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  • Générations futures (MoDem)

    J'aime beaucoup le message que Bayrou et le MoDem adressent à la jeunesse de notre pays. J'y retrouve tous les thèmes qui me sont chers, ou presque.

    - le remboursement de la dette , 1er budget de l'État, et croix des générations futures

    - sanctuarisation des moyens de l'Éducation Nationale

    - écologie positive et réaliste, compatible avec l'économie (c'est le rôle des les politiques que de les rendre compatibles)

    - relocalisation des productions industrielles, artisanales, agricoles et de service, fers de lance d'une nouvelle politique de l'emploi



    CLIP EXPRESSION DIRECTE - GENERATIONS FUTURES
    envoyé par mouvementdemocrate. - L'info internationale vidéo.

  • Petits vieux et petites vieilles...

    Pas la joie d'être à Paris, quand on vieillit. Les petits frères des pauvres le disent, la hantise pour beaucoup d'entre eux, avec la montée vertigineuse des loyers, c'est de perdre leur logement. Alors du coup, ils économisent sur tout, nourriture, chauffage, électricité. Et puis passé 75 ans, un sur deux est seul. C'était, pour autant que je me souvienne, l'un des axes de réflexion de la commission "Social" du MoDem parisien, il y a trois ans, au moment des municipales. L'idée qui avait alors été lancé, au sein du MoDem, c'était de réactiver la solidarité inter-générationnelle, et, plus concrètement, l'habitat mixte, jeunes et troisième/quatrième âges. 

    Bertrand Delanoë propose en principe aujourd'hui une enveloppe de plusieurs millions pour aider les anciens en difficulté. Pourquoi pas, mais je ne crois pas que cela permette de soigner le mal là où il se trouve. Pourquoi ne pas utiliser astucieusement une telle enveloppe en couplant l'octroi d'aides à des étudiants à une co-location avec des personnes âgées isolées ? Tiens, plutôt que de créer des bureaux supplémentaires dans le 1er, eh bien il aurait pu utiliser l'immeuble qu'il vient de vendre pour une expérience de ce genre.

  • La Tunisie est devenue le centre du monde

    Ce qui se déroule en Tunisie est vraiment exceptionnel. Je me demande ce qu'il en résultera. Si la Tunisie devient une démocratie, et pour l'instant, elle en prend clairement le chemin, elle révolutionnera complètement le Magrheb et le Proche-Orient. On assiste à un déverrouillage dans précédent. En fait, c'est même mieux que cela : les verrous ont purement et simplement sauté. Les Tunisiens vivent un très grand moment dans l'histoire de l'humanité.

    J'ai enfin un sondage :  je me demandais quand un institut de sondage allait avoir une bonne de le faire, un résultat de sondage sur l'opinion politique tunisienne. L'agence sigma en a donc fait un.

    Difficile d'en tirer des enseignements, car la Tunisie ne connaît pas encore sa classe politique. Ceux qui craignaient l'islamisme en Tunisie en sont pour leurs frais. Si le parti islamiste est connu, son leader n'a qu'une très faible cote de popularité (moins de 4% !!!). C'est fou de se dire que seul un quart de de population connaît l'ex-parti au pouvoir, autant pour l'ancien parti d'opposition laïque, et de même pour le mouvement islamiste Ehnada. Presque la moitié de la population ignore tout de la politique. 

    Finalement, la force politique qui semble la plus populaire, pour l'instant, c'est encore le gouvernement qui remporte une majorité de suffrages en dépit de la méfiance des Tunisiens.

    Les Tunisiens sont reconnaissants envers leur jeunesse : ils estiment à 99% qu'elle a été le fer de lance de la révolte.

    Parmi les institutions qui obtiennent un succès d'estime, on compte l'armée avec une cote de confiance de plus de 87%.

    La présidentielle va être très ouverte, les Tunisiens ne savent pas pour qui ils vont voter : l'homme qui obtient le plus de suffrages est l'ancien opposant Ahmed Néjib avec 8% d'intentions de vote !!!

