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abstention

  • Moi, je suis le peuple, pas la France insoumise !

    Elle me soûle sérieusement la France insoumise. Les mecs et les nanas, ils se croient en 1793. Ils croient parler au nom du peuple. Ça m'irrite particulièrement. La France insoumise est moins légitime qu'En Marche, elle l'oublie et c'est encore plus agaçant quand elle parle du vote blanc et des abstentionnistes.

    Je me suis abstenu, parfois. Quand j'entends des gens parler au nom des abstentionnistes, j'aimerais pouvoir leur coller deux claques. Chacun s'abstient pour des raisons qui lui sont propres et ceux qui viennent faire de l'agit-prop en se permettant de se revendiquer comme porte-voix de l'abstention, ils m'insupportent.

    Bref, foutez la paix au peuple et aux abstentionnistes, ils ne vous ont rien demandé, merci.

  • Les Français sont vraiment des veaux, et encore, je suis bon !

    C'est pas possible. Il y avait une cantonale partielle à Tourcoing ce week-end, et devinez le taux de participation. 12.93%. En somme, 87% des locaux s'en foutent de savoir qui les représente au Conseil Général du Nord. Et après, on en trouve pour venir pleurer devant telle ou telle décision des autorités départementales.

    Enfin, bon sang, le Conseil Général, c'est lui qui refile le RSA, gère les collèges, entretient et construit les routes, entretient une partie du patrimoine, distribue de l'aide sociale, et j'en oublie encore.

    Tiens, et si on sucrait toutes les aides aux gens qui ne viennent pas voter. Puisqu'ils s'en foutent du Conseil Général, eh bien autant en supprimer aussi les actions, non ?

    Une telle abstention, ça m'énerve. On est vraiment dans un pays de veaux, et encore, je ne suis pas sympa pour les veaux...

  • Aux sources de l'abstention européenne

    L'abstention, hélas, demeure la plaie la plus redoutée et redoutable des forces politiques en présence sur l'échiquier national. Sans vouloir être pessimiste, je crois qu'il n'est rien, ou alors très peu, que nous puissions faire pour la limiter. L'abstention n'a pas une cause conjoncturelle, et alors on pourrait au moins envisager de renverser la vapeur, mais des causes structurelles profondes. Je lisais la thèse d'un étudiant en sciences politiques de l'IEP. Elle date de l'année 2000. Et pourtant, elle n'a rien perdu de son acuité. Les forces politiques, les gouvernements me font rire : ils se réveillent à chaque fois quelques semaines avant les élections européennes. Comment veulent-ils espérer retourner l'opinion en faveur de la participation avec autant d'inconséquences. Peu d'euro-députés informent les citoyens des travaux et des débats qui ont lieu au sein du Parlement Européen. Et comme ces élections n'aboutissent à aucune forme de gouvernement, contrairement à toutes lesd autres en France, les électeurs n'en voient ni l'issue ni les résultats concrets. Le Parlement leur semble donc un objet lointain dont on a quelques échos de temps à autre quand une directive européenne défraie la chronique.

    Le Bien Public énumère en vrac et sur le vif les motivations ou non-motivations qui amènent les électeurs à ne pas prendre part au vote, lors des scrutins européens. Ils ne savent pas pour quii voter et n'identifient pas clairement les listes. Ils ignorent même parfois leur existence. C'est que les programmes ne sont pas non plus identifiables, et les arguments volent bas. L'UMP ne dit rien, le PS accuse le MoDem de voter avec des libéraux ou appelle au vote utile au lieu de proposer un programme, et la sphère médiatique ne relaie pas les idées avancées par le MoDem ou Europe écologie en dépit du travail de ces deux partis, les plus sérieux, dans ces élections.

    Il est ridicule d'entendre un Vincent Peillon expliquer que l'abstention sert la droite. En réalité, l'abstention ne sert personne mais menace l'essence de la démocratie. Elle concerne donc tout le monde et toutes les forces politiques.

    Je me demande parfois si c'était une idée intelligente de régionaliser le scrutin européen. Finalement, les euro-députés ne représentent pas une région, mais des valeurs, un projet politique et une nation. Il serait finalement peut-être préférable de nationaliser à nouveau cette élection avec des listes pour toute la France, désormais, et non ces candidats régionaux. Cela n'a guère de sens.

    Et puis enfin, dernière réflexion, nous sommes tellement habitués, en France, avec nos traditions politiques et notre mode de scrutin au bi-partisanisme et à la toute-puissance du fait majoritaire que nos députés n'ont guère l'expérience des débats contradictoires et des nécessaires alliances d'idées du Parlement Européen. Souvent, l'euro-députation, au regard de la députation nationale, est considérée comme une répudiation voire un placardisation. Édifiantes sont les réactions de Rachida Dati, Vincent Peillon ou encore Rama Yade à cet égard.

