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Islam - Page 4

  • Identité nationale : l'Islam modéré contre-attaque !

    De retour du blog de Christian Romain, Démocratie Nanterienne, j'y lis une information fort intéressante : un collectif laïque de citoyens de sensibilité musulmane, Mosaïc, a lancé ce week-end un appel : le collectif rejette toute forme d'appropriation de l'Islam qui se ferait au service d'éléments radicaux. L'appel précise qu'aucune religion ne peut justifier l'asservissement de l'être humain. D'un même élan, ils rejettent les ignorants et les sectaires :

    Aucune religion monothéiste ne peut édicter des préceptes et des règles contraires au droit des femmes et qui asservissent l'individu. (…) Nous rejetons donc comme appartenant au même camp, le camp des ignorants et des sectaires, ceux qui imposent la burqa au nom de l'Islam, ceux qui confondent la burqa et l'Islam, ceux qui font des amalgames réfléchis, ceux qui caricaturent les jeunes musulmans, ceux qui ethnicisent les banlieues, ceux qui prétendent que le Coran est incompatible avec la laïcité, ceux qui - au nom de l'Islam ou contre l'Islam - déclarent que les musulmans ne seront jamais des Français comme les autres.

    Christian Romain signale que Dalil Boubakeur, le Recteur de la Mosquée de Paris, a signé cet appel. C'est un bon signe, car cet homme est un philosophe et un théologien fort éclairé.

    Le président du collectif réagissait le 04 décembre dernier au vote suisse sur les minarets ; j'ai trouvé très pertinente et intelligente l'une de ses réflexions : «Nous ne sommes pas ici dans le choc des civilisations mais dans le choc des ignorances». Très justement dit. Bravo ! L'entretien qu'il donne sur le site de Mosaïc est très intéressant à suivre.

    J'apprécie beaucoup également le renvoi à une phrase fameuse de la reine Rania de Jordanie, une femme aussi intelligente que belle et sage :

    Nous, Musulmans, devons nous lever et faire savoir qui nous sommes. Si nous voulons changer les stéréotypes, nous devons commencer par nous définir. Et cela ne va pas se faire en restant assis à la maison et en attendant que les gens le comprennent par eux mêmes.

    Cela dit, si le mouvement veut avoir une véritable force de frappe, il doit essaimer et surtout ne pas se cantonner aux murs de la Mosquée de Paris ainsi qu' à l'intelligentsia boboïsée parisienne. Mosaïc doit se répandre dans les banlieues, là où l'Islam est le plus présent et où se trouve la grande majorité des Musulmans. C'est là-bas que se jouera sa crédibilité si cette fédération veut parler haut et fort.

    Un très bon défi, par exemple, serait d'être capable d'avoir un référent partout où l'UOIF en a un en France. Cette dernière organisation est réputée conservatrice, parfois en lien avec des éléments beaucoup plus radicaux qu'elle, mais elle a jusqu'ici toujours adopté des positions légitimistes et intégrationnistes. A preuve, par exemple, sur son site, où elle marrie fort intelligemment culture française et culture musulmane en proposant à la lecture un poème de Victor Hugo sur le prophète Muhamad.

    Mosaïc, pour avoir voix au chapitre, doit être aussi rassurant pour les Musulmans qu'il veut l'être pour l'opinion publique "gauloise". Cela suppose d'organiser des rencontres, pas seulement avec des universitaires et des intellectuels, mais avec le petit peuple des banlieues, de contribuer aux oeuvres sociales, de s'implanter et de disposer (en les popularisant) de références théologiques et philosophiques qui plongent leurs racines aussi bien dans la culture française que dans l'Islam.

  • Arabie Saoudite, la honte de l'Islam

    Les lois en vigueur, en Arabie Saoudite, représentent, je le crois, une régression sans précédent en terre d'Islam. J'irais même plus loin : parler de régression est inexact. Jamais l'Islam, par le passé, n'a été à ce point brutal, incohérent et injuste dans un pays musulman. L'Islam, par le passé, pouvait avoir des lois sévères, mais les juges qui appliquaient les lois étaient capables de montrer de la souplesse.

