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Société - Page 3

  • Ah non ! Pitié, pas les JO à Paris !

    Je suis quand même assez sidéré : des chiffres très factuels montrent que tous les budgets d'organisation des JO sont systématiquement sous-estimés. Jamais moins de deux fois et demi le montant initial. Donc, Anne Hidalgo nous promet 6 milliards de dépenses, il y en aura 15. On peut lire l'article d'Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'Université de Lille, qui a étudié très sérieusement le sujet.

    Soyons justes, ils sont tous coupables : Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, tous d'accord pour la folie des grandeurs. Et pendant ce temps, on nous parle d'économies. Je rêve ou quoi ?

    Je ne suis pas le seul à m'insurger : dès le mois de mai Nicolas Tavernier dans le magazine Tavernier a montré comment les calculs de la mairie de Paris n'étaient pas honnêtes.

    Je n'évoque pas le foutoir et le vaste chantier que sera Paris. Déjà qu'on en peut plus des "travaux d'embellissement" incessants de l'actuelle municipalité, aboutissant entre autres à des congestions de trafic jamais vues dans la capitale, là, ça commence vraiment à bien faire.

    Bref, on a des millions de chômeurs, des milliers de milliards de dettes, des réseaux de transport à rénover, des caisses de retraite et de chômage en déficit, des recherches à financer en santé, une pyramide des âges qui nous promet un avenir pas franchement radieux et quelle est la réponse du gouvernement et des collectivités à cela ? Organiser les Jeux Olympiques à Paris pour plusieurs milliards d'euros.

    Vous ne vous foutez pas un peu de notre gueule, là ?

    Y'a une pétition quelque part pour demander le retrait de la candidature de Paris à l'organisation des JO ? Zut, y'en a une, celle du Front de Gauche. Là, c'est trop douloureux de la signer. Faut que j'en trouve une autre.

    Ah, y'en a une autre, mais  qui est derrière ? Collectif Non au JO 2024 à Paris, trouvé ! Je ne connais pas Frédéric Viale, cet enseignant parisien, mais bonne initiative et bons arguments de sa part.

  • Propreté à Paris, Hidalgo choisit enfin la bonne méthode !

    J'ai lu dans le Parisien qu'Anne Hidalgo allait enclencher quelques vitesses supplémentaires dans le domaine de la propreté à Paris. Mesure la plus importante, elle veut verbaliser fort et en masse les comportements inciviques dans ce domaine. C'est évidemment ce qu'il faut faire. Je l'ai dit depuis longtemps ici. Il faut taper fort. Pour cela, recruter des agents spécifiquement dotés de cette mission et les récompenser au chiffre. Plus ils verbalisent, plus ils touchent de l'argent. Ça va les rendre efficaces, et ça va semer la terreur chez les dégueulasses qui considèrent Paris comme une poubelle. J'attends avec une impatiente délectation de voir les premiers gorets pris sur le fait. Un demi-milliard d'euros tout de même. Anne Hidalgo qui cherche de l'argent pour couvrir les dépenses de la ville a trouvé, je l'espère un bon filon.

  • Moi, je suis le peuple, pas la France insoumise !

    Elle me soûle sérieusement la France insoumise. Les mecs et les nanas, ils se croient en 1793. Ils croient parler au nom du peuple. Ça m'irrite particulièrement. La France insoumise est moins légitime qu'En Marche, elle l'oublie et c'est encore plus agaçant quand elle parle du vote blanc et des abstentionnistes.

    Je me suis abstenu, parfois. Quand j'entends des gens parler au nom des abstentionnistes, j'aimerais pouvoir leur coller deux claques. Chacun s'abstient pour des raisons qui lui sont propres et ceux qui viennent faire de l'agit-prop en se permettant de se revendiquer comme porte-voix de l'abstention, ils m'insupportent.

    Bref, foutez la paix au peuple et aux abstentionnistes, ils ne vous ont rien demandé, merci.

