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Société - Page 2

  • Une loi sur la prostitution mal calibrée

    Au fil des mois qui se sont écoulés, je vois que la loi contre la prostitution dont l'objet était de pénaliser les clients des prostituées aboutit à des résultats inverses des objectifs voulus.

    Je serais tenté de dire qu'il faut dans ce domaine raisonner comme je le fais pour les femmes voilées. Quel devrait être l'objectif ? Protéger les femmes. Cela suppose d'attaquer en priorité les réseaux qui les menacent et les brutalisent. En empêchant les prostituées de trouver des clients, par un très fâcheux résultat de la loi de l'offre et de la demande, on renforce le pouvoir des clients qui demeurent sur le marché.

    Du coup, les prostituées se retrouvent précarisées, à devoir accepter des pratiques et des situations dangereuses. Je le redis, l'objectif principal ne devrait pas être de faire disparaître la prostitution (c'est une affaire de moeurs) mais de protéger les femmes. Il vaut mieux donc leur offrir un cadre légal qui leur permette d'exercer leur activité et surtout, qui les garde des réseaux d'exploitation et d'esclavage. Et, toujours dans ce cadre légal, on doit prévoir que toute brutalité d'un client peut faire l'objet d'une plainte et être sévèrement punie, sans circonstance atténuante aucune.

    Protégées économiquement et socialement par la loi, les prostituées gagneraient en sécurité. Je ne sais pas si cela ferait régresser la prostitution, mais la misère et l'exploitation de ces femmes fragilisées, je le pense.

    Il faut juste avoir le courage politique d'admettre que l'on s'est trompé et de tout reprendre à zéro.

  • Voile et femmes voilées : ne pas se tromper de cibles.

    Il y a quelque temps, j'ai écouté Emmanuel Macron intervenir sur le voile et j'avais trouvé sa position très sage.

    Cela me gêne, pour ma part, d'interdire à quiconque de s'habiller comme il ou elle l'entend dès lors que la tenue choisie n'est pas imposée.

    Je n'en déteste pas moins le voile et tout ce qu'il représente et juge, comme Macron, que le porter sur notre territoire est une manière de cracher à la gueule des Français et de notre mode de vie. A ce titre, je m'élèverais avec la dernière énergie contre la présence de femmes voilées pour s'occuper de nos enfants.

    A ce égard, je pense qu'il faut refuser la nationalité à toute femme voilée migrante ou étrangère qui en ferait la demande pour défaut d'assimilation et d'intégration dans notre société.

    Toutefois, il ne faut pas se tromper de cible : l'ennemi, ce ne sont pas les femmes mais l'oppression patriarcale qui se dissimule derrière. 

    Plutôt que de faire la chasse au voile, mieux vaut conserver dans le viseur les barbus et leurs séides, les imams prévaricateurs en particulier. Il faut surtout veiller à ce que des femmes ne soient pas contraintes de porter le voile et mener des enquêtes de mœurs et de voisinage systématiquement afin de contrôler que chaque jeune fille voilée ne subit pas de menaces et de pressions, notamment de la racaille dans les cités. Il faut ensuite se montrer intraitable avec les violences contre les femmes et les punir systématiquement avec détermination.  

    Autre point : les hôpitaux. On rapporte que de nombreuses femmes voilées ont refusé que du personnel masculin s'occupe de leur administrer des soins. Je ne reçois d'aucune manière l'idéal misogyne et sexiste des islamistes mais je me fais la réflexion suivante : dans bien des cas, les femmes se voient imposer un contact avec des hommes alors que des soins concernent leur intimité. Je trouve cela gênant depuis un moment : je pense qu'il faudrait faire évoluer l'hôpital de manière à ce qu'une femme puisse préserver son intimité si d'être regardée ou touchée par un homme heurte sa sensibilité. Là aussi, il ne faudrait pas se tromper de combat. De manière générale, il faut essayer de naviguer avec bon sens en eaux troubles entre le respect des femmes par les hommes et les combats rétrogrades. Les propagandistes experts et malhonnêtes que représente la chaîne qatari Al-Jazeera sait très bien jouer de ces ambiguïtés pour recruter l'imbécile gauche de la gauche qui tombe dans le panneau avec une remarquable communauté de bêlement. Défendre la liberté des femmes oui, soutenir un système oppressif, faut pas être naïf non plus. Quand je vois ces abrutis inviter les potes de Tariq Ramadan à leurs fêtes, conférences et tables rondes, je me dis que ce n'est pas gagné. 