    En Arabie Saoudite, on fouette à coups de fouet une femme de 75 ans et une jeune femme enceinte, victime d'un viol collectif (on lui a bien sûr refusé l'avortement, et pour les criminels, il semble que ce soit le dernier souci des autorités saoudiennes que de les rechercher et les punir).

    Le mieux est encore de laisser la parole à un musulman indigné :

    Je suis muslman et je trouve ces pratiques abjectes et indignes du pays censé représenter le monde musulman et l’islam de nos ancêtres. Jamais le prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) n’aurait traité une femme de la sorte (ni un homme d’ailleurs). Il aimait trop les femmes pour ça. Il était l’Homme et les saoudiens sont les animaux de l’Islam. Des sauvages à qui il faut retirer le privilège de La Mecque… Si la France avait le courage de ses opinions, il ne ferait plus commerce avec eux… Mais tout n’est qu’hypocrisie.

    C'est magnifiquement bien dit. J'ajoute qu'aucune condamnation ne vient de l'Islam aussi parce que l'Arabie Saoudite tient les cordons de la bourse de nombre d'universités religieuses dans le monde musulman.

    Ce n'est pas tout : en Arabie Saoudite, un homme est condamné à mort pour sorcellerie ! Il faut remonter à l'Ancien Régime, en France, pour trouver trace d'une condamnation semblable, et encore.

    Je doute que l'Arabie Saoudite et ses princes aient très bonne presse au sein du peuple de l'Islam. Il n'y a que Nicolas Sarkozy pour venir y faire des discours sur la laïcité positive. Pendant que l'on brutalise vicieusement une vieille nourrice (un des hommes qu'elle a un jour allaité était simplement venu lui apporter à manger), que l'on accroît le malheur d'une jeune femme violée, les princes saoudiens mènent grande vie, sablent le champagne dans les clubs privés occidentaux et payent cash des escort-girls.

    Finalement, j'en viens à me demander si en 1991, l'Occident n'aurait pas mieux fait de laisser l'Irak envahir l'Arabie Saoudite et mettre fin à ce régime de pantins sanguinaires et intolérants... On faisait l'échange : l'Irak lâchait le Koweit, relativement libéral, pour la région, et on laissait les Irakiens occuper l'Arabie Saoudite.

  • Voiler de si beaux corps ?

    Tiens je viens de lire la note de Nicolas. Il est triste. Il pleure. Aïcha* n'est plus (enfin, je crois comprendre qu'il s'agit bien d'elle). Il y a une fichue mode en ce moment, avec le voile. <troll mode on> A la rigueur, s'il s'agit d'une très moche et très laide nana, cela ne change pas grand chose, mais si c'est une mignonne, c'est un crime contre les yeux des hommes qui aiment les belles femmes.<troll mode off>

    C'est marrant, mais je sens que les islamistes les plus radicaux vont se sentir confortés dans leurs soupçons après ce que je vais écrire. J'ai souvent eu l'occasion de rencontrer des femmes du Magrheb, du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, mais aussi du Proche-Orient. Je crois que c'est vraiment là-bas que l'on voit les plus belles femmes du monde. Il y a de jeunes beautés, là-bas, à renverser n'importe quel homme normalement constitué.

    Et les Islamistes d'ici et d'ailleurs n'ont rien trouvé de plus idiot à faire que de nous les cacher sous un amas de tissus. Notez, si c'est pour les soustraire au désir des hommes, d'une certaine manière, c'est réussi. Le niqab est tellement laid et affreux que l'on ne risque pas d'éprouver le moindre désir pour une femme qui se cacherait là-dessous, fût-elle une reine de beauté.

    C'est normal d'être un peu jaloux, évidemment, quand on aime et désire une femme, mais c'est une gloire et un honneur que les autres hommes la considèrent comme très belle. Parce qu'ainsi, il devient possible pour l'heureux élu de narguer la frustration impuissante des délaissés qui doivent certainement penser : ah, le salaud : il la baise et elle n'est que pour lui.

