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Education - Page 5

  • La méthode Descoings, miroir aux alouettes

    Je ne peux qu'abonder dans le sens de Philippe Cohen, seul journaliste a avoir établi clairement la véritable nature de la méthode Descoings. Du battage et encore du battage : on a compris le message, bien lourd et populaire à souhait avec son "lycée pour tous". J'observe d'ailleurs, que quelques blogueurs sont tombés à pieds joints dans le panneau. Ils ont accepté l'invitation de Richard Descoings et lui servent désormais de béni oui-oui. Il faut dire que l'individu s'y entend à manipuler ses interlocuteurs avec ses propositions frappées du bon sens...Descoings est dans la doxa : il sanctifie les langues vivantes, stigmatise l'élitisme républicain, et veut la même chose pour tous en abrasant tout ce qui fait la différence. Il est d'avis de jeter les vieilleries aux orties ou à la décharge. Il faut être moderne. Oui, moderne, au sens où l'entend l'ami Ambrose dans son dictionnaire du Diable : Lycée n. 1/. École antique où l'on s'entretenait de morale et de philosophie. 2/. École moderne où l'on discute de football. Il faut dire qu'il vaut son pesant d'or l'ami Ambrose. A "Consulter", on trouve par exemple la définition suivante : Rechercher l'approbation d'autrui pour un projet déjà bien arrêté. Ah, je l'imagine bien, l'Ambrose, secoué spasmodiquement de ricanements à la lecture des propositions d'un Descoings.

    Richard Descoings veut du chiffre : plus d'étudiants à l'IEP, plus de lycéens, plus de lycées visités. Le chiffre, cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Le chiffre, c'est moderne. C'est la culture du résultat. Alors pour avoir des résultats, Richard Descoings visite...le plus de lycées possible. Et il consulte...

    On trouve dans le rapport de Descoings la grandiose déclaration suivante :  L’hétérogénéité sociale plus marquée des élèves entrant au lycée fait en effet de l’accès à la culture, à la musique, aux arts et aux pratiques artistiques un enjeu de société de premier ordre. Si l’on veut que cet accès soit le plus équitable possible sur l’ensemble du territoire, il faut prendre résolument appui sur le lycée qui offre à la fois un espace et un temps uniques pour développer une politique volontariste en la matière, à destination du plus grand nombre de jeunes adultes.

    Question à mes lecteurs , devinez qui, sur le bondy Blog, il y a quelques jours, déclarait à deux étudiants qui s'inquiétaient de la disparition d'options rares (histoire de l'art, latin, grec) : On va donc remettre du latin et grec pour tout le monde en France ? On va retourner au lycée d’il y a 50 ans ? Arrêtez ! Ce n’est pas possible. [...] Il y a un développement des options, porté par les classes dirigeantes, porté à juste titre par les milieux intellectuels. Jacqueline de Romilly, de l’Académie française, appelle tous les deux ou trois ans au retour du grec, qui est une merveilleuse façon, effectivement, d’ouvrir l’esprit vers la culture. Mais, quitte à me fâcher avec les élites, je le dis tout de suite : on ne reviendra pas au grec ancien pour les lycéens. Veut-on plus d’égalité pour tous ou plus de choix pour certains ? Plus de réussite pour tous ou plus de réussite pour une petite proportion des jeunes Français ?

    Autre morceau d'anthologie : Tous les jeunes peuvent découvrir la littérature. Mais pour avoir accès à la littérature, il faut maîtriser les fondamentaux du français, et cela vaut pour toute littérature et toute langues étrangères. Ce que je veux dire, c’est que parfois, chez certains jeunes, l’enseignement traditionnel du « Cid » ou de « Phèdre », ça ne passe pas. Ils décrochent. Et notre ami de conclure qu'un atelier théâtre fera l'affaire. Wow ! Je suis impressionné ! Richard Descoings est moderne...

    Le rapport de Descoings est ici, mais ce n'est pas la peine de le lire : c'est un poncif de la vox populi, et surtout, de toutes les tentatives de réforme du lycée dont personne n'a voulu ces dernières années : réduction des enseignements, suppression progressive de l'examen terminal du baccalauréat, culte des langues étrangères (Descoings dit tout et son contraire : que ne s'est-il avisé que l'absence de maîtrise des langues étrangères était peut-être à mettre en lien avec l'absence de maîtrise du français dont il fait pourtant un objectif prioritaire), mise en concurrence des disciplines, bla bla habituel sur le lycée professionnel, béni oui-ouisme sur la diversité et la discrimination positive. Mais, Descoings connaît la voix de son maître, j'ai remarqué, dans l'échange avec les étudiants sur le Bondy Blog sur les options rares, qu'il s'est bien gardé de répondre sur l'histoire de l'art. Eh oui...Nicolas Sarkozy aime l'histoire de l'art, figurez-vous, puisqu'il veut la voir enseignée à toutes les sauces au collège puis au lycée.

