l'on quitte le champ du contournement fiscal et les a priori moraux convenus, il y a là une piste, je le pense, vraiment intéressante à explorer. Sans répliquer exactement ce que font les Anglo-Saxons, on pourrait penser que les banques mettent au point des structures financières destinées à assurer l'avenir et dont la fiscalité serait particulière. Cela suppose évidemment une réflexion et une collaboration au plus haut niveau de l'État sur ce sujet. Une piste, en tout cas, dont j'ai proposé l'exploration lors de ces entretiens.

    Il restait à envisager la retraite sous son aspect philosophique. Il se trouve que je l'ai déjà traité dans un billet précédent, quand j'ai découvert cet observatoire et ses experts. Ce qui a été dit lors de la réunion a globalement repris les observations de Pierre-Henri Tavoillot sur le site de l'Observatoire. Je ne m'étends donc pas dessus.

    J'ai essayé d'être exhaustif, mais, fatalement, parce que la mémoire sélectionne, à tort ou à raison, j'ai certainement omis bien des moments de ces discussions très riches. Je n'exclus donc pas d'y revenir à l'avenir, d'autant que ces conversations ne sont sans doute pas les dernières.

  • Tiens bon Florence !

    S'il y en avait qui doutaient encore que le Mexique fût un simulacre de démocratie, les voilà édifiés. Florence Cassez ne sera donc pas libérée, et ce, alors même que toutes les évidences et des indices manifestes montrent qu'elle n'est pas coupable.

    Je m'intéresse de très prêt aux cultures aztèques et mayas, et rêve de longue date de visiter Teotihuacan, la cité des dieux. Eh bien cela n'est pas pour demain, parce que je ne mettrai pas les pieds dans ce pays tant que Florence Cassez ne sera pas libre. Mieux : je vais soigneusement regarder les étiquettes des produits que j'achète. Tout ce qui sera estampillé made in Mexico restera en rayons.

    J'approuve à 100% Michèle Alliot-Marie d'avoir prévenu que cette décision de (parodie de) justice aurait une incidence sur les relations franco-mexicaines. Elle a évoqué à raison le déni de justice qu'elle constituait et compte engager la France à explorer une condamnation du Mexique par un tribunal international. Calderon, l'actuel président, fait le malin en jouant avec une opinion publique surexcitée contre les enlèvements.

    Son opinion a besoin d'un bouc-émissaire, Calderon la lui a trouvée. Pratique pour éviter de réformer en profondeur une justice et une police corrpompues jusqu'à la moëlle. Des meurtres de femmes horribles et barbares se produisent depuis des années à Mexico sans que l'opinion publique mexicaine ne semble s'en émouvoir plus que cela. 

    Des complicités de la police mexicaine ont été évoquées pour ces crimes atroces. Qui sait ? Un rejeton dégénéré et pervers d'un chef de maffia locale pour lequel truands et policiers ont un égal égard ? Dans un pays corrompu, tout devient possible dès lors qu'on tient le haut du pavé.

    Il ne faut pas laisser Florence Cassez dans ce trou à rats. Hélas, la procédure internationale va être longue. Dur de lui dire de devoir attendre alors qu'elle vient de bouffer une partie de sa vie dans les geôles mexicaines ! Comme le Mexique a tort, la France finira par obtenir gain de cause. Il faudra alors à ce moment-là, demander au Mexique une indemnité monumentale en réparation de la vie foutue en l'air de Florence Cassez ; une peine mémorable qui fera réfléchir les autorités de ce pays pour longtemps à la notion de justice et d'honnêteté. Et poursuivre Calderon également, à titre privé, dès que cela sera possible, pour avoir ordonné de monter de toutes pièces tous les éléments de l'acte d'accusation.

