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  • Cavada et Palpatine

    Tilt ! Je me suis toujours demandé pourquoi la tête de Cavada me rappelait quelqu'un ! Un petit coup d'oeil sur les trois premiers épisodes de la Guerre des Etoiles (Star Wars, quoi) et hop, j'ai trouvé la réponse ! Palpatine, voyons, vous savez, celui qui se fait passer pour un grand républicain et réussit à corrompre Anakin Skywalker !

    Le futur Empereur, quoi. Alors, jeunes modewans (la version locale des padawans) , méfiez-vous de l'Alliance des Citoyens pour la Démocratie, car à l'évidence, elle est partie liée à l'Umpire

    Voyez plutôt :

    a1896025086182749524e4ac6a47e6a2.jpg67249b0d82ff3b4d6f321f638cede6c5.jpg08c9e7f84442b0fa5bd60f8895a9d17f.jpgSaisissant, non ?

    Moi, ça me frappe, en tout cas. 

    Je tiens la forme, moi, en ce moment. 

  • Bayrou et Royal, tout était dans "Maintenant"

    J'ai déjà eu l'occasion de le dire au mois de juin dernier dans le billet intitulé Haro sur Ségolène : il y avait des convergences possibles entre Ségolène Royal et François Bayrou, et son livre d'entretiens "Maintenant", publié avant l'élection présidentielle en atteste.

    Sur les 35 heures, elle proposait de laisser les partenaires sociaux, elle était très favorable aux pôles de compétitivité, sa réputation de radinerie laissait augurer une gestion stricte des fonds publics, et si elle avait du sa victoire à Bayrou, elle aurait envoyer paître les élephants du PS.

    Personnellement, si elle n'avait pas tenu des propos très démagogiques sur les enseignants, puis choisi la peopolisation plutôt que de se battre sur sa ligne, j'aurais pu être royaliste, car je voyais d'un oeil favorable, au départ, la manière dont elle s'affranchissait du PS.

    Cela a commencé à se gâter au moment où elle a choisi de s'appuyer sur les apparatchiks alors qu'avec ses comités Désirs d'avenir, elle aurait pu prendre d'assaut le PS et définir elle-même la ligne.

    D'ailleurs, je crois que Bayrou n'avait pas une mauvaise opinion d'elle, et avait même dit à la presse qu'il ne savait plus qui était Ségolène Royal, puisque pour lui, il y en avait deux : la réformiste des débuts avec laquelle des convergences étaient possibles, et la candidate aux élections qui avaient cédé tout au PS.

    Il faut dire aussi que si le PS, à l'exception de Rocard et de DSK, n'avait pas traîné dans la boue François Bayrou, et, comble du vice, préféré Le pen en 3ème homme plutôt de prendre le risque que Bayrou soit le second,  une alliance au second tour eût été bien plus naturelle, et aurait certainement eu belle allure.

    La combinaison des éléments réformistes du PS et de l'UDF d'alors...Quel plateau on aurait eu !

    Mais bon, le passé est le passé, et pour l'heure, chacun doit poursuivre son chemin : François Bayrou essayer de faire vivre le MoDem, et Ségolène Royal tenter de conquérir un Parti Socialiste déliquescent (peut-être pas dans les intentions de vote, mais en tout cas dans les idées et les propositions). 

     

    Je lirai le livre de Ségolène Royal, et je le commenterai, même si je pressens que le livre de référence, pour ses idées, c'est celui dont j'ai plusieurs fois parlé, le fameux "Maintenant", à tort méconnu, à mon sens. 

  • Sarkozy fera-t-il un geste pour les harkis ?

    Si l'on veut en finir avec la guerre d'Algérie, il faut certainement d'un côté reconnaître de manière claire et définitive que l'occupation du sol algérien par la France fut abusive, mais, il faut également enfin rendre justice aux harkis.

    S'il y a bien une injustice qui me révolte, c'est la manière indigne, malhonnête, criminelle et répugnante par laquelle la France a lâché les siens après les accords d'Evian.