    Évidemment, tout n'est pas à jeter dans les propositions de Descoings, mais, il y a là avant tout de la poudre aux yeux. La réalité, c'est qu'il faut habiller avec de pseudo-propositions la future saignée de l'Éducation Nationale. L'argument-massue, c'est de réduire le corpus disciplinaire en clamant que les lycéens passent trop d'heures en classe. Il va de soi qu'il sera bien plus aisé par la suite de supprimer des heures d'atelier, de réflexion sur l'orientation et cetera que des heures disciplinaires. Espérons que les acteurs de l'Éducation ne tomberont pas dans le panneau. Il n'y a pas de projet autre, dans le rapport de Descoings que de faire du chiffre, d'être efficace, moderne et de réduire les coûts. On y trouve aucune réflexion ni dimension humaniste, notamment sur la place de la culture alors que cette dernière cimente la nation. Pire, on y trouve la volonté affirmée d'en finir avec l'excellence. En fait, le lycée pour tous, pour Richard Descoings, ce n'est pas donner l'accès à l'excellence à tous, mais, au contraire, à personne. C'est dans la novlange la mise en pratique de l'égalité des chances dont on nous rebat les oreilles, et qui nous permet d'esquiver la douleureuse question de l'équité.

    Cela me rappelle un sketch de Thierry Le luron sur Mitterrand. On interroge Mitterrand sur la planification économique. Ce dernier, très docte répond : quand il y a à Bordeaux 5% de chômeurs et à Strasbourg 10%, la planification, c'est faire en sorte qu'il y ait 10% de chômeurs aussi à Bordeaux...

     

  • Enfants : le Diable s'était infiltré dans l'Église

    Plus j'en entends, et plus je me dis que la cause est décidément entendue : l'église catholique est rongée comme le ver pourrit une pomme de l'intérieur. L'ampleur des révélations qui affectent cette fois l'Irlande pourrait lui porter un coup fatal. Enfants humiliés, battus, violés : peut-on encore confier les enfants à des Catholiques, et plus généralement à des religieux, d'ailleurs, voilà la question qu'il convient de poser. En même temps, il faut, je le crois, se montrer prudent. En France, il y a eu moins de faits graves et avérés qu'en Amérique ou en Irlande, mais c'est aussi que l'Église y est moins traditionnaliste et plus ouverte sur la société.

    Même la littérature religieuse n'exclut pas que le Diable prenne un jour l'apparence d'un prêtre. Dans les légendes arthuriennes, je crois me souvenir que Perceval se fait piéger de cette manière-là, me semble-t-il. Al'inverse, Bohor en croise un dans un songe : ce dernier lui reproche d'avoir préféré sauvé une pucelle innocente à son frère. Mais Bohor ne se laisse pas avoir.

    J'observe, depuis le début de ces histoires, une concomittance absolue entre ces affaires et l'ultra-conservatisme réactionnaire des institutions mises en cause. En clair, méfiez-vous des établissements qui ne veulent pas de mixité et en particulier de ceux qui ont des relations coupables avec les courants intégristes. Ce sont les plus nocifs, et c'est là-bas où les enfants sont susceptibles d'y courir le plus de dangers. Même le reconnu et prestigieux établissement Saint-Jean de Passy dans le 16ème arrondissement de Paris n'a pas échappé à son affaire...Et est-ce un hasard si cet exemple corrobore ce que je venais de dire ?Jetez un oeil sur la description de l'établissement : à partir du secondaire, les classes cessent d'être mixtes...Quod erat demonstrandum... Et je conseille à mes lecteurs qui seraient tentés de placer leurs rejetons dans un établissement catholique d'écouter avec attention les conseils de l'hérétique, il connaît son sujet. Gardez-vous des établissements religieux non-mixtes. Tenez, mon Bohor, il est marié, lui, il a connu l'amour charnel, pas Perceval (je ne compte pas Galahad qui est une incarnation de l'Esprit Saint). Or il ne se laisse pas avoir par le Malin quand celui-ci prend l'aspect d'un religieux...

    Il existe toutefois en France tout un tissu catholique éducatif de grande qualité. De nombreux religieux sont également admirables. Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau de bain. En revanche, l'Église doit déposséder ses éléments les plus réactionnaires de tout pouvoir sur les enfants. Ceci devrait d'ailleurs faire réfléchir le Pape Benoît XVI, qui continue à nommer les évêques les plus infects et arriérés çà des postes-clef, et également toutes les bonnes familles bourgeoises en quête de pureté mystique et d'éducation à l'ancienne.

    L'Église n'en a pas fini : je fais le pari, et je suis presque sûr de ne pas me tromper, que le prochain continent qui sera touché sera l'Amérique du Sud. Dans tous les pays d'Amérique latine, compte-tenu du poids de l'aile la plus réactionnaire et droitière de l'Église, assurément, de nouveaux scandales se préparent.

  • Allègrement le roi des faux-culs !

