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Monsieur Cavada, un peu de pudeur, s'il vous plaît !

Jusqu'ici, j'avais conservé une certaine neutralité en raison de l'estime que je portais à Jean-Marie Cavada, mais j'observe que j'avais fait erreur et que ce n'est pas un homme honnête.

Tout d'abord, un éclairage afin que l'on sache à qui l'on a affaire dans cette histoire : en juin dernier, Jean-Marie Cavada a demandé à François Bayrou de devenir le secrétaire général du MoDem, ce à quoi François Bayrou a répondu :« est-ce que tu peux me jurer que tu ne me trahiras jamais ?».

Jean-Marie Cavada a alors estimé qu'une telle demande relevait d'enfantillages

Pour ma part, je suis désolé, mais faire preuve de loyauté, je n'appelle pas cela des enfantillages. Quand je constate aujourd'hui, qu'il a l'audace d'appeler les adhérents du MoDem à déserter pour venir rejoindre le mouvement qu'il vient de créer, je trouve que c'est trop fort.

Il est clair qu'il y a dans cette histoire des conceptions de la politique qui s'opposent, et même bien plus loin, des conceptions de l'éthique en politique qui s'affrontent. Finalement, je n'ai plus de regret que Jean-Marie Cavada ait quitté le MoDem, car je découvre une face de l'homme dont je n'avais jamais eu connaissance jusqu'ici, et qui n'a pas grand chose de plaisante... 

Pas peur de la contradiction, Jean-Marie Cavada : il accuse François Bayrou et le MoDem de dévier vers la gauche, tout en se décrétant lui-même un homme de centre-gauche.

Monsieur Cavada, un peu de pudeur, s'il vous plaît ! Vous venez de quitter le MoDem pour l'UMP, et vous appelez déjà à créer une structure de plus au centre, dont on devine aisément qu'elle n'a pour seul objet que d'anénatir le MoDem et d'être au service de Nicolas Sarkozy. Cessez de vous moquer du monde et des adhérents MoDem, svp, et ne vous fatiguez pas, ils ne vous rejoindront pas.

Pour ma part, jusqu'ici, je vous préférais aux socialistes parisiens, mais, avec cette annonce, vous venez de me faire changer d'avis. Au second tour, je ne voterai pas pour vous, Monsieur Cavada. Ce sera blanc, et peut-être même socialiste (et pourtant, je ne les aime guère les socialistes parisiens !). 

Commentaires

  • Clap-clap-clap !

  • Bravo !

    Mais peut être faudrait il aussi pour rester cohérent et objectif demander à Bayrou de ne pas trahir ses militants... je ne sais pas au jour d'aujourd'hui et vu la manière dont s'est déroulé le congrès qui sera le plus loyal des 2 ...

  • "j'observe que j'avais fait erreur et que ce n'est pas un homme honnête"

    Si tel est le cas, n'est-ce pas inquiétant que Bayrou se soit entouré pendant tant d'années de "bédouins" qui ne sont pas des "honnêtes hommes" ?

    N'a-t-il pas eu l'occasion de les évaluer, pendant tant d'années, si près d'eux ?

    Allons, L'Hérétique, ce n'est pas rendre honneur à Bayrou et à son jugement que de mépriser tous ceux dont il s'est entouré pendant tant d'années.

    La vérité, simplement, c'est qu'il ne s'agit pas de traitres détestables, mais de gens qui n'en peuvent plus de voir Bayrou s'enfoncer dans une démarche suicidaire depuis fin avril.

    L'UDF était un grand parti. Il y avait moyen de le moderniser sans tout détruire et tout gâcher. Bayrou n'est pas un grand stratège, et il est compréhensible que ceux qui étaient attachés à l'UDF souhaitent reconstruire une maison solide.

    Comme dit Santini,

    "L’UDF, c’était en 1988, 130 députés, 14 conseils régionaux, 50 conseils généraux.

    En 2007, c’est 2 députés, aucun conseil régional, moins de 5 conseils généraux.

    L’UDF, c’était aussi un parti incarné par des grands hommes (Robert Schumann, Jean Monet, Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Barre…) et de fortes valeurs sociale, libérale, démocrate, européenne.

    Aujourd’hui, l’UDF se dissout dans le MoDem, un parti sans ligne politique, sans élus, sans vision, sans cohérence interne. "

  • Bonjour Farid,

    J'ai lu votre billet sur votre blog à propos de congrès, et très franchement, il m'a très fortement agacé : j'ai failli écrire un billet de réponse intitulé "Grincheux adhère au MoDem", et s'il n'y avait pas d'autres urgences que de se regarder le nombril, je l'aurais fait.

