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  • L'avenir du livret A...

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    Parcourant le blog de Grozbulles, dessinateur humoristique de talent, je crois avoir trouvé une vignette assez évocatrice à propos du sort du livret A.
    Comme le titre fort humoristiquement Grozbulles, encore un éco-système en péril.
    Je ne donne en effet pas cher de la peau des caisses d'épargne...
    Cela dit, il faut aussi comprendre que toutes ces caisses mutualistes devaient faire un choix : dès lors qu'elles se lançaient dans des activités commerciales, elles ne pouvaient plus se prévaloir d'un avantage préférentiel. Or, elles se livrent à ce type d'activités depuis quelques années déjà. L'on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre. C'est tout de même ce qu'omet Grozbulles dans son excellent dessin. 
    Fallait-il conserver la spécificité des caisses d'épargne ? Je ne le sais pas. Elles appartiennent à un autre temps, je ne suis pas convaincu de leur justification économique ni même sociale dans le paysage économique français. Bien sûr, l'autorisation de proposer des produits d'épargne défiscalisés de ce type pour les autres banques a été assortie d'une obligation de service public : elles devront être présentes partout sur le territoire français. 
    Le dessin de Grozbulles est certes amusant, mais il est tout de même fondamentalement tendancieux en assimilant la Concurrence au Grand Méchant Loup. Pauvre loup, d'ailleurs, encore un carnivore qui est le dindon de la farce dans cette histoire, puisqu'il fait les frais de la métaphore. L'écureuil pululle, qui le Sait ? Le loup, lui, se meurt à peu près partout.
    Quelque part, je me dis qu'il faudrait une campagne d'information pédagogique pour expliquer aux Français que la concurrence est saine, fondamentalement, dès lors qu'elle est libre et non faussée. Livrer le livret A à la concurrence, ce n'est pas en soi malsain, dès lors que l'obligation de service public est respectée. Rien ne dit, d'ailleurs, que les banques commerciales se précipiteront sur ce produit. A ce que j'ai entendu, les premières réactions sont assez frileuses...
     

  • Yann Wehrling rejoint le MoDem et Chantal Cutajar à Strasbourg

    eb782e22b39089412fe3401e83665716.jpgYann Wehrling, porte-parole national des Verts, a accepté vendredi de figurer en deuxième position sur la liste du Mouvement démocrate (MoDem) aux municipales à Strasbourg, menée par Chantal Cutajar.

    "J'accepte cette proposition" faite par Mme Cutajar, a affirmé l'ancien secrétaire national des Verts. Il se dit d'autant plus conforté dans cette idée que la tête de liste MoDem est convaincue par l'écologie et qu'en troisième position, figure une représentante du mouvement écologiste Cap 21.
    "Cela me conforte dans l'idée que la troisième voie --une alliance du Centre et des écologistes, qu'il faut qu'on propose à Strasbourg et au-delà, au niveau national, peut être une équation gagnante", déclare Yann Wehrling.

    "Cela peut marcher à Strasbourg, parce qu'il y a une équipe sortante (UMP, ndlr) qui est très critiquée et une équipe socialiste qui n'a pas convaincu".
    M. Wehrling continue à "être Vert", même s'il s'attend à être suspendu de ses fonctions. Cependant, pour lui, cette "troisième voie" "appelle une vraie discussion sur cette stratégie. "Si la seule réponse, c'est de m'enlever mes fonctions et mon statut de Verts, c'est une mauvaise réponse".

    Les Verts avaient estimé jeudi que si la présence de M. Wehrling sur une liste Modem se confirmait, alors qu'il y a une liste autonome Verts à Strasbourg, il serait "forcément suspendu de ses fonctions au collège exécutif et de porte-parolat".
    M. Wehrling, adhérent des Verts depuis 1988, secrétaire national en 2005-06, avait annoncé le 11 décembre avoir retiré sa candidature aux municipales à Strasbourg sur la liste des Verts, ayant été désavoué par les Verts locaux, pour engager un "dialogue avec le Modem".

