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Société - Page 5

  • Temps de travail : Hamon a raison sur le fond.

    Puisque j'ai participé à la primaire de la droite, je vais faire la même chose pour celle de la gauche. Après tout, nous autres centristes pouvons voter aussi bien à gauche qu'à droite.

    Et je vais voter pour Hamon. 

    Les autres, ils m'agacent tous avec leur valeur travail à la noix. Il a raison, Hamon, au fond : on ne devrait pas aller vers plus de travail mais vers moins de travail, au fil de l'évolution de nos sociétés.

    Ils sont tous à révérer comme le veau d'or la malédiction biblique que Dieu a infligé à Adam en le chassant d'Eden.

    C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.

    Eh bien non. Je dénie que cela soit l'alpha et l'oméga de la réflexion sur le travail, comme on le trouve par exemple chez cet abruti de Peillon que je ne peux décidément pas supporter.

    Le problème, c'est que le programme économique et fiscal de Hamon devrait être d'une toute nature pour que je songe sérieusement à le soutenir et ce n'est pas demain la veille que cela se produira.

    Il n'empêche, son idée de taxer les machines plutôt que les humains n'est pas idiote. Il faut juste trouver un modèle économique qui rende cette fiscalité pertinente et qui assure de ne pas mettre à mal la compétitivité de nos entreprises. C'est là, où, je le crains, le bât blesse.

    Il n'en apporte pas moins une vraie fraîcheur dans le paysage politique, sur ce thème-là du moins, à l'heure où Fillon rêve de porter la durée légale du travail à 48 heures. Les Macron, Peillon, Valls et consorts sont sur une ligne à peine différente.

  • Le coût de la santé devient insupportable pour les foyers

    La réforme des contrats dits responsables est une belle bêtise du gouvernement. Le coût des soins explose parce que les dépassements atteignent des sommets. Les complémentaires de santé sont certes une cautère sur une jambe de bois, mais elles ont le mérite de mutualiser les dépenses de santé même si leur coût va grandissant lui aussi. En limitant leur possibilité de remboursement des soins par la loi, le gouvernement empêche les citoyens qui veulent investir dans leur santé de disposer d'un garde-fou en cas de coup dur.

    Encore une atteinte à la liberté de chacun de se protéger comme il l'entend.

    On ne peut arbitrairement faire baisser le montant des consultations. Les numerus clausus imbéciles mis en place dans les universités de médecine pendant des décennies, les charges grandissantes pour les personnels de santé indépendants (logements, assurances) font qu'il n'y a pas de marge de manoeuvre. Les études de médecine sont très longues, donc coûteuses : il faut bien que ceux qui choisissent cette voie rentrent dans leurs frais d'une manière ou d'une autre.

    Pour autant, on ne peut laisser des Français de plus en plus nombreux privés de soins de base. Il faut essayer de progresser sur des solutions alternatives :

    - favoriser l'automédication assistée via des plate-formes de conseils en ligne, comme cette plate-forme d'urgence pédiatrique de Strasbourg qui offre une alternative intéressante et contribue à désengorger les urgences : http://www.pediatre-online.fr/ On peut y disposer d'une consultation à raison de trois euros par minute ou ouvrir un chat pour un montant de 15 euros. 

    - autoriser les pharmaciens à donner des conseils et aiguiller vers une consultation quand ils le pensent nécessaire, même si chaque Français doit rester libre d'aller consulter un médecine

    - faire un effort, dans les villes les plus coûteuses, pour offrir des locaux aux professions médicales et leur permettre de se regrouper dans des maisons médicales.

    - favoriser le maintien du grand âge à domicile et faire de la recherche dans les maladies gériatriques afin d'améliorer les solutions médicales. Pour cela, il faut assouplir le principe de précaution de manière à permettre des expérimentations plus rapides. Récemment, une brève d'actualité a indiqué que l'immunothérapie permet de restaurer les fonctions cognitives défaillantes d'une souris atteinte de la maladie d'Alzheimer. Mais dans le même temps, il est indiqué qu'il faudra dix ans pour espérer une solution médicale sur le marché. C'est beaucoup trop long. Il faut raccourcir considérablement les délais et donner ainsi de l'espoir à ceux qui n'en ont plus.