    Dès lors qu'une paix était signée, et l'Algérie devenue indépendante, il était de la responsabilité de la France d'accueillir ses citoyens en danger.

    Et je crois que c'est bien ce point noir qu'il convient d'éclaircir définitivement : les harkis n'étaient pas des supplétifs de l'armée française, les harkis étaient des hommes et des femmes qui avaient choisi de définitivement faire partie de la France. Pour ma part, je regrette qu'ils aient été employés sur le front militaire pour défendre de mauvaises causes, mais leur engagement a été admirable.

    Les 150 000 harkis massacrés en Algérie par la suite, pour moi, soyons très clairs, c'est 150 000 citoyens français massacrés ! Seuls 20 000 d'entre eux ont été rapatriés.

    Une fois encore, la France a trahi ses enfants, de même qu'elle avait vendu les français juifs sous l'occupation nazie. Que l'on puisse établir un tel parallèle n'est malheureusement pas à l'honneur du Général de Gaulle (qui avait biend 'autres qualités par ailleurs).

    Alors, je crois qu'il faut déballer une bonne fois pour toutes le linge sale , ouvrir le placard, reconnaître ce qu'il faut reconnaître pour avoir la conscience claire, assurer une retraite tranquille et décente aux derniers harkis, car ils ont plus que largement mérité de la France.

    Je crois qu'au MoDem, nous devrions inciter les pouvoirs publics à agir en ce sens. 

  • Capitalisme, Socialisme et Démocratie (5) : la destruction créatrice

    Me voici donc au chapitre 7 de Capitalisme Socialisme et Démocratie. Impressionnante profondeur de vue de Schumpeter. On se demande comment les premiers libéraux ont pu s'imaginer le capitalisme idéal comme un état de concurrence pure et parfaite réalisée ad vitam aeternam.

    L'essence du capitalisme, c'est tout l'inverse : bien au contraire, c'est de rompre en permanence tout état d'équlibre commercial, et de fonctionner, par essence en état de concurrence imparfaite, tout simplement parce qu'une position est remise en permanence en question

    Mais écoutons plutôt Schumpeter. 

    La point essentiel à saisir consiste en ce que, quand nous traitons du capitalisme, nous avons affaire à un processus d'évolution.

    [...] 

    Le capitalisme, répétons-le, constitue, de par sa nature, un type ou une méthode de transformation économique et, non seulement il n'est jamais stationnaire, mais il ne pourrait jamais le devenir. Or, ce caractère évolutionniste du processus capitaliste ne tient pas seulement au fait que la vie économique s'écoule dans un cadre social et naturel qui se transforme incessamment et dont les transformations modifient les données de l'action économique : certes, ce facteur est important, mais, bien que de tel­les transformations (guerres, révolutions, etc.) conditionnent fréquemment les mu­ta­tions industrielles, elles n'en constituent pas les moteurs primordiaux. Le caractère évolutionniste du régime ne tient pas davantage à un accroissement quasi-automati­que de la population et du capital, ni aux caprices des systèmes monétaires - car ces facteurs, eux aussi, constituent des conditions et non des causes premières. En fait, l'impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle - tous éléments créés par l'initiative capitaliste.

    [...] 

    L'ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l'atelier artisanal et la manufacture jusqu'aux entre­prises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d'autres exemples du même processus de mutation industrielle - si l'on me passe cette expression biologique - qui révolutionne incessamment  de l'intérieur la structure économique, en détruisant con­ti­nuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capita­lisme : c'est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, boa gré mal gré, s'y adapter.  

     Pour ma part, quand je lis la Croissance et le Chaos de Christian Blanc, que je cite souvent, c'est exactement ce dernier avertissement que j'y vois. Or, en France, à plusieurs égards, nombre d'éléments de notre structure économique ont vieilli, et mal, sans parler de ceux qui ont disparu. Il suffit de lire la page de garde du quotidien Le Monde du mercredi 05 décembre 2007 ; on y trouve le titre suivant : les multinationales des pays émergents arrivent

    Chine, Inde et Brésil fournissent le gros du contingent des nouveaux challengers, dont le Boston Consulting Group (ceux-là même auxquels Nicolas Sarkozy a fait appel pour élaborer son programme), cabinet de conseil en stratégie, établit le classement.

