Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

immobilier

  • Petits vieux et petites vieilles...

    Pas la joie d'être à Paris, quand on vieillit. Les petits frères des pauvres le disent, la hantise pour beaucoup d'entre eux, avec la montée vertigineuse des loyers, c'est de perdre leur logement. Alors du coup, ils économisent sur tout, nourriture, chauffage, électricité. Et puis passé 75 ans, un sur deux est seul. C'était, pour autant que je me souvienne, l'un des axes de réflexion de la commission "Social" du MoDem parisien, il y a trois ans, au moment des municipales. L'idée qui avait alors été lancé, au sein du MoDem, c'était de réactiver la solidarité inter-générationnelle, et, plus concrètement, l'habitat mixte, jeunes et troisième/quatrième âges. 

    Bertrand Delanoë propose en principe aujourd'hui une enveloppe de plusieurs millions pour aider les anciens en difficulté. Pourquoi pas, mais je ne crois pas que cela permette de soigner le mal là où il se trouve. Pourquoi ne pas utiliser astucieusement une telle enveloppe en couplant l'octroi d'aides à des étudiants à une co-location avec des personnes âgées isolées ? Tiens, plutôt que de créer des bureaux supplémentaires dans le 1er, eh bien il aurait pu utiliser l'immeuble qu'il vient de vendre pour une expérience de ce genre.

  • Se loger

    Non non, le titre de mon billet n'est pas une publicité pour Seloger.com ni une recherche d'appartements. Non, je m'interrogeais tout simplement sur ce que proposent les différents partis, aux régionales, dans le domaine du logement, là où le besoin est le plus criant, c'est à dire en île de France. Je ne suis pas le seul à me poser cette question : Florent d'Ataraxosphère  en a tiré un billet. A vrai dire, moi-même, j'ai arpenté les annonces immobilières, Seloger.com et Explorimmo en tête, pendant près de trois ans, sans compter l'inénarrable ruedelimmobilier.com qui a permis à des bataillons de Franciliens frustrés d'épancher leur haine de l'agent immobilier et du propriétaire potentiellement spéculateur.

    L'Crapouillot, il n'y va pas par quatre chemins : il voit rouge et vire bolchevik quand il évoque le logement, proposant purement et simplement d'encadrer les loyers ! Coâ, quoi, coué, qu'ouïs-je ? ça va la tête, mon Crapaud, tu veux finir sous-poujado-modemiste ou quoi ? En revanche, il pose une question qui me paraît sérieuse : il observe que les moins riches ont accès aux logements sociaux, les plus riches ont les moyens de se payer leur logement, et les moyens peuvent aller se gratter...

    Il a tout de même eu quelques autres et riches idées : interdire le divorce, prier pour une nouvelle canicule pour les vieux. Fausse route pour la seconde prière, bonne pioche pour le premier voeu... Il ne lui reste plus qu'à se convertir au catholicisme et à prêcher la bonne parole. Je crois que le fait est à peu près établi, les divorces ont généré une pression monumentale sur la demande immobilière. Tous ces c... qui se séparent nous emmerdent, quoi...

    En île de France, du coup, je suis allé voir de près ce que proposaient quelques listes, sans grand enthousiasme toutefois, car je pense que des listes régionales ne peuvent pas grand chose contre le phénomène : ah, si, peut-être engager des conseillers conjugaux...

    Le Père Huchon, fidèle à la doxa de gauche, ne jure que par la construction de nouveaux logements sociaux. Il compte en construire 60 à 70 000 par an. Et demain, on rase gratis ? il compte les construire où et avec quel argent, ses logements sociaux, le père Huchon ? Faut-il comprendre que la classe moyenne pressurisée, celle qui paie des impôts va devoir continuer à se gratter pour espérer un logement ?

    Valérie Pécresse a le mérite de parler des classes moyennes que j'évoquais, mais elle croit qu'elle dispose d'une baguette magique avec son Grand Paris. Tout comme Huchon, elle évoque 60 à 70 000 logements par an, avec une part significative pour les revenus intermédiaires.