    S'il y en a bien un qui est un faux-c... de première, c'est bien l'ex-ministre socialiste de l'Éducation nationale, ex-directeur de cabinet de Jospin, Claude Allègre. Ils sont encore nombreux, comme ça, au PS ? Faut dire qu'il y en avait toute une flopée, de traîne-savates, faux-culs, menteurs, démago et arrivistes. Regardez-le faire de la lèche à Nicolas Sarkozy (qui aime décidément s'entourer de cire-pompes) avec l'espoir d'obtenir un maroquin, en plus. C'est qu'il voudrait la recherche, l'homme qui prétend qu'il n'y a pas de réchauffement climatique. Les profs avaient réussi à le jeter hors de l'éducation où sa muflerie et sa crétinerie avaient fait des ravages, espérons que les chercheurs parviendront à lui faire renoncer une bonne fois pour toutes à la politique. J'observe, d'ailleurs, que le PS ne l'a jamais désavoué. Jamais un mot pour condamner Allègre, qui me semble, à moi, ce faux-derche, mille fois pire que Kouchner et Besson. Kouchner avait prévenu qu'il pouvait participer à un gouvernement d'union nationale avec Sarkozy. Besson, quoi qu'on en dise, agit par conviction personnelle. Plus que jamais, d'ailleurs : c'était au PS où il n'était pas à sa place. Mais Allègre est l'archétype de l'opportuniste, lui qui avait été pris sur le seuil d'une porte cochère une première fois, venant négocier à Matignon des miettes de pouvoir.

    Il avait contacté Bayrou, pendant la présidentielle, au cas où ce dernier aurait été gagnant. Allègre, c'est l'homme qui bouffe à tous les râteliers. Perso, j'attends toujours une clarification de la direction socialiste non seulement sur ses déclarations actuelles, mais aussi sur ses saloperies passées. Plus dur, ça, parce qu'il faudrait reconnaître alors aussi qu'il avait été un fidèle exécutant de Lionel Jospin...

  • L'Éducation ratée de Nadine de Rothschild

    C'est marrant, mais je me dis que quelqu'un qui est censé représenter les "bonnes manières" devrait avoir comme objectif, quand il est invité, de ne pas remporter la palme de la plus grosse cuistrerie.

    En réactionnaire accomplie, la brave Nadine de Rothschild a estimé que la tenue vestimentaire des filles aujourd'hui explique la multiplication des viols.

    J'aime bien l'émission de Ruquier, parce que l'individu me fait souvent rire, mais l'inconvénient, c'est qu'il invite n'importe qui chez lui. Là, à tous les coups,  il s'est dit, avec la Nadine, ce serait bien un sacré manque de pot si elle ne balance pas au moins une grosse connerie dans la soirée. Et paf, ça n'a pas raté.

    Faut dire que les faux aristocrates sont des caricatures pour l'aristocratie au même titre que le sont les nouveaux riches pour la bourgeoisie. Comme ils n'ont ni culture ni éducation, il leur faut absolument se montrer et s'inventer des titres pour être plus royaliste que le roi. Ben oui, Nadine Lhopitalier n'est absolument pas née baronne. Elle a juste épousé un beau parti, voyez-vous...

    Est-ce un sentiment de honte qui la poursuit parce qu'elle vient d'un milieu très populaire de Saint-Quentin dans l'Aisne ? Y'a pas de mal, Nadine, simplement, t'as pas compris ce que c'est "la classe". L'élégance, cela ne s'invente pas sur le fond. Quelque part, comme d'Aristote dans son éthique à Nicomaque (c'est décidément un ouvrage de référence pour moi) je tends à penser que c'est une disposition naturelle. Chez certains, elle est moindre, chez d'autres elle est supérieure. Et...chez encore d'autres, elle est absente... Alors évidemment, on peut essayer de soigner les apparences, se donner une allure, tenter, comme le suggère Aristote d'exercer la disposition, mais, quand ça n'y est pas, rien à faire. Tout reste en superficie, rien ne se modèle dans le tempérament. Il en va ainsi de la brave dame Lhopitalier. Sic transiit injuria mundi.

    Je passe évidemment sur tous les violeurs qui écoutent l'émission de Ruquier et qui ont du soupirer d'aise en écoutant les propos de notre pseudo-baronne. La Nadine, elle a été actrice dans sa jeunesse, mais, aujourd'hui, elle est un tantinet décatie. Alors, évidemment, elle en veut aux p'tites jeunes qui montrent plus qu'à leur tour leurs attraits. Hein, Nadine, fallait pas faire la danseuse nue dans la boîte de nuit, Quai de Grenelle ? Ça peut donner des mauvaises idées aux salauds Nadine... Faut faire attention aussi quand t'es dans ta baignoire, Nadine, tu sais bien que les hommes ne pensent qu'à ça...Ça te gêne, si ce soir les jupons volent ? T'étais jalouse, Nadine, quand l'Daniel, il t'a largué ? C'est sûr, il ne risquait pas de penser à toi en effeuillant la Marguerite...