    Tenez, puisque j'évoquais les femmes arabes (islamistes, fermez les yeux de peur d'éprouver un choc violent et ne cliquez pas sur le lien), un petit tour sur ce sympathique forum. Miam miam : on s'en convertirait sans hésitation à l'Islam le plus traditionnel dès lors qu'on aurait le droit de les approcher, ces mignonnes-là. Je commence à mieux comprendre les fanatiques s'ils sont absolument convaincus que ce sont ces bien jolis minois qui vont s'occuper d'eux en paradis...

    miss_palestine_2_2007.jpgAllez, j'y vais de ma photo : Miss Palestine !

    Alors là, il y a un argument très sérieux pour me faire changer d'avis sur le conflit israélo-palestinien...

    J'ai remarqué d'ailleurs, que les Palestiniennes étaient souvent de très belles femmes, tout comme les Israéliennes.

    Quel dommage que ces deux peuples s'entretuent alors qu'ils ont les plus belles femmes du monde...

    *le nom a été modifié afin de respecter le droit à la vie privée des personnes concernées.

  • ça chauffe en Égypte pour le voile intégral !

    J'ai bien l'impression que le voile intégral, le fameux niqab, commence à énerver même les musulmans les plus traditionnalistes. Je viens de trouver l'info (explosive !) sur le blog du journaliste Patrice de Plunkett et j'ai vu en effet la dépêche afp. Je cite un extrait des plus significatifs :

    Le cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui effectuait samedi une tournée dans des lycées dépendant d'Al-Azhar, pour s'assurer de l'application des mesures anti-grippe H1N1. Dans un lycée pour jeunes filles de Madinet Nasr, en banlieue du Caire, le cheikh "a été surpris (...) de voir l'une des collégiennes en niqab alors qu'elle était en cours", selon le journal. Il s'est alors "emporté" et lui a demandé d'enlever son voile, affirmant: "le niqab n'est qu'une tradition, il n'a pas de lien avec la religion ni de près ni de loin". L'adolescente a dû ôter le voile cachant son visage, même si l'une des enseignantes présentes a pris sa défense en affirmant que la jeune fille enlevait d'ordinaire son voile au sein de cet établissement non mixte et ne l'avait remis qu'en voyant arriver le cheikh. L'imam a réagi en demandant à la collégienne de ne plus jamais porter le niqab, affirmant en outre être déterminé à interdire officiellement à toute personne portant le niqab d'entrer dans les lycées dépendant d'Al-Azhar, d'après Al-Masri Al-Yom. Par ailleurs, toujours selon le journal, le ministre de l'Enseignement supérieur Hani Helal a décidé d'interdire l'accès des cités universitaires aux étudiantes portant le niqab.

    Il faut bien comprendre que l'Université Al-Azhar, c'est le Vatican pour l'Islam sunnite, ou, au moins, l'équivalent de la Sorbonne en théologie au Moyen-âge ! L'information est énorme ! C'est une institution hyper-traditionnaliste, en principe. Franchement, je n'en reviens pas. En tout cas, c'est une bonne nouvelle pour l'Islam modéré en France, car il pourra désormais s'appuyer sur un édit d'une autorité religieuse reconnue en terre d'Islam. Bien sûr, là-bas, les fondamentalistes ont beuglé, mais ils ne peuvent pas l'ouvrir trop fort, vu l'origine de l'interdiction. Al-Azhar a été construite un peu avant l'an mil, c'est vraiment la plus prestigieuse. Et le Cheikh qui s'est énervé, ce n'est pas n'importe qui : c'est le Recteur de l'Université en personne, Mohamed Tantawi.

    L'ouverture de l'individu a ses limites assez vite trouvées : il a édicté une fatwa de mort contre un Égyptien musulman qui avait eu le tort à ses yeux de se convertir au christianisme. Ne soyons ni dupes et ne bêlons pas en coeur. Ce n'est qu'un petit pas, au regard des défaillances du droit en Égypte...

     

  • La burqa très marginale ? Quel mensonge !