    De plus, et cela, je le rajoute ici, nous autres nantis de longue date, nous nous croyons à l'abri grâce à nos services, et tout particulièrement nos services financiers. Or, ce que je pressens, c'est que bientôt, nous serons concurrencés également sur ce segment. Il y a donc une véritable urgence à laquelle nos responsables politiques doivent s'atteler. Or, la Destruction Créatrice, j'ai bien l'impression que pour l'instant, c'est le dernier souci de notre gouvernement... 

    Je conclus avec cette dernière citation, toujours dans le même chapitre :

    En deuxième lieu, puisque nous avons affaire à un processus organique, l'analyse du fonctionnement d'un élément spécifique de l'organisme - par exemple, d'une entre­prise ou branche distincte - est, certes, susceptible d'élucider certaines particularités du mécanisme, mais non de conduire à des conclusions plus générales. Chaque mouvement de la stratégie des affaires ne prend son véritable sens que par rapport à ce processus et en le replaçant dans la situation d'ensemble engendrée par lui. Il im­por­te de reconnaître le rôle joué par un tel mouvement au sein de l'ouragan perpétuel de destruction créatrice - à défaut de quoi il deviendrait incompréhensible, tout com­me si l'on acceptait l'hypothèse d'un calme perpétuel. 

  • Algérie : exigeons des excuses !

    La manière dont le pouvoir algérien traite Nicolas Sarkozy, président de la France, est tout bonnement inadmissible. On ne peut accepter qu'un ministre se fasse le relais de l'anti-sémitisme, sans même qu'il soit sérieusement remis en cause par le chef de l'état algérien.

    En France, un tel comportement d'un ministre lui aurait valu une obligation immédiate de démission. Cela va bien à l'Algérie d'exiger la repentance de la France : il faut commencer par balayer devant sa porte avant de faire des leçons à son prochain.

    On a d'ailleurs bien compris que l'utilisation de ce moment douleureux de l'histoire commune des deux pays permet d'occulter savamment, au sein de l'opinion, la situation réelle du pays, la crise du logement, la gangrène de la corruption, le gaspillage des ressources pétrolières et la mise sous étouffoir tant de la presse que de l'opposition.

    Bref, un bilan bien peu fameux. La seule chose dont peut se targuer Bouteflika, c'est la réconciliation nationale, mais...en dehors de cela, c'est le néant intégral. 

  • Versac adoube Marielle de Sarnez

    « Le site, pour le coup, est à peu près l'exact inverse des trois autres principaux prétendants. Pas de tivi, au modem. Et on donne clairement le signal que l'on ne prend pas l'électeur pour un idiot, en lui proposant un débat, sur la base de diagnostics et premières propositions, en mode "texte brut".»

     

    be7107b9e2d13ef5672b5897414242a7.jpgEncourageant : ce n'est pas moi qui l'écrit, mais Versac, dans un billet du 23 novembre à propos des propositions de Marielle de Sarnez et du MoDem sur le site de la candidate. Voilà qui récompense les justes efforts de ceux qui s'investissent au MoDem, pour faire avancer les débats. Nous avons du retard à combler, au MoDem, mais la volonté d'éviter la politique-spectacle et de débattre sur le fond sera à notre avantage tôt ou tard.

    Il faut saluer l'énergie de ceux qui oeuvrent dans l'ombre pour les Parisiens.  

     Et je tiens tout d'abord à saluer Céline Alléaume :

    453ced8361f9f9c3676f76b0fa8848ad.jpgParmi les nouvelles têtes du MoDem, on peut dire qu'elle a accompli un travail remarquable :   en l'espace de quelques mois, cette jeune femme a réorganisé et remis en ordre de marche toutes les commissions de l'UDF-MoDem, afin de les rendre opérationnelles. C'est de ces commissions que sont issues les premières propostions du MoDem. Il faut toutefois reconnaître que le travail fourni est de longue haleine, et que les équipe de l'UDF avaient travaillé auparavant pendant presque deux années pour fournir un diagnostic de la ville de Paris très complet aux instances dirigeantes. Pour avoir eu accès à un certain nombre de ces documents (réalisés par des adhérents bénévolement !) je puis vous dire que plus d'un cabinet paierait cher pour disposer de telles analyses et de telles synthèses, étant donné la haute teneur qualitative de ces derniers.

     

    76c76139d2437e13a5c0625e41ad9cc3.jpg

    Mais pour nous, hérétiques, qui nous intéressons à l'économie, celle qui détient la bombe qui pourrait bien faire exploser l'aura de l'actuelle équipe municipale sortante, c'est Valérie Sachs.

    Cette jeune femme qui s'est intéressée aux activités financières à Paris, est parvenue à mettre en évidence qu'il existait un gisement de pas moins de 70 000 emplois (!!!) totalement inexploités dans le secteur de la finance à Paris intra-muros. En ces temps de disette pour le pouvoir d'achat et l'emploi, voilà une annonce explosive. Démocratie et Hérésie économique qui détient pour l'instant l'exclusivité de ces informations (à l'exception des instances parisiennes du MoDem) fait la promesse àses lecteurs parisiens de diffuser au fil du temps, et jusqu'à l'échéance municipale, les éléments constitutifs de ce dossier détonnant. Très prochainement, nous interwieverons Valérie Sachs à ce sujet.

     

  • Monsieur Cavada, un peu de pudeur, s'il vous plaît !

    Jusqu'ici, j'avais conservé une certaine neutralité en raison de l'estime que je portais à Jean-Marie Cavada, mais j'observe que j'avais fait erreur et que ce n'est pas un homme honnête.

    Tout d'abord, un éclairage afin que l'on sache à qui l'on a affaire dans cette histoire : en juin dernier, Jean-Marie Cavada a demandé à François Bayrou de devenir le secrétaire général du MoDem, ce à quoi François Bayrou a répondu :« est-ce que tu peux me jurer que tu ne me trahiras jamais ?».

    Jean-Marie Cavada a alors estimé qu'une telle demande relevait d'enfantillages

    Pour ma part, je suis désolé, mais faire preuve de loyauté, je n'appelle pas cela des enfantillages. Quand je constate aujourd'hui, qu'il a l'audace d'appeler les adhérents du MoDem à déserter pour venir rejoindre le mouvement qu'il vient de créer, je trouve que c'est trop fort.

    Il est clair qu'il y a dans cette histoire des conceptions de la politique qui s'opposent, et même bien plus loin, des conceptions de l'éthique en politique qui s'affrontent. Finalement, je n'ai plus de regret que Jean-Marie Cavada ait quitté le MoDem, car je découvre une face de l'homme dont je n'avais jamais eu connaissance jusqu'ici, et qui n'a pas grand chose de plaisante... 

    Pas peur de la contradiction, Jean-Marie Cavada : il accuse François Bayrou et le MoDem de dévier vers la gauche, tout en se décrétant lui-même un homme de centre-gauche.

    Monsieur Cavada, un peu de pudeur, s'il vous plaît ! Vous venez de quitter le MoDem pour l'UMP, et vous appelez déjà à créer une structure de plus au centre, dont on devine aisément qu'elle n'a pour seul objet que d'anénatir le MoDem et d'être au service de Nicolas Sarkozy. Cessez de vous moquer du monde et des adhérents MoDem, svp, et ne vous fatiguez pas, ils ne vous rejoindront pas.

    Pour ma part, jusqu'ici, je vous préférais aux socialistes parisiens, mais, avec cette annonce, vous venez de me faire changer d'avis. Au second tour, je ne voterai pas pour vous, Monsieur Cavada. Ce sera blanc, et peut-être même socialiste (et pourtant, je ne les aime guère les socialistes parisiens !). 

  • Les apports de l'école autrichienne d'économie (1) : Mises

    Sur la recommandation de "chris", l'un des lecteurs de ce blog, j'ai entamé la lecture du livre de Thierry Aimar, les apports de l'école autrichienne d'économie.