    Il ne s'agit pas pour autant de tomber dans un optimisme béat : les islamistes tenteront d'appliquer une stratégie qui marche à peu près partout où ils ont pris pied. Ils mettront en action des organisations confessionnelles caritatives partout où il y a des besoins et se gagneront ainsi le soutien d'une partie de la population, notamment parmi les déshérités. Il est possible de contrer cette stratégie à condition de financer des programmes d'aide dans les zones désertées de Tunisie et en s'appuyant sur le tissu laïc local auquel devra en revenir le mérite.

    Pour éviter de devoir affronter une "hard war", mieux vaut gagner la "soft war". Dans ce domaine, les Européens ont jusqu'ici été assez bons sur les marches de leur civilisation (l'Europe, en somme) mais vraiment pas fameux partout ailleurs. C'est en injectant massivement des fonds dans le tissu associatif solidaire laïc en Tunisie qu'on peut s'assurer de mettre en pièces les Islamistes en dépit de l'argent de la Réaction dont ils ne manqueront pas de disposer.

    Cela suppose un renseignement efficace, capable de distinguer les associations transparentes des associations corrompues. Une chose est de vouloir et pouvoiir distribuer de l'aide et de l'argent, une autre est de déterminer à qui en toute confiance.

    On dépense des sommes folles en avions espion, satellites et systèmes d'observation de toute sorte (et sans doute n'est-ce pas complètement inutile, j'en conviens), mais si l'on agissait en amont, c'est à dire au milieu des populations avec des relais d'information locaux, et de l'aide locale efficace, on s'épargnerait par la suite bien des soucis et bien des investissements aussi lourds que peu rentables, in fine.

  • Thèbes et les Labdacides, une super-production !

    Quand je consulte les films à l'affiche au cinéma, sur Allocine ou ailleurs, c'est presque toujours l'ennui ou le regret qui l'emporte. Oh, évidemment, comme beaucoup de Français moyens, je trouve goût à certaines super-productions, mais je me dis souvent que notre patrimoine culturel est sous-exploité, compte-tenu de l'étendue de ses possibilités.

    Tenez, un exemple : considérons toute l'histoire des Labdacides, la famille et la lignée d'Oedipe, il y a là un matériau extraordinaire pour faire frémir le spectateur.

    Des rêves inquiétants, un oracle implacable, et voilà une reine et un roi contraint à exposer leur seul fils. J'imagine très bien le plan rapproché, l'ours, le lynx ou la louve à la recherche de pitance, dressant l'oreille aux vagissements du bébé abandonné. Mais, l'enfant n'est pas seul, un troupeau de moutons est occupé à paître non loin de là, et les chiens de berger ont d'une part repéré le bruit suspect et d'autre part, et surtout, flairé l'odeur des prédateurs ; prédateurs qui menacent aussi le troupeau potentiellement. Alors ils alertent leur maître et, ce dernier découvre, à temps, l'enfant.

    A Corinthe, pendant ce temps-là, le roi Polybe désespère. A l'orée de la cinquantaine, il n'a toujours pas de descendance. Son épouse a rêvé, la nuit passée, s'imaginant un cadeau du ciel. Mais voilà que ses bergers lui amènent une curieuse découverte : un bébé mal en point, les tendons enflés, sans doute par une infection. Ils l'eussent sans doute gardé avec eux si le petit être ne se trouvait pas emmaillotté dans des langes d'une telle qualité qu'ils révèlent au minimum une origine aristocratique. Polybe, comblé par cette opportunité inattendue, décide d'adopter l'enfant et de le reconnaître comme sien.

    Bon dans le temps. Oedipe a 20 ans. Il se dispute avec de jeunes nobles, jaloux de ses qualités, puisqu'Oedipe a remporté victoire sur victoire lors des derniers jeux. L'un d'entre eux le traite de bâtard et...se prend un gros gnon dans la g.... Mais l'insulte trouble Oedipe qui harcèle ses parents. En vain. Déterminé à en savoir plus, il se rend à Delphes. L'oracle est terrible. Là, on a un super plan sur la Pythie en proie à la possession divine, et on voit le visage du prêtre d'Apollon qui interprète ses délires verdir au fur et à mesure : Oedipe doit tuer son père et épouser sa mère.

    Gros plan sur Thèbes : ville riante et verdoyante. Pas pour longtemps...gros plan sur une ombre inquiétante. Atmosphère stressante, musique de circonstance. Pendant ce temps, des jeunes gens rient et dansent, batifolant dans les champs. La caméra se porte ailleurs. Des amis des jeunes gens les cherchent quelques heures plus tard. Chooc : un corps rongé jusqu'à l'os. Et toc, voilà le Sphinx. Après, on peut gloser dans l'horreur, et d'ailleurs, il faut le faire pour bien faire comprendre où Thèbes en est réduite.

    Retour à Delphes.Fuite éperdue, plan sur Oedipe dont la barbe pousse ; étape dans une auberge après une course harassante. Bagarre générale qui éclate avec des inconnus. Un gros caillasse touche l'un d'eux, un noble pour le moins, accompagné d'une troupe conséquente. Pour éviter de se faire hacher menu par la troupe en armes, Oedipe doit fuir, et s'échappe de justesse.

    Super début, non, vous voyez un peu les images ? Après, il y a plein de scènes dans la trilogie de Sophocle, et les pièces d'Euripide, qui peuvent fournir des images intenses.

    Allez, bond dans le temps : des corps morts au pied de Thèbes. Une bataille a eu lieu. Devant l'une des portes, fermées, un corps gît, en décomposition, couvert de sang. Des gardes qui veillent du haut de la tour se bouchent le nez, pendant qu'un essaim de mouches couvre le corps et qu'un corbeau vient picorer un oeil qu'il peine à extirper de son orbite.

    La nuit. Un brouillard à couper au couteau, puis, bientôt des tourbillons de poussière et de vent. Des gardes de plus en plus incommodés, reculant, après s'être consultés d'un regard, et pas franchement rassurés. On entend des hurlements difficilement identifiables.

    Dans l'ombre nocture, une forme. Une petite fille, ou presque : une pré-adolescente. Elle se faufile dans la brèche d'une muraille. Halètements, peur...elle se dirige vers la charogne, délaissée pour la nuit, rampant silencieusement sur le sol. Image horrible à souhait : placer la pièce d'or dans la bouche en décomposition du mort. Du glauque en perspective. L'odeur de rat crevé en prime. Un garde qui revient pisser du haut d'une muraille, soudain, son attention est attiré par des glapissements : charognards nocturnes venus disputer à Antigone le cadavre de son frère. Trouillards, les gardes n'osent aller voir, mais ils repèrent la forme. Convaincus d'abord qu'il s'agit d'un fantôme, ils sont près à se faire dessus, seulement voilà, le fantôme s'engouffre dans une brèche. Des quatre gardes, l'un est un vieux briscard qui se moque bien des peurs des autres. Il a mené des campagnes avec feu le roi Laïos, puis a servi Oedipe, et, enfin, après son exil, s'est rangé du côté d'Étéocle contre Polynice. Il a fait partie d'une expédition qui devait éradiquer le Sphinx et a été le seul à revenir vivant, du temps de Laïos, alors il n'a plus peur de rien. 

    C'est donc lui qui descend et...intercepte Antigone. Mais comme il connaît la famille royale, et qu'il est malin, il comprend qu'il est face à une affaire qui n'est plus de son ressort et décide du coup de conduire la jeune fille au roi Créon...

    Bon, je ne vais pas vous faire tout le film, mais...j'aurais pu aussi parler de la peste au temps d'Oedipe. Bref, il y a matériau, non ?

    Au fait, en parlant d'Oedipe, il y a un film d'animation tout récent, fait par des Français qui m'a l'air pas mal du tout...Ils se sont tapés un bon délire et j'ai bien rigolé. Longue vie à la Section Animation 3D et effets spéciaux numériques de L’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques de Montpellier. La relève est assurée !...

    Oedipe le film...


    Oedipe
    envoyé par Esma-Movie. - Regardez des web séries et des films.

  • Centriste ou...bayrouiste ?

    J'ai pris par hasard mais avec beaucoup d'intérêt connaissance du compte-rendu d'un professeur d'histoire, maître de conférences à la Sorbonne, d'un séminaire consacré aux centres sous la Vème république. Le point de vue est intéressant, parce que Jérôme Grondeux n'a pas de parti pris politique et commente le séminaire en spécialiste de l'histoire des idées politiques.

    De le lire m'a amené à une certaine introspection quant à la condition de centriste. J'écris souvent ici que je suis centriste, mais, en réalité, je crois surtout que je suis bayrouiste, bien considéré. Il est tout de même curieux, Bayrou, en politique : c'est vraiment un OVNI. Enfin, je devrais plutôt dire un OPNI.

    D'un certain point de vue, c'est en effet bien un centriste, par la pondération de ses points de vue, mais de l'autre, les thèmes dont il a fait sa prédilection ne le sont pas. Indépendance des médias, posture tribunicienne, espace central articulé autour d'un parti centriste, éducation et culture au coeur du projet politique, Europe forte de ses nations, séparation radicale des pouvoirs, autant de thèmes pas d'essence centriste. D'ailleurs, à vrai dire, les centristes ne fonctionnent justement pas par thématiques fortes, se contentant d'ajuster l'existant.

    Si le MoDem a un positionnement qui me paraît sans conteste aucune social-libéral (on peut penser aisément à John Stuart Mill ou à Amartya Sen), celui de Bayrou est plus complexe. C'est un démocrate-chrétien d'obédience centriste, fortement influencé par le personnalisme, mais, in fine, à la tête d'un parti social-libéral. Une sacrée macédoine. Parmi ses proches, certains se rattachent au libéralisme, comme Marielle de Sarnez, Sylvie Goulard ou Gilles Artigues (aile gauche  pour Marielle, libéralisme centriste pour Sylvie, aile dextro-centriste  pour Gilles) d'autres sont un peu inclassables, comme Robert Rochefort, même si la modération de l'individu est très caractéristique de l'esprit du centrisme.

    Bien qu'éprouvant de la sympathie pour les centristes en général, j'ai toujours recherché quelqu'un qui défendait des positions fortes plutôt que quelqu'un prêt à aménager ses convictions. C'est cela même qui fait de Bayrou un centriste tout à fait à part : le refus catégorique de toute forme de compromissions, un goût finalement, pour une certaine forme de pureté.

    Bayrou accomplit d'une certaine manière l'esprit du centrisme par une figure qui en est emblématique et que l'on trouve chez Cicéron, un centriste historique : l'honnête homme, l'homme de bien, les boni viri, comme dit Cicéron.

  • L'Égypte comme l'Iran, mais lequel ?

    Je ne suis pas certain de me réjouir du climat de révolte en Égypte. Bien sûr, la population cherche à chasser son despote, mais de l'autre, même s'ils n'ont pas été à l'origine des troubles, les Frères Musulmans vont tenter de récupérer la situation.

    Ils ont été nombreux, en 1979, les intellectuels, à se réjouir de la révolution en Iran. Il suffit d'avoir lu le témoignage de Bani Sadr pour comprendre que les islamistes, comme les communistes à leur début au demeurant, sont prompts, même s'ils sont encore minoritaires, à prendre les rênes d'un mouvement populaire afin de l'instrumentaliser et prendre le pouvoir. Bref, je ne crois pas que ce soit la récente révolte des jeunes en Iran qui soit le modèle de la révolte égyptienne.

    La prise de pouvoir par des islamistes en Égypte ferait courir un risque géopolitique majeur à toute la région. 

    L'armée semble toutefois déterminée à contrôler la situation tout en évitant de heurter la population. Je suis sceptique sur Baradei : il est connu à l'étranger, les forces progressistes à l'Égypte le soutiennent, mais ce n'est absolument pas une garantie de popularité auprès des masses populaires.

    Dans des révolutions comme celles qui se produisent, il faut toujours se garder d'un enthousiasme naïf : gauchistes, libéraux, syndicalistes, étudiants, parce qu'ils sont là et parlent facilement aux médias, ils ont toujours l'impression de parler au nom du peuple, voire d'être le peuple.

    Mais le peuple, en Afrique du Nord, a des préoccupations plus prosaïques : il veut simplement travailler et manger à sa faim. Accessoirement, quand il se montre réceptif à une idéologie, c'est généralement celle de l'islamisme triomphant. Le temps de Nasser, fer de lance de la laïcité,  est passé de date depuis fort longtemps déjà.

  • L'homme, l'enfant, le frigidaire et la télévision

    Un commentaire récent de Christian Romain, visiteur occasionnel de mon blogue, sur les rapports de l'enfant et de la télévision me paraît si pertinent que j'ai décidé de le publier. Le voici :

    Votre article me rappelle un texte de Cavanna dans "Charlie Hebdo", fin des années 70. Il écrivait (je cite de mémoire) : "L'Homme est la plus noble conquête du Con. Regardez la télé. Il en faut, de l'intelligence, pour inventer la télé ! Eh bien, l'Homme invente la télé et le Con l'utilise pour les émissions de Guy Lux. Et au final, c'est toujours le Con qui gagne." Le même raisonnement vaut peu ou prou pour la voiture, l'ordinateur (ah, les jeux vidéo "Shoot 'em all" !) et Internet...

    Pour les rapports TV/enfants : personnellement, j'ai éduqué mes mômes sur ce principe "On ne regarde pas la télé, mais quelque chose à la télé". Et je leur expliquait qu'on emploie la télé un peu comme le réfrigérateur, qu'on ouvre pour y prendre quelque chose et dans lequel on ne se rue pas a priori pour voir si par hasard il n'y aurait pas quelque chose dedans qui nous ferait envie. Bon, je ne dis pas que ça a marché à 100%, mais ils ont tout de même développé un rapport un peu distancié vis à vis de la TV. Et quand je vois qu'un nombre croissant de parents installent un poste dans la chambre de leurs mômes dès l'âge de 10 ou 11 ans (plus de 12% en 2006 !), voire avant, je frémis.

  • Le Diable se planque dans la télévision ?

    Je suis assez impatient de lire le livre de Michel Desmurget, TV Lobotomie. Je l'écoutais vendredi midi sur France info, à l'en croire, la télévision est le cinquième cavalier de l'Apocalypse, ou presque...

    Un livre à peu près similaire était paru en juin dernier, le Téléviathan. A vrai dire, les intérêts économiques qui se trouvent derrière la télévision sont tellement puissants que j'imagine bien qu'ils n'ont aucun intérêt à voir les effets de la télévision remis en question.

    Un étude constatait récemment que les adolescents désertaient les écrans de télévision ... pour mieux se retrouver derrière ceux des ordinateurs, sur des jeux ou sur Internet.

    A titre personnel, je n'ai pas une très bonne opinion de la télévision, particulièrement des séries qui y sont programmées et des animateurs plus vulgaires, grossiers et orduriers les uns que les autres.

    Fondamentalement, le problème n'est pas tant la télévision que le contenu qu'on y met, et force est de constater qu'à l'heure actuelle, c'est la déchetterie à ciel ouvert.

    L'inconvénient, c'est que l'intérêt bien compris a horreur du vide : admettons que l'on légifère pour interdire les débordements télévisuels incessants, on peut être à peu près certain que la m... que l'on nous sert trouvera un débouché ailleurs : sur internet, par exemple.

    La seule issue, c'est la responsabilité des parents, mais elle est un peu illusoire. Et puis on se doute bien que les chaînes télévisées se garderont bien de faire de la publicité à ceux qui dénoncent leurs méfaits. 

    Pourtant, des chaînes de qualité, c'est possible : la Cinquième, Arte, entre autres, le prouvent largement, et à plus d'un égard.

    Mais la télévision, au final, ne fait jamais que refléter l'état de notre société : un univers en apparence doucereux, en réalité impitoyable. Jusque dans les émissions de variétés, la Télévision sanctifie l'apparence, la force, la loi de la jungle, les apitoiements compassionnels en lieu et place de la pensée, bref, toute la saloperie qui déferle sur notre conscience collective.

  • Ça alors, Balzac est fashionable !

    S'il y a bien une recommandation littéraire que je puis  donner, par les temps qui courent, c'est  la lecture de la grande comédie humaine de Balzac. On se dit vraiment que la France n'a pas changé (ou si peu) en 200 ans. La comédie humaine, c'est vraiment la France des réseaux dans toute son ampleur. 

    En la circonstance, j'achève quasiment la lecture du Cabinet des Antiques. Passionnant et impitoyable pour cette aristocratie raffinée mais déliquescente qui achève son déclin, alors même que la bourgeoisie, en plaine expansion, aspire à prendre sa place.

    Mais pour le compte, c'est un mot surprenant qui a attiré mon attention : Balzac qualifie Michu, le juge suppléant de Blondet de fashionable ! Incroyable ! Moi qui pensais que c'était un mot exclusivement anglais utilisé dans les magazines tendance pour faire genre on est fashionable... Imaginez ma surprise : j'ai cru l'espace de quelques instants que c'était une faute de frappe, une coquille ou un truc dans le genre. Pas du tout. De toutes façons, le copyright de mon livre de poche (un folio) date de 1999, une époque à laquelle on n'utilisait pas encore le vocable dans le milieu de la mode et des people, à ma connaissance.

    Comme Balzac écrit que Michu était indispensable à toutes les parties de campagne, gambadait avec les jeunes personnes, courtisait les mères, dansait au bal et jouait comme un financier et qu'enfin, il s'acquittait à merveille de son rôle de magistrat fashionable, il n'y pas de doute sur le sens à donner à l'adjectif. Un individu fashionable est bien un individu élégant, qui se pique de suivre la mode. Fashionable Balzac ? Trop fort !, Chut faut pas le dire à Didier Goux, il va le virer de sa blogroll.

  • TVA sociale ?

    Copé vient de relancer le débat sur la TVA sociale. J'y ai bien réfléchi de mon côté. Il me semble que là où le bât blesse, c'est le risque que les entreprises ne répercutent pas les baisses de charges reversées dans la TVA sur les salaires. Dans un tel cas de figure, la TVA sociale aboutirait à diminuer sérieusement le pouvoir d'achat. 

    Il y a peut-être une solution : établir par une loi contraignante la stricte réciprocité entre surcharge de taxe sur la valeur ajoutée et décharge de charges sur les cotisations sociales.

    Solution neutre pour les entreprises, mais qui améliorent leur compétitivité vis-à-vis des concurrentes qui délocalisent ou produisent là où les coûts salariaux servent de variables d'ajustement.

    Dans ces conditions, on pourrait, comme le suggère Jean Arthuis, augmenter la TVA de 5 points. Le surcroît de production locale permettrait de dégager des emplois supplémentaires et des revenus en plus en termes de taxes et d'impôt.

    In fine, compte-tenu du poids de notre protection sociale et de la concurrence sauvage qui sévit sur les marchés, il est foncièrement illogique de faire peser les charges sur le travail et l'entreprise. C'est le produit fini qui doit financer la protection sociale, de manière à ce que le dumping social pèse de moins en moins lourd dans le coût final du produit.