  • L'infâme intoxication contre Marielle de Sarnez

    Je suis stupéfié par les accusations minables dont Marielle de Sarnez fait l'objet. Il se trouve que j'ai connu plusieurs assistantes parlementaires de Marielle, dont Philippine Laniesse, et que j'ai eu des échanges par mail à quelques reprises par le passé avec elles : leur teneur confirme à 100% ce que Philippine a déclaré à LCI. Il s'agissait en effet de communiquer et gérer les questions de Français europhiles ou non, auxquelles on peut d'ailleurs trouver des réponses sur le site de la Lettre de Marielle de Sarnez dont la contribution «l'Europe dans nos territoires».

    C'est quand même grave : le Front National qui est empêtré jusqu'au cou dans ses histoires d'emplois fictifs essaie de créer un écran de fumée en balançant des calomnies par le biais de son eurodéputée Sophie Montel.

    La méthode est particulièrement ignoble parce que tout n'est que mensonges. Il y a une vraie manipulation de l'opinion. Sophie Montel oublie un détail : c'est le Parlement européen qui a demandé à la justice française d'ouvrir une instruction. Rien de tel avec Marielle de Sarnez, parfaitement en règle avec l'Europe, puisque les activités de son assistante y sont déclarées et pointées.

    Je suis exaspéré parce que j'entends des appels à la démission sur la base d'une absence totale d'éléments.

    Et si je me mettais à accuser n'importe qui, des individus dont la tête ne me revient pas, de tout et n'importe quoi de manière publique, ce serait pareil.

    Je trouve que la presse joue un très mauvais rôle dans cette histoire. Elle présente plusieurs des eurodéputés comme soupçonnés et accusés alors que la justice française n'a en fait pas le choix de faire autre chose que d'étudier la lettre de calomnies de Sophie Montel. Voilà pourquoi elle ouvre une enquête.

    Je trouve le coup particulièrement minable et ignoble parce que je sais qu'il vise une personne que je sais parfaitement irréprochable et soucieuse d'honnêteté.

    Je ne connais pas tous les députés calomniés, mais cela m'étonnerait aussi, par exemple, que des eurodéputés comme Jean Arthuis ou Yannick Jadot aient quoi que ce soit à se reprocher.

    J'espère que le retour de boomerang sera terrible pour l'accusatrice et le parti qui la soutient.

  • l'affaire Ferrand, intox et désintox

    Sur l'affaire Ferrand, il me semble que la presse et nombre de commentaires ne prennent pas l'histoire par le bon bout. Les astuces qu'il a utilisées pour la Mutuelle de Bretagne ne me semblent pas poser problème, a fortiori si la Mutuelle est gagnante au bout du compte. Il s'agit d'argent privé, pas d'argent public, et il n'y a rien d'illégal, ce que la justice a très clairement établi. C'est bien pour cela qu'elle refuse, à raison, de se saisir de l'affaire.

    Ce qui coince, c'est l'autre point : avoir fait travailler son fils comme collaborateur parlementaire. Ce n'était pas certes illégal, et, à la rigueur, on pourrait admettre qu'il s'agit d'une mauvaise pratique révolue. Le problème, c'est que Ferrand fait partie de ceux qui l'ont ouvert le plus fort pour dénoncer ce genre de pratiques.

    Je déteste l'hypocrisie. Je déteste ceux qui disent «faites ce que je dis, pas ce que je fais». Ferrand fait partie de cette espèce, toute socialiste, qui a le don de me hérisser.

    C'est une erreur politique de continuer à le soutenir. C'est aussi une erreur morale.

     

  • La justice pour Bayrou, un sacré sac de noeuds

    Je ne doute pas que François Bayrou va conduire avec succès la loi sur la moralisation de la vie publique. Je dirais, en fait, que c'est le plus facile.

    La difficulté, et de taille, commence avec les prisons. Il y a un engorgement de folie dans les prisons. Même si on se met à construire maintenant les établissements supplémentaires nécessaires, ils ne verront le jour qu'en 2022.