    165f9d08494139ffc29f62962d7e523e.jpg Chantal Cutajar, ancienne adjointe au maire de Strasbourg Fabienne Keller (UMP) et tête de liste du MoDem à Strasbourg, avait annoncé mercredi que Yann Wehrling devrait occuper la 2e place sur sa liste, pour une campagne axée sur l'écologie, le logement, l'emploi et l'Europe.

    On peut retrouver Chantal Cutajar sur le blog Strasbourg je t'M. Elle y évoque son engagement politique et commente l'actualité de Strasbourg.

    Mais on trouve aussi un certain nombre de ses analyses et travaux sur son blog personnel. J'invite notamment les lecteurs de ce blog à y lire une synthèse, qu'a rédigée Chantal Cutajar, très complète, sur la question du blanchiment des capitaux et les réponses à apporter à ce grave problème. Il faut préciser que Chantal Cutajar est une sépicaliste de ces thèmes et plus particulièrement du financement du terrorisme.  Nous y reviendrons d'ailleurs certainement ici.

  • Crèches à Paris, les solutions du MoDem

    Il y a une vraie difficulté avec l'accueil de la petite enfance à Paris. Depuis l'an 2000, la démographie a rebondi dans la capitale, et les familles de deux à trois enfants sont de plus en plus nombreuses. Le programme de crèches de la municipalité n'est pas suffisant, et, parfois, l'équipe de Bertrand Delanoë a usé de subterfuges, en tentant de faire fermer des jardins d'enfants pour les transformer en crèches. Du coup, en apparence, c'est une crèche supplémentaire qui ouvre, mais dans la réalité, c'est un jardin d'enfants de la ville de Paris qui ferme et donc, moins d'enfants accueillis.

    f5181cdd56e673355b20e2302de17baf.jpgChristelle de Crémiers, conseillère municipale MoDem dans le 17ème arrondissement, a pris en charge le dossier social au sein des commissions de travail du MoDem. Avec Marielle de Sarnez , et face à l'urgence, elles ont tenté de proposer des solutions novatrices afin de répondre au défi.

    Notamment, le MoDem a pris acte qu'en raison de l'exiguité de Paris et le prix du foncier, il ne serait pas possible de proposer suffisamment de crèches pour satisfaire à la demande, et ce, même avec un effort financier significatif.

     

    Mais, elles ont eu à la place une idée très intéressante : développer un lieu d'accueil intermédiaire entre la crèche associative, la crèche familiale et la demeure de l'assistante maternelle.

    79fdfe3c11c7c76facb11334094ba1cc.jpgMarielle de Sarnez propose  un certain nombre de pistes sur son blog, afin d'améliorer autant que faire se peut l'existant. L'accueil à domicile est l'une des pierres angulaires de ces nouvelles pistes. 

    « Repenser l’accueil à domicile et le rôle de la mairie comme garant de la sécurité et de la qualité. En effet, il ne sera pas possible de financer l’ensemble des besoins des familles à coup d’ouverture de places en crèche collective. Le métier d’assistante maternelle doit être fortement valorisé et le mode d’accueil en crèche familiale, délaissé par la mandature, développé» 

     

    L'idée est de travailler avec ces dernières de manière à mettre en place un système où les assistantes maternelles recevraient très régulièrement la visite de professionnels de l'enfance : directrices de crèche, psychologues, infirmière, éducatrices de jeunes enfants, seraient amener à rendre visite régulièrement aux assistantes maternelles, afin de la conseiller, de contrôler la qualité du service rendu, et, le cas échéant de la former.

     Cette offre ne serait bien sûr pas exclusive et s'ajouterait à celles qui existent déjà. Ce pourrait être une opportunité pour un certain nombre de femmes qui ont choisi de demeurer chez elles de trouver un emploi rémunéré et tout à fait essentiel compte-tenu de l'urgence à Paris dans ce domaine.

    Cela aurait l'avantage d'être moins coûteux que le système de subventions assez peu contrôlé dont use et abuse l'équipe socialiste, et, mécaniquement, de dégager plus de solutions d'accueil pour les jeunes enfants. De plus, cela revient à remettre l'individu au coeur du projet social, et à en faire un acteur responsable

  • Haro sur Bolufer, le bras droit de Christine Boutin ?