  • Médée était un homme

    Olympe me reprochait hier, en commentaires, à la suite du billet que j'ai écrit sur les deux petites jumelles disparues, de choisir Médée comme bouc-émissaire de ces géniteurs qui tuent leur descendance ; elle observait que dans 95% des cas, ce sont les hommes et non les femmes qui commettent l'infanticide. Il y a bien plus d'Atrée et de Pélops que de Médée.

    Elle ra raison. Je ne suis pas croyant. J'aimerais l'être, non pour pardonner, mais pour pouvoir souhaiter la damnation à Matthias Schepp. Hélas, je n'ai guère d'illusions, même si j'aimerais, là encore, croire pour pouvoir implorer un miracle. Comment a-t-il pu tuer ses deux adorables petites filles ? J'en suis malade chaque fois que je vois les titres qui s'affichent dans mon reader.

    Je crois que c'est pour nous purifier, que les grands dramaturges grecs ont écrit leurs tragédies. Aristote avait raison  : Euripide, Sophocle, Eschyle, leurs oeuvres, en réalité, ont une finalité cathartique. Les histoires terribles dont ils dénouent le fil sont là pour nous montrer le destin qui attend ceux qui vont contre les lois divines. Créon enterre Antigone vivante et refuse une sépulture décente à Polynice, sa fin sera misérable. Nous devons être terrifiés par ce sort funeste afin de ne pas être tentés de les imiter.

    J'ai une épouvante qui me saisit à lecture de l'histoire sinistre de Matthias Schepp. Sa famille vient de communiquer pour rappeler qu'il fut, dit-elle, un homme affectueux pour lequel sa famille était tout. Impossible. Impossible, non au sens où des faits pourraient contredire ces affirmations, mais au sens où sa fin et celle qu'il a sans doute réservée à ses deux petites révèlent le fond de sa personnalité. Tuer ses enfants, c'est la marque avant tout d'un égocentrisme monstrueux. C'est croire que sa famille, sa descendance, n'est qu'une émanation de soi, et qu'elle doit donc disparaître avec soi. Matthias Schepp a peut-être été victime d'un trouble mental, mais ce n'est pas suffisant pour expliquer son crime horrible. Il faut un fond culturel, dont il n'est d'ailleurs pas le seul comptable, qui considère l'enfant comme une propriété des parents.

    Non, non et non, les parents ne font pas ce qu'ils veulent avec leurs enfants. Ils en sont juste responsables, ce qui est autre chose. Commençons par battre en brèche cette idée répandue, pour, peut-être, contribuer à éviter des drames et des conduites épouvantables. Une fois encore je relève la pertinence du propos de Maria Montessori qui éclaire d'une lumière particulière ces jours sombres : l'adulte a une mission sacrée, celle de veiller à assurer l'atmosphère la plus bienveillante et amicale possible pour son enfant. Il n'a pas un droit imprescriptible de décider de son destin. Je préfère croire que le plan secret de la nature, sorte de miracle immanent, se déroule selon une trajectoire qu'il ne nous appartient pas de contrarier mais au contraire de faciliter.

    Mon Dieu, si tu existes, que j'aimerais qu'un miracle se produisît, ou alors, si le pire s'est produit, s'il y a quelque chose après la mort, que tu accueilles Alessia et Livia, d'où qu'elles viennent et où qu'elle soient.

  • Entre externalisation, relocalisation et immigration

    Dans ce qu'il faudra porter au passif de Nicolas Sarkozy, il y a l'immgration. Je me souviens très bien du candidat de 2007 clamant haut et fort que l'immigration serait à 40% de travail, désormais. Tu parles Charles, 200 000 naturalisations par an. En réalité, il faut deux mesures fortes pour stopper l'immigration :

    1. Fermer clairement les vannes à l'arrivée en France

    2. Promouvoir un véritable co-développement

    Je développe le 1er point : quand je parle de fermer les vannes, j'entends par là qu'il faut poser des conditions drastiques à la venue en France. A vrai dire, ce ne devrait pas être des conditions de ressources, du moins pas en priorité, contrairement à ce qu'exigeait Nicolas Sarkozy, mais des conditions de culture et de maîtrise de la langue française. En somme maîtrise du français et connaissance des lois et de notre culture exigées pour venir s'installer et travailler en France, sauf quand il y a un accord spécifique avec une entreprise qui expatrie l'un de ses salariés. Nous devrions être intraitables. Les "sans-papiers" n'ont rien à faire ici dès lors qu'ils ne maîtrisent pas notre langue et n'adhèrent pas à notre culture et à notre projet social, sociétal et politique.