    Billet court, cette fois-ci : je lis partout que la burqa serait un phénomène très marginal en France. 400 femmes voilées intégralement seulement. C'est se moquer du monde. Si je compte toutes celles que j'ai déjà croisées à Paris et en région parisienne, j'ai eu un invraisemblable coup de malchance alors ? Le phénomène est sans doute marginal, certes, mais pas très marginal.

    Et toute la presse de titrer en coeur sur la marginalité en poussant un lâche soupir de soulagement. Ah, elles vont pouvoir venir, les bonnes consciences de gauche, au secours de l'islamisme rampant en proclamant que la populatiion française fantasme.

    Cela me rappelle le discours de la gauche avec la montée de l'insécurité au début des années 80 : circulez bonnes gens, non non, les cités de notre beau pays sont sûres, la délinquance n'existe pas. Juste des jeunes qui s'ennuient ou de pauvres gens qui essaient de répliquer à l'oppression du capitalisme international.

    Enfin, si la police estime les cas de port de burqa comme elle relève et comptabilise les plaintes, je ne m'étonne pas qu'elle ne décompte que 400 cas...

    Cela dit, il ne faut pas confondre la Burqa et l'Islam. Laura Asma a fait une mise au point très claire sur son blog à ce sujet. Je pense tout comme elle que c'est une erreur de légiférer en l'état sur le port de la Burqa. En revanche, si l'on constate une dérive sectaire au sein de certains courants radicaux de l'islamisme, il sera toujours envisageable de faire appliquer la loi (si la burqa est portée de force, par exemple, ou sous l'effet d'une persuasion indue). Il existe des pratiques autrement plus dangereuses dans certaines sectes que la France ne réprime pas : quid, par exemple, des Témoins de Jéhovah et de la vaccination ? Bien sûr ce cas précis ne porte pas une signification précise quant au statut social de la femme, mais il serait délicat (et injuste) de la part des pouvoirs publics d'avoir la main lourde d'un côté et pas de l'autre.

    Tant que le phénomène ne s'étend pas et ne menace pas le tissu social il n'y a à mon avis pas lieu de légiférer, j'ai déjà exprimé la position sur le sujet.

    Au fait, je n'ai pas entendu beaucoup (même pas du tout) le MoDem sur ce sujet. Bien que ce ne soit pas un sujet facile, je pense que nous devrions nous exprimer et définir une position.

  • Le cas de la burqa

    Je ne suis pas loin de partager les avis de Rubin (encore que je ne jetterai pas la pierre aux députés)et surtout d'Aurélien Véron à propos de la burqa. Comme le second, j'ai mal pour les femmes qui portent la burqa. En revanche, cela me paraît quelque peu tendancieux de faire la comparaison de leur cas avec le percing...Mais sur le fond, il me semble qu'il vise juste en rappelant qu'il faudrait se demander pourquoi ces femmes-là portent la burqa. Certaines y voient en effet une affirmation d'une identité, même s'il ne faut pas occulter que pour une majorité, il y a une pression de la famille ou d'un mari.

    Je suis convaincu que la proposition de loi de nos députés part d'un bon sentiment, mais il faut se rappeler cette maxime fameuse de Pascal : l'homme n'est ni ange ni bête et qui veut faire l'ange, fait la bête. Il y a un risque non-négligeable d'ouvrir la boîte de Pandore en légiférant ainsi. Bien sûr, c'est tentant de ne pas céder un pouce de terrain à l'intégrisme islamiste, car c'est bien de cela qu'il s'agit, et, très certainement, je suis à peu près convaincu que cette loi serait efficace, comme l'a été la loi sur le voile, mais les dommages collatéraux sont trop importants à mes yeux. Nous ne parviendrons pas à faire passer un tel projet sans renier notre droit particulièrement dans le domaine de la protection des libertés individuelles.

    J'ai lu la proposition de résolution. L'argument principal avancé est pour le moins surprenant : la burqa empêche l'identification de la personne. Comme la cagoule, en somme...

    l’obligation de retirer le niqab ou la burqa pourrait être justifiée par des buts légitimes qui sont les exigences de la sécurité publique, d’identification des personnes ou encore la protection des droits et liberté d’autrui.

