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Société - Page 59

  • Née sous X avec un père biologique...

    La presse s'est fait l'écho d'un fait complexe : Julien Charnolé est le père d'une petite fille née de son ancienne compagne ; or cette dernière, à la naissance du bébé, avait affirmé à ce dernier que l'enfant était le fruit d'un viol ; une histoire horrible, in fine. Sauf que des tests ADN ont prouvé que Julien Charnolé était bien le père biologique de l'enfant. Là où la chose se complique, c'est que la petite, entre temps, a été adoptée par une famille.

    Julien Charnolé qui ignorait sa filiation avec la petite veut désormais la récupérer. J'ai un avis sur le sujet, et il pourra paraître assez dur, mais, je le défendrai âprement.

    Tout d'abord, je rappelle que l'innovation majeure qu'avait apporté la Révolution française, dans le domaine du droit de la paternité, c'est de déclarer que le père d'un enfant n'était plus celui qui l'avait mis au monde, mais celui qui s'en occupait et l'élevait. Notre droit est inspiré de ce chapitre résolument révolutionnaire de notre histoire.

    En ce qui concerne cette petite fille, elle est désormais dans une famille qui la considère comme leur enfant et l'a accueillie sans poser de questions ni émettre d'objections. Que serait-elle advenue d'elle sans cette famille ? Le père biologique a, me semble-t-il, bien laissé, à ce que je comprends, cette enfant et sa mère dans des circonstances très difficiles puisque cette dernière croyait cette enfant issue d'un viol, et, en tout cas, avait été victime d'un criminel. Il eût alors été pertinent d'au moins s'occuper de la jeune femme. En ce qui concerne l'enfant, je ne saurai jeter la pierre à Julien Charnolé, mais sa décision de ne pas la reconnaître alors signifie qu'il fait primer la filiation par le sang à la filiation par la reconnaisse. Dans ces conditions, la famille adoptante est plus proche de l'esprit de la loi, d'une part, et, d'autre part, paraît davantage prête à accepter l'enfant avec son histoire.

    Le législateur a donc eu, à mes yeux, raison de donner la primeur à la famille adoptante, d'autant que l'enfant est désormais âgée de 3 ans et qu'un changement de foyer constituerait une brisure. Ce que je dis est dur pour Julien Charnolé, et je pense que la famille adoptante n'a pas intérêt à rompre le lien avec le père biologique, car un jour, la petite se posera des questions sur son origine, et elle pourrait vivre très mal que son père biologique ait cherché en vain à la récupérer.

    Il faut à mon avis considérer la situation exacte de Julien Charnolé : si c'est un individu équilibré, qu'il est sérieux dans la volonté de prendre en charge sa fille biologique, il pourrait participer financièrement, pour commencer, à son éducation, et puis, si les psychologues spécialisés dans l'enfance et le législateur l'estiment non-dommageable pour l'enfant, passer des week-ends et des vacances avec son géniteur. Je suis toutefois réservé sur ce dernier point, me demandant si cela ne pourrait pas semer le chaos dans représentation du père de l'enfant. C'est une hypothèse que j'émets sous toutes réserves.

    En tout cas, à mes yeux, les véritables liens, ce sont les liens du coeur, pas ceux du sang. Et ce sont les parents adoptifs qui ont tissé en premier ces liens-là. Ce sont donc eux les parents premiers de l'enfant, même s'il existe une filiation entre Julien Charnolé et la petite.

  • Il n'en restera qu'un !

    Passionnante, cette fin de saison de championnat de football,  quand j'y pense : cela fait bien longtemps qu'à la 26ème journée, le championnat ne s'était pas retrouvé avec une situation ou six clubs sont susceptibles de pouvoir décrocher le titre : Bordeaux, Lyon, Marseille, Lille, Auxerre et Montpellier. J'avoue que cette dernière équipe m'étonne. Un promu aussi bien classé et dans une telle forme, cela fait bien 20 ans qu'on n'avait pas vu cela. Je suis aussi surpris de la réapparition d'Auxerre sur le devant de la scène. J'observe, en revanche, que Lyon qu'on avait enterré un peu trop tôt revient en trombe, puisque depuis la trêve, l'équipe a empoché 20 points sur 24 possibles ! sacrée performance. Ajoutons à cela l'élimination du Real de Madrid en Ligue des Champions, et on comprend qu'on a retrouvé une équipe solide. Ces six équipes ont clairement décroché les autres, puisque le 7ème, Monaco, est à six points. Oui, vraiment, belle seconde partie de championnat. J'attends la suite avec gourmandise.