    Le billet qui suit n'est pas de moi, mais de Bertrand, un sympathisant MoDem émérite qui vient assez souvent sur mon blog, et dont la pertinence et l'acuité dans les analyses me soufflent à chaque fois. D'ailleurs, s'il est preneur, je l'engagerais bien pour co-rédiger des notes sur mon blog, moi, le Bertrand...

    « Sur le cas Bolufer, son analyse distanciée mérite le détour. Il me l'a laissée en commentaire, j'en fais un billet :

    ouai.... en même temps, la véritable curée à laquelle on assiste, et à laquelle participe (ah, la belle hypocrisie !) jusqu'au chef de gouvernement met mal à l'aise... même si je n'ai aucune sympathie pour ce Mr Bolufer, et son éthique à géométrie variable.

    Il serait peut-être temps qu'on gouverne autrement que par symboles ou réactions. Le peuple veut une mise à mort symbolique mais publique, et de pauvres gouvernants, paniqués à l'approche des élections, la lui accordent dans l'heure. Espérons que la prochaine fois le peuple ne réclamera pas une mise à mort réelle...

    Et tout cela arrange tout le monde :

    - le peuple qui se croit vengé (de quoi ?) parce que ce monsieur va quitter sous les huées son logement, pour intégrer probablement un logement de fonction plus discret, eu égard à son statut de préfet. Mais ça le peuple n'en saura rien... Et d'ailleurs il s'en fout. Sa colère sera oubliée d'ici peu, et le nom même de ce monsieur d'ici deux jours n'évoquera plus rien.

    - les responsables politiques, tous bords confondus, qui encore une fois auront coupé la tête d'un sous-fifre dans l'espoir que le peuple, ainsi rassasié, n'ait pas l'idée saugrenue de se demander qui a organisé les choses de telle façon que ces privilèges pré-révolutionnaires existent encore.

    Il n'a pas tord ce Monsieur Bolufer. Quitte à revoir les avantages des uns et des autres, faisons-le, mais complètement. Et regardons aussi les avantages dont bénéficient certains "serviteurs" de l'Etat. Regardons les avantages de nos élus, de nos ministres, de nos parlementaires, des président de conseils généraux ou régionaux, des présidents d'offices divers et variés, des "chargés de mission", des conseillers officiels ou officieux, de certains membres du corps diplomatique, voire des "copains", etc etc...

    Et établissons, là aussi des règles ! On légifère pour tout et n'importe quoi, alors pourquoi ne pas légiférer pour moraliser la vie publique ?

    On nous promettait une nouvelle gouvernance "modèle", on assiste à un Premier Ministre qui participe au lynchage médiatique du chef de cabinet de sa propre Ministre ! Pas glorieux. »

    PS, et comme Bertrand observe avec une grande finesse l'actualité politique et sociétale, je pense que ce n'est pas la dernière fois que je publie l'un de ses commentaires. Attendez-vous donc à d'autres billets exposant son point de vue. J'en ai un notamment sur le Nouveau centre qui n'est pas piqué des vers... 

  • La version UMPS du droit au logement

    C'est révélé par le Canard enchaîné, le directeur de cabinet de Christine Boutin, Monsieur Bolufer, dispose d'un magnifique logement de 190 m2 boulevard Port-Royal pour la modique somme de 1190 euros par mois. Le logement en question fait partie du parc HLM.

    Quand je pense que l'UMP et Nicolas Sarkozy ont promu la notion (démagogique) de droit au logement opposable, et que Christine Boutin, il y a peu, enguirlandait des "mal-logés" de ce qu'ils ne devaient pas se plaindre, parce qu'eux, au moins, avait un logement... 

    Si le MoDem accède à des reponsabilités, à Paris, j'espère qu'il mettra fin à ces abus inacceptables, d'autant que la société qui gère l'immeuble où loge notre SDF du ministère du logement est une société partiellement municipale. Il est vrai que la Mairie de Paris, dès 2001 a tenté de prendre le contrôle de la société, plutôt dubitative sur les attributions de logement, mais, ce n'est qu'en 2006 qu'elle a enfin pris les choses en mains.

    Evidemment, quand l'on sait que Lang, Assouline, ou encore Chevènement bénéficient d'une manne de cette espèce à Paris, on comprend que la Mairie de Paris ne soit pas trop pressée de nettoyer les écuries d'Augias...