    Je dis l'argument principal, parce que le second me paraît trop flou :

    la burqa comporte une signification de soumission de la femme qui dépasse sa portée religieuse et pourrait être considérée comme ‘’portant atteinte aux valeurs républicaines présidant à la démarche d’intégration et d’organisation de ces enseignements, obligatoires pour les étrangers admis pour la première fois en France

    Les députés doivent réaliser que toute loi qui s'appliquera sur la base de tels arguments pourra faire jurisprudence. Il n'est pas aisé de définir clairement les signes de soumission de la femme. Nous nous aventurons sur un terrain fort mouvant avec un objectif aussi clairement affiché.

    Non, la seule chose que l'on peut demander aux femmes en burqa, c'est de le retirer chaque fois que la situation l'exige, comme le fait observer Chitah en commentaire chez Aurélien (je le cite):

    Le problème c'est qu'un contrôle de police, normalement, devrait être justifié : on ne contrôle pas les gens comme ça, au hasard, juste pour le plaisir. C'est ce qu'une constitution bien plus libre que la nôtre dit, cela s'appelle une "fouille illégale et illégitime". (Le droit des citoyens d'être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé, et aucun mandat ne sera délivré, si ce n'est sur présomption sérieuse, corroborée par serment ou affirmation, ni sans qu'il décrive particulièrement le lieu à fouiller et les personnes ou les choses à saisir.) C'est ça le principe. Ensuite, il existe des lieux privés où être identifiable est absolument nécessaire, je pense notamment aux guichets bancaires : là, effectivement, perruques, cagoules, casques de motos, etc. sont interdits parce qu'ils empêchent l'identification. Second point : le débat sur "ces femmes ont-elles le choix ou pas de porter le voile/burqa/etc.?" est complètement débile. D'une part pour les raisons invoquées par Aurélien, où il semble que nombreuses sont celles qui sont parfaitement autonomes dans leur décision. Et d'autre part parce que dans la loi, obliger quelqu'un à faire quelquechose est déjà proscrit. Si demain j'oblige ma femme à porter un voile, jouer du banjo, ou faire le poirier, dans les trois cas je serais évidemment en faute, qu'un tribunal évaluera pour fixer une peine adéquate.

    Le point sur lequel je ne rejoins pas Chitah, en revanche, c'est d'affirmer que ce débat est débile. La preuve que non, c'est qu'il fait justement débat et qu'il pose un réel problème aux yeux de l'idée que nous autres Français, attachés à la démocratie, au droit et à la laïcité nous nous faisons de l'égalité entre hommes et femmes. Ce n'est pas n'importe quoi parce que cela touche le fondement même de notre constitution. Chitah aurait donc bien tort de l'évacuer ainsi d'un revers de la main, sous prétexte ce que ce serait marginal (lire son billet sur le sujet) tout comme Manuel, d'ailleurs, qui intervient aussi dans ces mêmes commentaires en estimant que c'est de la propagande anti-islam.

    A noter que Frédéric (Ataraxosphère), un blogueur MoDem, ne s'est pas posé la question sous l'angle de la religion ou des valeurs. Pour lui, c'est bien plus simple que cela : il devrait être interdit de se promener en masquant son visage, quel qu'en soit le motif, un simple question de sécurité publique.

  • Des fous d'Allah dévastent le centre d'Athènes

    En Grèce, la perquisition d'un café tenu par un Syrien a donné lieu à de véritables scènes d'émeute. Il semble que l'un des policiers grecs ait eu un geste malheureux avec un exemplaire du Coran. Le livre aurait été déchiré et piétiné. Un millier d'immigrés ont alors débarqué dans le centre d'Athènes, des Afghans, des Pakistanais et des Syriens, et ont tout saccagé.

    Ces gens-là doivent comprendre qu'ils ne sont pas en territoire conquis, en Grèce. J'espère que la Grèce ne va surtout pas faire preuve de laxisme. C'est le moment opportun pour renvoyer tous ces tarés de Dieu chez eux ad vitam aeternam. Les islamistes et tous ceux qui les soutiennent doivent comprendre une bonne fois pour toutes qu'ils ne feront pas la loi en Europe.