     

  • Plan Borloo : nul.

    Je ne vais pas avoir à commenter longuement le plan Borloo. Malek Boutih, un député d'une grande intelligence et d'une grande honnêteté l'a très clairement dit dans Le Figaro : la question essentielle, dans les cités, c'est la sécurité. L'insécurité gangrène radicalement tout développement de quelque sorte que ce soit. Inutile d'investir 48 milliards d'euros là où biens publics et services publics ne bénéficient d'aucun respect.

    Il faut rétablir l'ordre. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Si vraiment le gouvernement veut dépenser ces dizaines de milliards d'euros, qu'il les donne à la police et à la justice et qu'il les attribue aussi à la construction de prisons afin que les cellules deviennent individuelles pour commencer. 

    De l'argent dans les banlieues, il en a été coulé déjà beaucoup pour un bénéfice nul sauf peut-être dans l'Éducation, et encore, cela dépend à quels niveaux.

    En outre, les cités, c'est moins de 10% de la population française. A côté, il y a une France périphérique qui perd peu à peu tout son réseau de transports et se trouve systématiquement oubliée. Or, elle représente une proportion bien plus importante que ces 10%.

    Pour en revenir aux cités, pour donner des perspectives à la population qui s'y trouve, il faut du développement économique. Pour que les entreprises y investissent durablement, il faut en retirer les délinquants et les envoyer en prison car ce sont eux qui sèment la peur et pourrissent la vie des habitants et des acteurs économiques. Et sans faiblesse.

  • Tant d'honneurs pour Michel Déon ?

    J'ai suivi la polémique qui touche l'académicien Michel Déon. Je ne partage pas la position de plusieurs de mes amis centristes au sujet de cet individu. Si apparemment, il n'est pas suspect d'antisémitisme, il n'en reste pas moins un admirateur fier de l'être de Charles Maurras, idéologue par excellence de l'extrême-droite, et sympathisant actif de l'Action française aux colloques de laquelle il continuait de venir.

    Je ne vois pas pourquoi on ferait une exception aux règles pour Michel Déon. Je ne sais pas qui a émis le souhait qu'il dispose d'un emplacement pour être inhumé à Paris. La droite brandit désormais cette demande en étendard.

    Je ne m'y associe vraiment pas. Je suis profondément allergique à certaines pensées et ne désire leur rendre hommage sous aucune forme, a fortiori public.

  • La limite de 80km/h ? Idiote.

    J'avoue être fortement agacé quand les forces politiques pour lesquelles j'ai voté avalisent une idée particulièrement idiote. En fait, sur les 80km/h, je trouve la manière de raisonner particulièrement socialiste. Toute la manière de faire du précédent gouvernement et cela m'exaspère.

    Les limitations de vitesse ne font plus baisser les accidents depuis quelques années. D'autres pays, comme l'Allemagne, font le choix intelligent de cibler des portions de route accidentogènes pour glisser des limitations.

    Je me moque de l'exemple d'Edouard Philippe et de son histoire d'excès de vitesse à 150 km/h. Il raisonne mal.

    Cette mesure donne l'impression d'être une nouvelle machine à cash pour ponctionner la bête. Elle va emmerder tous les automobilistes qui ne cessent déjà d'être harcelés par les grandes municipalités (Paris avec Anne Hidalgo en tête). 