    Tiens, exceptionnellement, on va voir en live si je suis bon pour les pronostics. Je donne mes prévisions pour les matchs de Ligue 1 de samedi et dimanche : 1 = victoire à domicile, 2 victoire à l'extérieur, N match nul

    Le Mans - Nice 1

    Lorient - Lens 1

    Monaco - Bordeaux 2 (je pressens que Bordeaux va réagir et puis il y a l'humiliation de la coupe de France à effacer)

    Montpellier - Auxerre 2 (ça va être la surprise : ils sont super en forme les Auxerrois, en ce moment ; cette équipe nous réserve des surprises... Le Faucon, il va faire la tronche, quand il va lire ce pronostic...)

    Nancy- Boulogne sur mer 1

    PSG - Sochaux N

    Lyon - Saint-Étienne 1

    Lille-Grenoble N (ils sont capables de faux pas, les Lillois, et ils vont être fatigués. Les Grenoblois peuvent être étonnants, à l'extérieur).

    Valenciennes - Rennes 1

    Toulouse - Marseille N

    Bon, on va voir ce que je vaux : soit je suis une grosse brêle (tout faux) soit un pronostiqueur moyen (5 matches bons au moins) soit un bon voire très bon (8 matches bien vus). Si j'ai les dix de bon, on va commencer à regretter de ne pas avoir validé une grille au loto sportif après avoir lu mon billet. Comme ceux qui parient sur la mort du MoDem et un enterrement de seconde classe de Bayrou, n'est-ce pas, on verra bien dimanche...

     

     

  • l'IFOP et ceux qu'aiment nos enfants

    Je viens de parcourir une étude de l'IFOP intitulée "les personnalités préférées des enfants". J'ai avec attention la méthodologie suivie pour assurer la représentativité de l'étude : 355 enfants, seulement, cela me paraît un peu juste, mais, passons...

    Non, ce qui me choque, c'est le titre au regard des conditions de l'étude ; en fait, dans un premier temps, j'ai consulté les données brutes du sondage, sans en considérer l'organisation. Et mon premier réflexe a été le désolement. Je me suis dit que nos enfants, ceux qui sont âgés de 7 à 14 ans, ne placent dans leur palmarès que des people, du show-bizz et des sportifs, à de très rares exceptions près. C'est à dire des gens qui sont plein aux as, vivent de la futilité de leur public, et dont l'action principale est basée sur l'apparence. Pas un humanitaire, là-dedans. Trois politiques, seulement, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et Rama Yade (oups, j'oubliais Chirac, mais il est à la retraite). Seulement, voilà la méthode exacte utilisée pour construire le classement, je la copie ici :

    Voici une liste de 60 cartelettes. Sur chaque cartelette figure le nom d’une personnalité française. J’aimerais savoir quels sont les dix Français que tu aimes le plus aujourd’hui et que tu trouves les plus sympathiques. Pour cela, je vais te demander d’abord de faire deux tas avec ces cartelettes en mettant : sur cette feuille (tapis 1) les personnalités que tu aimes bien, et sur cette autre feuille (tapis 2), celles que tu n’aimes pas ou que tu ne connais pas. Ensuite en reprenant les cartelettes des personnalités que tu aimes bien (c’est-à-dire celles qui sont sur le tapis 1), peux-tu me dire quelles sont les 10 personnalités que tu aimes le plus ?

    Ce que la fiche technique ne comporte pas, ce sont les motivations de l'IFOP pour établir la liste des 60 personnalités. Pourquoi un nom plutôt qu'un autre ? Est-ce que l'IFOP s'est contenté de reprendre des classements établis par des adultes afin de déterminer ce qu'en pensent les enfants, en en bannissant tous les humanitaires et les associatifs ? Quoi qu'il en soit, il n'est pas honnête de titrer "les personnalités préférées des enfants" alors qu'il ne s'agit que d'un choix au sein d'un échantillon prédéterminé sur lequel les enfants n'ont pas eu leur mot à dire.