    Moi, ça me fait bondir : quand tu viens dans un pays qui a la générosité de t'accueillir, d'autant que la Grèce a ses propres problèmes à gérer, tu fermes ta gueule et tu ne te la ramènes pas comme si tu étais chez toi. Tu ne commences pas par imposer tes coutumes, tu t'adaptes et tu mènes tes pratiques religieuses avec discrétion, sans ostensation. Il paraît qu'il y a 100 000 immigrés musulmans à Athènes. Il est temps pour le pouvoir grec de faire du tri et de séparer le bon grain de l'ivraie.

    Les manifestants ont convergé vers la place Omonoia en réclamant des excuses des autorités grecques. Lesquelles se couchent et vont diligenter une enquête. C'est incroyable de voir une démocratie se coucher à ce point-là alors que les policiers ont chopé un Afghan qui tentait de leur balancer un cocktail molotov (cet abruti a raté son coup et s'est brûlé avec). Il n'y a aucune excuse à donner (manquerait plus que ça) pour un livre dont on ne sait même pas s'il a vraiment été piétiné, au demeurant. A la rigueur, si les manifestants voulaient faire valoir leur bon droit, ils pouvaient toujours tenter d'ester en justice. Avec des conneries de ce genre le Laos (extrême-droite locale) va faire un malheur aux prochaines élections quelles qu'elles soient.

    Tiens, la politique d'immigration, en Grèce, a ressemblé étrangement à ce que la gauche de la gauche et une large part du PS réclament de longue date  en France : des régularisations massives. Je me souviens encore de Ségolène Royal vantant les mesures de Zapatero en Espagne, pendant l'élection présidentielle. Il en est largement revenu, le Zapatero, vu l'afflux massif d'immigrés clandestins que cela lui a valu.

    Je vais essayer de tenir une petite chronique de la Grèce et de Chypre, sur ce blog, de temps à autre, parce qu'il y a beaucoup de choses intéressantes à observer là-bas.

  • Les silences de l'Islam

    Je fais partie de ceux qui veulent encore croire que l'Islam est une religion capable de générer de l'humanisme. Pourtant, quand je considère les pratiques les plus violentes dans les pays les plus réactionnaires, je finis par me demander si l'Islam n'est pas damné. Damné parce que quand le crime le plus horrible est commis au nom de l'Islam il ne se trouve aucune voix au sein d'un ensemble de presqu'un milliard de fidèles pour le condamner.

    Que l'on juge donc en se rendant sur le blog d'Emmanuel Carré, Journalisme Total : Faute de pouvoir dominer l'Afghanistan, les Talibans ont réussi à s'installer durablement au Pakistan et y font régner leur loi. Emmanuelle Carré renvoie à une vidéo insoutenable qui se trouve sur le site du Guardian, en Angleterre. On y voit une adolescente (ce n'est même pas une femme) supplier d'être tuée plutôt que de continuer de recevoir les 37 coups de fouet auxquels elle est condamnée pour être sortie de son domicile accompagnée d'un autre homme que son mari. Et que dire de cette veuve de 75 ans qui devait recevoir 40 coups de fouet en Arabie Saoudite parce que deux hommes qui ne sont pas de sa famille se sont rendus chez elle : ils faisaient ses courses !!!

    Pourquoi n'entend-on aucune autorité de l'Islam condamner fermement de tels crimes ? Ce sont ces silences-là qui  rendent coupables aux yeux du monde entier tous les Musulmans.  Et pourtant, nul doute que nombre d'entre eux sont horrifiés par de telles horreurs. Mais alors, quand donc se lèvera-t-il au sein de cette communauté, une voix forte, puissante et reconnue qui enfin les dénoncera ? Comment ne pas méditer la dernière phrase d'Emmanuelle Carré en forme d'interrogation : qui ne dit mot consent ?