    - Instaurer des services médicaux de proximité (Urgences, maternité, soins ambulatoires), en amont des plateaux techniques des hôpitaux, pour lutter contre les « déserts médicaux » et garantir les soins à tous les malades et à tous les territoires. (proposition du MoDem et de François Bayrou en 2012, mais l'idée reste d'actualité)

    Cette liste n'est pas exhaustive. J'espère que François Bayrou se penchera sur cette question et je lui fais confiance pour ouvrir des pistes intéressantes.

    J'espère aussi que la sphère journalistique fera un jour le travail que l'on attend d'elle, c'est à dire parler des idées des candidats et de leurs propositions, mais là, je sais que c'est un voeu pieux...

  • Fillon/Macron même combat : baisse des salaires

    Je ne peux d'aucune manière cautionner les projets de François Fillon sur la durée du temps de travail. Il veut faire baisser le pouvoir d'achat des Français et il s'en vante en plus ! 

    Je le cite :

    «Tout le  monde doit faire un effort, travailler plus et gagner un peu moins»

    Alors ça, je ne suis pas prêt de l'oublier. Les Français sont de plus en plus précarisés, ils s'appauvrissent et Fillon veut aggraver leur cas ?

    Le dernier à avoir fait ce genre de calcul, c'était Macron, et avec lui Hollande, puisque l'un et l'autre voulaient baisser l'obligation de rémunération des heures supplémentaires à un niveau plus élevé.

    Fillon se vante d'avoir le courage de dire la vérité à la France, moi j'aimerais qu'on ait tous le courage de dire à Monsieur Fillon ses quatre vérités dimanche prochain.

    Juppé est juste dix fois plus raisonnables et sensé dans ses observations, toutes de bon sens.

    En ce qui concerne le pouvoir d'achat, je reçois à 200% l'analyse que François Bayrou a fait de longue date : les Français ne gagnent pas assez d'argent. Il faut envisager un programme économique qui leur permette de gagner plus et d'améliorer leur pouvoir d'achat.

    Fillon va complètement à rebours de cette perspective. Si Juppé perd, cela ne sera absolument pas possible de mettre en place une alliance ou un accord de gouvernement. 

    On est trop opposés. Fillon nous envoie dans le mur, avec son projet économique. Je ne vais pas l'accompagner en chantant en prime, non plus.

     

  • Sécurité, autorité de l'État, l'imposture de Fillon

    Je ne vais pas disserter longtemps : Fillon joue la carte du rétablissement de l'ordre mais je rappelle qu'il a l'intention de ne pas augmenter les effectifs des forces de l'ordre, pas plus que ceux des prisons et pas davantage ceux de la justice. En revanche, il a été le premier ministre d'un gouvernement qui leur a rogné les ailes. Bravo pour ses riches idées en temps de terrorisme...

    On croit Juppé mou, mais sur tous ces points, il a un projet de rétablissement de l'autorité de l'État qui tient la route, contrairement à Fillon. 

    De toutes façons, Fillon peut bien dire ce qu'il veut, avec 500 000 suppressions de fonctionnaires, il va créer mécaniquement du chômage et mettre en panne plusieurs services de l'État.

    Quant à augmenter le temps de travail des fonctionnaires avec le même salaire, c'est à peu près aussi infect et minable que la baisse de rémunération des heures supplémentaires de Macron dans la loi-travail.

    Le programme de Fillon n'est pas crédible. Je suis un électeur de centre-droit, je ne suis pas un électeur de gauche. Tous mes derniers votes sont à droite ou au centre. Je crois quand même être crédible quand je dis à mes lecteurs que Fillon vous enfume avec son programme préparé depuis trois ans mais toujours pas viable.

  • François Bayrou, vite, vite, une mise à jour de votre programme économique !