    Évidemment pour que de tels pré-requis aient un sens, il convient de développer considérablement la francophonie et dans ces conditions de réhabiliter et de doter les alliances françaises partout où elles existent. Il faut pouvoir dispenser des cours de langue et de culture française dans les pays d'émigration et y faire une sélection sur place, et non chez nous. Tout l'inverse de la politique menée depuis près de 10 ans.

    Passons au second point : soyons clairs et ne jouons pas avec les mots. Pour assurer un véritable développement dans les pays d'immigration, il est nécessaire d'y créer des emplois, cela va de soi. Une bonne partie de ces emplois ne peuvent être que des services externalisés ou des productions délocalisées de pays déjà industrialisés et développés. Les hot-line des FAI par exemple, aboutissent en Tunisie ou au Maroc, parfois en Afrique noire. Une des raisons qui rendent entre autres ridicule le programme d'un parti comme le FN, c'est l'assurance dans ses propositions de concilier jugulation de l'immigration et protectionnisme. Cela ne tient pas.

    Bernard Kouchner, il y a de cela plusieurs années, avait eu le courage de reconnaître que pour partager la croissance à l'échelle mondiale, il fallait admettre un certain niveau de délocalisations. Le tout est de déterminer avec précision lesquelles nous acceptons ou non. Cela devrait faire l'objet d'un programme politique clair et explicite.

    Bayrou d'abord, puis Royal ensuite, en 2007, avaient eu cette intuition de la nécessité du co-développement, sans toutefois l'approfondir au point de l'intégrer dans un programme économique complet.

    J'en suis convaincu, les liens entre réindustrialisation/relocalisation, externalisation et immigration, s'ils ne sont inexctricables, sont du moins étroits. Il n'existera pas de projet valable qui ne les associent les uns aux autres de manière cohérente.

  • Éducation : parti socialiste/MoDem, comparez...

    Tiens, j'ai fait un truc rigolo et pas long : je me suis rendu sur la page de garde du parti socialiste histoire de voir la place que les Socialistes consacrent à l'éducation dans leur une. Bilan ? Zéro, les copains gauchistes...Même la grève des enseignants d'aujourd'hui n 'est pas signalée. Vous connaissez le proverbe ? Qui ne dit mot consent...

    Côté MoDem, on trouve en haut de page une intervention de Jacqueline Gourault.

    Bon, j'ai consulté la page des communiqués, alors : allons voir le PS. Zéro pointé pour les dix derniers communiqués. Voyons les dix suivants, alors : Nada, toujours rien sur les réductions drastiques de moyens...

    Bon, allons voir les propositions du PS, à défaut : pensez-vous, Madame Michu ! Ils proposent d'adapter les rythmes scolaires ! du Châtel dans le texte, quoi...

    Les vidéos du PS, alors ? Page 1 ? rien. Page 2 ? toujours rien. Cherchez pas aux pages suivantes : que des interventions d'élus plus ou moins inconnus, nada sur l'éducation. Caramba : raté !

    Une intervention d'un responsable politique majeur sur l'éducation ? Allez cherche, rex, cherche mon bon toutou, cherche. Bon allez, Rex, reviens quoi, il fait nuit maintenant, t'as bien cherché, t'as pas trouvé, c'était une blague mon bon toutou : y'en avait pas de responsables socialistes qui parlaient d'éducation...

