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nucléaire

  • Transition énergétique et menace nucléaire

    François Bayrou a dit de l'énergie nucléaire qu'elle était une énergie de transition. Je partage cet avis. Le poblème, en revanche, c'est la transition vers quoi ? Nous savons désormais qu'une catastrophe nucléaire n'est pas impossible en France. Nous n'y sommes absolument pas préparés. Aucun plan d'évacuation n'existe pour les zones les plus nucléarisées. Que faire le jour où il faudrait évacuer la moitié de la population de la Manche en cas d'accident à La Hague ? Personne n'en sait fichtre rien.

    Éric Besson et EDF ont choisi avec détermination la fuite en avant : nos centrales arrivent bientôt au terme de leur existence prévisionnelle. La réponse à ce coût ? Doubler le temps d'utilisation des centrales ! Il y a une floppée d'experts pour assurer que le risque est proche de zéro, mais, pour ma part, je tends naturellement à penser qu'utiliser un produit au-delà de sa date de péremption expose à des risques d'autant plus majeurs que le délai de grâce aura été dépassé.

    Les Verts n'ont pas tort de faire du nucléaire un casus belli : le problème, c'est qu'ils ont mêlé à leurs considérations écologiques une espèce de bouillabaisse marxiste et morale qui les rend tout sauf crédibles. Ils ne savent que promettre de la sueur (à défaut de sang et de larmes) et de la décroissance. Ils ne veulent pas intégrer la gourmandise énergétique de notre société.

    De ce point de vue, Corine Lepage offre un visage nettement plus raisonnable, mais ses louvoiements, ses atermoiements et ses retournements indignes m'ont rendu le personnage définitivement antipathique en dépit d'idées pourtant intéressantes.

    La transition énergétique devrait être une cause nationale majeure, au même titre que la réindustrialisation de la France. François Bayrou a conscience de cette urgence. Mais comme toute la classe politique et même les experts en énergie, il ne sait pas comment faire. Il a, face à la gauche et à la droite, le mérite de ne pas se lancer dans des projections qu'il sait intenables.

    Il n'en reste pas moins qu'à elle seule, cette question mériterait un forum. Dans son Vivre autrement, Corine Lepage avait imaginé un tel scénario, mais il demeurait entièrement à la charge de l'État. La question est à reposer de manière correcte : comment accomplir un tel objectif dans nos sociétés marchandes, démocratiques et libérales en un temps où les États sont à bout de ressources ?

    Une électricité sans nucléaire coûterait trois fois plus cher d'après les calculs de l'OCDE que ce que nous payons à l'heure actuelle. Économiquement dévastateur.

    Les écologistes ont tout de même le mérite d'avoir commencé à y réfléchir et il faudra certainement les associer à une grande réflexion nationale sur le sujet ; ainsi, l'auteur du blogue J'arrête le nucléaire a procédé à quelques calculs plutôt intéressants : pour un individu isolé, on peut envisager le passage à l'énergie verte, avec par exemple une fournisseur comme Planète Oui. Je ne sais pas comment ils se débrouillent, mais ils parviennent à une offre plus intéressante que celle d'EDF. Le problème, c'est de pouvoir alimenter toute l'industrie, et sur ce point, je ne vois pas d'offre de masse verte capable de répondre à une telle demande.

  • Nucléaire durable ?

    Édifiant ce petit article à propos des sels fondus et du thorium, paru il y a une petite semaine dans le Journal du CNRS à l'heure où Socialistes et Verts s'étripent autour de l'opportunité de l'arrêt ou non de l'EPR.

    Trois chercheurs grenoblois ont étudié les perspectives de développement de l'énergie nucléaire. Compte-tenu de l'épuisement progressif des combustibles fossiles, ils ont parié que le nucléaire représenterait d'ici 30 ans environ 25% de la production nucléaire mondiale. 

    Inconvénient : le mode d'utilisation actuel de l'énergie nucléaire qui repose sur la consommation d'uranium ne tient pas dans le temps. Dans 40 ans environ, les ressources seront épuisées.

    Autre solution, le surgénérateur de type Superphénix : conceptuellement et techniquement impressionnant puisqu'il produit plus de matière fissile qu'il n'en consomme, mais il tourne au plutonium et il a intérêt à ne pas s'emballer, sinon...plus personne n'aura besoin d'énergie nucléaire...