    Cher François,

    Vous êtes passé sur mon blog récemment et je vous en remercie. J'aimerais croire qu'Alain Juppé a encore une chance, mais quand vous considérez l'avance de François Fillon, les ralliements de Sarkozy et Bruno Lemaire, c'est franchement mal barré. Il paraît que 15% des électeurs étaient de gauche. Je ne pense pas qu'ils ont voté pour Fillon, et, maintenant que Sarkozy est éliminé, ils ne se déplaceront probablement pas au second tour.

    Bref, Alain Juppé est dans une sale situation. Nous autres, centristes, on va évidemment voter pour lui, mais je crains vraiment que cela ne soit pas suffisant. Je connais le programme de François Fillon dans la plupart des domaines. Il est vraiment éloigné de nos idées, même si, évidemment, en théorie, sur certains points, on pourrait s'entendre.

    Bref, François, vous allez avoir du boulot, parce qu'il va falloir travailler sur un programme complet un peu en catastrophe. Je ne vois pas une entente de premier tour possible entre François Fillon et vous. 

    J'ai toujours dit que votre programme de 2012 avait du bon, mais maintenant, il faut le mettre à jour. Et, dans les taches à accomplir, il faut qu'on démonte l'imposture Macron aussi, tant qu'à faire.

    Il y a quand même quelques esprits qui réfléchissent au futur. Parfois, ce sont plutôt des gens de gauche, comme chez Numerama, parfois plutôt gens de droite, comme Hashtable (j'ai beaucoup de divergences avec lui, mais ce qu'il dit sur l'économie est toujours intéressant).

    On parle beaucoup d'identité et de sécurité, mais mon intuition me dit qu'il ne faut pas trop se laisser entraîner sur ce terrain là. Quelques propositions fermes et nettes et passons à autre chose. L'autre chose, c'est l'emploi et l'économie.

    Et dans ce domaine, vous avez dit déjà pas mal de choses intelligentes. Il y a vos circuits courts et votre Made in France de 2012. Votre constat que les Français ne gagnent pas assez d'argent et que la baisse de leurs revenus n'est pas la bonne variable d'ajustement de la compétitivité des entreprises. Votre insurrection contre les injustices de la loi El-Khomri, riante idée de Macron, contre la baisse de la rémunération des heures supplémentaires.

    Votre grande idée, au fond, en 2012, c'était de relocaliser l'emploi. Donner une valeur ajoutée forte aux produits industriels grâce aux services associés et à leur garantie, par exemple.

    A mon avis, c'est là-dessus qu'il faut travailler : les emplois impossibles à délocaliser à forte valeur ajoutée. C'est possible dans de très nombreux domaines. Le pouvoir d'achat est une question centrale et au coeur de la misère et du sentiment d'abandon de nombreux Français, précarisés en nombre toujours plus important.

    Vous n'aurez pas le temps de travailler sur tous les sujets en si peu de temps. Creusez celui-là à fond : l'économie, l'emploi, le pouvoir d'achat. Sur l'éducation, vous aviez un bon programme, il n'y a rien à changer et ce n'est pas un sujet majeur pour cette élection. L'écologie doit être intégrée à l'économie et à la santé. C'est un sujet dont vous pouvez vous saisir car la sécurité sanitaire inquiète de plus en plus les Français. Raison supplémentaire pour évoquer l'agriculture biologique et la médecine. Bref, vous pouvez faire quelques liens.

    Peut-être que dans une semaine, je vous dirais à cette heure-là que je m'étais fait du mauvais sang pour rien, mais franchement, je crains bien être prophète à peu de frais cette fois-ci.

    Proposons ensemble, proposez un programme économique en béton armé aux Français. Voyez les chefs d'entreprise, les comités de salariés et discutez avec ceux qui ont des idées nouvelles. 

    La droite actuelle a une grosse faiblesse : elle ne propose que des recettes éculées. La gauche ment et n'a pas d'idées, et de tous ses avatars, Macron et sa bonne conscience de DRH prêt à socialement licencier les pauvres gens sont les pires.

    Engouffrons-nous dans la brèche et essayons de sauver notre pauvre pays et ses habitants de l'abîme vers laquelle nous mène la vague populiste et/ou réactionnaire qui la submerge à l'heure actuelle.