     

  • Nintendo, Schumpeter et la WII

    On entend (et on lit aussi sur la Toile) beaucoup l'idée que Nintendo organiserait délibérément une pénurie de WII sa dernière console de jeu. A vrai dire, Schumpeter, au chapitre 8 de Capitalisme, Socialisme et Démocratie, s'est penché sur les pratiques monopolistiques afin de démontrer que la plupart du temps, il ne s'agit pas pour les entreprises de maintenir artificiellement prix et production dans un certain état afin de maintenir un profit assuré, c'est à dire de se créer une situation stable, mais, bien plutôt de se doter d'une couverture dans un temps limité pour se protéger de certains aléas du marché. Une telle attitude doit se comprendre à l'aune de ce que Schumpeter appelle la destruction créatrice, dont j'ai eu l'occasion de parler sur ce blog. 
     

    Si, par exemple, un risque de guerre est assurable, personne ne reprochera à une firme de recouvrer le coût des primes sur les acheteurs de ses produits. Or, ce risque, même s'il n'existe aucun moyen de l'assurer, n'en constitue pas moins un élément du prix de revient à long terme et, dans ce cas, une stratégie des prix visant au même objet pourra donner l'impression d'impliquer des restrictions évitables et d'engendrer des profits excessifs. De même, si un brevet ne peut être pris ou si, au cas où il serait accordé, il ne procurerait pas une protection efficace, il peut être nécessaire de pren­dre d'autres dispositions aux fins de justifier l'investissement - par exemple, d'appli­quer une politique de prix permettant d'amortir plus rapidement qu'il ne serait ration­nel de le faire si les aléas commerciaux étaient moins élevés, ou encore de procéder à des investissements supplémentaires en vue de se ménager une capacité de production excédentaire, réservée à des fins offensives ou défensives. De même, si des contrats à long terme ne peuvent être conclus à l'avance, une firme qui procède à des inves­tis­sements considérables peut être amenée à imaginer d'autres procédés pour s'attacher solidement les clients présomptifs.

     J'écoutais ce matin sur BFM les explications de Pierre Cuilleret, le directeur de la société Micromania, qui distribue la WII en France, et son commentaire était édifiant : il expliquait très bien comment Nintendo ne cherchait pas sciemment à réduire sa production, mais rapperlait simplement que cette entreprise avait failli plusieurs fois couler en raison d'un sur-investissement dans un produit qui n'avait pas percé comme attendu. De ce fait, elle préférait, dès lors, miser sur un succès moindre, quitte à perdre du chiffre d'affaires. 

    Cela me paraît tout à fait l'illustration de ce qu'écrit Schumpeter. 

    Quand il analyse ces stratégies d'affaires d'un point de vue instantané, l'économis­te ou le fonctionnaire-enquêteur observe des politiques de prix qui lui semblent abusives et des restrictions de production qu'il assimile à un refus d'exploiter toutes les possibilités de vente. Mais il ne voit pas que les agissements de cette nature constituent, au milieu de « l'ouragan perpétuel », de simples incidents, souvent inévi­tables, qui encouragent, bien loin de le freiner, le processus d'expansion à long terme. Une telle affirmation n'est pas davantage paradoxale que celle consistant à dire : les automobiles parce qu'elles sont munies de freins roulent plus vite que si elles en étaient dépourvues.

    Bon, il y a tout de même parfois des ententes sur les prix, objectivement. Mais, en effet, ces ententes n'ont sans doute pas pour objet de se garantir une rente, une attitude qui serait extrêmement dangereuse pour l'avenir, mais bien de couvrir des risques. Le gouvernement a vendu à des prix records les licences de téléphonie, sous le ministère de Jospin. Je sais qu'il y a des profits monumentaux à attendre de ces licences, mais les sommes demandées étaient tellement énormes, sans compter les investissements nécessaires dans le développement du réseau, que je me suis demandé si les entreprises des téléphonie ne prenaient pas des risques inconsidérés, a fortiori en considérant la nature éminemment concurentielle du marché. En tout cas, très probablement, pour revenir à notre WII, il n'y a pas de pénurie sciemment organisée. 