    On a un vrai problème. Soit on laisse libres les délinquants, et ils récidivent parce que le laxisme mène à la récidive soit on les met en prison et ils récidivent aussi parce que les prisons sont devenues de véritables zones de non-droit surpeuplées.

    Il faut donc trouver, en attendant, une solution pour les vider. Et moi, je n'en trouve pas, du moins, pas compatible avec une politique de fermeté.

    J'ai quand même quelques pistes de réflexion.

    La première est plutôt un principe directeur : je pense qu'on ne devrait réserver la prison qu'à la violence. Tout délit qui n'est pas associé à de la violence devrait être puni par des amendes et des peines de suivi avec contrôle et bracelet électronique. Si déjà ça, cela peut libérer des places, cela me paraît une bonne option.

    La seconde concerne les étrangers en prison. Nous n'avons pas assez de places. Nous pourrions donc passer un accord avec les pays d'origine pour que les étrangers condamnés à la prison effectuent leur peine dans leur pays d'origine, quand c'est possible, naturellement, en nous engageant à payer la totalité des frais d'incarcération au pays dans lequel la peine serait effectuée. Cette mesure ne vaudrait que pour les étrangers susceptibles d'être expulsés. Pour les autres, ceux qui ont fait leur vie en France et y résident régulièrement, le régime applicable resterait celui qui vaut pour les natifs, mais, en revanche, puisque les permis de résider ne valent que pour dix années, on peut subodorer que leur pertinence serait réévaluée par la suite avec des modalités à définir. 

    Pour ne pas risquer des confusions fâcheuses, je pense qu'il faudrait éviter de mettre en prison les étrangers en situation irrégulière. Bien sûr, c'est illégal d'être en France sans passer par l'obtention d'un visa, mais ce n'est pas un crime et certaines situations sont désespérées. Le bracelet électronique pour quelqu'un  qui récidiverait suffirait, me semble-t-il, amplement.

    Pour préciser mon propos en l'illustrant, tous les individus qui harcèlent les femmes dans le secteur de La Chapelle à Paris sont à mes yeux tout à fait candidats à l'expulsion immédiate s'ils sont en situation irrégulière, et, s'ils sont en situation régulière, à recevoir un très sérieux avertissement sans plus de sommations supplémentaires par la suite. Cela dit, sur ce sujet, j'ai lu le compte twitter de Projet_Arcadie et apparemment, c'est une situation qui a atteint son paroxysme au fil du temps, donc pas lié aux migrants : je dis cela pour éviter les amalgames que je ne fais en aucun cas miens.

    J'avoue ne pas avoir d'autres idées dans l'immédiat et je pense que ce que je dis n'est pas suffisant pour assainir la situation. Il y a aussi un très gros travail d'éducation et de prévention en amont pour faire en sorte que nombre d'individus ne soient pas tentés de glisser dans la délinquance. Comme le dit Montesquieu, il faut qu'ils aient la certitude qu'une sanction sera appliquée, dès leur plus jeune âge, quand ils commettent un délit, c'est à mon avis déjà un aspect qui fait défaut, mais sans doute pas le seul du côté de la prévention.

  • L'affolante multiplication des cancers

    Je me dis souvent que j'aimerais entendre parler de choses plus concrètes dans cette campagne présidentielle. On parle parfois de la santé, mais c'est par généralités. Je pense au cancer, mais aussi aux maladies orphelines et auto-imunes, à la sclérose en plaques, à la polyarthrite rhumatoïde et à quelques autres encore. 

    Nous sommes tous touchés à des degrés divers par ces maux. Un jour un examen, et c'est le coup de massue sur la tête. On entend le mot cancer. Et si ce n'est pas pour soi, c'est pour un très proche. Des jours d'angoisse, puis des semaines, des mois, des années. Je crois bien que je connais pas de personnes qui ne soient pas concernées ou directement ou indirectement dans mon entourage. Et il n'y pas que le troisième âge. Les adultes de tout âge mais aussi les enfants, maintenant. 