  • Cénacle, spectacle, le coup monté ?

    J'ai lu le billet de Corto sur le Cénacle, à Tremblay en France, on y trouve pas mal d'informations intéressantes, pas immédiatement disponibles dans la presse et les médias toujours soucieux de bonne conscience et de coups d'éclats.

    Je trouve quand même que ça sent le coup monté à plein nez cette histoire-là. A mon avis, le restaurateur a senti le coup venir pour discréditer son établissement mais il n'a vraiment pas été finaud dans sa réaction en associant tous les Musulmans au terrorisme. Je pense qu'il ne savait pas vraiment quoi faire.

    Qu'est-ce que venaient foutre dans un restaurant connu pour ses bons plats à base de cochonaille et ses bons vins deux "Musulmanes" voilées, j'aimerais bien le savoir. Je vois surtout qu'elles ont été promptes à dégainer le portable et à appeler le CCIF et une camarade intégriste pro-djihadiste. 

    Autre chose : la vidéo est partielle et on ne comprend pas ce qu'il s'est produit avant : elle débute tout de même sur l'affirmation d'une des deux femmes indiquant qu'elles ne veulent pas être servies par un "raciste". Que s'est-il passé avant ? L'accusation de racisme est bien sûr ridicule, la qualité de Musulman n'étant pas une race mais une croyance religieuse. Un point étrange aussi : les verres posés sur la table contiennent de l'eau. Il y a donc eu soit une carafe soit une eau minérale apportée sur la table. Les deux jeunes femmes n'ont pas donc pas été refoulées de suite. 

    Les jeunes de la communauté musulmane de Tremblay qui sont venus demander des "explications" au restaurateur : c'est qui, c'est quoi ? Ils l'ont menacé ? 

    Cela dit, il est quand même pas malin le patron du restaurant : je ne vois que partiellement une des deux femmes sur la vidéo, mais pour ce que j'en vois, elle ne porte ni burka ni hijab et s'exprime dans un français impeccable. Sa réaction est très calme et adaptée, bref, il a tout faux le restaurateur. A sa place, j'aurais réagi avec civilité en venant proposer la carte aux deux jeunes femmes ainsi que les meilleurs vins locaux et en faisant assaut de courtoisie et de galanterie, dans la tradition française...

  • Burkini, le dernier mot à John Locke

    J'ai trouvé intéressante l'analyse de Christophe de Voogd, l'un des fondateurs de Fondapol, dans le Figaro. A vrai dire, c'est surtout sa référence à John Locke et son Essai sur la tolérance que j'ai trouvée fort à propos. Locke écrit : 

    «Le port d'une chape ou d'un surplis ne peut pas plus mettre en danger ou menacer la paix de l'Etat que le port d'un habit ou d'un manteau sur la place du marché»

    mais il pondère 

    «Il est dangereux qu'un grand nombre d'hommes manifestent ainsi leur singularité quelle que soit par ailleurs leur opinion. Il en irait de même pour toute mode vestimentaire par laquelle on tenterait de se distinguer du magistrat [comprendre l'autorité civile] et de ceux qui le soutiennent ; lorsqu'elle se répand et devient un signe de ralliement pour un grand nombre de gens…le magistrat ne pourrait-il pas en prendre ombrage, et ne pourrait-il pas user de punitions pour interdire cette mode, non parce qu'elle serait illégitime, mais à raison des dangers dont elle pourrait être la cause?»

    Voilà qui me paraît à propos. Tant qu'il s'agit de gens venant se baigner, il n'y a pas matière à légiférer, si cela devenait le ralliement d'un courant de pensée dont l'un des objets est de saper notre démocratie, il en irait autrement et il faudrait alors y réfléchir.

    Comme le dit fort justement Sarkofrance, on ne cesse de légiférer sur le vêtement de la femme musulmane depuis un moment en France. On va finir par se couvrir de ridicule. Si les pouvoirs publics mettaient autant d'énergie à garantir aux femmes leur liberté et leur sécurité dans les quartiers devenus des zones de non-droit, ils auraient fait un pas utile. S'ils se préoccupaient de manière générale de la liberté des femmes et de veiller à ce qu'en droit et dans les faits elles ne subissent pas de discriminations un autre pas aurait été accompli.