    Pendant ce temps-là, Yahn Werhling dénonce les écrans de fumée, François Bayrou plaide pour la meilleure éducation du monde, éducation dont il fait le labourage et le pâturage de notre XXIème siècle dans ses voeux...bon, ça suffit ou je continue ?

  • Trop de profs, vraiment ?

    Bah signale une grève dans l'Éducation Nationale, ce jeudi. Le genre d'évènements qui passe inaperçu dans la sphère médiatique. L'école est méthodiquement démantelée depuis des années, dans un grand silence sinon un grand soupir de satisfaction repue de la France toute entière...

    Grâce à Fabrice qui l'a signalé sur twitter, je suis tombé sur un article de 20 minutes qui vaut son pesant de pépètes. Puisqu'il est de bon ton de dénoncer régulièrement le poids des fonctionnaires dans la dépense publique, le journal a enquêté et comparé avec d'autres pays de développement économique comparable. La France est en fait dans la moyenne.

    Non, là où ça se gâte sérieusement, et j'espère que l'information va être relayée, c'est que la France a le taux d'encadrement le plus bas de tout l'OCDE pour les élèves ! Particulièrement dans le primaire et le supérieur, mais toutes les strates de son système éducatif sont touchées, évidemment.

    Et devinez quel est l'âne qui veut augmenter le nombre d'élèves par classe dans le primaire ? A cela s'ajoute les rapports d'imbéciles patentés proclamés experts assurant avec autant de morgue que d'ignorance, sur la foi d'échantillons tronqués, que la baisse des effectifs dans les classes n'a pas d'impact sur les résultats scolaires...A se tordre de rire par terre si ces abrutis ne tenaient pas hélas le haut du pavé à l'heure actuelle. Quelques témoignages édifiants, comme celui qui figure sur le blogue de Yves Delahaie, élu démocrate lillois, achève de dresser le portrait d'une institution en perdition. Tiens, une démission de plus...

    Et pendant ce temps, nonos Châtel (tiens, viens mon bon toutou, mords le bon nonos à son gentil maître de Nicolas...) nous abreuve de propositions à la noix : calcul mental, anglais à 3 ans, rythmes scolaires, autant de faux débats qui masquent l'anorexie forcée que Sarkozy, Châtel et consorts imposent à notre école. Et ça marche plutôt bien puisque même des blogueurs démocrates généralement pertinents, pourtant, tombent dans le panneau...

    Un vieux proverbe français dit que «qui veut noyer son chien l'accuse d'avoir la rage»...

    Bref, il ne faut peut-être pas s'étonner de voir une profession faire grève à intervalles réguliers depuis 3-4 ans. Je n'y vois pas le mécontentement d'une caste de privilégiés, mais plutôt une alerte de gros temps sans précédent sur notre école : tous les voyants sont au rouge, et personne ne semble en avoir pour autant pris la mesure...

    Je ne puis que renvoyer aux propositions du MoDem et de François Bayrou, seuls à l'ouvrir à l'heure actuelle, pour défendre l'école : il faut sanctuariser les moyens alloués à l'école.