    A force, un parti des automobilistes pourrait ponctuellement voir le jour comme on l'a vu par le passé pour les chasseurs. 

    Pour limiter les décès sur la route, il suffit de ralentisseurs, de radars d'affichage (ça marche quasiment à tous les coups et il n'y a pas de nécessité de verbaliser) et des panneaux adéquats aux bons endroits. 80 km/h partout, cela va emmerder tout le monde et accroître la durée des trajets.

    Je n'ai pas envie d'avoir du Hollande/Valls/Socialiste/Gauche dégoûlinante like pour les prochaines années à venir. J'aimerais (mais je rêve sans doute) que le gouvernement renonce à cette mesure débile. J'espère que ce même gouvernement n'a pas d'autres idées du même acabit dans les autres domaines.

  • Juger les djihadistes en France ou pas ?

    Je me suis posé la même question que Juan (Sarkofrance) avec des réponses un peu différentes. Difficile de trancher : faut-il laisser les djihadistes être jugés en Syrie ou Irak ou chez nous ? Il y a un point que Juan n'aborde pas, c'est le point de vue syrien et irakien. Ces deux pays ont eu des centaines de milliers de morts. En Syrie, certes, le régime en est comptable pour plus de la moitié, mais le reste incombe aux Djihadistes. Au nom de quoi dans ces conditions jugerions-nous d'abord ces djihadistes en priorité sur l'Irak et la Syrie ? 

    Il y a un autre point : les hommes commettent toujours plus d'atrocités que les femmes. Je suis enclin à être plus clément avec les femmes qu'avec les hommes. On pourra me dire que c'est une discrimination, évidemment.

    Finalement, la réponse de Macron et de son gouvernement sont compréhensibles. Difficile d'éviter le cas par cas. Je pense que cela dépend aussi des interlocuteurs que l'on a en face de nous. Le régime de Bachar-el-Assad est une horreur absolue. Il a commis des atrocités bien pires que celles de Daesh. Daesh met en scène ses crimes et Bachar les cache, mais la vérité, c'est que dans l'horreur et le sadisme, il les a surpassés largement.

    En revanche, du côté des Kurdes YPG et des FDS, j'ai plutôt confiance, même si on ne doit pas se leurrer : il y a forcément une atmosphère de règlements de comptes en Syrie actuellement.

  • La divine surprise du balance ton porc

    J'avoue ne plus me tenir d'aise quand je vois tous les gros cochons du star-system commencer à tomber. La justice, comme d'habitude, on ne peut vraiment s'y fier. Ce n'est pas qu'elle ne soit pas rendue, mais c'est toujours tard plutôt que tôt. Mais du côté d'Hollywood, en revanche, on veut être exemplaire. C'est autrement plus réactif. Les maisons de production ne veulent pas être associées aux fumiers de tout acabit, ce que je peux comprendre. Les Weinstein et compagnie se font jeter de toutes parts. Je note qu'en France, on continue de faire un pont en or aux Polanski et autres tristes sires du même acabit.

    Il y a des sueurs froides, évidemment, du côté de la justice. Elle est déjà lente par nature, mais songez un peu à l'avalanche de procès susceptibles de se tenir...

    Je trouve, pour l'instant, qu'Emmanuel Macron et Marlène Schiappa ont bien géré cet épisode. Ni trop ni pas assez. 

    On voit, en revanche, la réaction tomber le masque sans vergogne. Alors que ce salutaire coup de torchon va certainement contribuer à nettoyer les écuries d'Augias, chez Causeur, on y voit une police de pensée féministe.

    Pense-t-on avoir lu de travers ? Je traduis. Dénoncer un viol ou une agression sexuelle, c'est la police de la pensée du féminisme. Voilà ce qu'écrit Diane de Bourguesdon. 