    Bon, en somme, l'UMP et le PS ont à peu près le même programme : ils promettent de raser gratis face à un phénomène contre lequel ils ne disposent d'aucun pouvoir ou presque en région.

    Pas fou, le MoDem, avec Alain Dolium, s'est bien gardé d'avancer des chiffres, mais s'engage simplement à se concentrer sur ceux qui sont en grande difficulté (mères seules avec enfants, par exemple). C'est le seul qui envisage une action sur les propriétaires autrement que par la coercition (les autres partis veulent essayer de contrôler le montant des loyers) :  Proposer des garanties et des aides à la rénovation aux propriétaires afin de remettre en circulation des logements vacants . En dehors de cela, comme Pécresse et Huchon, il compte sur 60 000 logements sociaux par an (ils ont du se donner le mot ou consulter tous les mêmes experts). Une mention particulière pour les étudiants et les apprentis auxquels il voudrait réserver 20 000 logements par an.

    Je ne vous parle même pas des Verts : je ne dis pas qu'ils ont forcément tord sur le fond, mais le coût de leurs constructions et les limitations qu'ils réservent à l'habitat sont tels qu'on peut considérer que l'île de France est à peu près inconstructible avec eux. Face aux velléités urbanistiques de certains maires, Delanoë en tête, ce n'est pas toujours un mal, à vrai dire. Mais bon, c'est un tantinet en contradiction avec la fibre sociale dont ils se vantent avec des trémolos dans la voix...

    Bref, sur le fond, pas la peine de trop se la raconter, dans le domaine de l'habitat, je ne crois pas à une efficience de la Région. Ils me font rire avec leurs 60 000 logements. L'année 2008 qui fut un record arrivait péniblement à 30 000 logements sociaux en île de France !...

     

     

  • ISF : commentaires supplémentaires

    Il y a autour de cet impôt des hypocrisies insupportables et surtout des choses clairement choquantes sur le principe:

    je veux bien concéder que l’on taxe une plus-value, mais l’augmentation anarchique de la valeur d’une résidence principale dans une grande ville ne peut aucunement être assimilée à une plus-value. Quand on sait que la décote dans le décompte du patrimoine n’est que de 20%, c’est tout simplement inacceptable, car c’est et j’insiste vraiment sur ce point, une authentique spoliation. La chasse aux Koulaks est ouverte, mais les possesseurs de datchas sont à l’abri, eux...

    Le second point qui me hérisse, c’est le phénomène du capital avec un taux négatif: si avoir du capital contraint à un placement forcément négatif, c’est à dire à un amenuisement progressif du capital placé, c’est la mort de l’investissement en France. Il est vrai qu’une loi a été votée épargnant les actionnaires, tout récemment, mais cela ne règle pas le problème, et d’ailleurs, cette loi aurait du être assortie de conditions.

    Et puis peu importe au final, moi, je ne suis pas contre la redistribution, mais qu’elle soit intelligente ! avec une assiette plus large et un taux de 0.1% soit 1 pour mille, sans exonération aucune, cet impôt rapporterait exactement la même somme sans pour autant s’asseoir sur le droit. D’ailleurs, il rapporterait à mon avis plus, car un certain nombre d’individus reviendraient se domicilier fiscalement en France, du coup, ou cesseraient de trouver des échappatoires.

    1 pour mille, ça veut dire 750 euros pour un patrimoine de 750 000 euros. C’est supportable. D'autant qu'en respectant la progressivité de l'impôt, il faudrait avoir un patrimoine de 1 500 000 euros pour payer vraiment cette somme.

    Quant à la jalousie et l'envie , c'est bien évidemment ce moteur honteusement mis en exergue au sein de la population, qui retient les politiques de réformer une bonne fois pour toutes cet impôt.

    Le PS a clairement énoncé son intention d’aggraver la situation, puisqu’Hollande a déclaré vouloir faire sauter le bouclier fiscal. Chapeau bas, M.Hollande: les Parisiens et autres habitants des grandes villes, ce n’est tout de même pas leur faute si l’immobilier augmente: et à la cadence actuelle, les possesseurs de 3-4 pièces vont être les prochains à le payer cet impôt. Tous les bobos qui votent socialo devraient méditer cet aspect des choses, parce que cela va leur retomber sur le museau tôt ou tard...