    Dernière solution, hosannah au plus haut des cieux nucléaires, nos chercheurs se sont penchés sur une technologie qui existe depuis près de 50 ans, mais qui a été mise de côté pour des raisons encore obscures : les réacteurs à sels fondus.

    A ce que j'ai compris, ils consomment 5 fois moins d'uranium, assurent le retraitement au fil de la production d'énergie et rejettent infiniment moins de déchets que les réacteurs actuels : par exemple, 0.1% seulement de déchets radioactifs à longue vie de ce que rejette un réacteur classique !!! Ou encore, il consomme 97% de son carburant nucléaire contre 2% pour les réacteurs ordinaires ! Efficace, non ?

    EDF est apparemment sur les rangs, puisque dans le cadre d'une coopération avec le CNRS, un prototype devrait voir le jour d'ici 15 ans. Mais nous ne sommes pas les seuls : les Chinois ont flairé l'opportunité et viennent d'investir 250 millions de dollars pour faire des recherches sur cette technologie.

    Ce n'est pas encore du nucléaire propre, mais il y a un progrès notable.

    Nous devons demeurer prudents avec le nucléaire, mais ne pas l'abandonner comme le souhaitent les Verts : le nucléaire continue d'offrir des perspectives intéressantes. La question de fond ne devrait pas être son arrêt ou non, mais plutôt comment le rendre inoffensif. 

  • Mort-vivant

    Épouvantable. Je viens de lire l'article Bombe à neutrons sur wikipedia, et, ce faisant, j'ai découvert l'existence la Walking Ghost Phase (la phrase du fantôme qui marche).

    J'ai découvert que la bombe à neutrons était considérée comme une arme nucléaire tactique, et je suis ainsi revenu d'une idée reçue selon laquelle cette arme ne tuerait que le vivant laissant les infrastructures intactes. 

    Ce qui est terrifiant, c'est que sa létalité repose essentiellement sur son niveau et son genre de radiations. En effet, ce n'est pas le rayonnement gamma en tant que tel qui fait le pouvoir de cette bombe mais son émission de neutrons capables de modifier les structures atomiques en éjectant les électrons de l'orbite des noyaux.

    Les troupes visées deviennent d'abord un gros amas de cations (ions positifs), or, les atomes devenus des cations désagrègent ainsi les molécules dont ils sont parties prenantes.  Comme ces nucléons traversent la matière minérale sans trop de pertes, l'effet dévastateur est maximal d'autant qu'ils touchent en priorité les molécules d'eau (dont les corps humains sont consitués à 70%).

    Bon, faisons dans le vocabulaire utilisé en SF bien que valide scientifiquement : en somme les troupes au sol se font canarder de rayons ionisants. On mesure ça avec l'unité appelé le sievert.

    Entre 5 et 50 sievert d'exposition, la mort n'est pas immédiate : pire, après des nausées initiales, les troupes exposées vont connaître un état de bonne santé apparente pendant quelques jours, voire quelques semaines. A l'issue de cet état, la mort est inéluctable. En somme, une fois touchées, les soldats sont des morts en sursis. Des mort-vivants, quoi...

    Saletés de bombes...

  • Chez les Verts, on espère l'explosion nucléaire, chouette BAOUM !

    Regardez-les baver d'impatience à l'idée qu'un réacteur japonais saute : yesss, se disent-ils, ainsi, nous aurons nos martyrs (le fussent-ils malgré eux, au demeurant) ! Chez Europe-écologie, on crève d'envie que ça pète au Japon. Ainsi les décroissants pourront-ils mettre en avant leurs plans délirants dont l'aboutissement le plus avéré serait de priver d'énergie la moitié du pays.

    Il faut quarante ans pour sortir du nucléaire, environ, mais Mister Green a eu une encore meilleure idée : il a un plan sur 25 ans pour sortir des écologistes !

    Mister Greene rappelle un autre élément : la radio-activité, sauf explosion comparable à celle d'une bombe H, ce n'est pas pour la nature qu'elle est dangereuse, mais pour les hommes eux-mêmes ! Voilà qui devrait ravir nos décroissants, comme dans l'Armée des 12 singes : BAOUM à l'explosif nucléaire par ci, BAOUM à l'explosif radio-actif par là, et hop, la nature belle et sauvage dans toute sa splendeur ! Mister Greenes (encore lui !) rappelle à juste titre que la zone de Tchernobyl, débarassée de l'encombrante et nocive présence humaine est devenue un authentique paradis naturel pour toutes sortes d'espèces sauvages. On peut même y faire sa popote de légumes à condition de ne pas consommer des légumes qui fixent des éléments radio-actifs, tout simplement.