    Bref, jolies et charmantes jeunes filles, continuez, charmants minois, à porter vos beaux atours. Moi, j'aime bien les jupes, courtes de préférence :-) J'me demande ce qu'elle aurait pensé à Sparte, la Nadine, avec tous ces Lacédémoniens nus dans les stades...Bons à sodomiser forcément, alors ?

    Hein, Nadine ? paille, poutre, et tout ça et tout ça, quoi...Elle en a cumulé des âneries, la Nadine. T'as pas d'enfants ? t'es forcément stérile. Ta famille est recomposée ? t'es un enfant d'occasion. Une caricature, je vous dis...Mais, pour rigoler, objectivement, les parvenus, y'a qu'ça de vrai :-) Et puis, Nadine, au fait, occupe-toi plutôt d l'éducation de ton fiston, au lieu de te mêler des histoires des gamines. Y fait rien qu'des bêtises avec la maréchaussée.

  • Je vais le fumer, le crapaud !

    Bon, j'ai réagi hier à un billet du Crapaud du Marais, mais seulement dans les commentaires et sans plus de précisions. Voilà ce que le crapouillot propose (en vrac) pour relancer la machine France.

    Dans quels secteurs la France joue encore une place ou pourrait en jouer une ?

    Le luxe, le tourisme, les services, l'agriculture, la culture et les technologies de pointe. La dénomination de ces secteurs peut être redondante (par exemple, le tourisme du luxe).

    Et donc, parce que nous ne serions présents que dans ces secteurs, il conviendrait, selon le Crapaud, de prendre des mesures pour favoriser ces secteurs. 1ère brillante idée du crapouillot, développer l'étude quasi-exclusive de l'anglais dès la maternelle. Le crapouillot n'a rien compris à ce qu'est une langue s'il s'imagine qu'il suffit d'anôner des goud morningue et maille nême ise Krapouillot pour apprendre l'anglais. En réalité, une langue, c'est avant tout une structure de pensée dont la grammaire et son histoire propre rendent compte. Donc, pour apprendre une langue, le mieux, c'est de maîtriser les notions grammaticales qui sont communes à toutes les langues. Ensuite, si les petits Français commençaient par maîtriser le français, ils seraient certainement plus à l'aise pour apprendre l'anglais ou toute autre langue ensuite. Il faut commencer par le B-A B-A comme on dit. Surtout en maternelle...

    Il m'a fait mourir de rire, le Crapaud : développer l'apprentissage du chinois...mais oui, tout cela parce qu'il imagine voir des dizaine de millions de touristes chinois déferler sur notre doulce France. Il faut dire qu'il écrit texto que notre pays va de toutes façons devenir un Eurodisney géant.

    Ben désolé, mais perso, j'ai d'autres ambitions pour la France, et j'espère bien que les Démocrates (MoDem) les ont aussi.

    La Crapaud propose aussi de laisser tomber tout ce qui ne sert à rien, par exemple, la psychologie, la philosophie, la géographie  ou  encore le latin et le grec. Ben voyons. Soyons des boeufs, c'est mieux. Moi, pas avoir besoin de réfléchir : moi prendre femelle dans le foin et brouter le foin après. Moi pas avoir besoin préliminaires idiots. Pas utiliser assiette et cuillère non plus.  Ça servir à rien. Meeeeuuuuuuhhh !  Quand Moi vois, moi tape, euuuuuh euh, heu heu, meeeeeeuoooûûûh ! Moi, pas avoir besoin de réfléchir , moi pas aimer les embrouilles et les mots compliqués.

    Pour le latin et le grec, j'ai compris : c'est vieux, et cela ne sert à rien. Je propose justement d'appliquer le même principe aux Seniors. C'est vieux, et ça ne sert à rien, allez, hop, Soleil vert ! On va en faire du Soylent. Et pour les jolies filles (ou beaux mecs), hop, mobilier !

    Bon, en ce qui concerne la fiscalité, si je rejoins l'idée de sucrer l'ISF, je suis très réservé sur l'augmentation de la TVA. Pas trop, parce que aïe l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat. D'ailleurs, pas la peine de réclamer une hausse là pour suggérer une même baisse de la dite TVA sur les activités de tourisme et de restauration.

    Justement, c'est un truc qui m'énerve personnellement, et que je trouve peu flatteur pour notre pays, de le voir réduit à une simple destination touristique avec images d'Épinal à la clef. On va devenir quoi ? des mendiants tributaires du bon vouloir des Bwanas venus du Golfe et de Chine ?