    Hélas, notre pauvre 21ème siècle est bien mal engagé avec des interprétations religieuses d'un autre rage : Catholiques qui excommunient la mère d'une fillette violée, Musulmans qui fouettent, lapident, pendent des femmes, mais l'horreur ne s'arrête pas à ces seules religions : en Inde, comme l'observe un commentateur d'Emmanuelle Carré sur Agora Vox, en Inde, dans un village reculé, deux jeunes gens ont été empalés pour avoir été amoureux l'un de l'autre tout en étant de deux castes différentes.

    On me rétorquera que ces crimes trouvent leur source d'abord dans des coutumes tribales issues du fond des âges : certes, mais les religieux se taisent. J'ai souvenir que le Coran rapporte que Muhamad pacifia La Mecque en un temps où elle était le siège de l'idolâtrie, du crime, du vice et des rapines en tout genre. Qu'est devenue cette mission civilisatrice inscrite pourtant dans le Coran ? On rapporte que la tribu dont était originaire Muhamad avait l'habitude d'enterrer les filles vivantes : ce fut le Coran qui mit fin à cette pratique épouvantable.Comme il est loin ce temps-là, puisqu'aujourd'hui, ce sont les Talibans qui enterrent les femmes vivantes et les lapident à coups de pierre...Il y eut un Muhamad pour s'élever contre de telles abominations, mais aujourd'hui, un musulman qui serait humaniste observerait avec dépit que plus aucune voix ne s'élève...

     

     

  • Qu'est-ce que la Charia dans l'Islam ?

    Je renvoie très rarement directement à un billet écrit sur un autre blog, sans autre forme de commentaires, mais là, je crois vraiment que cela vaut le coup. Je reviens du blog de Laura Asma, une musulmane traditionnaliste dont les écrits éclairent souvent d'un jour nouveau et humaniste la nature de l'Islam. Des blogs de ce type sont extrêmement rares dans la blogosphère, et donc précieux. En plus, Laura est une sympathisante sinon du MoDem, au moins de Bayrou. Dommage que ce ne soit pas elle qui soit docteur en théologie à Al-azar, au Caire ou à Qom...

    Là, elle vient d'écrire un EXCELLENT billet sur la Charia. Il faut le lire. Je vous donne juste l'introduction :

    « Un musulman peut il se soumettre à un autre droit que le droit coranique ?

    Le débat entre les deux cultures tient semble-t-il à une conception différente du droit : Dans les pays islamiques, ce droit dérive du Coran et de la sunna (tradition du prophète) et prend en compte les prescriptions juridiques contenue dans celui-ci,  qui sont considérés comme imprescriptibles.

    Dans l’opinion éclairée de l’occident , on commence à percevoir l’existence de la charia, ce droit d’origine coranique...(à suivre) »

    Une précision toutefois : la source du texte se trouve en grande partie dans "Peut-on vivre avec l'Islam" un ouvrage de Tarik Ramadan, un intellectuel sulfureux que je n'aime guère. Mais j'apprécie beaucoup la manière dont Laura l'interprète librement.

  • Talisma Nasreen : Paris accueille une hérétique

    Je ne peux qu'approuver la décision de Delanoë d'offrir le gîte à une hérétique fameuse : Talisma Nasreen, qui est sous le coup de plusieurs fatwas de fanatiques pour avoir défendu la cause des femmes en terre d'Islam radical, se voit offrir un refuge par la mairie de Paris.

    Elle ra reçu le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes en 2008. Je ne sais pas ce qu'il s'est produit en Inde, mais, manifestement, elle n'a pas obtenu de ce pays l'aide et la protection qu'elle espérait. C'est assez étonnant, car il me semble que l'Inde est un pays plutôt sérieux globalement, dans ce genre d'affaires. Or, elle a déclaré que le gouvernement indien ne valait pas mieux que les fondamentalistes en mars 2008.

    J'imagine surtout que l'I§nde avec ses 140 millions de musulmans ne souhaite pas de troubles : j'ai cru comprendre que les prises de position de Talisma Nasreen sur l'Islam n'étaient pas particulièrement modérées, y compris quand elle s'exprime à propos de Mahomet, le grand prophète de l'Islam...