    « Comme nous l'avons vu, de telles entreprises sont agressives par nature et manient l'arme de la concurrence avec une réelle efficacité. Certes, leur intrusion ne saurait manquer, sinon dans des cas très exceptionnels, d'accroître en quantité ou d'améliorer en qualité la production totale, soit directement, par l'application de la nouvelle mé­thode - celle-ci ne fût-elle à aucun moment pleinement exploitée -, soit par la pression qu'elle exerce sur les firmes préexistantes. Cependant les conditions dans lesquelles sont placés ces agresseurs sont telles que, pour atteindre leurs objectifs offensifs ou défensifs, ils ont besoin d'armes supplémentaires, à côté des avantages de prix ou de qualité - ceux-ci devant d'ailleurs être constamment manipulés dans une intention stratégique, en sorte que, à tout moment considéré, les firmes novatrices donnent l'impression de se borner à restreindre leur production et à maintenir des prix élevés. »

     C'est tellement explicite, que je ne vois pas quoi dire d'autre. Schumpeter a tout de même anticipé avec une impressionnante préscience les problèmes économiques de notre époque. Nous abordons souvent ces questions avec le regard consumériste qui caractériste l'immédiateté de notre société de consommation. Or, ce regard s'étend très peu dans le temps. On peut par exemple supposer, et c'est très vraisemblable, que l'apparition de "générations" de processeur est fallacieuse, en ce sens que l'on aurait pu bien plus vite accéder à de plus performants processseurs. Mais il faut peut-être songer que les profits engendrés par cette célérité moindre couvrent certainement une large part des dépenses de RD nécessaires pour les entreprises.

  • Un rôle renouvelé pour les CCI

    Je poursuis la publication des analyses de Denis Barras et Catherine Mouradian. Dans le billet précédent, j'avais explicité comment ils concevaient un portail destiné à produire de l'information économique pour les entreprises désirant s'implanter à Paris.

    Dans ce nouveau billet, ils proposent une solution originale pour mettre en place le hub parisien, qui n'est pas sans évoquer le rôle que Christian Blanc destine aux Chambres de commerce et d'industrie dans la Croissance et le Chaos. 


    Le point essentiel visible de la performance de l’Attractivité de Paris reste son aptitude à motiver l’implantation des entreprises et leur capacité à créer de l’emploi ; un effort particulier doit donc être fait pour faciliter l’information et les conditions d’implantation des entreprises.
    Il est évident que si au niveau national des mesures étaient prises pour tendre vers un statut unique de l’entreprise comme il est souvent le cas à l’étranger et vers une diminution du nombre de types de contrats d’embauche, l’incitation à l’initiative privée en serait facilitée.
    Ainsi, une mise à niveau de compétitivité et de l’image de marque du Grand Paris implique qu’en amont le travail commencé au niveau national par des structures comme l’AFII (marketing et promotion de la France à l’étranger via entre autres nos Ambassades) ou du Conseil de l’Attractivité crée par Jean- Pierre Raffarin pour une simplification des procédures de l’entreprise (fiscale, sociale et administrative) soit poursuivi et que les responsables de la mise oeuvre du HUB travaillent aussi en concertation avec ces groupes.


    A ce jour, il apparaît que le meilleur point d’ancrage pour la matérialisation du HUB soit le réseau CCI, de par sa spécificité administrative et géographique mais aussi sa réalité financière.

     