    Ce que j'aimerais entendre d'un candidat, c'est une déclaration précise : la volonté de venir à bout de ces maladies par deux biais :

    - en finançant autant qu'il est possible la recherche, et ce, par tous les moyens possibles. Et je sais qu'elle avance, cette recherche, à pas de géants.

    - en agissant sur la prévention. Mais la prévention, ce sont nos habitudes, mais c'est aussi notre environnement.

    Je suis convaincu qu'il est le premier facteur de cause de cette accélération, à commencer par l'alimentation. La multiplication de substances tout sauf naturelles, pesticides, vernis, métaux dangereux, antibiotiques de toutes sortes dérègle notre fonctionnement biologique. En ce sens, le programme des candidats pour l'agriculture et l'environnement est aussi important que leurs propositions sur la santé.

    Que va voter cette femme, qui a dû faire appel à du crowfunding et donc la générosité des particuliers pour financer son traitement contre le cancer du sein ? Il est vrai que son médicament faisait l'objet de suspicions quant à son efficacité, mais s'il avait fait ses preuves pour cette patiente, fallait-il le lui supprimer ?

    Sur la santé, je n'entends rien de convaincant à l'heure actuelle. Toutefois, dans ses propositions, Emmanuel Macron écrit :

    «Nous travaillerons sur la pertinence des soins, et nous engageons à ce qu’aucun soin utile ne soit déremboursé pendant les 5 ans qui viennent.»

    Ma question est donc la suivante : est-ce que le cas la femme dont je parle rentre dans le champ d'application de cette mesure ?

    On lit aussi toujours dans le domaine de la santé dans son programme :

    «Nous soutiendrons la recherche en santé environnementale et limiterons les risques d’exposition aux substances à risque».

    Très bien. Moi aussi je peux le dire. Mais concrètement ? Quelles mesures ? Quel espoir pouvez-vous donner à tous ceux qui sont atteints d'un cancer par exemple ? Quelles perspectives ? Quel horizon ?

    Et puis j'aurai une autre observation : se soigner dans la France rurale ou semi-rurale tient désormais de la gageure. Les grandes villes sont touchées également. Quand donc se décidera-t-on à doubler le numerus clausus en université de médecine ? Pour satisfaire la vanité d'un quarteron de vieux universitaires en pré-retraite, les gouvernements précédents ont mis en danger deux générations de Français, et pour longtemps. Aujourd'hui, on fait venir des médecins, quand on le peut, de n'importe où, alors qu'il eût été si facile de retenir 15% voire 20% de candidats au concours de médecin chaque année à la place de 5 à 10%. Je ne crois pas que les candidats auraient été moins qualifiés et compétents que ceux qui exercent aujourd'hui. A la place, l'impéritie de tous les gouvernements qui se sont succédés sans exception, a créé une situation sanitaire explosive.

    J'attends d'un candidat une déclaration forte et un seuil chiffré et exprimé dans ce domaine, et, pour l'instant, je n'ai entendu personne sur la question.

  • Aucune compassion pour la racaille !

    On entend parfois de la racaille de bas étage considérer Mohamed Merah comme un héros. Ce sous-fumier est révéré par les fumiers.

    Regardez la photographie de cette petite fille. C'est Myriam Monsonego, 7 ans, qu'il a tiré par les cheveux pour lui tirer une balle dans la tête à bout touchant. Voilà, c'est ça le héros de la racaille.

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    Ni oubli, ni pardon. Aucune compassion pour les islamistes et la racaille antisémite, dieudonistes, soraliens, djihadistes et compagnie, et ils sont nombreux dans certains quartiers de banlieue. Dégageons de notre pays ceux qui n'ont rien à y faire, liquidons ceux que l'on peut liquider en Syrie ou en Irak, enfermons pour le reste de leur existence les autres. Pas de faiblesse, pas de pitié, ils ne la méritent à aucun titre.

