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  • Casse du siècle à Chypre

    J'avoue être stupéfait parce qu'il se produit à Chypre et ce dans l'indifférence générale, au moins dans la presse.

    Les comptes crédités de plus de 100 000 euros vont être taxés à 60%.  Tous ceux qui avaient mis de l'argent de côté pour leurs vieux jours vont se trouver à la rue.

    Et il y a eu tout de même un imbécile fini au plus haut sommet de l'Europe pour expliquer que le plan de Chypre pouvait servir de modèle au reste de l'Europe. Quand on songe que Jeroen Dijsselbloem est le président de l'Eurogroupe, on demeure rêveur.

    Il n'y aurait donc qu'en Suisse que les capitaux seraient en sécurité ? Pire : faut-il penser qu'il n'y a de sûrteté pour les dépôts qu'en dehors de la zone euro ?

    Voilà le message. Imbécile !

    Le pire c'est que l'Europe a prouvé également que sa parole n'était pas fiable puisqu'elle avait assuré garantir les dépôts jusqu'à 100 000 euros et que finalement il n'en est rien.

    Dernier point, enfin, on ignore qui a pris la décision et il n'y a personne pour l'expliquer.

    Ce qui m'agace singuluèrement dans cette histoire c'est l'hypocrisie médiatique et l'absence totale de pédagogie pour expliquer le phénomène en cours à Chypre.

    Les moralistes de tout poil s'en donnent à coeur joie en expliquant que Chypre paie l'accroissement exponentiel de son secteur bancaire et ses pratiques en terme d'accueil de fons douteux sinon obscurs.

    Rien n'est plus faux. Cela n'a rien à voir et c'est un mensonge pur et simple. Les banques chypriotes paient leur exposition à la dette grecque.

    Il eût été plus pédagogique au niveau de l'Europe de traiter directement avec les banques chypriotes car ce sont elles qui ont besoin d'argent.

    Les États européens acceptaient de prêter de l'argent aux banques chypriotes mais les laissaient se débrouiller pour couvrir leurs pertes.

    En instaurant une taxe de 60% sur les dépôts, l'État chypriote et l'Europe se donnent tous les torts au lieu de laisser les banques face à leurs responsabilités.

    En somme, on pouvait obtenir le même résultat, sauver les petits épargnants, sans passer pour des voleurs.

    Toute cette histoire est navrante...

  • La gauche compte-t-elle envoyer l'armée au casse-pipe ?

    Il y a eu comme un lâche ouf de soulagement au sein du peuple de gauche quand on s'est avisé que la Grande Muette constituait une commode et silencieuse variable d'ajustement budgétaire.

    Mais cette fois, la gauche, va trop loin. La Défense n'a cessé de voir sa part diminuer dans le budget national et aujourd'hui la coupe est pleine. Si le gouvernement applique les mesures préconisées par Moscovici il ne restera en France que la dissuasion nucléaire, la gendarmerie et les forces spéciales.

    Cela m'exaspère d'entendre le Président Hollande donner des missions à nos forces alors qu'il les désosse. Quand les technocrates de toutes sortes décident d'appliquer leur tambouille, ils ont toujours des mots savants et fleuris pour mieux tromper l'opinion. En matière de défense, on appelle cela un livre blanc.

    Je m'exaspère de voir condamner l'armée simplement parce que le gouvernement socialiste n'a pas la moindre détermination pour commencer à réduire nos dépenses. Plutôt que de renoncer à ses créations de postes, à ses réformes coûteuses, à ses contrats d'avenir, à ses comités Théodule, aux divisions administratives dispendieuses et inutiles de notre territoire, aux cumuls de toutes sortes, aux postes pour les copains planqués, il préfère laminer les rouages essentiels du pays.

    Politique minable servie par un gouvernement minable. Pas de vision, pas d'idées, pas de volonté mais de la servilité.

    J'ai toujours eu du mal avec la gauche réformiste. En théorie, c'est ce qui devrait se trouver le plus proche de moi puisque je suis centriste. Mais son européisme technocratique, sa bonne conscience dégoûlinante, son hypocrisie satisfaite, sa générosité toute nourrie de l'égoïsme forcené de ses fidèles, sa malhonnêteté, sa certitude de détenir la vérité, son mépris du petit peuple, son amour immodéré du mondialisme, l'internationalisation de sa bourgeoisie qui ne connaît plus de frontières, son affection idéologique pour le métissage contre toute forme d'identité, sa haine de la tradition, son amour du mensonge, tout cela me la rend littéralement odieuse.

    A cela, il faut ajouter sa collusion avec les administrations technocratiques et satisfaites d'elles-mêmes. On accueille le premiers dans l'État aux drapeaux et aux clairons dans les casernes pendant qu'ils méditent un dernier coup pour perdre l'hôte du jour.

    Il paraît que la France veut se limiter à la seule défense de nos intérêts vitaux en Afrique. Mais bientôt, nous ne serons plus même en état de les assurer.

    Quand on prétend pouvoir donner de la voix au Conseil de Sécurité de l'ONU comme permanent, on assume. Sinon, on démissionne.

    Bref, Moscovici et consorts s'apprêtent à causer des dommages irrémédiables à notre Défense. La Socialiste Patrica Adam tire la sonnette d'alarme : eh bien qu'elle assume ses craintes et vote contre tout budget qui adopterait le projet que concocte l'équipe de Moscovici. Si on veut être crédible, quand on prétend avoir des idées et des valeurs, il faut aller jusqu'au bout.

  • Rythmes scolaires : Delanoë passe en force...

    Delanoë n'a pas fait dans le détail et passé outre toutes les objections en imposant la semaine de 5 jours aux écoliers parisiens.

    Je me console en songeant que le pire a été évité puisque le premier projet prévoyait de maintenir les enfants jusqu'à 16h30 sur 4 jours avec une pause invraisemblable de 2h45 le midi.

    Dans le nouveau projet, on peut les chercher deux fois par semaine à 15h00. Mais comme les parents ne peuvent se libérer n'importe quand, tous ceux qui s'étaient organisés en prenant leur mercredi seront contraints de composer avec cette nouvelle donne. 

    Soit ils auront les moyens d'envoyer une baby-sitter récupérer leurs enfants, soit ces derniers devront demeurer au minimum jusqu'à 16h30 à l'école. Et le choix ne sera pas souple puisque les inscriptions aux animations auront lieu en début d'année scolaire et ne pourront plus être modifiées.

    En tout cas, je prends un pari : nos résultats aux tests PISA ne seront pas meilleurs d'ici quelques années et nos enfants ne seront pas moins fatigués. Et ils ne sauront pas davantage mieux lire, écrire ou compter.

    Delanoë fait l'impasse sur le vote des instituteurs et institutrices aux prochaines municipales car je subodore qu'il se reportera sur le Front de Gauche, plus prudent sur cette réforme.

    Je regrette profondément que l'élu MoDem ait soutenu cette réforme depuis son commencement. Il y a au moins deux arguments que je récuse profondément : l'un, de nature idéologique, qui consiste à faire valoir que cette réforme est bonne parce qu'elle met fin à un avantage pour les familles favorisées. Personnellement, mon objectif politique est de faire profiter tout le monde d'un avantage, pas de le retirer à ceux qui l'ont. L'autre, d'être favorable à un élargissement de la pause méridienne : tous les enseignants sont d'accord pour dire que cette idée, appliquée, aurait amené des enfants surexcités et épuisés aux cours de l'après-midi.

    De manière générale, le discours de Jean-François est organisé autour de la réduction de inégalités pour justfier ce projet. Ce n'est vraiment pas ma conception du rôle de l'école et je le trouve trop idéologique à mon goût. Je souhaiterais plutôt que l'on s'attaque aux vraies difficultés, c'est à dire les enfants qui ne parviennent pas à apprendre à lire et à écrire dans notre école. Et, là encore, je suis tout à fait prêt à tenir le pari que cette réforme ne changera strictement rien à leur sort.

    Par ailleurs, cette réforme aura un coût, c'est évident ; Delanoë trompe les Parisiens en affirmant le contraire. Delanopolis l'explique très bien. Le budget qui sera voté AVANT les municipales fera l'objet d'une rectification APRÈS ces élections. 