    Moi, je trouve au contraire que Bayrou a réussi un vrai tour de force que de parvenir à convaincre quasiment tous les sénateurs centristes d'adhérer au MoDem. je ne m'y attendais pas, et j'ai poussé un grand ouf de soulagement en constatant cela.

    Alors oui, désolé, mais je vais être direct : moi je trouve qu'un sénateur est bien plus légitime dans le comité exécutif qu'un blogosphériste MoDem, et pour moi, il n'y pas trahison, bien au contraire.

    Tantôt on reproche à Bayrou que ses amis l'abandonnent, mais, quand il les conserve, on parle de la "vieille UDF" : faudrait peut-être savoir ce que l'on veut, non ?

    Donc, je vous suis aucunement, je ne vous trouve pas cohérent, et j'estime de surcroît que vous êtes injuste.

    @ Axel
    Prière de ne aps inverser les situations, svp, Axel : il ya chez Bayrou une certaine forme de naïveté, et c'est ce que j'aime chez cet homme, parce que c'est ce qui lui permet de continuer à porter une certaine forme d'idéalisme, et notamment de résister au chant des sirènes sarkozystes.

    L'UDf était en effet un grand parti, et à titre personnel, cela ne m'aurait pas dérangé de la conserver, mais bon, je ne fais pas de fixation sur les sigles, le MoDem étant à mes yeux la continuation naturelle de l'UDF. On retrouve d'ailleurs le D de démocrate dans les deux sigles.

    Pour les grands hommes, je veux bien pour les deux premiers, mais pour Giscard et l'antisémite de service, bof...

    Quant à Santini...franchement, il y a de quoi rire. En voilà toujours un qui n'aura plus ma voix. Sa comparaison est stupide : l'UDf tenait tant que Giscard en était le leader, mais, une fois que l'UDF s'est retrouvée sans rien, elle n'a plus tenu que par le RPR puis l'UMP.

    Elle serait morte si Bayrou ne l'en avait pas extirpée. Il lui a au contraire sauvé la peau, même si pour l'instant, nous sommes encore en grand danger. mais j'ai bon espoir que le MoDem survive puis croîsse.

  • J'applaudis des 2 mains.
    Cavada est définitivement tombé du côté "obscur", c'est à dire celui de la destruction.
    Car non, Bayrou n'a pas détruit l'UDF, il le révolutionne, le modernise, et celà passe mécaniquement par un passage à vide.
    Par contre oui, Mr Cavada, à l'instar d'un Santini ou d'autres sarkozistes "loyaux", contribue à détruire cette initiative qui est portée par beaucoup d'espoir et un vrai support démocratique !

  • Bonjour Kaloo

    Content de voir qu'il existe d'autres blogosphériens qui font preuve de bon sens. Merci.

  • Vous avez tout à fait raison. J'ai perdu toute estime pour Cavada ce matin en l'entendant aux 4 vérités sur France 2 parler à propos du Modem de "poujado-frontisme" et de "méthodes communistes". Ces propos étaient scandaleux.

  • Entièrement en accord avec vous Albert. Et dire que j'envisageais malgré tout de voter encore pour lui. Là, c'est clair, c'est fini pour moi.

    Ses accusations sont ridicules et inadmissibles.

  • pour répondre à Ax
    Le modem c'est peut-être trois députés (et non deux et aussi 27 sénateurs) c'est surtout 65 000 adhérents plus du double de ce que L'UDF a pu collecter, même dans les années les plus fastes de sa longue vie.
    Avez-vous vu l'âge de ceux qui sont partis à la soupe ? des santini, des cavada? Il est évident que ceux-ci n'ont rien compris à la profondeur des changements que le Modem va imposer à la distribution des pouvoirs actuels.
    A leur âge c'est difficile de se remettre en question comme Bayrou nous demande à tous de le faire.
    Quant aux autres ,c'est qu'ils n'ont pas eu le courage d'attendre les quelques temps que demandera la structuration et l'implantation locale de ce parti pour manger leur plat de lentilles.
    On pourrait leur pardonner cette faiblesse. Tout le monde n'a pas la stature d'un chef d'état ni une idée assez haute de l'action politique pour sacrifier son ambition aux idées que l'on veut mettre en place. Je les laisse avec leur conscience (et d'ailleurs on apprend ce soir que Bourlange vient de démissionner du nouveau centre et se retire de la vie politique)
    Ce que je ne peux pardonner à tous ceux-ci c'est de poignarder comme ils le font leur ancien ami, leur ancien leader dans le dos comme ils le font tous en ce moment. Avec des arguments si petits, si bas, si mesquins !
    Mais cela aussi, cela faisait partie du contrat qu'ils ont passé avec leur nouveau chef : je vous récompenserai si vous lâchez votre parti et mission supplémentaire, je vous donne l'ordre de dézinguer F. Bayrou par tous les moyens.

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