    Je suis très loin d'être un adepte inconditionnel du nucléaire, mais voyez comme les Cohn-Bendit et autres tentent de surfer sur l'émotion pour imposer un référendum sur le nucléaire. On devrait les mettre à pédaler sur des vélos à dynamo, en quantité suffisante pour combler l'énergie qu'ils veulent enlever aux pauvres gens...

    Tiens, allez, je dédie ce billet à mon pote h16, qui aime au moins autant les Verts que Mister Greenavec cette belle chaîne en perspective : imagine, dans 25 ans, un monde sans europe-écologie...

  • Ce n'est pas Israël qui menace le Moyen-Orient

    Je n'ai guère de sympathie pour Netanyahou, mais le fait est qu'il a marqué des points avec l'affaire wikileaks. Finalement, la diplomatie israélienne est globalement transparente, ce dont peu de démocraties peuvent se targuer, et les grandes orientations se décident à la Knesset, au parlement israélien. Comme j'aimerais qu'on en fît autant en France !

    Que constate-t-on ? Ce n'est pas Israël que craignent les pays arabes, mais l'Iran ! Cela fait près de 30 ans qu'Israël dispose de l'arme atomique. C'est même une des quatre seules nations à être capables d'assembler des bombes à neutrons. On ne l'a jamais entendu se targuer de sa suprématie nucléaire pour menacer d'autres pays de la région. Ce pays n'est par ailleurs impliqué dans aucune action hostile contre ses voisins, sauf au Liban ou une armée autonome menace régulièrement son territoire et en Palestine dont le statut est controversé. 

    Ailleurs, Israël n'intervient pas, si ce n'est en Iran, probablement par voie informatique, en tentant de saboter les centrales iraniennes. Il n'y a là rien que de légitime puisque le président iranien menace régulièrement de raser Israël de la carte.

    Les pays arabes craignent donc l'Iran, et ce n'est pas étonnant : l'Iran finance de longue date des groupes terroristes, y compris dans les pays arabes. Seulement, voilà, les dirigeants de ces pays ne jouent pas franc jeu et préfèrent persister à présenter l'état d'Israël comme le Diable, tout en se méfiant comme de la peste de l'Iran. C'est à deux d'être clairs avec leur opinions publiques, à eux de hiérarchiser les dangers.

    La réalité, c'est que l'Iran n'inspire confiance à personne et collabore avec un autre état paranoïaque notoire, la Corée du Nord, qui lui livre ses missiles. 

    L'Iran dispose désormais de missiles qui lui permettent d'atteindre l'Europe Occidentale. Ces missiles n'ont aucune autre utilité stratégique que de pouvoir véhiculer des explosifs nucléaires. L'Europe Occidentale est donc une cible militaire pour l'Iran.

    Nous ne sommes pas obligés de mener une guerre militaire contre l'Iran, mais une guerre économique, c'est possible, y compris face à ses alliés ou ceux dont les choix commerciaux ne sont dictés que par le seul mercantilisme. Pas que ce soit un mal en soi, mais si cela nous menace...

  • A chaque ville son mini réacteur nucléaire ?

    Tremblez, Verts, écolos, et décroissants de toute sorte : à la suite de mon article sur les centrales solaires, le blogueur le plus écolo-sceptique de la blogosphère a surgi et m'a proposé en lien une information détonnante (j'aime bien cet adjectif...)

    Deux sociétés, l'une américaine (Hypérion), l'autre japonaise (Toshiba) ont mis au point un réacteur nucléaire de la taille d'une grosse cuve à fuel. Hyperion a pris une longueur d'avance puisque son projet est opérationnel : sa mini-centrale, avec une production de 25 mégawatts est capable d'alimenter 20 000 foyers, donc, une bonne petite ville à dimension départementale, autrement dit. Le module, d'une durée de vie de dix années, ne présente que de très faibles risques radio-actifs : en effet, son combustible principal est constitué d'hydrure d'uranium, un minerai bien moins polluant que les doses massives d'uranium 235 qu'emploient habituellement nos centrales. La quantité utilisé est trop peu importante pour atteindre une masse critique, et donc, il n'existe aucun risque de réaction eh chaîne. In fine, le volume des déchets à retraiter au bout de 10 ans n'excède pas la taille d'une noix de coco. EDF a intérêt à bien se tenir : je ne connais aucun projet français de cette sorte.