    • La CCI du Grand Paris que l’on pourrait installer dans les locaux de la CCI de Paris chargée de l’information globale autour l’activité économique mais aussi capable d’informer en matière de tourisme d’affaire. Aujourd’hui par exemple pour louer une salle de congrès,il existe les offres CCI, Office du Tourisme, Musées nationaux ou municipaux (…) ; il n’y aucun document commun ! La CCI du Grand Paris serait responsable de la mise en place, de la gestion et de la maintenance du HUB et coifferait les CCI départementales ; cette interactivité est nécessaire à l’établissement de statistiques consolidées afin d’obtenir une information fiable sur l’activité économique de la région. Les remontées d’information vers le HUB devraient permettre aussi d’assurer un contrôle régulier dela gestion et la productivité des différents CCI.
    • · Aujourd’hui la Chambre de commerce départementale est le lieu de l’enregistrement de la création d’entreprises mais elle doit devenir le lieu unique de l’enregistrement de l’activité économique et intégrer aussi l’enregistrement de l’activité libérale et artisanale.
    • Les CCI sous l’autorité de la CCI Grand Paris devraient  en complément de leur expertises juridiques et administratives pouvoir orienter efficacement les recherches de financement ou de prêts afin de rationaliser le pèlerinage financier entre les divers aides étatiques, régionales, locales ou associatives et des officines qui ne communiquent jamais entres-elles.
    • Les CCI devraientt étendre leur expertise en favorisant la création d’un pool d’experts sectoriels capables d’accompagner tout demandeur (entrepreneur ou chercheur) vers les réseaux professionnels le concernant. Cet accompagnement dépassera la simple fourniture « d’un annuaire » mais aiderait aux premières prises de contact.
    • La CCI du Grand Paris prendrait en charge la redirection géographique des demandes pour tous ceux qui souhaitent bénéficier des avantages de la banlieue (espace, fiscalité, proximité aéroport…).

     

    • La CCI du Grand Paris devrait avoir des relais locaux dans les mairies « des guichets CCI ». Le Guichet CCI, un pôle interactif, qui serait chargé de faire remonter les informations sur les initiatives locales auprès les responsables du HUB afin qu’elles soient intégrées à l’information générale mais aussi de l’accueil et de l’orientation des nouveaux entrepreneurs.
    • Les responsables du HUB (CCI Grand Paris) auraient à veiller à la formation des personnels de la CCI ; pratique de l’anglais à tous les niveaux d’accueil ou d’expertise et connaissance du Grand Paris.

    Cette liste exhaustive, et bien pensée donne une idée claire de ce que pourrait produire une nouvelle organisation des CCI, l'exemple de Paris étant frappant. 

  • Capitalisme, Socialisme et Démocratie (7) : homo economicus

    La civilisation du capitalisme est le 11ème chapitre de Capitalisme Socialisme et Démocratie. Schumpeter examine dans ce chapitre les fondamentaux historiques du capitalisme.

    Il y a cinquante mille ans, l'homme a affronté les dangers et les chances de son milieu avec un comportement qui, selon certains « préhistoriens », sociologues et ethnologues, équivalait grossièrement à l'attitude des primitifs modernes 1. Deux éléments de cette attitude sont particulièrement importants à notre point de vue : la na­ture « collective » et « affective » du processus mental des primitifs et, s'y super­po­sant partiellement, le rôle de ce que, faute d'un meilleur terme, j'appellerai la ma­gie. Par « nature collective et affective » je fais allusion au fait que, dans les petits grou­pes sociaux indifférenciés ou peu différenciés, les idées collectives s'imposent d'elles-mêmes à l'esprit individuel beaucoup plus strictement que ce n'est le cas dans les grands groupes complexes: et aussi au fait que ces petits groupes aboutissent à leurs conclusions et décisions par des méthodes qui, au point de vue qui nous préoccupe, peuvent être caractérisées par un critérium négatif : le dédain pour ce que nous appe­lons la logique et, notamment, pour la règle de non-contradiction. En second lieu, j'entends par magie l'emploi d'un système de croyances qui, certes, ne font pas com­plètement abstraction de l'expérience - aucun rite magique ne saurait survivre à une série ininterrompue d'échecs - mais qui insèrent dans la succession des phénomè­nes observés des entités ou des influences émanant de sources non empiriques.

    Moi, j'aime bien sa définition de la magie. Et comme nous avons actuellement à la tête de notre pays un spécialiste des incantations en tout genre, je laisse au lecteur le soin de savourer cette excellente dé finition de Schumpeter. J'en déduis d'ailleurs que Sarko est un grand shaman... 