    La France est très loin du compte. C'est l'insécurité dans laquelle les femmes vivent, accompagnée de la pression sociale et locale qui y est associée qui pousse les femmes à se revêtir de burkinis, burkas, voiles et autres accessoires dégradants. 

    Les pouvoirs publics feraient mieux de s'attaquer aux causes plutôt que de poursuivre des moulins à vent...

     

     

  • Burkini par ci, Burkini par là...

    J'avoue ne pas avoir su sur quel pied danser avec ces affaires de Burkinis à répétition. Il me semble que le bon sens devrait l'emporter, en de pareilles occasions, bien que j'admette qu'il est souvent difficilement compatible avec le droit.

    Une troupe de barbus avec leurs compagnes en burkas, hop, tout le monde dehors. Mais une femme seule en burkini sur une plage emplie de femmes en bikinis, bon, c'est quand même faire du zèle que de lui faire retirer une partie de son attirail outre le fait que ce soit humiliant, peu délicat et contre-productif.

    Il y a un autre point qui me gêne : j'ai l'impression que, comme d'habitude, c'est sur les femmes que retombe la lutte contre l'islamisme. Il faudrait songer à ne pas se tromper de cibles. Les femmes sont des victimes dans cette histoire, même si certaine sont affectées du syndrome de Stockholm et deviennent des militantes intégristes.

    Autre aspect, bien que je n'aime pas du tout les burkinis et que je les trouve affreux, il y a quelque chose qui me titille dans l'idée d'empêcher quelqu'un de s'habiller comme il l'entend.

    Dernier point, une femme en burkini qui se mélange à d'autres femmes et hommes en bikinis et shorts de bain me semble aller dans le bon sens. Mauvaise idée que de la décourager d'aller sur la plage se mêler aux autres Français. Ce sont les attitudes sectaires, surtout, qu'il faut combattre.

  • L'intolérable souffrance animale

    Merci plus de mille fois à l'association L214 pour l'oeuvre qu'elle accomplit. La souffrance animale m'est toujours plus intolérable, a fortiori quand elle est gratuite. Les vidéos que l'association révèle sont tout simplement épouvantables.

    Je me nourris de viande, mais de voir de telles horreurs me fait vraiment fortement osciller. A la base, manger un animal ne me paraît pas un acte moralement fameux. Mais que cette consommation engendre une souffrance me fait horreur.

    Je me dis parfois que l'industrialisation et la brutalité de la mort animale rappellent par leur inhumanité ce que nous sommes capables de faire à d'autres humains avec les goulags, les camps de concentration et plus généralement les logiques d'extermination.

    Si, comme je l'espère, le futur verra des âges de sagesse se lever, je suis certain qu'ils nous condamneront pour la manière dont nous traitons les animaux.

    Dans l'immédiat, j'appelle de mes voeux l'émergence d'une filière alimentaire un minimum respectueuse de la vie animale. Ce que je souhaite, c'est un label, distribué avec parcimonie.

    Il est grand temps de mettre de l'ordre dans les abattoirs et de condamner tous les dirigeants et exécutants qui se livrent à des pratiques brutales et cruelles.

    L214 a gagné définitivement mon estime : je viens de leur faire à l'instant mon premier don.

    Dans le mot «animal» il y a anima  le mot latin qui signifie "âme", "souffle de vie". Ne l'oublions jamais.

  • Moi aussi je méprise Baupin.

    J'ai lu le billet d'Affichage Libre sur Baupin et j'avoue ne pas avoir grand chose à ajouter. Je suis d'accord à chaque étape de l'article. Baupin est un gros dégueulasse, un fumier malhonnête qui ne mérite aucune forme de compassion. Un pervers qui tente de dissimuler ses actes vicieux derrière une prétendue liberté de mœurs. Bref, ta gueule Baupin.