    Quant à accroître l'impôt sur les successions, encore un truc qui m'énerve. Je m'agace tout à fait de ce qu'en France, on s'érige le droit moral de juger qu'autrui ne mérite pas de recevoir du fric de sa famille. Et le loto, alors, c'est davantage mérité ? Toujours ce vieux fond judéo-chrétien pas sain avec l'argent. Encore une connerie qui va provoquer d'authentiques fuites de capitaux, et à raison. Dis donc, Crapaud, c'est pas la peine de se déclarer de centre-droit pour virer ensuite socialo-marxiste.

    En fait, il y a une seule idée que je rejoins, mais qui demande à être améliorée nettement, c'est l'idée d'une filière professionnelle d'excellence (au passage, c'est pas un peu contradictoire de vouloir les flinguer en voie générale dans le même temps ?). Mais il faudrait justement sortir du syndrôme CAP/BEP pour vraiment créer des écoles de l'artisannat avec un statut à part, synonyme d'excellence.

    Ce qui me frappe, dans son projet, c'est la volonté de formater l'éducation et de faire en plus des coupes dedans. A l'opposé de ma vision personnelle, et, je le pense, de celle que Bayrou proposait dans son projet d'espoir. Cela participe d'une même logique que celle qui consisterait à réduire une France devenue franchouillarde à un gigantesque parc d'attractions. Non, non, et non.

     

  • Comment les pédagogistes ont flingué la pédagogie...

    Dans le domaine de l'éducation, j'ai une rancune, et j'ai souvent l'occasion de l'exprimer ici. Je parle souvent des pédagogolâtres et leurs expériences tordues comme l'une des causes de l'affaiblissement de l'école.

    Je devrais être plus précis, car en réalité, je n'en veux absolument pas à la pédagogie et pas davantage aux recherches en pédagogie. Les travaux d'individus peu communs (bien que très différents) comme Freinet ou Maria Montessori m'intéressent. Je pense même qu'ils ont fait des découvertes très importantes. Ce contre quoi je m'érige, c'est contre la prétention idéologique à faire un modèle pédagogique unique. Si les freinétistes frénétiques m'exaspèrent, c'est en raison de leur idéologisme (pardon pour le néologisme), non en raison des thèses qu'ils défendent. En fait, je rêve d'une école à pédagogies multiples capable d'adapter non pas une pédagogie mais des pédagogies aux personnalités diverses des enfants. Voilà ce dont je rêve, et voilà pourquoi, in fine, je renvoie dos-à-dos Républicains et Pédagogistes. Les premiers ne rêvent que d'autorité du maître et de transmission, les seconds que "d'apprenants" et de "compétences".

    J'aime beaucoup Maria Montessori et la méthode Montessori pour l'humanisme professé. En même temps, je ne voudrais pas que cela soit le modèle dominant de l'Éducation Nationale, mais je m'étonne tout de même de ce que pas une école publique n'ait adopté cette méthode autrement qu'à doses homéopathiques. Résultats, les écoles Montessori sont toutes hors contrat, parce qu'elles bâtissent des progressions très différentes des écoles publiques habituelles, et donc très chères. Parce que l'Éducation Nationale n'aime pas la diversité, elle est infoutue de sortir des sentiers battues pour tenter une expérience originale et, pour les résultats qui s'en dégagent dans le privé, globalement salutaire.

    Peut-être est-ce le fait que la méthode soit issue d'une sensibilité catholique relativement traditionnelle qui gêne certains de nos beaux esprits "laïcs" et autres catho de gauche reconvertis à l'idéologie laïcarde...

    Peut-être est-ce aussi que ces méthodes concurrencent les méthodes préférées de nos pédagogistes patentés...une concurrence de plus à laquelle il convient de ne pas faire de place. Il me semble pourtant qu'aucune autre pédagogie que la pédagogie Montessori n'a à ce point tâché de placer l'être humain, l'enfant, au coeur même de l'éducation, en faisant de ce dernier son acteur principal. Je me suis promis d'acheter et de lire le Pouvoir absorbant. Dès que cela sera fait, j'en ferai un compte-rendu sur ce blog. Ou plutôt, j'écrirai des billets au fil de ma lecture.

    J'ajoute qu'il ne faut pas succomber au leurre de la participation des "Montessori" au mouvement "Éducation Nouvelle" et notamment de leur implication dans les méthodes actives. Les pré-supposés idéologiques et/ou philosophiques sont très différents d'une mouvance à l'autre. J'y reviendrai dans un autre billet dans quelques temps.

  • Une éducation meilleure dans un monde meilleur...

    Je n'allais pas en demeurer là quant à notre débat avec Fred (Démocratie sans frontières) à propos de l'éducation. Deux remarques avant toutes choses : je sais que c'est un fervent défenseur d'Obama, mais il ne me fera pas pour autant renoncer à l'idée que ce n'est pas en stigmatisant les enseignants que l'on fait avancer l'école. Dans son dernier billet, il répond qu'Obama a simplement parlé d'évaluer les profs et de séparer le bon grain de l'ivraie.