  • La réforme des retraites, programmes présidentiels

    Nous savons tous que notre système de retraites est à bout de souffle en l'état. Je ne crois pas qu'il ait été si mauvais que cela, d'ailleurs, mais je pense plutôt qu'il paie cash 40 ans de chômage qui ont été autant de cotisations en moins.

    François Fillon le compte au chapitre de la dette. Il veut reculer l'âge du départ à 65 ans, aligner tous les régimes, fusionner retraites de base et retraites complémentaires et, conséquence logique, engager un processus mixte de retraites par capitalisation. C'est une solution très brutale qui met fin à l'héritage du CNR et laissera sur le carreau tous les petits et les victimes du chômage. Comment feront-ils pour cotiser suffisamment ? Quid de la solidarité ?

    Emmanuel Macron maintient l'âge de départ à la retraite à 62 ans mais compte aligner régimes spéciaux et régimes privés. François Bayrou avait très justement fait observer un jour à propos de ce genre de solutions qu'elle n'était pas très correcte pour ceux qui s'étaient engagés avec l'idée de bénéficier de cet avantage car cela revient à modifier les termes du contrat. Je comprends que cette solution est inéluctable, mais je crois qu'il faudrait trouver un glissement progressif, étalé sur plus que cinq années comme le propose Emmanuel Macron, pour que la mesure soit acceptée dans l'opinion.

    Je souscris en revanche pleinement au deuxième aspect de son projet : la retraite par points. Macron va même plus loin que le système par points que le MoDem a proposé pendant longtemps en suggérant la mise en place des comptes notionnels, système en vigueur en Suède. Le principe en est simple : on calcule une espérance de vie théorique et un seuil de fin d'activité. Pour chaque année au-delà de ce seuil, la somme moyenne qui sert à déterminer la future retraite est recalculée de manière à augmenter. On aboutit alors au résultat suivant : plus on part tard à la retraite, plus le montant de la pension est élevé. Je trouve que c'est une bonne proposition.

    Marine Le pen propose de rétablir le départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation. La candidate du FN compte financer cette mesure par des économies qu'elle compte tirer de la sortie de l'euro et le quasi-arrêt de l'immigration. J'attends toujours la preuve de ces futurs revenus. Le problème, c'est que Madame Le pen n'a pas tout écrit dans son programme puisqu'elle a  dit aussi la chose suivante

    « Si après avoir fait (toutes ces économies), on s'aperçoit que nous sommes obligés de nous tourner vers vous, Français, pour vous demander de faire un certain nombre de sacrifices, alors nous le ferons, nous reviendrons vers vous, et vous comprendrez pourquoi. »

    Ce que je comprends de ces propos c'est qu'il n'y a pas d'engagement sur les montants des retraites et surtout que la promesse du projet n'est pas du tout pérenne. Voilà donc une mesure en peau de lapin...

    Benoît Hamon me semble vouloir laisser à peu près les choses en l'état. C'est un aspect qui est très peu développé dans son programme, pour une raison que j'ignore. Il y a quelques mesures de revalorisation et une prise en compte de la pénibilité plus importante. Laisser les choses en l'état nous conduit inéluctablement à la banqueroute, on le sait. Ce n'est donc pas une solution viable à mes yeux.

    Jean-Luc Mélenchon, comme Marine Le pen, veut aussi rétablir la retraite à 60 ans et 40 annuités de cotisation, avec au passage une idée assez originale : payer les femmes le même salaire que les hommes à poste égal. C'est ce manque à gagner qui aurait plombé les régimes de retraites. Je souscris à cette idée, naturellement, mais je doute que cela soit suffisant pour équilibrer les comptes des retraites pour une simple raison, c'est que souvent, les femmes n'ont justement pas le même poste que les hommes. J'apprécierais néanmoins de la voir intégrée dans le programme du MoDem, de François Bayrou et d'Emmanuel Macron. L'inconvénient, c'est que cela ne se fera pas d'un coup de baguette magique. C'est une réforme de fond, mais elle ne répond pas à l'urgence.