    Bref, l'équation cartelettes = Français, elle me pose un problème à la fois éthique et logique...

    Regrettable, d'ailleurs, qu'un magazine pour enfants, le Journal de Mickey, se prête à cette mascarade. J'ai globalement plutôt confiance dans les méthodes des sondeurs, mais objectivement, cette fois, c'est raté. Je vais écrire, à défaut, aux auteurs du sondage pour leur demander comment ils ont déterminé qui devait figurer ou non sur les cartelettes...

  • Le crépuscule des gynécées ?

    Intéressant ce sondage ipsos rendu public le 08 mars dernier : l'institut de sondages a enquêté dans 23 pays et demandé à un panel de citoyens étendu s'ils estimaient que la place des femmes était à la maison. Ce qui me surprend, c'est d'observer que les trois pays sondés les moins sexistes sur cette question sont l'Argentine, la France et le Mexique, avec 9% de réponses positives seulement. Quand on constate que les Pays Bas ou la Grande Bretagne sont à 20% et plus, cela surprend, par rapport à l'idée que l'on se fait des pays latins. L'Espagne est devant l'Allemagne avec 12% contre 14% pour les Germaniques ! Ce qui me surprend le plus, c'est le Mexique, l'un des pays d'Amérique centrale où les femmes subissent le plus de violences.

    Plusieurs options pour tenter de résoudre ces incohérences :

    1.Le sondage n'est pas fiable, et dans certains pays, seules certaines catégories de la population ont été sondées (celles qui étaient en état de répondre à un sondage).

    2. Dans les pays réputés sexistes (En Espagne, par exemple, les violences conjugales sont devenues récemment une cause nationale), les hommes jugent qu'il faut aussi faire trimer les femmes jusqu'au bord de la tombe...

    3. La presse internationale donne une image biaisée de ces pays en grossissant les souffrances que subissent les femmes.

    4. Les violences faites aux femmes sont le fait d'une minorité d'individus et ne reflètent pas l'opinion majoritaire.

    A vrai dire, j'ai peut-être le tort d'associer deux problèmes distincts, l'un, la place des femmes dans la société et face au travail, sous-tendue dans l'enquête, l'autre, les violences qu'elles subissent.

    En tout cas, j'en conclus que dans plusieurs pays, les gynécées ont fait long feu. Ce qui est étonnant, c'est d'observer qu'au Japon, la tradition reste très vivace, à rebours du mode de vie japonais, puisqu'à près de 50% les Japonais estiment que la femme doit rester chez elle. Or, cette conviction ne reflète absolument pas la structuration des travailleurs dans ce pays.

    Ce qui est vrai aussi, c'est qu'il peut y avoir un décalage entre un ressenti et la pratique : en France, par exemple, les hommes ont le sentiment de s'impliquer davantage dans les tâches ménagères. Dans la réalité, les choses n'ont que peu évolué, mais dans les esprits, la maturation est suffisante pour permettre un basculement des pratiques.

  • Moi aussi je vote pour Élisabeth Badinter !

    Demain, c'est la journée de la femme. On devrait d'ailleurs parler de journée de la condition féminine plutôt que de Journée de la femme. En ce qui me concerne, je suis de l'avis des internautes du magazine Elle : Élisabeth Badinter (après Olympe de Gouges l'année passée) reçoit mon suffrage. J'apprécie sa manière de considérer la femme, et surtout, de refuser de l'enfermer dans un statut de minorité opprimée. Elle a raison d'insister sur les ressemblances entre hommes et femmes plutôt que de mettre en exergue leurs différences. Il n'y a qu'un point où je diverge quelque peu, c'est sur la parité (je veux dire, le principe d'une loi sur la parité) : les femmes, c'est 50% de l'humanité, il paraît pertinent que ces 50% soient représentés à tous les étages de la société. Une loi sur la parité n'a pas vocation à être définitive, mais simplement à installer les choses jusqu'à ce qu'elles rentrent dans les moeurs. Les situations sont évidemment différentes d'une région du monde à une autre, mais, il y a objectivement des zones, particulièrement au Moyen-Orient (mais aussi en Amérique latine !) où les femmes n'ont pas une chance.