    Avant de poursuivre, je tiens à dire d'abord que je souscris pleinement aux conclusions de Florent (Ataraxosphère) sur la nécessité d'une filière d'excellence partout ce qui revient à faire porter l'égalité sur l'aspect territorial. En revanche, je ne m'accorde pas avec certaines de ses prémisses sur les aptitudes : elles ne sont peut-être pas identiques pour tous, mais je parlerais de diversité, et encore, je me défie des implications de ce positionnement. Subrepticement, cela revient aussi à avaliser la théorie des dons (naturels) dont je me défie tout à fait. Je préfère penser qu'un enfant est d'abord une construction, bien qu'elle ne se fasse pas de rien : comme Abélard et les plus modérés des Nominalistes (en somme les Conceptualistes), je pense qu'il existe des pré-universaux qui permettent à l'esprit de se construire. Ne me demandez pas ensuite comment exactement la mixture se fait, je n'ai pas assez étudié la question. J'observe que je retrouve des raisonnements voisins chez Mises et Mengler avec leurs stimulis nerveux et leurs catégories logiques pour la praxéologie. Bref, pour faire court, je reconnais une diversité des aptitudes pas une inégalité, et j'ajoute que je ne suis pas convaincu que ces aptitudes soient d'origine naturelle. Pour finir sur ce point, je pense que tout une classe d'âge devrait pouvoir atteindre un bon niveau scientifique, littéraire et plus généralement culturel indépendamment de ses aptitudes ou non. C'est d'abord l'atmosphère ambiante qui déterminera ou non la possibilité d'un tel but, pas la présence d'aptitudes ou non. L'école ne devrait donc pas travailler sur des aptitudes mais sur des formes d'esprit différentes et sur des rythmes différents adaptés aux histoires particulières.

    Mais pour revenir à mon premier point, je m'oppose en revanche frontalement à l'un et à l'autre sur la question de l'évaluation. Car QUI évalue, in fine ? Ce que propose Florent, c'est que cela soit le chef d'établissement (Fred aussi) : super ! quelqu'un qui doit sa place, certes à un concours, mais aussi à sa carrière "politique" et à ses contacts au sein de l'administration. Pantouflage garanti. Voilà qui risque de servir les intérêts des cire-pompes et des bien en cours. En outre, toutes ces évaluations ont ceci de stupide qu'elles portent sur un objet dont les effets se mesurent sur une période fort longue. Les élèves qui suivent l'instruction des enseignants en retirent ou non des bénéfices immédiats mais pas seulement : bien plus tard, c'est parce qu'ils ont lu telle chose, parce qu'on leur a dit telle chose ou parce que tel comportemen t les a marqués qu'ils agiront d'une manière ou d'une autre.

    J'imagine qu'évaluer les enseignants va se faire à l'aune de toutes les réformes à la c...  que subit l'Éducation Nationale depuis plusieurs décennies désormais. Dans le sens du vent aujourd'hui, à contre-courant demain.

    Venons-en aux parents : il va falloir se coller dans la tête que les parents ne sont pas des consommateurs et ne doivent pas le devenir. Toute comparaison avec de la consommation ordinaire de service est donc nulle et non avenue. D'ailleurs, si le MoDem veut retirer l'Éducation du champ marchand, c'est entre autres pour en finir le consumérisme éducatif. Quand le MoDem  définit l'Éducation comme un Bien supérieur, ce que le MoDem voudrait voir appliqué à l'Europe, ce n'est pas pour voir rappliquer par la petite porte des méthodes d'évaluation qui conviennent très bien pour des produits de grande distribution mais pas pour de la connaissance.

    Oh, certes,Fred voudrait de la «marge de manoeuvre» pour les chefs d'établissement : la riche idée que voilà ! Voilà qui va lui permettre d'engager ses copains et de virer tout mauvais esprit qui ne se coucherait pas devant d'éventuels diktats. Voyons Fred, le bien du chef d'établissement est-il le même que celui du prof ? ou même de l'élève ? Là encore, la comparaison avec l'entreprise n'est pas adaptée : dans une entreprise, le bien de l'entreprise est profitable à tous. Plus simplement, le chef d'entreprise ne cherche pas à faire carrière, il chercher à développer son entreprise. Rien de tel avec un établissement scolaire où le but principal du chef d'établissement sera au mieux de faire carrière. Et pour cela, il faudra par exemple accueillir avec le sourire les suppressions de postes ou bien les lois d'un jour (lubies de ministres et autres). C'est ainsi que les plus vils ou les plus adroits seront récompensés. Mais certainement pas ceux dont la dynamisme apporter le mieux à son établissement.

    J'en finis tout de même avec cette volée de bois vert vis-à-vis de Fred pour lui dire que sa conclusion est la seule chose de son article avec laquelle je sois d'accord. C'est en effet l'éducation de l'enfant qu'il faut placer au centre du système scolaire et non l'enfant lui-même.