    A titre personne, je ne peux même pas me consoler en me disant que je vais économiser le mercredi matin en garde : je vais devoir payer une heure 30 de plus au moins le mardi et le vendredi...

    Pour conclure :

    - quelques remarques de bon sens (pas toutes) sur la fatigue des enfants à l'école sur ce site.

    - un rapport que l'actuel gouvernement se garde bien de faire connaître : il montre qu'il n'y a pas d'impact significatif de la semaine de 4 jours sur les résultats (au contraire, ils tendraient à légèrement s'améliorer en fait !!!) et il établit la recherche chronobiologique sur le sujet ne s'appuie pas sur des recherches assurées !

  • Le MoDem se dote d'un programme

    Je ne passe pas tous les jours sur le site du Mouvement Démocrate, mais, à intervalles plus ou moins réguliers, je vais y faire un tour. Eh bien il y a eu des changements depuis dimanche dernier. Le Mouvement Démocrate se décide enfin à faire évoluer son logiciel et à se doter d'un programme mis à jour. Exit le Projet humaniste (bon débarras) et bienvenue au nouveau projet tout droit issu du programme de François Bayrou lors de la dernière présidentielle.

    Le projet dispose désormais d'un onglet dédié sur le site du parti, ouvrant sur six items eux-mêmes subdivisés en de nombreuses propositions.

    Je suis très satisfait de voir y figurer des propositions que j'avais appelées à cors à et cris pendant la campagne présidentielle. Par exemple, la promotion de circuits courts via la création d'un nouveau type d'entreprise qui bénéficierait d'une fiscalité spécifique incitative.

    Au chapitre Finance, je suggérerais de rétablir la proposition suivante  de Bayrou dans son État d'urgence : permettre au capital-risque de déduire ses pertes de ses ponctions fiscales afin de relancer l'investissement. C'était une idée originale et bien pensée.

    Du côté de l'énergie et du développement durable, il y a une idée intéressante, mais elle suppose de convaincre nos partenaires européens : créer un consortium du niveau d'EADS dans la production d'énergies renouvelables. 

    Je crois que nous percevons clairement, au MoDem, le danger que le nucléaire fait peser sur nos têtes. Les mesures de sécurité qu'EDF met en place ne concernent que des situations ordinaires. Je n'ose imaginer ce qu'il se produidait en cas d'accident grave. Le programme du MoDem parle d'énergie de transition. Plus courte sera la transition, plus tranquille je serai, à titre personnel.

    Je suis satisfait, du côté de l'école, de voir enfin les priorités à peu près affichées (il reste encore cette histoire de rythmes scolaires qui demeurent surnuméraires à mes yeux) avec une proposition qui me tient à coeur et que je promeus à titre personnel depuis fort longtemps : la mise en place au lycée d'une filière scientifique et littéraire. Enfin une force dans la sphère politique et éducative pour comprendre que sciences et lettres ne s'opposent pas mais se complètent bien au contraire.

    Je suis également très content de voir figurer au chapitre culture la volonté de mettre en oeuvre une politique déterminée pour promouvoir la francophonie. Encore quelque chose qui me tient à coeur depuis longtemps. Il faudrait en revanche assortir cette proposition de mesures plus concrètes (une politique spécifique pour les Alliances françaises, par exemple).

    Cela deviendrait long de passer en revue la totalité du programme et de ses entrées, mais je suis évidemment satisfait de disposer enfin d'une base de référence pour engager des contre-propositions et effectuer d'éventuelles comparaisons.

    En refondant son site et son programme, le MoDem s'est doté d'un outil essentiel sur le chemin de sa refondation.

  • Chypre : quoi de plus mortel que les déficits et la dette ?

    Franchement, si l'État chypriote n'avait conduit à la faillite son budget, l'île d'Aphrodite aurait pu envoyer ch... la BCE et les menaces de toutes sortes venues du reste de l'Europe.

    Quand on commence à dépendre des autres pour son financement, on est foutu. Ce n'est pas une question d 'Europe ou pas Europe, fiston...

    Un petit rappel à ce sujet : 66% de la dette française est désormais entre les mains d'étrangers. Un petit cours de géographie ? Tous les pays qui explosent entourent la France : Espagne, Portugal, Grèce, Irlande, Islande (mais ils s'en sont bien sortis), Italie en difficulté, Chypre...

    Que croient les Français : que ça va faire comme le nuage de Tchernobyl en 1986 ? En théorie, le nuage s'était pile arrêté aux frontières exactes de la France. Faut pas chercher à comprendre l'explosion progressive des cancers depuis...

    La France est dans un sale état : en déficit primaire, c'est à dire que hors emprunt, nous continuons d'être en déficit ! Une classe politique irresponsable à la notable exception de Bayrou. Pas de chance, il n'est pas au pouvoir. Une industrie tellement en berne que les recettes venues de la TVA sont en baisse de plus de trois milliards d'euros pour l'année 2012. Un gouvernement dépourvu de la moindre imagination et plombé par les promesses d'un certain candidat Hollande il y a 9 mois. Je continue ?

    Après la démission de Cahuzac, il y a eu au moins une bonne nouvelle : plus de ministère de la formation professionnelle. C'est toujours cela d'économisé. On pourrait à mon avis supprimer les deux tiers des ministères en France sans que les Français ne se rendent compte de quoi ce que ce soit. Et avec un bon gros ménage dans les administrations, même tarif.

    Il y avait des centristes, me semble-t-il, à Chypre. Un petit parti qui faisait parti du PDE et donc de l'ADLE. Pour autant que je m'en souvienne, ils n'ont plus d'élus nulle part depuis belle lurette. 

    Avec ce qu'il me reste de grec moderne, et l'aide de google translate, j'avais à peu près réussi à traduire leur programme, et, me semble-t-il, j'ai souvenir qu'il y avait un chapitre de taille non-négligeable sur l'importance pour Chypre de vivre avec un budget équilibré et sans déficits.

    Au fond, les électeurs finissent toujours par récolter ce qu'ils sèment. Bien fait pour leur g... Certes, beaucoup de politiques mentent, mais les Français le savent et ils continuent à voter pour eux.

    A côté de cela, personne ne peut traiter Bayrou de menteur ou de démagogue. On lui reconnaît de l'honnêteté, mais en France, cela passe pour une marque de naïveté même si une partie de la sphère intellectuelle la respecte relativement, quoique d'un oeil attristé.

    Je pense que les Socialistes vont vraiment tout faire pour tenter d'en finir avec nos déficits, mais ils vont le payer cash électoralement parce que cette volonté va aller à l'encontre de leurs promesses. De plus, on voit que leur programme pour y parvenir ne repose que sur la fabrication de nouvelles taxes même si des lettres de cadrage commencent à toucher les ministères.

    Restent les prestations sociales qui vont commencer à souffrir : une part des allocations familiales sont sur la sellette. Sur le fond, je ne suis pas contre la mesure, mais je trouve les revenus planchers pour appliquer la mesure bien trop bas (4500 euros par mois pour un couple, moi, je n'appelle pas cela une foyer aisé) , primo, et, secundo, il faudrait que la mesure soit dégressive avec une progressivité bien étalée.

    A plus de 100 000 euros de revenus par an, je pense qu'on peut en effet réduire considérablement les allocations familiales. A ce niveau-là, je ne dis pas que le foyer fiscal concerné s'en fout de 200 euros de plus ou de moins par mois mais quasiment.

    Les Socialistes s'y sont pris une fois de plus comme de manches, imprégnés de leurs préjugés marxistes qu'ils sont. Plutôt que de dire bêtement que les plus aisés doivent payer, ils auraient mieux fait de faire valoir qu'à un certain niveau de revenus, pour certains foyers, ce sont des montants insignifiants. 

    Le problème, avec eux, c'est que tout est de ce tonneau. Ils ne sont jamais capables de considérer une réforme sans passer par le prisme de leur idéologie de fond. C'est bien pour cette raison qu'ils ne parviennent pas à alimenter une politique amicale pour les entreprises, ne raisonnant qu'en termes de crédits plutôt que de création de richesses et d'environnement.