    Il y a une autre femme extraordinaire et mythique à laquelle je voudrais rendre hommage, c'est Antigone, l'héroïne libérale par excellence, symbole, à mes yeux, de la résistance de l'individu à la propension à l'oppression des États.

    Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'Olympe ne va pas être vraiment de mon avis :-) A l'approche de la journée de la femme, j'en profite pour rappeler la mise en place du blogue Politicia par Yahoo. J'en ai évoqué l'existence hier. Et, au fait, vous autres blogonautes, si vous devez élire d'une part la femme de l'année, d'autre part une héroïne mythique, pour qui voteriez-vous ? Pour ceux/celles qui tiennent un blogue, seraient-ils prêt(e)s à écrire une note argumentée pour faire valoir leur choix ?

    Allez, je tague : le râleur de plus, le Monolecte, Toréador, Hashtable, Ruminances, Didier Goux (je sens qu'on va bien rigoler s'il répond) et tiens..humeurs de gauche (je sens qu'on ne va pas avoir tout à fait la même interprétation d'Antigone...), qu'en pensez-vous ? Une femme de l'année, et une femme mythique à choisir.

  • LOPPSI 2 : un militant MoDem écrit à son député

    Cela ne les enchante pas du tout, les militants démocrates, le projet de loi sur la sécurité intérieure LOPPSI 2 ; Claude Moriange, l'un d'entre eux, à écrit une lettre à son député qui me semble largement valoir le coup d'être publiée ici...

    La CNIL : « Nous sommes inquiets par ce projet de loi. Nous redoutons une utilisation excessive de ce système d’espionnage par la police, qui pourrait mettre en danger la protection des sources journalistiques. Le cadre de mise en œuvre de la captation des données informatiques doit être plus clairement défini. Nous demandons aux parlementaires de présenter des amendements pour mieux encadrer ce projet. »

     

    LOPPSI 2, Lettre à mon député :

    A Monsieur Lionel Tardy député de la Haute Savoie 
    Monsieur le député, 
    La Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure(LOPPSI 2) sera examinée par l'Assemblée nationale les 9 et 10 février prochains. 
    J’ai suivi avec intérêt votre engagement courageux lors de la discussion de la loi HADOPI. 
    Mercredi 27 janvier 2010, dans le cadre de la Loi LOPPSI 2, vous avez à nouveau présenté, devant la Commission des Lois de l'Assemblée Nationale, deux amendements qui, malgré le désaccord du rapporteur, ont été adoptés à l'unanimité par les députés. 
    Or, jusqu'à présent, le texte prévoyait que le blocage d’un site Internet pouvait être décidé par une autorité administrative, sans recours au juge. Ces amendements imposent maintenant un jugepour le blocage de tout site Internet, au nom de tous les internautes français, soyez en remercié. 
    Néanmoins, la présence d'un juge ne sera pas obligatoire pour les mesures de filtrage automatique , ce texte contient pour ce faire un vaste dispositif de contrôle et de surveillance des échanges sur Internet, dont La CNIL s'est déjà émue le 24 juillet 2009 : «  Nous sommes inquiets par ce projet de loi. Nous redoutons une utilisation excessive de ce système d’espionnage par la police, qui pourrait mettre en danger la protection des sources journalistiques. Le cadre de mise en œuvre de la captation des données informatiques doit être plus clairement défini. Nous demandons aux parlementaires de présenter des amendements pour mieux encadrer ce projet. ». Un tel mécanisme n'est pas sans rappeler celui qui a causé la censure par le Conseil constitutionnel de la première loi HADOPI
    Un certain nombre de dispositions de ce projet de Loi restent très inquiétantes pour les libertés individuelles :

    • Une obligation de filtrage des adresses électroniques désignées par arrêté du ministre de l'intérieur
    • Une liste noire des sites, non rendue publique ,sera établie par l'administration , les fournisseurs d’accès (FAI) seront quant à eux tenus de bloquer l'accès à ces sites
    • La police, sur autorisation du juge des libertéspourrait utiliser tout moyen (physiquement ou à distance) pour s'introduire dans des ordinateurs et en extraire des données dans diverses affaires , allant de crimes graves (pédophilie, meurtre, etc.) au trafic d'armes, de stupéfiants, au blanchiment d'argent, mais aussi au délit « d'aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d'un étranger en France commis en bande organisée » sans le consentement des propriétaires des ordinateurs.