  • Le Lys dans la vallée et les résiliences de Félix

    L'Didier m'a inspiré : moi aussi je me suis mis à relire le Lys dans la vallée d'Honoré de Balzac. Contrairement à lui, je n'ai jamais trouvé l'ouvrage mièvre, à l'époque où j'étudais le roman par lettres. L'inconvénient, dirais-je, c'est surtout d'avoir lu ce livre trop jeune. Je viens juste de parcourir les premières pages. Félix de Vandenesse y déroule une existence malheureuse, ignoré et méprisé tant de sa famille que de ses semblables. Balzac se pique de vraisemblance, mais, à vrai dire, je me suis interrogé : Félix se perçoit comme un être aimant, désespérant de trouver de l'affection. Il se refuse à la flagornerie auprès des "puissants" quand il manque de ressources. La question que je me pose est la suivante : comment avec des parents durs sinon absents peut-il avoir développé des valeurs humaines fortes et l'amour de son prochain. Les premières lignes de la lettre à Blanche de Morsauf sont une longue litanie de plaintes. J'ai cru que j'avais ouvert par erreur les Confessions ou les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau. Je me suis d'ailleurs demandé si Félix avait vraiment souffert dans on enfance ou si le malheureux avait développé au fil du temps une paranoïa singulière, tant le monde entier semble le rejeter, à l'en croire. Sa mère est une folcoche en puissance, pas très loin de la mère d'un Poil de carotte, et le père finalement, de ces pères absents et lâches qui cèdent à des femmes hystériques par ennui ou par faiblesse. En effet, le jour où Félix fait une dette de cent francs, le père est d'avis de faire preuve d'indulgence quand la mère y voit le plus sûr chemin vers le vice (ce en quoi elle n'a pas forcément tort, au demeurant...).

    Aimer s'apprend. Pas par un apprentissage scolaire mais tout simplement par imprégnation. Comment ce garçon peut-il avoir appris à aimer s'il n'a pas été lui-même aimé ? Comme je me souviens encore de ma première lecture du roman, il y a plus de 20 ans, il me revient à l'esprit que le Félix se fait renvoyer sur les roses par Natalie de Manerville à laquelle est adressée la lettre. Elle s'exaspère de ce que Félix lui envoie une longue lettre pour ne parler que de l'amour qu'il a éprouvé pour une autre femme, soit-disant pour mieux se faire connaître de sa nouvelle aimée. Natalie conclut qu'elle ne sera pas le nouvel objet de sa passion et le repousse.

    J'ai quelque méfiance quant à l'authenticité du témoignage de Félix : un individu qui parle autant de lui se regarde surtout beaucoup. Dès lors, la véracité des comportement qu'il prête à sa mère d'abord, son frère et ses soeurs ensuite, est plus que sujette à caution. Il faut même une sacrée dose d'égocentrisme, et, par suite, en raison de la naïveté de ce sentiment chez Félix, de goujaterie pour raconter si longuement à une femme à laquelle on a déclaré sa flamme son premier amour passionnel. Égocentrisme, naïveté, goujaterie, bêtise, même, finalement. Absence de psychologie la plus élémentaire envers une femme.

    Toutefois, un fond de vérité peut substister : Félix en cherchant une femme plus âgée, ce qui n'est pas commun pour les hommes de son temps, cherche peut-être la mère, mère qu'il a le sentiment de ne pas avoir eu. 

    En dépit de son égocentrisme forcené, Félix n'est pas un mauvais bougre. S'il peut aimer, c'est qu'il y a une forme de résilience chez lui. Or, toute résilience est l'effet de choses positives que l'on a vécu dans sa vie. Il reste à savoir lesquelles : je ne sais pas si j'en trouverai la trace dans la longue lettre qu'il adresse à Natalie de Manerville. Je serais tenté évidemment d'ajouter qu'il n'est vraiment capable d'aimer qu'une seule personne : lui-même. Attendons de voir avant de pousser l'acte d'accusation...

  • De la Démocratie Athénienne à François Fillon et MAM...

    Des prémices de ma démocratie à Athènes jusqu'à l'actuel gouvernement, 2500 années nous contemplent. La démocratie athénienne avait certainement des travers, entre autres de donner prise aux conflits d'intérêt, mais, au moins offrait-elle une certitude : ceux que le sort ou les citoyens choisissaient n'acceptaient pas la charge de diriger la cité pour s'enrichir. Diriger Athènes était considéré comme un honneur, et la vox populi du temps jugeait que les plus riches qui s'engageaient en politique devaient le faire à leurs frais. Je ne suis évidemment pas d'avis de rétablir une pratique qui a plus que largement montré ses limites, mais, j'écoutais François Bayrou ce matin sur France Info, et j'ai mesuré alors le chemin parcouru depuis les premiers temps de la démocratie.