    [...]la pensée ou le comportement rationnels et une civilisation ratio­naliste [...] impliquent un élargissement, lent mais continu, du secteur de la vie sociale à l'intérieur duquel les individus ou les groupes ont accoutumé de faire face à une situation donnée, premièrement en essayant d'en tirer plus ou moins (mais jamais complè­tement) le meilleur parti possible, en se fiant à leurs propres lumières; deuxièmement, en agissant en conformité avec les règles de cohérence que nous groupons sous le terme « logique »; et, troisièmement, en se fondant sur des hypothèses satisfaisant aux deux conditions suivantes : que leur nombre soit réduit au minimum et que chacune d'elles soit susceptible d'être exprimée en terme d'expérience potentielle

     Voilà, ça, c'est l'apparition de l'UDF, tout aprticulièrement la Nouvelle UDF de 2002,  dans la politique. Je suis sûr que ceux qui étaient là à sa fondation se retrouveront dans cette définition de la pensée rationnelle.

    [...] 

    Ceci dit, l'attitude rationnelle s'est, apparemment, imposée avant tout à l'esprit humain sous la pression de la nécessité économique. C'est à notre tâche économique quotidienne que nous sommes, en tant que race, redevables de notre entraînement élémentaire au raisonnement et au comportement rationnels : toute logique, je n'hésite pas à J'affirmer, dérive du schéma de décision économique ou, pour employer l'une de mes formules favorites, le schéma économique est la matrice de la logique. Cette opinion me paraît plausible pour les raisons suivantes. Supposons que tel homme « primitif » fasse usage de la machine la plus élémentaire de toutes, déjà appréciée par nos cousins les gorilles : un bâton, puis que ce bâton se brise entre ses mains. S'il essaie de remédier à cet accident en récitant une formule magique - il pourrait, par exemple, murmurer : « Offre et Demande » ou « Planisation et Contrôle », dans l'es­poir que, après avoir répété neuf fois ces mots, les deux fragments se rassembleraient - ceci revient à dire que notre homme n'est pas encore sorti du cercle de la pensée pré-rationnelle.

    Mouaaarrrrfff ! Toute ressemblance avec des faits récents ... Alors il y a deux gorilles qui sont dans un arbre, l'un est au PS et l'autre est à l'UMP. Ils ont un bâton qui se brisent. Alors le gorille UMP dit... et puis le gorille PS...Pas mal, non, l'histoire drôle ?

    Mais s'il essaie de découvrir le meilleur procédé pour réunir les deux morceaux ou pour se procurer un nouveau bâton, il agit rationnellement, au sens où nous entendons ce terme.

    Voilà, là, c'est l'apparition de l'homo democraticus sapiens sapiens...

    Cependant il est évident que, à l'occasion de cette circons­tance comme de la plupart des autres circonstances économiques, l'échec fonctionnel d'une formule magique sera beaucoup plus frappant que ne saurait être l'échec d'une formule visant à ce que notre homme l'emporte dans un combat, soit heureux en amour ou décharge sa conscience du poids d'un remords. Ceci tient au déterminisme inexorable et, dans la plupart des cas, au caractère quantitatif qui distinguent le sec­teur économique des autres secteurs de l'activité humaine, et peut-être aussi à la banalité inexcitante inhérente au retour perpétuel des besoins et des satisfactions éco­no­miques. Or, une fois qu'il a été forgé, le comportement rationnel s'étend, sous l'influence pédagogique des expériences favorables, aux autres sphères d'activité et, ici encore, il initie les humains à cette entité remarquable : le Fait. 

    Mouais. J'aimerais partager l'optimisme de Schumpeter, mais pour l'extension du comportement rationnel...Il faudrait en parler à l'omni-président qui a souvent du mal avec les faits...

     Ah, et ça, c'est pour les alter, marxistes, trosko, guévaristes, et cetera... :

    Il convient de mentionner notamment deux points. J'ai signalé précédemment que la législation sociale ou, plus généralement, les réformes institutionnelles en faveur des masses n'ont pas été simplement une charge imposée à la société capitaliste par la nécessité inéluctable de soulager la misère toujours croissante des pauvres, mais que, tout en relevant automatiquement le niveau d'existence des masses par le jeu de son fonctionnement, le régime capitaliste a également fourni les moyens matériels d'une telle législation « et la volonté » de les mettre en oeuvre. Or, les mots entre guillemets appellent une explication complémentaire, ressortissant au principe du rationalisme généralisé. Le processus capitaliste rationalise le comportement et les idées et, ce faisant, chasse de nos esprits, en même temps que les croyances métaphysiques, les notions romantiques et mystiques de toute nature. Ainsi, il remodèle, non seulement les méthodes propres à atteindre nos objectifs, mais encore les objectifs finaux en eux-mêmes.  