    Quant aux UMP, ils pouvaient faire une réforme, et ils ne l’ont pas faite, ce qui prouve qu’ils s’en foutent, et que, comme d’habitude, leurs cadeaux ne vont vraiment qu’aux plus gros: ceux qui ont les moyens d’investir 750 000 euros en actions, et tant pis pour les simples particuliers dont le seul souci est de se loger.

    Côté cocos et trotskos, vous connaissez le refrain: on ne va pas plaindre les riches. Tiens, voilà qui évoque   un sketch de Le luron à propos de Miterrand et l’économie: Miterrand explique ce qu’est la planification: il y a 5% de chômeurs à Bordeaux et 15 à Strasbourg. La situation est inégale. Eh bien planifier l’économie, c’est faire en sorte qu’il y ait 15% de chômeurs aussi à Bordeaux...

    En la circonstance, même raisonnement: l’égalité des droits, c’est flanquer tout le monde dans des cités, à la soviétique, quoi...Et en ce sens, cela rejoint les mobiles sous-jacents et malsains mis en évidence précédemment : c’est un impôt aussi basé sur l’envie et la jalousie, ou, tout du moins, l’absence de réformes autour de cet impôt part de ces "bons" sentiments "égalitaires"...

    Seules les positions de l’UDF semblent claires, applicables et raisonnables. Encore faudrait-il que l'UDF arrivât au pouvoir...

  • L'Economie fait des bulles...

    Mars 2000. Les taux de la réserve fédéral viennent d’être relevés à 6.25% en quelques mois afin de mettre fin aux rumeurs d’inflation. La nouvelle économie de la bulle Internet se dégonfle alors brutalement. Très rapidement, constatant l’ampleur des dégâts, le chefde la réserve fédérale américaine (Greenspan) fait évoluer les taux d’intérêts de 6.25 % à …1.50 %  en 2001. La banque centrale européenne lui emboîte le pas : on passe alors de 4.75 % à 3.5% en 2002 puis à 2 % en 2003. Tout d’un coup, tout le monde est rassuré : l’économie mondiale ne s’est pas effondrée ... Cependant, une autre bulle est en formation car les taux sont bas : la bulle immobilière et de tous les actifs cotés en général (crédit, etc à la notable exception des actions qui pour l'instant ne sont pas encore trop chères). Et c’est alors qu’on se rend compte que Mr et Mme Smith dépensent beaucoup plus que ce qu’ils gagnent car le prix de leur demeure croît de 10 % tous les ans. Ils peuvent grâce à cela se refinancer et acheter nombre de biens de consommation (en particulier chinois et japonais) C'est ainsi que le taux d’épargne des ménages (saving ratios) devient petit à petit négatif.

    Août 2006. Les prix de l’immobiliers aux USA baissent, le consommateur américain n’a pas d’épargne, l’inflation est haute et on ne peut donc pas baisser les taux… L’économie américaine, entraînée par la baisse d’activité du secteur immobilier en outre, risque d'atterrir brutalement et la bulle immobilière éclater. Et tout cela parce que les banques, les établissements de crédit et les promoteurs ont réussi à faire maintenir aux banques centrales des politiques de taux bas laxistes…

    En fait, ce qu'il faudrait, pour faire baisser l'immobilier, c'est une reprise en force de la Bourse.
    Ainsi, les différents fonds d'investissement trouveraient à se placer, et l'opinion, cessant d'avoir peur, ne se réfugierait plus dans les placements immobiliers. Le problème, c'est que les seules choses qui flambent, actuellement, ce sont les matières premières, et que des fonds de placement ne peuvent se permettre de se déplacer sur quelque chose d'aussi volatile : ça, c'est bon pour les spéculateurs. En outre, l'éclatement de la bulle internet a laissé des traces, et chat échaudé craint l'eau froide... Bref, on se demande comment tout cela va évoluer, si finalement  nous ne sommes pas rentrés dans un système de bulles successives qui pourraientt finir par un krash monumental...