    Les moyens de lutter contre la pédopornographie existent déjà et sont principalement humains qui permettent d'ordonner le retrait des contenus et d'arrêter les individus qui les créent. Des accords internationaux de coopération entre services de police et de justice existent déjà pour faire retirer le contenu quel que soit le pays où sont localisés les serveurs. Les autorités disposant dès à présent de tout l’arsenal nécessaire pour combattre la cybercriminalité, je crains, malgré les bonnes intentions affichées, qu’il s’agisse en réalité, d’avantage question de surveillance des citoyens que du combat contre la cybercriminalité. Des pratique similaires ont été appliquées par la STASI en ex RDA et sont toujours pratiquées en République populaire de Chine on sait avec quelle efficacité. 
    Comme les autorités françaises sont incapables remonter les filières, elles mettent en place un système qui va permettre, sous prétexte de nous protéger des cybercriminels, de contrôler les flux entrants et sortants d'internet. Absolument inefficace pour arrêter les criminels, mais très efficace pour contrôler la population, à l’instar du système mis en place par l’administration américaine de George Bush le " Patriot Act
    Connaissant vos compétences, vous savez comme moi, professionnel de l’informatique et des réseaux, qu’il s’agit maintenant de défendre les libertés individuelles
    Merci d’avance pour ce que vous allez faire dans ce sens. 
    Je vous prie d'agréer, Monsieur le député, l'expression de ma respectueuse considération. 
    Claude Mauriange

  • Bayrou vote contre la LOPPSI II

    Conformément à ses engagements en matière de protection du citoyen et à la position du Mouvement Démocrate, François Bayrou a voté, ce mardi 16 février, contre la loi dite LOPPSI 2 qui contient des dispositions liberticides et institue un modèle de société basée sur la méfiance et la peur de l'autre. 

    Le Mouvement Démocrate avait déjà exprimé cette semaine sa position sur le projet LOPPSI 2 par la voix de Robert Rochefort qui avait qualifié ce projet de loi "provocation consistant à "la mise en place de mesure dangereuses, inefficaces et restrictives des libertés fondamentales".

    Résultats du scrutin...

  • Crèches : ouste, bébé, pousse-toi de là que je m'y mette !

    Je crois que notre gouvernement vient de nous pondre la plus belle arnaque qui soit , et il s'en prend cette fois aux crèches. Un projet de loi modifie les modalités d'accueil des bébés et des très jeunes enfants désormais dans les crèches. Tenez, par exemple, jusqu'ici, quand une crèche était créée, ou bien s'étendait, ou encore était transformée, il y avait une visite d'un médecin de la PMI qui venait faire un tour, histoire de contrôler la chose. Eh bien maintenant, cela peut être n'importe quel professionnel de la petite enfance appartenant à la PMI. Je cite le texte :

    Dans le cadre de la procédure d'autorisation ou d'avis portant sur la création, l’extension ou la transformation d’un établissement ou service d’accueil, une visite sur place est effectuée préalablement par le médecin responsable du service de protection maternelle et infantile, par un médecin ou une puéricultrice appartenant à ce service ou, à défaut, par professionnel qualifié dans le domaine de la petite enfance, appartenant à ce service, qu’il délègue.

    Ce n'est pas tout : jusque là, on avait toujours considéré que seuls des professionnels de la petite enfance, formés et spécialisés pouvaient s'occuper des très jeunes enfants ; la loi spécifiait :

    Les personnels chargés de l'encadrement des enfants doivent être des puéricultrices diplômées d’Etat, des éducateurs de jeunes enfants diplômés d’Etat, des auxiliaires de puériculture diplômés, des infirmiers diplômés d’Etat ou des psychomotriciens diplômés d’Etat et, pour moitié au plus de l’effectif, des titulaires ayant une qualification définie par arrêté du ministre chargé de la famille, qui doivent justifier d’une expérience ou bénéficier d’un accompagnement définis par le même arrêté.