    Enfin, comme l'observe finement Hashtable, il faudrait peut-être en revenir aux fondamentaux : la crise que nous vivons est bien loin d'être finie. Or, on n'entend guère les partis en parler et évoquer quelles mesures concrètes ils escomptent voter dans le futur Parlement Européen. Et pourtant, des nuages noirs menacent de déverser la pire des tempêtes sur notre Europe : personne n'évoque une possible crise des États. or, ces États s'apprêtent à lever tous en même temps d'énormes fonds sur les marchés. Seul le groupe thématique du MoDem semble y avoir pris garde puisqu'il propose un emprunt solidaire des états européens afin d'assurer une notation AAA à tous les emprunteurs solidairement. Quelques individus prévoyants comme le centriste Jean Arthuis, se sont tout de même intéressés à nos sources de financement futures probables, mais ils sont bien isolés. En 1929, il y avait eu un court rebond avant que l'économie mondiale ne plonge définitivement dans la récession la pire de son histoire avec l'issue que le monde entier connaît désormais. Les gouvernements n'ont pas appris grand chose de l'histoire : après des déclarations de circonstances, ils cherchent déjà à tirer la couverture à eux et le plan de relance européen ne s'avère être qu'un empilement de mesures nationales. Là encore, il faut saluer la clairvoyance du MoDem qui appelle à un gouvernement européen. Sans être d'accord avec une bonne partie des mesures des Verts, j'observe toutefois qu'ils ont la même optique, d'action à l'échelon européen. Quand Cohn-Bendit se décidera à discuter d'Europe au lieu de jeter l'anathème sur Bayrou, on pourra peut-être commencer à discuter projet contre projet...

    Bref, l'abstention a de beaux jours devant elle. Je crois que pour ces élections, il est trop tard. Mais il faut préparer d'ores et déjà les suivantes et ne pas retomber dans les travers qui ont créé l'actuelle situation. Cela suppose d'avoir une mémoire qui dépasse la seule semaine de campagne à laquelle nous aurons droit au mieux...

     

  • Quel coup d'éclat pour lancer la campagne européenne ?

    C'est désespérant : je reviens de chez Quatremer avec une info que j'avais de toutes façons déjà, mais avec surtout le sentiment qu'il n'y a pas moyen de réveiller les Français sur ces élections européennes. Bon, il faut faire un coup d'éclat : un gros coup qui les réveillent. Annoncer un doublement de l'impôt pour abonder un fond spécial européen destiné à financer l'intégration de l'Iran dans l'Union européenne. Je vois de là le hoax bien sérieux : on pourrait faire valoir les origines indo-européennes des iraniens et le fait que la Perse de très longue date s'est tournée vers l'Europe, tout du moins, jusqu'à l'orée du XXème siècle. Ensuite, on peut continuer en faisant valoir que l'Iran est prêt à acheter très cher plein de technologies nucléaires et que cela va créer un million d'emplois en France, par exemple, et quatre dans tout le reste de l'Europe. Pas mal, non, comme hoax ? Alors sinon, j'ai une autre proposition faite chez Quatremer :

    l'hérétique a dit...

    Ouaip, c'est pas la joie. Perso, ça fait plusieurs fois que je publie des billets sur l'Europe, mais, rien à faire, l'amorce ne prend pas.
    Comprends pas : les Français reconnaissent que l'Europe est leur sauvegarde face à la crise, et en même temps, ils ne veulent pas voter.
    Je ne sais pas ce qu'on pourrait faire pour réveiller les abstentionnistes.

    Il faudrait un gros coup, mais je n'ai pas d'idée précise en tête. On pourrait peut-être commencer par un très gros hoax : on se met à une bonne trentaine de blogs influents pour le lancer. Un truc du genre : l'Union européenne se dissout, et puis on attend de voir comment réagissent les médias et la population...

    Et puis évidemment, sur un coup comme celui-là, faut accompagner en ajoutant que les pays reprennent leurs anciennes monnaies, que Sarkozy a décidé de laisser flotter le nouveau franc, et que l'inflation va faire un bond de 0.5% à 11.5%. Et puis on annonce une hausse du prix de la baguette de 20% dans la foulée. Pas mal, non, comme idée ?

    Il faut dire que si les euro-députés se remuaient un peu plus pour communiquer avec le peuple, ça arrangerait aussi les choses. Au moment du 1er avril dernier, ils auraient du en profiter pour faire une bonne blague aux Européens, par exemple. Je ne sais pas moi, faire valoir qu'un groupe de pression anglais avait obtenu, en échange de l'abandon de la livre que toute l'Europe roule désormais à gauche, un truc dans le genre... J'ai la forme, moi, ce soir...