    J'ajoute que concerant le "marché" des enseignants, en effet il n'est pas uniforme. Il conviendrait, je le pense, d'affecter les fonds attribués à la formation continue (souvent bidon) à des formations de qualité (un partenariat avec le CNAM, par exemple, qui est une véritable référence) afin de permettre aux enseignants de faire un jour autre chose dans leur vie, plutôt que de suivre des modules bidon sur la voix, le cri primal et cetera...

  • Finlande, l'autre visage de l'école

    Nathalie-Bulle.jpgEt hop, compte-rendu d'un petit article paru dans Libération qui a fâcheusement échappé à l'attention de la Toile. Mais  heureusement, pas à la mienne. Je ne sais pas ce que j'ai, en ce moment, mais je parle d'éducation et d'école sur mon blog. Cela doit être une crise passagère.

    En tout cas, c'est avec ravissement que j'ai lu le billet de Nathalie Bulle, sociologue et chercheuse au CNRS datant du 26 février dernier. Elle bat en brèche notamment l'idée selon laquelle le système finlandais que l'on vante sur tous les airs serait le meilleur du monde. En réalité, le système universitaire finlandais est confronté à une chute monumentale de son niveau : en fait, ce que constate Nathalie Bulle, c'est que les enquêtes PISA ne rendent absolument pas compte de la qualité exacte de chaque système éducatif. Par exemple, si en France on retirait les 10% d'élèves les plus en difficulté de l'étude, on obtiendrait des résultats similaires à ceux de la Finlande, et encore, si l'on considère comme pertinents les critères de l'OCDE.

    Ce qu'observe Nathalie Bulle, c'est qu'en France, les différents ministres ont progressivement ruiné le système scolaire français en tentant d'adapter au plus grand nombre des méthodes qui devaient initialement s'adresser aux 20% d'élèves les plus en difficultés. Et ruiné pour rien, de surcroît, parce que cela n'a pas été efficace. Il eût fallu centrer l'enseignement sur la transmission et non sur l'activité de l'élève comme n'ont cessé de le faire valoir différents courants pédagogistes.

    Nathalie Bulle constate également que ce ne sont pas les talents d'animateur mais bien le savoir disciplinaire de l'enseignant qui garantit le plus sûrement la transmission du savoir. En somme, c'est d'être maître en son domaine qui permet de transmettre le plus aisément ses connaissances. Ce qui me semble assez logique, au demeurant.

    J'adore tout particulièrement l'introduction d'un article qu'elle a écrit en 2001 dans la revue Sociétal (excellente revue, à ce propos) intitulé "vraie et fausse démocratisation de l'école". En voici un extrait significatif :

    La rhétorique qui, en France, accompagne le discours réformateur sur l’école occulte les véritables enjeux de l’avenir du système éducatif. Elle déplace insidieusement les débats sur le plan des fins, alors qu’en fait c’est bien sur les moyens que portent les alternatives en matière d’enseignement et de structures scolaires. Il ne s’agit pas de choisir pour ou contre la démocratie, pour ou contre la modernité, l’enfance, etc. Il s’agit de déterminer comment l’école peut servir au mieux les besoins éducatifs des individus.
    Or, le plus souvent, les solutions proposées se réfèrent abusivement à des choix de société, et sont traitées comme tels. Le résultat est que toute investigation scientifique, toute idée, toute action qui ne va pas dans leur sens est automatiquement associée, sans autre forme de procès, aux valeurs, croyances et intérêts d’un groupe social spécifique, et se voit au mieux marginalisée, au pire diabolisée.

    On peut, sans exagérer, parler de « manipulation » de l’opinion dès lors que les transformations de l’école se réclament péremptoirement des « valeurs sociales », car une telle proclamation évince toute analyse objective.

    Joli. Rien à ajouter. Entièrement d'accord. Et puis en plus, c'est une jolie femme, pour ne rien gâter :-)

  • faismesdevoirs.com, quel coup de génie !

    J'avoue que je suis bluffé par l'astuce des créateurs de faismesdevoirs.com ! Un vrai coup de génie ! Quelques mots sur la page d'accueil résument exactement l'objet du site : «tu n'y arrives pas, nous sommes là» et «En mars 2009 sur vos écrans». Comme au cinéma ! le "nous" , pluriel et multiple, suggère le nombre et la puissance face au "tu" petit, singulier et isolé de l'élève en péril. Le "nous sommes là" pose une présence rassurante. Nous sommes là, c'est le verbe d'état, la pérennité. Nous sommes là, mon gars et bien là, et nous veillons au grain. Tu peux avoir confiance en nous. Si jamais t'es dans la m... , nous, nous sommes là. Et puis très fort, après, la seconde allusion. Sur vos écrans : cool, mon gars, tu peux regarder un DVD ou aller au cinéma, on fait tes devoirs à ta place.

    L'accroche n'a rien à envier aux procédés cinématographiques et aux techniques publicitaires les plus éprouvés. L'hameçon est bon. Le site devrait parvenir à pêcher en eau profonde aisément, d'autant que la presse, la FCPE et le Ministre lui ont grâcieusement assuré une pub de première qualité. Sans payer un kopeck, demain, le site sera connu dans presque toute la France.