    Mais le nouveau texte modifie quelque peu la chose...

    Les personnels chargés de l'encadrement des enfants doivent être : 1) Pour quarante pour cent au moins de l’effectif, des puéricultrices diplômées d’Etat, des éducateurs de jeunes enfants diplômés d’Etat, des auxiliaires de puériculture diplômés, des infirmiers diplômés d’Etat ou des psychomotriciens diplômés d’Etat. 2) Pour soixante pour cent au plus de l’effectif, des titulaires ayant une qualification définie par arrêté du ministre chargé de la famille, qui doivent justifier d’une expérience ou bénéficier d’un accompagnement définis par le même arrêté.

    Par dérogation, les personnes accueillant les enfants dans les établissements mentionnés à l’article R.2324- 17 alinéa 2 paragraphe 4, justifient d'une certification au moins de niveau V, enregistrée au répertoire national de certifications professionnelles prévu à l'article L. 335-6 du Code de l'éducation, attestant de compétences dans le champ de l'accueil des jeunes enfants et de deux années d'expérience professionnelle, ou d'une expérience professionnelle de trois ans comme assistant maternel agréé. Deux personnes répondant à ces exigences sont présentes à tout moment lorsque le nombre d'enfants présents est supérieur à trois.

    Vous avez compris ou pas ? Le nombre de personnes qualifiées diminuent, primo, et secondo, des personnes qui n'ont AUCUNE qualification professionnelle pourront exercer dans les crèches !

    Il existait des dérogations pour les Jardins d'enfants ; mais elles précisaient le nombre maximal d'enfants admissibles  : neuf.

    En outre, à titre expérimental, il peut être créé, dans les conditions énoncées à l’article R. 2324-46-2, un établissement accueillant simultanément neuf enfants au maximum,[...]

    Le nouveau texte propose ceci :

    En outre, à titre expérimental, il peut être créé, dans les conditions prévues à l’article R. 2324-46-2, un établissement accueillant un minimum de douze places, dénommé jardin d’éveil, dérogeant aux dispositions des articles R.2324-34 à R.2324-37, R. 2324-38 à R. 2324-41, de l'article R. 2324-43. Le personnel chargé de l’encadrement des enfants accueillis doit être titulaire des qualifications prévues à l’article R.2324-42 paragraphe 1) pour au moins la moitié de l’effectif. Lorsque le jardin d’éveil comporte au moins vingt-quatre enfants, la direction est assurée pour un quart de poste par un professionnel mentionné aux articles R.2324-34, R.2324-35 et R.2324-46, et, sous réserve de l’accord du président du conseil général, par tout autre professionnel qualifié dans le domaine de la petite enfance ou de l’éducation.

    Non, non, vous n'avez pas rêvé, on passe bien de neuf à 24...

    Il faut lire bien sûr tout le reste du document qui comporte quelques perles que des parents inquiets et assidus ne seront pas prêts d'oublier.

    Ce que je vois, c'est que le projet gouvernemental prévoit des économies sur le dos de tout-petits qui n'ont de toutes façons pas les moyens de protester contre leurs conditions d'accueil dégradées. C'est inadmissible, et j'appelle les voix fortes du MoDem à s'élever contre cette attaque sans scrupules contre la politique de la petite enfance, politique, au demeurant, qui a été et est encore l'un des fers de lance de notre enviable démographie.

  • Couches lavables : un élu MoDem s'inquiète pour les bébés...

    pgonon_bigger.pngTiens, enfin un élu qui s'intéresse à des choses concrètes : ça se passe à Besançon, vous savez, cette ville dont on vante les prouesses sociales et environnementales...Voilà donc que le maire local, un socialiste, je crois, tout dévoué à la cause de l'écologie urbaine, dont il est un spécialiste, s'est piqué de l'idée d'introduire des couches lavables dans toutes les crèches de la ville. Louable idée, pourrait-on penser, c'est dans le vent, et allons, ne chipotons pas, reconnaissons que ce maire s'est préoccupé des questions écologiques bien avant qu'elles n'aient le vent en poupe. D'ailleurs, son frérot est un Vert, et le vice-président du Conseil Régional de Franche-Comté.

    Seulement, voilà, s'il y en a qui n'ont pas été consultés, dans cette affaire, ce sont les consommateurs directes des dites couches, qui sont pourtant aux premières loges. Bon, je ne dis pas qu'il faut faire une enquête de satisfaction auprès de bébé, parce qu'entre areuh, et areuh, seule la maman, ou seul le papa font la distinction, mais enfin, on pourrait au moins se demander ce qu'il en est du bien-être du bambin.

    Ce détail n'a pas échappé à la perspicacité de notre élu MoDem local, Philippe Gonon. Agacé de ne pas voir figurer une seule fois les mots hygiène et confort dans le rapport préparatoire à l'opération, il a décidé de contre-attaquer pour le compte des tout-petits, a pris ni une ni deux sa plume, et a adressé tout de go une lettre ouverte aux mères de familles et aux assistantes maternelles concernées histoire de recueillir leur avis. Il se propose de leur envoyer la totalité du rapport par courriel sur demande. Tiens, par curiosité, je vais le lui demander.

    Au fait, c'est pas la Dufflot, côté écolo, qui rêve de renvoyer les mères 50 ans en arrière en remettant en cause la couche jetable ? Elle fait des émules, à Besançon ? Il se trouve que notre grognon Gonon est tête de liste aux prochaines élections régionales dans le Doubs, pour le compte du Mouvement Démocrate. Souhaitons-lui bonne chance, histoire de le voir faire risette au frérot du maire. A vrai dire, la Franche-Comté est l'une des régions où le MoDem est allié avec l'AEI, les écolos indépendants : ces verts-là ont toujours eu une vision pragmatique de l'écologie refusant toute forme de technocratie froide appliqué à l'écologie. Des couches qui ne polluent pas, c'est bien. Mais des couches qui respectent nos enfants, c'est mieux. L'idéal ce sont des couches qui ne polluent pas et qui respectent nos enfants. Mais entre des couches jetables qui respectent nos enfants, et des couches lavables qui leur sont inconfortables, je préfère les premières, c'est tout vu.

    Pour conclure, une petite remarque tout de même : les couches lavables, on les lave bien à l'eau et avec de la lessive, non ? Donc, côté écolo, c'est pas gagné. Ensuite, seconde remarque, et pourquoi pas des couches biodégradables, plutôt ? Ce n'est pas la panacée (faut pas non plus se laisser avoir par le blabla écolo-marketingue, plus marquetingue qu'écolo), mais c'est mieux que rien.

  • un Quick Halal ? Et alors, où est le problème ?

    C'est marrant, ça, tout ce battage sur les Quick Halal. Et alors, what else ? Quel est le problème ? Quick est une entreprise privée, que je sache : elle a bien le droit de proposer des produits différents en fonction de ses clients. Personnellement, j'ai souvent déjeuné dans un petit café où on me servait un faux-filet halal : un pur délice. Très bonne viande. Je l'aurais eu mauvaise si des crétins étaient venus m'expliquer que je ne pouvais pas manger de faux-filet ou encore que les propriétaires devaient changer de boucher parce que la viande était halal. Je suis en très bonne santé, merci. Au passage, vu les équipements des Quick, pour être certain qu'il n'y ait pas de porc qui traîne dans les burgers, soit il faut deux plans de cuisson différents et dédiés, soit il faut effectivement supprimer le porc des menus. Pour le reste, pas la peine de hurler au musulman loup, je rassure nos bonnes âmes, la concurrence fera le reste : soit le quick ne sera pas rentable, et il reviendra sur sa décision, soit une autre forme de restauration rapide naîtra à côté et récupèrera la clientèle qui aura délaissé le Quick, tout simplement. Faites confiance à la concurrence libre et non faussée, les amis, elle s'occupe de tout, et basta...