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Paris - Page 21

  • Fichier sur les bandes ?

    Rachida Dati a promis la constitution d'un fichier sur les bandes organisées à la suite des exactions commises par des bandes dans l'ouest parisien, notamment sur le Champ de Mars. Je ne peux qu'approuver cette décision, et appeler de mes voeux sa mise en place au plus vite. En  revanche, je me demande, s'il y a des incarcérations, comment Rachida Dati va gérer la contradiction avec son shouait de vider des prisons surpeuplées...

    Mais la gestion la plus nulle et misérable de ces agressions caractérisées revient à Delanoë. Comme l'a souligné justement Dati, ces phénomènes de bande dans ce quartier ne sont pas nouveaux. C'est juste qu'ils s'aggravent. Il y avait eu des incidents au sortir du bac. Delanoë pouvait bien se douter que la fête de la musique ne se passerait pas sans anicroches...Véronique Dévolvé-Rosset, élue MoDem du 7ème arrondissement, observe sur son blog qu'en journée même, les promeneurs et les familles ne sont pas en sécurité en raison  de la présence d'individus avec des bouteilles d'alcool à la main.

    Mais bon, le mot "sécurité" chez les Socialistes, c'est comme le mot "argent", c'est sale. Et puis, ce qui compte, c'est que Paris soit festive, non ? D'autant qu'après tout, 7ème, 16ème, 15ème, ce sont des arrondissements bourgeois et même pas bobos, en plus, puisqu'ils votent mal (à droite à chaque fois). Bien fait pour les bourges, ça leur fait les pieds de se faire agresser par de la racaille, non ?

    Mon royaume pour un kärcher, tiens...

  • Le mystère des pigeons et des rapaces à Paris

    Ces s.....és de pigeons m'ont encore cochonné ma 406, aujourd'hui, comme d'ailleurs chaque jour depuis un moment. A ce sujet, pas la peine de passer au lavage automatique, au moins chez Shell, cette sal....erie coûte 11 euros et vous étale proprement la m.... sur la bagnole.

    Plus généralement, ces bestioles ne sont pas en soi antipathiques, mais le fait est qu'elles sont très nombreuses et dégueulassent tout partout. Un truc que je ne comprends pas : avec une telle population de pigeons, pourquoi y-a-t-il si peu de rapaces à Paris ? J'ai entendu qu'il y aurait des petits faucons crécerelles (à moins que ce ne soit des éperviers) du côté de Notre-Dame, mais n'y-a-t-il pas un moyen d'implanter ces sympathiques animaux dans la capitale ?

    Bon, évidemment, je dis cela en tant que béotien. Je ne sais absolument pas si cela marcherait et quelles sont les difficultés exactes d'une telle entreprise.

    Je sais qu'il y a 4 ans, la LPO avait entamé une opération d'implantation de faucon-pélerins à la BNF en installant des nichoirs, mais je ne sais pas ce que cela a donné depuis.

    Une association suisse a décrété le faucon-crécerelle oiseau de l'année 2008. Je ne sais pas si cela s'applique en France, mais cela mériterait qu'on y pense à Paris, non ? Apparemment, il y a des jeunes du côté du Château de Vincennes.C'est mignon et sympa comme tout ces petites bêtes.

  • Une centriste indépendante réagit au projet économique du "libéral" Delnoë

     

    508049862.jpgJ'ai ici la copie de la réaction de Valérie Sachs, centriste indépendante au Conseil de Paris, à la communication de Monsieur "Libéral", alias Bertrand Delanoë.Franchement, je suis d'accord en tous points. Valérie a longtemps fait partie d'une des commissions économiques de l'UDF, puis du MoDem, quelques temps, et je travaillais dans son groupe. J'ai d'ailleurs l'intention de continuer à participer à son think thank, car il déborde largement les clivages politiques. En tout cas, quand je lis ce qu'il y a là-dessous, je soupire d'aise, moi :-) Ah si, il y a tout de même un passage qui m'a fait tiquer : le groupe Centre n'est pas le seul refuge pour les libéraux, les humanistes et les véritables Européens. Il ne faudrait pas non plus oublier le MoDem...

     

     

    Monsieur le Maire,

    Mes chers collègues,

    Les familles politiques dont notre groupe est la synthèse libérale, centriste et européenne s’attachent depuis toujours à encourager Paris à développer une véritable ambition économique en phase avec le rythme de l’économie mondiale, et à créer un environnement attractif propice à attirer l’investissement et à retenir les ressources humaines, financières et technologiques. Quel rôle peut jouer la Ville de Paris pour promouvoir la recherche et l’innovation ?

    I –

    Nous reconnaissons au maire d’une métropole internationale une force d’impulsion politique qui renforce considérablement ses compétences réelles. Nous saluons par exemple la démarche du Maire de New York dans la réforme de la place financière new-yorkaise. Il a réussi à faire la synthèse entre démocrates et républicains, entre la ville, l’administration fédérale et les élus des trois états impliqués, pour ne pas rajouter à la concurrence internationale une concurrence régionale.

    La symbolique de proposer ce thème à l’ordre du jour après le logement, comme seconde priorité de la mandature, est forte et nous l’interprétons comme une réelle volonté politique du Maire de Paris d’afficher son ambition sans tabou, « avec audace ». Le hasard du calendrier nous oblige à entendre votre communication comme un écho à vos écrits et face à l’affirmation de votre humanisme libéral, nous ne pouvons que vous souhaiter, Monsieur le Maire, bienvenue parmi nous, bienvenue au groupe Centre, seul vrai refuge pour libéraux, humanistes et véritables européens !