     C'est un processus que pour ma part, j'ai constaté, en effet. Je pense , par exemple que l'investissement socialement responsable, le développement durable sont des objectifs remodelés par le capitalisme, en raison de sa rationnalité sous-jacente.

     

  • Des têtes nouvelles sur les listes parisiennes du MoDem !

    0a0429f36ceea0e72ebaf688c9106300.jpgMarielle de Sarnez, chef de file du Mouvement Democrate au conseil de Paris, a indiqué lundi que les têtes de liste de son parti dans les vingt arrondissements de la capitale pour les municipales devraient être connues "dans les premiers jours de janvier". "J'ai envie de listes très renouvelées avec une grande participation de jeunes", a ajouté Marielle de Sarnez précisant qu'il y aurait des listes MoDem dans tous les arrondissements de la capitale, "y compris le XIIe" . La candidate du Modem à Paris a plaidé pour "une nouvelle méthode de gouvernement de la ville" où on se parlerait "autrement que par invectives, accusations et dénigrements." Selon elle, "la cohérence veut que les électeurs parisiens aient un choix nouveau, supplémentaire dans les vingt arrondissements".

  • Budget de Delanoë pour 2008 et propositions de Marielle de Sarnez

     Marielle de Sarnez est intervenue lors de la séance du Conseil de Paris du lundi 17 décembre 2007.

    Le texte de son intervention est disponible sur le site du Mouvement Démocrate. 

    7f1d9ff620e7460cf0cf0c46a0bece8a.jpgMarielle de Sarnez a eu l'honnêté d'admettre que le bilan de Bertrand Delanoë comportait des éléments satisaisants. Elle lui a demandé en retour de reconnaître qu'il avait été soutenu par l'UDF - MoDem pour certains d'entre eux, et que d'autres venaient de ses prédécesseurs (notamment le tramway dont la mise en service avait été décidée avant la mandature de Bertrand Delanoë).

    Elle s'est cependant inquiétée avant toutes choses de savoir si les Parisiens vivaient mieux ou non qu'en 2001. Etvoici ce qu'elle a retenue entre autres des doléances des Parisiens :

    « Et que nous disent les Parisiens ? Qu’il est de plus en plus difficile de se loger. Les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter, pour louer et a fortiori pour acheter. Ils n’ont pas le sentiment, loin de là, que la propreté des rues soit améliorée. Ils ne considèrent pas, loin s’en faut, que l’on se déplace mieux aujourd’hui qu’hier »

    Elle a proposé d'introduire une part de logements intermédiaires et privés dans les logements sociaux, et, corollairement une part de logements sociaux dans les programmes privés, et ce afin de rééquilibrer ouest et est parisien, mais aussi afin de garantir une vraie mixité sociale à Paris. Elle s'est également préoccupée du logement des étudiants boursiers.

    Opposée aux grandes tours, qualifiées de Totem, elle estime que d'autres solutions sont possibles. Elle a également proposé des logements-relais pour les sans-abris.

    Elle a appelé à développer une véritable alternative à l'automobile, c'est à dire une alternative efficace, proposant plutôt d'inciter à l'utilisation de véhicules propres plutôt que de générer les pires embouteillages en menant une politique résolument hostile à l'automobile, propre ou non. 

    Elle a demandé également au maire de paris de se soucier du commerce de proximité, souvent abandonné au profit des grandes surfaces, relevant que dans les 12% du budget attribués au dynamisme de Paris, il n'y avait absolument rien pour les commerces et l'artisannat. Elle a appelé notamment à défendre la place des TPE et des PME et à leur créer des conditions d'exercice favorables. 

    Elle a rappelé que la démographie des bébés à Paris était en plein essor et appelé à ne pas se voiler la face : les créations de crèches ne suffiront pas. Il faut donc envisager le développement d'autres alternatives, afin que les Parisiens demeurent libres de travailler quand ils ont des enfants. 


    Rappelons, enfin, que Marielle de Sarnez met en débat ses propositions sur son blog de travail, Marielle de Sarnez pour Paris.