  • Le FN flamboie, le MoDem cherche son ADN

    Cela fait un moment que les signes anonciateurs d'une grande poussée du Front National se multiplient. Il y a deux ans, déjà, dans un sondage,  50% des sympathisants de l'UMP admettaient tout à fait l'idée d'une alliance avec le FN. Puis, la côte de popularité de Marine Le pen n'a cessé de grimper au point d'en faire la femme politique la plus populaire en France dans un autre sondage il y a peu. Marine Le pen a fait muter son parti pour en faire un mouvement populiste, capable de râtisser bien plus large que l'extrême-droite traditionnelle. La situation économique et sociale favorise plus que jamais un vote contestataire. Enfin, depuis 20 ans, la gauche ignore les préoccupations de l'électorat Front National, et la droite ne vise qu'à les récupérer sans y apporter de réponses. La récente législative partielle dans l'Oise qui se conclut ce soir par un duel UMP-Fn au second tour est un nouveau craquement dans la sphère politique que nous ne devons pas ignorer.

    On peut toujours combattre le FN à coups de bons sentiments mais je n'y crois guère. La seule manière de faire reculer le populisme, c'est d'offrir à son électorat une alternative crédible.

    Pour cela, il faut et donner un espoir et ne pas mentir. Ne pas mentir, je crois que sur cette ligne, Bayrou est incontestable depuis toujours. Je crois le MoDem de bonne volonté, mais, si, sans nul doute, il relaie le discours de son président, il ne donne aucun espoir. 

    Il ne donne aucun espoir parce qu'il n'a pas de substance. Pas d'ADN. Rien qui l'identifie autre que Bayrou, et encore. Le malheur, c'est de ne jamais être parvenu à dépasser l'horizon médiocrissime du projet humaniste.

    Aujourd'hui, on ne peut pas emporter des élections avec de bons sentiments. J'attends du MoDem des projets décapants et corrosifs, pas des théories fumeuses et et des indignations parisiennes.

    Nous devrions, me semble-t-il, réécrire notre projet pour affiner nos réponses et en apporter de nouvelles à la crise que nous vivons. Je pense, notamment, que nous devons évoquer clairement la mondialisation. Il nous a été claironné de longues années qu'elle était une chance. Je commence à en douter sérieusement. Quand il y a des échanges qui sont équitables, des règles qui sont claires et transparentes, que les États ne vivent pas dans la connivence avec de gros oligopoles, je ne doute pas des vertus du libre-échange mais il n'y a rien de tel dans le monde où nous vivons. 

    Nous devrions être plus radicaux dans nos jugements, nos propositions et nos idées et refuser catégoriquement, sans compromis, l'absence d'équité. La transparence intégrale, comme elle existe par exemple sur Internet, devrait devenir la condition sine qua non de nos accords commerciaux et nous, démocrates et libéraux du MoDem, devrions-nous en faire les chantres.

    Ce ne peut être un eurocrate de Bruxelles ou de l'OMC qui fixe nos normes dans ce domaine. Parce que nous voulons construire l'Europe, nous pouvons l'accepter de parlementaires européens démocratiquement élus mais d'aucun autre individu. Et même ainsi, la France peut et doit rester souveraine s'il s'avérait qu'on lui imposât, fût-ce par un vote démocratique, des règles inacceptables.

    Je voudrais voir le MoDem porter ce discours et cette idée d'une autre Europe, d'un autre monde. Je voudrais voir en notre parti les défenseurs ardents et intransigeants de la démocratie. 

    Nous devons sortir du commentaire et de l'imprécation dans lesquelles nous nous complaisons quasiment depuis notre création et tenir à la disposition des Français une contre-proposition pour chaque mesure gouvernementale, pour chaque atteinte à notre cohésion nationale.

    C'est ce que j'attendais de notre Shadow Cabinet, or, il n'a jamais été en mesure de remplir ce rôle vital, et, nous nous sommes éteints doucement.