    Non, un coup de génie, je suis bluffé. C'est bien pour cela que je l'ai classé dans la rubrique "économie" et pas "éducation" de mon blog. Je me suis un peu renseigné sur Stéphane Boukris, le créateur du site : sorti d'une des plus prestigieuses écoles de commerce de France et d'Europe, l'ESSEC, en voilà un qui a de la suite dans les idées ! Il a créé une société qui répond au doux nom de staaf et dont  le but est de procurer des services à la personne à domicile. Pour le coup de l'écran, je comprends, maintenant, puisqu'Allociné est l'un de ses trois sites préférés.

    Sur l'aspect éducatif, je n'ai pas d'avis tranché. D'une certaine manière, cela va accroître une certaine forme de sélection naturelle : ceux qui useront et abuseront de ce site s'en trouveront d'autant moins exercés en classe. Mais, d'une certaine manière, cela peut aussi aider certains élèves qui sont facilement anxieux en leur suggérant des modèles. Bon, évidemment, il y a un hic, c'est payant...

    Stéphane Boukris se vante de ce que ses professeurs ne se contenteront pas de faire les devoirs proposés mais proposeront des annotations avec explications. Il me semble qu'il y aurait une véritable valeur ajoutée si :

    - chaque exercice fait donnait lieu à une proposition d'exercices supplémentaires de même nature à faire par l'élève, cette fois.

    - le site assurait un accompagnement via l'enseignant virtuel.

    En fait, ce qu'il faudrait à Stéphane Boukris et à son site, c'est ne pas en rester là, mais carrément proposer un caoching personnalisé à chaque élève sur le long terme. Ça, ça pourrait être intéressant ; d'ailleurs, s'il lit mon article, qu'il n'hésite pas à me contacter pour que je lui développer mon idée au fait :-) ; ça pourrait "compléter" efficacement les CIO et les recommandations des Conseillers d'Orientation-Psychologues de l'Éducation Nationale. C'est d'ailleurs ce qui manque à bien des gamins et des gamines, par les temps qui courent : un véritable suivi, effectué par des professionnels.

    Ce qui serait juste, c'est de donner à l'Éducation Nationale les moyens de proposer un service de même nature, afin de favoriser via  une concurrence libre et non faussée, une saine émulation. Pour ce que je connais du professorat, il me semble que l'EN dispose du potentiel nécessaire en son sein, mais elle ne l'exploite pas et ne considère pas les innovations de ses enseignants les plus performants. Au contraire, ils suscitent souvent méfiance et jalousie pas tant chez leurs pairs qu'au sein de leurs hiérarchies.

     

  • Un petit effort pour Meng Luo, Monsieur Besson !

    J'ai trouvé sur le blog de Paris14.info ce court message à propos d'un jeune (chinois ?) étranger étudiant à François Villon dans le 14ème. Ce n'est pas le style de la maison que de signer des pétitions à tout va en faveur d'étrangers en situation irrégulière. Mais, quand il s'agit d'individus qui ne portent pas atteinte à l'ordre public et ont montré un très clair désir d'intégration, comme Meng Luo, nous lui apportons notre soutien.

    Donc, Monsieur le Ministre de l'immigration et de l'identité nationale, voilà une jeune garçon qui accomplit une scolarité exemplaire dans des conditions et des circonstances difficiles (François Villon est connu comme l'un des établissements scolaires les plus difficiles de l'académie parisienne, ce garçon a appris à une vitesse record le français - 3 ans - parvenant ainsi à se hisser dans la filière d'excellence du lycée, la filière S). Education sans frontières propose de signer une pétition pour le soutenir. Nous avons déjà eu l'occasion de le dire, nous tendons à penser que le nouveau ministre est un homme d'honneur et qu'il n'est pas insensible. Aussi l'engageons-nous à se pencher sur la situation particulière de Meng Luo, qui nous semble mériter son attention.

    Meng Luo REN est aujourd'hui âgé de dix-huit ans. Il est arrivé en France en 2005, alors âgé de quinze ans. Il a fréquenté successivement les établissements scolaires suivant: Charles de Gaulle (20ème), Camille Claudel (13ème), Edmond Rostand (18ème) et il est actuellement scolarisé en 1ère S au lycée François Villon. Il est apprécié de tous ses professeurs, de ses camarades et de tous ceux qui ont été amenés à le rencontrer et le connaître. Il a effectué un parcours scolaire sans faute depuis son arrivée et se destine à un cursus scientifique pour lequel il a toutes les qualités requises. Arrêté le 15 janvier dernier à l'issue d’un contrôle dans le métro, Meng Luo a été gardé à vue au commissariat de la Goutte-d'Or et il est à ce jour sous la menace d’un A.P.R.F (Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière).