C'est révélé par le Canard enchaîné, le directeur de cabinet de Christine Boutin, Monsieur Bolufer, dispose d'un magnifique logement de 190 m2 boulevard Port-Royal pour la modique somme de 1190 euros par mois. Le logement en question fait partie du parc HLM.
Quand je pense que l'UMP et Nicolas Sarkozy ont promu la notion (démagogique) de droit au logement opposable, et que Christine Boutin, il y a peu, enguirlandait des "mal-logés" de ce qu'ils ne devaient pas se plaindre, parce qu'eux, au moins, avait un logement...
Si le MoDem accède à des reponsabilités, à Paris, j'espère qu'il mettra fin à ces abus inacceptables, d'autant que la société qui gère l'immeuble où loge notre SDF du ministère du logement est une société partiellement municipale. Il est vrai que la Mairie de Paris, dès 2001 a tenté de prendre le contrôle de la société, plutôt dubitative sur les attributions de logement, mais, ce n'est qu'en 2006 qu'elle a enfin pris les choses en mains.
Evidemment, quand l'on sait que Lang, Assouline, ou encore Chevènement bénéficient d'une manne de cette espèce à Paris, on comprend que la Mairie de Paris ne soit pas trop pressée de nettoyer les écuries d'Augias...
Commentaires
Très bien dit.
Salut Hervé,
Content que l'on soit d'accord :-)
ouai.... en même temps, la véritable curée à laquelle on assiste, et à laquelle participe (ah, la belle hypocrisie !) jusqu'au chef de gouvernement met mal à l'aise... même si je n'ai aucune sympathie pour ce Mr Bolufer, et son éthique à géométrie variable.
Il serait peut-être temps qu'on gouverne autrement que par symboles ou réactions. Le peuple veut une mise à mort symbolique mais publique, et de pauvres gouvernants, paniqués à l'approche des élections, la lui accordent dans l'heure. Espérons que la prochaine fois le peuple ne réclamera pas une mise à mort réelle...
Et tout cela arrange tout le monde :
- le peuple qui se croit vengé (de quoi ?) parce que ce monsieur va quitter sous les huées son logement, pour intégrer probablement un logement de fonction plus discret, eu égard à son statut de préfet. Mais ça le peuple n'en saura rien... Et d'ailleurs il s'en fout. Sa colère sera oubliée d'ici peu, et le nom même de ce monsieur d'ici deux jours n'évoquera plus rien.
- les responsables politiques, tous bords confondus, qui encore une fois auront coupé la tête d'un sous-fifre dans l'espoir que le peuple, ainsi rassasié, n'ait pas l'idée saugrenue de se demander qui a organisé les choses de telle façon que ces privilèges pré-révolutionnaires existent encore.
Il n'a pas tord ce Monsieur Bolufer. Quitte à revoir les avantages des uns et des autres, faisons-le, mais complètement. Et regardons aussi les avantages dont bénéficient certains "serviteurs" de l'Etat. Regardons les avantages de nos élus, de nos ministres, de nos parlementaires, des président de conseils généraux ou régionaux, des présidents d'offices divers et variés, des "chargés de mission", des conseillers officiels ou officieux, de certains membres du corps diplomatique, voire des "copains", etc etc...
Et établissons, là aussi des règles ! On légifère pour tout et n'importe quoi, alors pourquoi ne pas légiférer pour moraliser la vie publique ?
On nous promettait une nouvelle gouvernance "modèle", on assiste à un Premier Ministre qui participe au lynchage médiatique du chef de cabinet de sa propre Ministre ! Pas glorieux.