    Nous ne devons pas laisser le monopole de l'alternative au Front National. Mais cela implique de changer de logiciel et d'habitus dans son sens le plus aristotélicien qui soit.

    Le chemin est long mais l'enjeu magnifique.

  • Moi, j'adore les chats

    Le Faucon fait certainement le malin (je connais son adoration éperdue pour les sacs à puces) et cherche à provoquer les amis des félins, à tous les coups, avec la dernière vidéo qu'il relaie sur son blogue.

    Regardez plutôt ci-dessous : est-ce que ce n'est pas super sympa d'être révéillé par cette peluche sur pattes qui vient faire des câlins à son réveil à votre petit ?

    Ils ont l'air d'être copains comme chats, ces deux-là :-)

    Cela dit, le chat en question n'est pas n'importe quel chat : je me suis demandé un temps s'il agissait d'un très grand Bengale ou bien même d'un serval. Pas loin, en fait : c'est un Savannah ! Je ne connaissais pas cette espèce, mais cela a l'air extraordinaire comme compagnon. 

  • Budget militaire en baisse, envoi d'armes en Syrie ?

    Le gouvernement Ayrault est foncièrement incohérent avec le budget de la Défense que Moscovici veut saigner sans états d'âme.

    J'entends qu'il est question de baisser la part dévolue à notre défense nationale à un niveau historiquement bas et, dans le même temps, Hollande veut envoyer des armes en Syrie ???????

    Il faut au moins mettre en cohérence les actes et les déclarations. On n'envoie pas d'armes à l'étranger quand on n'est soi-même pas capable d'équiper ses propres forces faute d'allocation des fonds nécessaires.

    Si Hollande veut jouer au Grand de ce monde, qu'il s'en donne au moins les moyens.

    Un tiers des Français est prêt à sacrifier en priorité notre Défense pour faire des économies. Quelle inconséquence ! En-dessous d'un certain seuil, nous ne serons plus en mesure de monter des opérations de secours pour récupérer des Français en danger à l'étranger, et pas davantage en état de disposer d'un renseignement efficace faute de moyens.

    Nous ne devrions pas mettre en danger nos fonctions régaliennes. L'Armée, c'est vraiment la facilité de taper dessus, elle ne dit jamais rien par tradition d'obéissance au pouvoir politique.

    Nous risquons de sacrifier notre industrie d'armement et notre défense parce que l'actuel gouvernement est incapable d'aller ponctionner les fonds là où ils sont gaspillés au sein de nos diverses administrations. 

    C'est inadmissible. C'est écoeurant de malhonnêteté. Depuis de nombreuses années, les dirigeants politiques français utilisent l'armée pour redorer leur blason et dans le même temps, ils n'en laissent que le squelette. On en est désormais à ronger les os...

  • Abandonner les Alaouites à leur sort ? Erreur fatale !

    Pendant longtemps le conflit dramatique qui secoue la Syrie a été présenté à l'opinion occidentale comme une guerre entre les bons et les méchants. D'un côté Bachar el Assad et ses sbires, de l'autre, les gentils rebelles.

    La réalité est désormais toute autre. Le conflit a pris une dimension largement communautaire. L'ASL est une sorte de magma dont on ne parvient pas à faire émerger des leaders et des interlocuteurs identifiables.

    Les gouvernements de l'étranger ne valent rien. L'ASL peut avoir des représentations dans bien des pays, elle ne représente rien en Syrie même où elle ne dispose d'aucune autorité ni légitimité politique. 

    D'un point de vue militaire, l'ASL est un agrégat de groupuscules armés dont la seule caractéristique commune est d'être incontrôlables.

    Ce que l'on sait, en revanche, c'est que le Qatar et l'Arabie Saoudite financent abondamment des groupes islamistes qui accueillent en leur sein sans doute aucun des éléments djihadistes.

    Si El-Assad et son parti Baas commettent des crimes, dans le champ diplomatique, ils ne sont pas irresponsables et contrôlent leurs troupes.