    Eh non, Madame. C'est juste la Justice qui passe. Pas celle de l'État français, mais juste l'idée de la Justice. L'idée aussi qu'on finit par être rattrapé par ses crimes tôt ou tard. Chez les Grecs, il y avait les Érinyes pour ça. Aujourd'hui, on a les réseaux sociaux et internet qui font le job. Même acharnement sur les fumiers. Alectô, Mégère et Tisiphone seraient ravies.

     

  • Violences sexuelles : enfin des pré-plaintes ?

    Ce gouvernement a l'air de vouloir enfin agir contre les violences sexuelles contrairement aux précédents qui ne faisaient que de bruit et des campagnes de "prévention et d'éducation".

    Nicole Belloubet, la Ministre de la Justice, envisage des pré-plaintes en ligne pour les victimes d'agressions sexuelles. Alors, il ne faudrait pas "envisager", il faut le faire.

    La justice doit savoir qu'une fois cela fait, les statistiques exploseront parce que la réalité apparaîtra dans toute son horreur et sa crudité. Il faut donc prévoir de faire face au prévisible afflux de plaintes et bien réfléchir aux conséquences sur la politique pénale : il ne saurait être question de se contenter d'admonester les fumiers de tout acabit. Si on veut faire de la condition des femmes une cause nationale il faut taper très fort sur leurs agresseurs.

    L'expérience de prélèvements réalisés dans les hôpitaux avant même qu'une plainte ait été déposée est à systématiser.

    Bref, il faut arrêter de parler et de proposer, il faut agir, maintenant.

    Marlène Schiappa a raison de vouloir légiférer sur le consentement sexuel pour les mineurs : je pense qu'il ne faut pas tarder et bien y réfléchir. La fourchette 13-15 ans me semble un bon étiage. Cela ne devra pas pour autant amener la justice à absoudre des agresseurs sexuels comme cela a été honteusement le cas avec une fillette de 11 ans tout récemment.

  • Les «me too» doivent déboucher sur du pénal

    Les campagnes de sensibilisation, elles ont déjà été faites. Le harcèlement et les violences sexuelles sur les femmes sont connus dans tous les milieux.

    Ce qu'il faut, maintenant, ce sont des amendes, de la prison. Des policiers en civil pour prendre sur le fait ceux qui se rendent coupables de harcèlement dans la rue. Un coup de téléphone à la voiture de police la plus proche et embarquement immédiat des fumiers pour le gnouf. 

    Quant au star-system, acteurs, producteurs, réalisateurs et prédicateurs (comme le fumier de Tariq Ramadan), c'est le moment où jamais de taper un grand coup dans la fourmilière.

    J'entends bien Marlène Schiappa mais je trouve qu'elle parle trop et n'agit pas assez. Les rencontres pour dénoncer les fumiers, c'est bien, mais maintenant, j'attends une concertation rapide avec la justice et la police. Je ne serai convaincu d'une véritable volonté de changer les choses que lorsque j'aurai vu tous ceux qui sont mis en cause avec des menottes aux mains dans les tribunaux et les premiers d'entre eux entrer dans les prisons. 

    Pas de quartier, pas de pitié (il ne manquerait plus que cela). Avec tous les témoignages, il y de quoi remplir le ministère de la Justice de dossiers.

     

  • Mais ils vont lui foutre la paix, à Brigitte Macron

    Pas très envie de commenter l'actualité politique depuis un moment. Cela dit, il y a une chose qui me saoule : les commentaires débiles et généralement orduriers sur Brigitte Macron. Tout un tas de frustrés insignifiants ne supportent pas la différence d'âge entre elle et son mari. Elle a beau être discrète, ils n'ont de cesse que de la scruter et la harceler. Aux journalistes : vous feriez mieux de faire votre travail plutôt que de vous intéresser à des balivernes. Aux moins que rien sur les réseaux sociaux : vous foutez quoi de la journée ? Bossez au lieu de tweeter des conneries à longueur de temps. Ils n'ont que ça à faire, les ratés, apparemment.