    Je n'ai pas encore abordé les positions spécifiquement économiques, mais, en revanche, je crois avoir cerné la problématique de ce courant, et elle est tout à fait fondatrice ensuite pour établir une théorie économique, pour autant que l'on puisse encore parler de théorie avec cette école, ou, tout du moins, avec Mises

    Si je n'ai pas compris de travers, Mises récuse catégoriquement l'idée que l'on puisse établir des lois théoriques sur la base de l'observation. Et, notamment, il s'oppose en cela à toute forme de physiologisme sociale, c'est à dire à la volonté d'appliquer dans le champ social les méthodes qui valent pour les sciences expérimentales, et ce, pour deux raisons fondatrices :

    - toute induction requiert une certaine régularité, or, selon Mises, cette régularité est étrangère au champ humain.

    - les phénomènes humains sont infiniment plus complexes que les expériences de laboratoire, et il paraît quasi impossible à Mises de leur établir des constantes. D'ailleurs, si l'on peut isoler des phénomènes en laboratoire quand il s'agit de sciences naturelles, c'est parfaitement impossible en sciences sociales. 

    Ainsi, la statistique fournit des données, que l'on peut exploiter en les interprétant, mais dont on ne peut dégager des lois, a fortiori encore moins des équations mathématiques applicables au social. 

    Mises fonde donc les sciences sociales sur deux niveaux de la pensée :

    - l'entendement, qui correspond en fait à la structure logique de l'esprit humain, et ce dernier nous délivre des catégories logiques qui peuvent nous permettre d'appréhender les phénomènes sociaux.

    - l'interprétation, qui correspond à nos efforts pour donner un sens aux faits historiques. 

    Bien entendu, toute interprétation est inféodée à l'usage de l'entendement. Tout établissement d'une théorie s'appuiera donc sur l'existence des catégories propres à l'esprit humain, mais il s'agit d'outils mentaux, et non d'un corpus de lois issus de l'expérience. 

    En somme, le rapport à la réalité est considéré sous deux angles :

    - introspection logique pour se servir de catégories existant a priori

    - confrontation de ces catégories à la réalité externe, avec tout ce qu'elle offre de résistances, et notamment de succès et d'insuccès. 

    Si une expérience peut annuler ou transformer ce que nous avons inféré d'une expérience précédente, rien, en revanche, ne peut anéantir les théorèmes issues a priori, sans effet de l'expérience, de l'esprit humain. En somme, ces catégories sont présentes car elles caratérisent l'esprit humain. On peut avancer sans trop extrapoler que la démarche de Mises se place sous le signe de Kant. 

    Il faut dire un mot de Menger, dont la démarche est fondatrice pour l'école autrichienne : même refus du positivisme et du holisme. L'objectif de Menger, c'est de reconstituer le processus par lequel des comportements et des stratégies individuels aboutissent à des phénomènes collectifs complexes. 

    Menger a également essayé de rechercher de régularités absolues s'imposant à l'esprit humain, afin d'entirer des lois empiriques. La démarche de Menger, c'est de découvrir des régularités dans l'enchaînement de variables au sein d'une réalité économique. Toutefois, cette approche revient, du point de vue de Mises à adopter la démarche inductive, et il l'a condamnée. C'est discutable, car pour utiliser une image aristotélicienne, il n'y a pas d'opposition chez Menger entre le réel et le conceptuel, mais plutôt un contraste entre la structure essentielle et la complexité de son expression dans le réel.

     Bon, tout cela est certainement un peu abscons pour le lecteur de passage sur ce blog, mais, en même temps, ces préliminaires ont une grande importance, car par la suite, toutes les actions humaines vont être considérées sous un angle aprioriste, c'est à dire que l'action représentera ce sur quoi reposera toute construction d'économie théorique.

    La science qui traitera donc l'action humaine aura pour nom praxéologie. Son objectif, c'est d'établir une sorte de grammaire de l'action humaine, sans traiter pour autant de ce qui est accidentel ou circonstanciel, de même que la grammaire en linguistique, ne traite que des catégories logiques : elle reconnaît par exemple les verbes mais ne s'occupe pas de leur usage particulier dans tel ou tel contexte.