    La minorité alaouite fait bloc, désormais, bon gré mal gré compte-tenu de la situation, derrière le pouvoir syrien. Les Alaouites sont l'un des peuples les plus libres et ouverts dans le champ social de tout le Proche-orient. Les femmes alaouites marchent fièrement et sans voile et disposent de droits dont aucune Sunnite n'a jamais disposé.

    Je reçois parfaitement les propos de François Bayrou qui met en garde la France puisque l'actuel gouvernement a décidé de livrer des armes à l'opposition syrienne. Nous ne savons pas à qui nous livrons des armes et nous devrions en conséquence nous abstenir.

    Et je rejoins  Marielle de Sarnez qui itnervenait hier sur la situation en Syrie : 

    «Nous devrions nous concentrer sur ce que nous pouvons et ce que nous devons faire»

    Marielle de Sarnez distingue deux urgences : l'une humanitaire, l'autre politique.

    il faut acheminer l’aide humanitaire dans les zones libérées en passant par la coalition et par l’ASL, ce qui est concrètement absolument possible. Il faut deuxièmement aider davantage les réfugiés qui sont dans les camps dans les pays voisins autour de la Syrie.

    - La Ligue Arabe a lancé un appel à la coalition nationale syrienne pour que celle-ci désigne une instance exécutive et participe ainsi au sommet arabe de Doha. J’aurais aimé que Madame Ashton nous donne son point de vue sur cette initiative. Je pense très important que les forces d’opposition syriennes se dotent d’un véritable gouvernement. Je pense fondamental que nous pesions de tout notre poids et que l’Union européenne veille avec eux à ce que cette opposition inclue et intègre l’ensemble des communautés ethniques et religieuses dans son projet politique pour la Syrie

  • Choix budgétaires : les Socialistes au bord du gouffre

    Pendant la campagne présidentielle le magazine Le point avait accordé en une à François Bayrou le titre de prophète. Ce dernier avait averti que la Grèce n'était pas si loin de la France. Nous y sommes. Bayrou n'a pas gagné les élections parce qu'on ne veut jamais admettres les prophéties des devins. Ni Oedipe ni Créon n'ont voulu croire Tirésias ni les Troyens n'ont  voulu croire Cassandre qu'ils prenaient pour une folle ni Sodome n'a écouté Abraham venu l'avertir de ses péchés. Tous ont payé cher leur aveuglement.

    Les Français qui ont cru aux promesses des Socialistes (mais aussi à celles de l'UMP) vont désormais le payer cash.

    Notre Défense va subir un désastre renvoyant plusieurs de nos défaites militaires à des feux de paille : une apocalypse budgétaire.

    Les pacifistes soufflent déjà en poussant un "ouf" sans imaginer que nul ne viendra les sauver quand ils viendront faire du bobo-tourisme dans des pays instables.

    Mais la Défense, si j'en crois les projections du Canard Enchaîné ne va pas être la seule à morfler sévèrement : il y a des sueurs froides à Bercy car on y est contraint d'admettre qu'il va falloir toucher aux prestations sociales des Français. Sans parler des tiroirs qu'il va falloir râcler partout ailleurs. Sauf que, cette fois, les économies sur les gommes, cela ne va pas suffire...

    Il serait très sage d'abandonner immédiatement les 60 000 postes de l'Éducation Nationale et de se contenter, disons, de 20 000 au plus (tiens, c'est ce que prévoyait Bayrou, au fait...). Il faut mettre fin à tous les comités Théodule. Il n'est pas supportable que des experts inutiles en tout genre continuent à s'engraisser sur le dos de la fiscalité française pendant que notre armée, notre école et les Français les plus modestes vont devoir souffrir.

    2014 va être une année terrible. Les Socialistes savent qu'ils n'ont pas le choix. J'invite depuis longtemps le MoDem à se désolidariser de la gauche parce que nous ne devons pas nous allier avec des gens qui mentent sciemment et promettent n'importe quoi aux Français pour se faire élire.

    «Quitte à déranger, il faut dire la vérité» écrit Bayrou dans son dernier ouvrage, De la vérité en politique  et il cite alors Jean Peyrelevade : «Quand on ne dit pas la vérité, on peut être élu, mais on ne peut pas gouverner».

    Exactement.