    Aujourd'hui, alors que les responsables politiques reçoivent déjà des salaires conséquents, l'État leur fournit la plupart du temps des moyens publics pour assurer des activités privées. Bayrou notait que le financement par d'autres états des vacances de nos responsables politiques n'était pas plus souhaible, au demeurant. Dès lors qu'on représente la France, on ne peut pas prendre le risque d'être redevable alors que l'intérêt privé ne doit en aucun cas rentrer en conflit avec l'intérêt général. 

    Fillon et MAM ne sont pas pires que d'autres : ils ont juste pris leurs vacances au mauvais moment. Quant aux Socialistes, ils ont la mémoire courte : François Miterrand qu'ils honorent quasi-idolâtrement faisait de même.

    Comme l'observe Bayrou, tous ces passe-droits qui accroissent constamment la distance qui existe entre le simple citoyen et l'homme d'État sont détestables et nuisibles à notre pays et à sa cohésion. Qu'est-ce que ce gouvernement où les hommes et les femmes d'État ne paient même plus leurs vacances mais les laissent à la charge d'hommes d'État de premier plan d'autres pays ? 

    Je crois qu'il serait plus que temps de fixer un code de conduite contraignant pour nos hommes et femmes d'État.

  • Jumelles disparues : je n'aurais pas eu de pité pour Médée

    Plus le temps passe, hélas, et plus je suis inquiet pour les deux petites jumelles qui demeurent introuvables. Évidemment, je me plais à espérer qu'on les retrouve, mais le suicide du père me semble du plus mauvais augure.

    J'ai déjà eu l'occasion de le dire, je n'ai aucune forme de compassion pour les géniteurs qui s'en prennent à leurs enfants. Rejoignant Maria Montessori, j'estime que l'adulte, fût-il le père ou la mère d'un enfant, est d'abord là pour créer une atmosphère bienveillante autour d'un enfant. De la même manière, tout comme elle, je considère que la nature a un plan secret qu'il ne nous appartient pas de contrarier mais au contraire qu'il convient de faciliter pour chaque enfant. Il résulte de telles vues qu'un enfant n'appartient, à mes yeux, en aucun cas à sa famille.

    Sans pour autant avoir la foi comme Maria Montessori, et voir dans l'enfant un cadeau de Dieu, je ne l'en vois pas moins comme un don de la bonne fortune.

    Je n'aurais donc eu aucune sorte de pitié pour la Médée d'Euripide. Oh, certes, tant qu'elle est prostrée sur les marches de son palais, alors même qu'elle a compris que Jason va la quitter pour une femme plus jeune, plus prospère, et finalement, par motivation politique et ambition, elle a ma sympathie, mais cette dernière ne survit pas à la pièce.

    En tuant ses propres enfants, Médée s'est mise au ban de l'humanité. Dramaturge, j'eus rendu justice, peut-être chez Égée puisqu'on disait dans l'Antiquité Athènes patrie de la justice, et un aréopage l'eût déclaré coupable et condamné à mort sans états d'âme.

    Je ne sais ce que Matthias Schepp a fait de ses deux filles. J'espère simplement que dans un sursaut inouï et fou d'égoïsme monstrueux, il ne les a pas condamnées au même sort que le sien.

    Il faut être une sacrée ordure pour faire d'enfants innocents les instruments d'une vengeance, ou du moins, de tout saboter, tout détruire en même temps que l'on disparaît. Il y a plusieurs manières de disparaître : certaines méritent la compassion, d'autres ne sont dignes que de l'opprobe du genre humain.

    C'est terrible, finalement, de se dire qu'on ne sait peut-être jamais qui est l'homme ou la femme avec lequelle/laquelle on a choisi d'avoir des enfants.