    Nicolas Dupont-Aignan propose de maintenir le système en l'état. Il fait d'ailleurs une observation qui me paraît pertinente sur le recul de l'âge de départ à la retraite : le taux de chômage des 63-67 ans serait tel que la mesure ne sera pas efficace et qu'elle risquerait même de coûter plus cher que la situation actuelle. Pour lui, la solution, c'est de relancer l'emploi car cela augmente le nombre de cotisants. Le raisonnement n'est certes pas faux, mais qui peut garantir que chômage baisse de deux millions en un temps record, car c'est son pari ? Bien trop incertain, aucun pays n'est parvenu, avec une population comparable à la nôtre, à réaliser une telle performance. Je note qu'il est favorable à un décompte par points et un régime universel.

    Nathalie Arthaud , j'ai eu plus de mal à trouver le programme, mais je l'ai :  37.5 années de cotisation, alignement de tous les régimes sur le plus favorable, plus de cotisations et à la place un impôt sur le patronat. De toutes façons, on sait que Lutte Ouvrière rejette la démocratie libérale et l'économie de marché. Difficile d'analyser leurs propositions dans le contexte qui est le nôtre. Si elles étaient appliquées dans la société telle qu'elle fonctionne, elles aboutiraient en un temps record à un effondrement, et dans un autre système, à chacun de voir sir le Venezuela, la Corée du Nord ou même l'ancienne Union soviétique lui semble un modèle enviable...

  • Indispensables labels : très juste, François Bayrou !

    Parfois, je me demande si je ne suis pas le double-miroir de François Bayrou : il n'existe pas de proposition de ce dernier avec laquelle je ne sois d'accord.

    Dès 2012 François Bayrou insistait sur la mise en place de labels qui permettraient aux consommateurs d'exprimer un choix éclairé. Il insistait principalement sur le made in France mais avait déjà en tête le reste. Aujourd'hui, il en fait un moteur économique. 

    Dans les propositions d'Emmanuel Macron il y a par exemple la volonté de signaler le bien-être animal sur l'alimentation. Ma pensée de fond est que de toutes façons, nous devons à terme réduire notre consommation de viande, d'une part parce que la souffrance animale est insupportable et d'autre part parce qu'elle alimente la population et génère des risques sanitaires. Mais en attendant, c'est TRÈS IMPORTANT pour moi d'être informé dans tous les domaines de ma consommation de ce que j'utilise. Je salue à cet égard le formidable travail réalisé par Que Choisir, 60 millions de consommateurs, les labels privés que sont Max Havelaar Alter Eco, Démèter, pour en citer quelques uns ou encore l'existence d'Eco Cert et d'AB mais il faut aller plus loin. Il n'y a pas que l'alimentation. Les produits de beauté, les plastiques de toutes sortes, les vernis, les peintures, tout est susceptible de nous menacer, et, quand je dis susceptible, en réalité, la plupart des produits de consommation présentent une forme de toxicité. S'informer est un jungle et les sites qui aident sans arrière-pensée idéologique ou religieuse sont une bénédiction.

    Il faut donc aller dans le sens d'un élargissement et d'une rationalisation de cette information, Bayrou a infiniment raison sur tous ces points. J'espère qu'il saura convaincre Macron de s'engager résolument dans cette voie.

    Je l'appelle de mes voeux, et de toutes mes forces. Je crois que Macron est conscient des risques sanitaires : il lie explicitement dans son programme les cancers des enfants avec l'usage des pesticides et des perturbateurs endocriniens, cela signifie qu'il a commencé à prendre conscience du danger.

    Ce qu'il faut, maintenant, c'est alerter les agriculteurs et les convaincre de passer en bio, pas seulement pour les consommateurs mais surtout pour eux qui paient le plus lourd tribus aux épandages toxiques de toutes sortes.

    Battons-nous pour cela, nous sauverons nos enfants ! Et merci, François Bayrou, de vous battre pour cela.