    J'ai lu sur ce sujet deux très mauvais billets qui m'ont à peu près autant agacé l'un que l'autre. Il y a d'abord celui de Didier Goux qui a l'air de considérer que la drague lourde est une liberté. Ben non Didier : votre exemple est l'archétype de ce qui mérite un bon coup de batte de baseball dans la gueule. Les « Eh, M'dame, je peux t'offrir un café ? – Non, merci, c'est gentil, mais je suis pressée… – Allez, M'dame, juste un petit café : ça vous engage à rien ! »ça me file déjà de l'urticaire et quelqu'un parlerait comme ça à ma fille alors que je suis à proximité il prendrait un fort risque de se manger un gros coup de poing dans la gueule. Ça me fait pas mal penser à la racaille que l'on trouve à interpeller les femmes avec un vernis de fausse galanterie "hé M'dame, z'êtes trop bonne" et qui conclut par "ta gueule salope" quand la fille qui passe se risque à avoir un regard outré. C'est la même culture et je suis de ceux qui pensent qu'elle doit être sévèrement réprimée. 

    A la base, Didier Goux critiquait un article de Crêpe Georgette. Il a tout faux, cela va de soi, mais cela ne dédouane pas pour autant la Crêpe en question de sa malhonnêteté idéologique. Tout tient dans le passage suivant et il ne m'a pas fait rire du tout :

    L'agression sexuelle est, dans l'esprit de beaucoup, ce qu'est une agression physique, un acte forcément violent, impliquant des poings ou un couteau, qui se passe davantage sur un parvis de cathédrale allemande que dans le salon feutré d'un parti politique. L'agression sexuelle du racisé pauvre contre la drague lourde du chefaillon de parti politique.

    On a compris que conformément à l'idéologie gauchiste bien-pensante, il y a le bon violeur, le nord-africain et le mauvais violeur, l'homme européen. Alors remettons les choses à leur place. Baupin est un fumier mais les étrangers qui ont agressé les femmes et les filles d'Allemagne sont moins que des porcs. Ce n'est pas la peine de chercher à excuser leur misogynie largement culturelle et de faire croire qu'on en fait autant en Europe. C'est faux. C'est un mensonge. Le monde arabo-musulman est en crise depuis un moment déjà et son rapport à la femme est maladif et malsain. La faute à tous les imbéciles patentés qui par anti-colonialisme ont joué avec le feu dans tous ses pays-là en réhabilitant l'Islam au nom de la culture nationale et en faisant à chaque fois de cette religion une religion d'État là où il aurait fallu prendre ses distances et la laisser à sa place, c'est à dire dans la sphère privée.

    Ce qui est vrai en revanche, c'est que toute religion instrumentalisée aboutit au mépris des femmes. Que l'on juge de ce qu'il se produit au Mexique ou en Inde pour comprendre que l'Islam n'est pas le mal universel.

     Mais on en est pas là dans le billet de Georgette. On en est à la minable justification sociologique, de celles qui me hérissent à force d'en avoir entendu les litanies sans discontinuer depuis plus de trente ans.

    Bref, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, au final.

    Moi, je crois à la répression. Je pense qu'elle n'est qu'une question de volonté politique, que l'opinion est prête à l'accepter, même dans des pays arriérés dans ce domaine comme l'Inde ou peut-être même l'Égypte. Pendez les violeurs systématiquement, faites en sorte que leurs jugements soient courts et leur peine exécutées rapidement. Attrapez-les et n'épargnez aucun d'eux. Faites des agressions sous toutes leurs formes contre les femmes ce qu'elles sont vraiment : des crimes. Que le "salope !" du salopard lui vaille toujours de la prison, et autant à tout complice qui acquiescerait et vous verrez alors si les agressions contre les femmes ne reculent pas. Associez à cela une éducation solide dans laquelle sera inscrite dans le marbre la liberté des femmes, et je ne parle pas des imbéciles ABCD de l'égalité des idéologues gauchistes, et vous verrez alors si la misogynie et son cortège d'horreurs ne reculera pas sur tous les fronts. 

    La question reste la suivante : qui osera, qui aura la volonté politique de le faire ?