    J'en suis là, et le prochain chapitre va me permettre de définir la praxéologie. Je crois que cette science sera tout à fait fondamentale, notamment quand elle va établir les fondamentaux de l'agir humain dans une réalité économique, et tout particulièrement de celui de cette espèce d'humains tout à fait aprticulière, en économie capitalisle, que l'on appelle entrepreneurs...

    Pas trop de matière à débats et remarques, pour l'instant, mais ça va venir, je le sens... 

  • Voilà pourquoi j'ai beaucoup d'estime pour François Bayrou

    Plutôt que de faire un long commentaire, je vais me contenter de citer certaines de ses réponses à la question de savoir si oui ou non il avait été contacté par Ségolène Royal :

    "Selon moi, on ne peut pas être Premier ministre si on ne partage pas le projet du président et je ne partageais pas le projet de Ségolène Royal, comme cela est apparu dans un débat que nous avons eu, et deuxièmement, j'ai appris après qu'elle ne partageait pas non plus son propre projet"

    "A la vérité, je n'avais envie d'être Premier ministre ni de Nicolas Sarkozy ni de Ségolène Royal".

    "Nicolas Sarkozy a voulu me rencontrer dès le lundi, et des proches à lui m'ont dit: +franchement tu aurais dû y aller parce que t'aurais été à Matignon+", [...]

    "Mais justement je ne partageais pas les valeurs de Nicolas Sarkozy, et donc être à Matignon c'était absolument impossible pour moi". "Au demeurant il suffit de voir comment le gouvernement est traité pour se dire qu'heureusement on n'a pas fait ce genre d'erreurs".

    Voilà : pas grand chose à rajouter, j'abonde pleinement. 

     

  • Exécutif provisoire du MoDem

    Lire et relire les noms qui suivent est une grande satisfaction pour les auteurs du blog Démocratie et hérésie économique, tant on y constate la présence d'hommes et de femmes de grande qualité.

    Avec la naissance officielle du MoDem, c'est le vent d'un grand espoir qui se lève.

    Abdoulatifou Aly
    député de Mayotte

    Philippe Arnaud
    sénateur de Charente

    Jean Arthuis
    sénateur de Mayenne

    Gilles Artigues        

    Eric Azière conseiller de Paris

    Denis Badré sénateur des Hauts de Seine

    Didier Bariani conseiller de Paris

    Jean Luc Bennahmias député européen

    Anne Marie Comparini    

    Eric Delhaye

    Yves Detraigne sénateur de la Marne

    Véronique Fayet conseillère régionale d’Aquitaine

    Françoise Ferat sénateur de la Marne

    Jacqueline Gourault sénateur du Loir et Cher

    Nathalie Griesbeck députée européen

    Olivier Henno Maire de Saint André lez Lille

    Jean Jacques Jegou sénateur de Val de Marne

    Bruno Joncour Maire de Saint Brieuc

    Anne Laperrouze députée européen

    Jean Lassalle député des Pyrénées Atlantiques

    Bernard Lehideux député européen

    Corinne Lepage

    Michel Mercier sénateur du Rhône

    Catherine Morin-Desailly sénateur de Seine Maritime

    Philippe Nogrix sénateur d’Ille et Vilaine

    Jean Peyrelevade

    Marielle de Sarnez députée européen

    Jean Marie Vanlerenberghe sénateur du Pas de Calais

    DELEGUES NATIONAUX

    Céline Alléaume
    Quitterie Delmas
    Fabienne Faure
    Marc Fesneau
    Christophe Madrolle
    Patrick Mignola
    Pierre Emmanuel Portheret (animateur et coordonnateur)
    Raymond Pronier

     

    Rappelons également que le MoDem dispose de trois députés, que Thierry Benoît nous demeure proche, et que 27 des 30 sénateurs de l'Union centriste ont adhéré définitivement au MoDem. Et puis...que François Bayrou en est désormais officiellement le président !