    Hypérion s'engage au terme des 7 à dix années de fonctionnement de la centrale à l'enlever et à la recharger avec une nouvelle pile. Il y a donc un service après-vente et des pièces de rechange. Très bien. Une grosse batterie, en somme.

    Il y a pas mal d'avantages : l'énergie ainsi produite coûte bien moins cher que celle qu'apportent de grosses unités et ne nécessite pas de vecteurs ni de moyens de transports. Au départ, si j'ai bien compris, il s'agissait de gros générateurs pour l'industrie minière et pétrolière. Pas idiots, avec la crise du pétrole, les dirigeants d'Hyperion ont pensé à d'autres applications.

    La seule chose que je n'arrive pas à trouver, c'est le prix d'un tel module. Cela pourrait être très intéressant pour les collectivités et introduire une vraie concurrence, sans trop de risques, sur l'énergie dans notre pays, si, régions, villes ou départements pouvaient gérer elles-mêmes leur production d'énergie.

    Tiens, Mélenchon, dont je parlais hier, nous (à nous le MoDem, je veux dire) reproche de ne pas annoncer un abandon franc du nucléaire : le MoDem a évolué sur la question par rapport à l'UDF, mais je crois qu'il reste, du côté de Bayrou au moins, l'idée que le nucléaire n'est pas forcément le mal absolu et que les pistes du nucléaire propre ne doivent pas être abandonnées. Nul doute que l'option de centrales privées sans dangers de contamination ni de dissémination (combustible quasiment inutilisable à des fins militaires) relance la réflexion sur le sujet, d'autant que ce genre de modules peut aussi être installé dans des pays aux faibles infra-structures. Très intéressant pour les pays émergents, particulièrement quand ce sont des fédérations.

    Hypérion, divinité solaire, est l'un des rares Titans qui n'a pas eu le temps de se friter avec les dieux Olympiens, dans la mythologie grecque : les autres Titans, jaloux de sa beauté l'ont flingué et failli noyer son fiston, Hélios, le Soleil. Souhaitons plus de chance à Hypérion la société face à la concurrence.

  • ça va chauffer pour les centrales, cet hiver !

    Qui veut vendre de la laine à Unhuman ? Il est preneur, je crois...Il faut dire qu'il a de saines lectures, ce qui lui permet d'anticiper l'avenir et d'éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier ! De toutes façons, il n'y a pas 36 manières de s'informer sur EDF et ses centrales : soit on fait appel à un spécialiste de l'énergie électrique, soit on a des lectures de qualité sur la blogosphère...

    In fine, ce que je comprends après avoir consulté 4E, Hashtable et le Figaro,  c'est qu'il vaut mieux nettoyer mon vieux poële à bois. Comme le souligne h16, les centrales nucléaires sont de moins en moins opérationnelles, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'elles vieillissent, et 4E nous explique que c'est une histoire de puissance effaçable ; je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ce qu'est l'effacement de consommation, mais a priori, il s'agirait de coupures de courte durée pour récupérer de l'énergie surnuméraire : par exemple, 15-30 minutes de coupure de courant sur un parc de radiateurs électriques auraient une incidence nulle sur la température dans les pièces de l'entreprise concernée. Une sorte de chasse au gaspillage, finalement. 4E dit que la baisse continuelle de la puissance effaçable à disposition serait lié aux grilles tarifaires d'EDF (EJP et Tempo). Si j'ai bien compris, EDF fait baisser le coût des heures de pointe et augmente celui des heures normales : du coup, les entreprises n'ont plus intérêt à pratiquer des effacement de consommation en heure de pointe, c'est à dire au moment où cela serait nécessaire.

    A vrai dire, en farfouillant sur la Toile, j'ai relevé que RTE, l'entreprise gestionnaire du transport d'électricité avait lancé une procédure expérimentale en avril 2008 afin de réserver des mégawats de puissance auprès de grosses entreprises industrielles. Y'a un lien avec ce qui a été dit précédemment, docteur ?

    Pour revenir à h16, il estime que les syndicats et leurs grèves seraient la cause de la mise hors service d'un grand nombre de centrales. Mais les mêmes syndicats renvoient un autre son de cloche et disent que les réductions de coûts recherchées par EDF seraient la cause véritable de ces indisponibilités.

    C'est bien gentil de vouloir se renforcer aux USA, mais il vaudrait peut-être mieux commencer par la France.

     

  • Alger pourrait se doter de l'arme nucléaire

    Intéressant article que celui que publie Secret Défense aujourd'hui. Le blog s'ouvre sur une synthèse consacrée au dernier livre de Bruno Tertrais, expert reconnu des questions nucléaires. Ce dernier vient de publier un ouvrage intitulé "le marché noir de la bombe". D'après un extrait que cite Secret Défense, l'Algérie aurait les moyens matériels et technologiques de produire entièrement toute seule une bombe nucléaire et disposer, en la matière, de capacités "dormantes".

    A vrai dire, la chose n'est pas tout à fait nouvelle : le Maroc, voisin immédiat de l'Algérie, s'en était déjà inquiété dès 2003 comme le rapporte par exemple le n°558 du 16 au 22 mai 2003 ou encore le n° 613, un an plus tard du magazine Maroc Hebdo International. Pour l'instant, seule la presse du Magrheb et de l'Afrique s'en fait l'écho, tandis que Washington surveille discrètement la chose, surtout depuis que les services secrets espagnols ont communiqué, en 1998, un rapport à ce sujet. Il se trouve que l'Algérie essaie peut-être, depuis quelques temps, de modifier certains de ses missiles, avec l'aide de la Chine, afin de possiblement pouvoir y adapter des ogives nucléaires.

    Si l'on ajoute à ces données le soutien sans faille ou presque dont l'Iran bénéficie auprès de l'Algérie, il y a là de quoi reconsidérer en France, la doctrine stratégique en la matière. Les engagements répétés de l'Algérie pour un nucléaire pacifique dans la presse gouvernementale algérienne ne doit pas faire illusion sur les intérêts réels d'Alger...

    Il n'y a, comme d'habitude, que les alter-rouge-bruns pour tenter de faire prévaloir une thèse complotiste. Il faut dire qu'ils ne font que résumer une opinion exprimée dans un webzine algérien clairement orienté...

  • Centrale nucléaire disparue !

    Nom de D... ! Ils l'ont eue. En miettes la centrale nucléaire. Hop, passée à la trappe ni vu ni connu : ça faisait un moment que je la cherchais, et à chaque fois, je ne la trouvais pas ! J'ai compris ! ils l'ont virée. Il y avait au Palais de la Découverte une réplique aussi sympa que fidèle d'une centrale nucléaire dans la salle de l'énergie atomique. Jeune, je me souviens d'en avoir fait le tour avec amusement. J'escomptais que mes enfants en connaîtraient les contours. C'est raté ! Au nom du Grand Palais, on a depecé le Palais de la Découverte. Je m'en faisais l'écho le 25 avril dernier, sauf que je n'avais pas compris clairement de quel hall il s'agissait. Je trouvais juste que la réfection de la salle de l'énergie nucléaire durait drôlement. Un ami qui travaille au Palais m'a confirmé la disparition définitive de la centrale (que Rue 89 avait évoqué en avril dernier).

    Mais il n'y a pas que la maquette qui a disparu. Voici ce que j'ai pu lire sur la page du Palais de la Découverte consacrée à la physique :

    Jusqu'en janvier 2009 , le Palais de la découverte disposait d'une salle entière, de plusieurs centaines de mètres, consacrée à la physique du noyau atomique et des particules. S'y trouvait notamment un accélérateur de particules permettant de réaliser des expériences didactiques tout public de fusion, fission, activation et transmutation nucléaires : cette installation, unique au monde pour un établissement de ce genre, permettait de familiariser les visiteurs avec des notions souvent ardues de physique atomique et nucléaire. L'accélérateur ainsi que de nombreuses autres dispositifs expérimentaux ont dû être retirés et stockés, consécutivement à la cession de plus de 1000 mètres carrés de surfaces d'expositions au Grand Palais.Certains de ces dispositifs sont provisoirement présentés en salle optique.

    Il me semblait bien, en effet, que quelque chose manquait. Et ensuite, on entend le même concert de pleureuses hypocrites se lamenter parce que les jeunes Français ne s'intéressent pas aux sciences. Il faudrait peut-être commencer par ne pas leur retirer la becquée de la bouche en sacrifiant, comme d'habitude, le fond aux apparences.

     

  • La bombe nucléaire ne doit pas tomber entre les mains des Talibans !

    La situation au Pakistan est très préoccupante.Les Talibans qui ont toujours su utiliser la poreuse frontière entre Pakistan et Afghanistan ont réalisé que le Pakistan était en fait militairement très faible. Ils n'ont donc pas tardé à mettre à profit l'absence de décision et de résolution à Islamabad et se sont enfoncés dans la vallée du Swat.
    La réflexion stratégique occidentale a longtemps vécu avec l'impression que la supériorité technologique suffisait, même dans une guerre conventionnelle, pour venir à bout de l'adversaire. Or, rien n'est moins sûr : en Afghanistan et au Pakistan, la guerre que mène les Talibans n'est pas seulement une guerre de guérilla, comme on aimerait le croire, mais par moments, une vraie guerre conventionnelle. Les Français qui ont perdu 10 soldats il y a peu dans un épisode de guerre classique ont vocation à être les premiers à y réfléchir. A Dien Bien phû, à sa grande suprises, l'armée régulière française s'est fait battre à plat de couture dans une bataille tout à fait conventionnelle.
    Avec un armement suffisant, même s'il n'est pas technologiquement avancé, il se pourrait bien que les forces talibanes soient capables de battre l'OTAN dans le cadre d'une guerre conventionnelle.

    Nous ne devrions pas écarter d'un oeil dédaigneux une telle hypothèse, mais la prendre très au sérieux. Au Pakistan, la bombe nucléaire a tenu en respect l'Inde pendant des années, mais elle est sans effet face aux Talibans.

    Le silence de l'armée pakistanaise est extrêmement surprenant : les Talibans sont à 100 kilomètres au plus du centre de commandement militaire du Pakistan, et pourtant, le gouvernement se contente d'un improbable cessez-le-feu !

    Le monde civilisé ne peut pas prendre le risque d'attendre que les Talibans s'emparent des armes nucléaires du Pakistan. Il ne le peut à aucun prix. Je ne sais pas si les Américains ou les Européens ont prévu un plan B, mais ils feraient bien de s'interroger très vite.

    Hilary Clinton va devoir user de tous ses talents de diplomate pour oeuvrer à restaurer la sécurité de la région. Zardari, sans surprise, et le PPP sont le manifeste même de l'incompétence, de la corruption et du népotisme. On a présenté le Parti du Peuple Pakistanais comme une force de progrès. J'ai eu l'occasion de dire ce que je pensais de Benazir Buttho et de son clan sur ce blog. Une famille qui maintient le servage dans son fief ne saurait constituer une force de progrès.

    La situation est très grave. Je ne suis ni stratège ni tacticien, ni militaire de carrière, mais il y a au Pakistan les ingrédients d'un cocktail explosif et nucléaire. Le programme iranien, à côté, c'est du pipi de chat.

    L'armée pakistanaise a les yeux rivés vers l'Inde, sans prendre garde que le scorpion que ses services secrets ont nourri s'apprête à la piquer. Étrange paradoxe que le sort de ces malheureux pakistanais : les dernières élections ont montré que l'islamisme fanatique reculait là-bas. Les attentats incessants des suppôts des Talibans ont retourné l'opinion publique Pakistanaise contre l'Islam radical et terroriste. Mais les Pakistanais sont tétanisés et attendent en silence, comme hypnotisés par un cobra, leur mort.

    Si le terrorisme islamique s'empare des armes nucléaires, il les utilisera. Nous ne pouvons courir ce risque. Ne faut-il pas se préparer d'ores et déjà pour la première fois depuis 60 ans à une véritable guerre ? Non une guerre de guérilla, non une guerre coloniale ou néo-coloniale, mais à une vraie guerre ?

    Post scriptum : en farfouillant à droite et à gauche, j'ai trouvé dans un magazine israélien qu'il y aurait un plan se secours : déménager l'arsenal nucléaire en lieu sûr !