    Nous partageons votre constat de la montée en puissance des villes-mondes par rapport aux Etats. Nous partageons votre crainte de voir Paris décrocher par rapport aux autres métropoles mondiales. Nous aimons croire nous aussi que « la compétition économique est devenue celle de l’intelligence », que les fils conducteurs en seront la solidarité, la recherche d’une fraternité entre les hommes et les territoires. Maisles beaux concepts peuvent sonner creux face à la concurrence internationale que se livrent les métropoles entre elles.

    Nous regrettons le manque de regard critique sur le bilan de la mandature passée, même si nous reconnaissons bien volontiers que de bonnes choses ont été initiées. Nous craignons une simple rationalisation des projets lancés, même si nous notons avec satisfaction votre engagement « de concentrer l’effort avec une stratégie volontariste qui place la Ville comme un acteur à part entière ».

    Vous nous assurez que Paris s’engagera « au-delà de ses compétences institutionnelles et de ses limites territoriales ».Votre communication n’est elle pas prétexte à un positionnement où le Maire de Paris se taille un costume pré-présidentiel sur mesure ?

    Monsieur le Maire, la stigmatisation du désengagement de l’Etat affaiblit toujours le discours. L’Etat, s’il se désengage, n’en a pas moins doté Paris d’atouts de poids. Dans le cadre de la loi sur la recherche votée en 2006, Paris dispose de réseaux en mathématiques, informatique, biologie, neurosciences, économie et du pôle de compétitivité mondial Finance Innovation.

    La nomination d’un Secrétaire d’Etat chargé du développement de la Région Capitale assure que l’Etat assumera son rôle de « pilotage stratégique ». Christian Blanc annonce deux projets structurants : la création d’un cluster sur le plateau de Saclay et l’aménagement de la Plaine de France. Votre communication semble s’inscrire dans une logique parallèle voire alternative et nous craignons que Paris n’en souffre.Vos ambitions sont-elles compatibles ?

    II –

    Nous avons bien compris qu’il s’agit pour l’instant des grandes lignes d’un plan stratégique mais nous regrettons le peu d’innovation par rapport à la mandature précédente, sauf deux clusters Design  et Innovations urbainesqui au demeurant semblent prometteurs.

    Le développement des trois axes choisis esquisse une économie parisienne de la recherche et innovation à nos yeux trop dirigiste, enfermée dans une architecture de projets qui se déclinent de haut en bas ; or l’innovation ne se décrète pas. La Ville se veut « opérateur », nous l’imaginons davantage en accompagnateur, en facilitateur. La méthode semble manquer de vision concertée entre tous les acteurs impliqués, et rien ne semble pouvoir modifier significativement le contexte économique parisien.

    Vous prenez acte que « la nouvelle géographie du développement économique se constitue en un réseau qui dessert les centres névralgiques de la finance, de la recherche et des nouvelles technologies », et vous avez raison. Vous rappelez qu’au Etats-Unis une start-up lève dix fois plus de capitaux qu’en France. Mais vous n’en tirez pas toutes les conséquences.

    Comment comptons-nous attirer les investissements de recherche dans nos universités parisiennes, sachant que les entreprises sont libres de puiser en Chine, en Inde, en Russie, que le Brésil ou Singapour offrent des réductions d’impôts à ceux qui investissent dans leurs universités ?

    Comment allons-nous agir pour pallier le manque de financement en fonds propres qui nous prive d’emplois ? Soulignons l’avancée de la réforme de l’ISF qui permet d’échanger le montant à versercontre un investissement dans une PME.

    Vous avez raison de vouloir faciliter l’amorçage des jeunes entreprises, encourager les incubateurs et les business angels. Mais pour avoir un meilleur impact, il faut en parallèle encourager la croissance de la gestion d’actifs à Paris. Toutes les études montrent que les investisseurs préfèrent détenir des actions d’entreprises installées à proximité. C’est là une chance considérable pour le Grand Paris et ses entreprises.

    Il faut défendre la place financière parisienne qui est la clé de voûte de l’innovation. L’innovation, c’est un continuumentre recherche et développement, entre université et entreprise, entre politique industrielle et marchés financiers. Notre rôle politique est de faciliter ces interactions, de contribuer à la puissance de Paris, place financière. La prédominance de la City de Londres n’est pas une fatalité.

    Permettez-moi une remarque : Warren Buffett, investisseur légendaire, était la semaine dernière en Europe pour faire son shopping, pour investir dans des entreprises familiales. Il a fait escale en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suisse, mais pas à Paris. Qu’attendons- nous pour le faire citoyen d’honneur de la Ville ?

    Votre communication semble faire du problème social des étudiants la clé des questions de recherche et d’innovation, alors que l’enjeu nous semble ailleurs même si les problèmes des conditions de vie et du logement étudiant doivent être réglés. Vous conviendrez avec moi qu’en ce qui concerne la rénovation des locaux, la Ville de Paris ne fait que sa mission.

    Je ne résiste pas à la tentation de proposer mon arrondissement pour accueillir les meilleurs chercheurs étrangers dans des « logements de prestige », je suis sûre que cette proposition aura l’accord de Claude Goasguen, député-maire, de Bernard Debré,député du XVIe nord et de Jean-Yves Mano, votre adjoint.

    Comment faire oublier le classement de Shanghai, favoriser la création de start-ups et le développement des entreprises existantes ? La loi sur l’autonomie des universités est un bon début. Nous voulons des pôles universitaires attractifs qui attirent les talents du monde entier et des entreprises dynamiques qui retiennent nos jeunes diplômés.

    Nous avons tous conscience que les départements d’essaimage et les incubateurs universitaires sont des moteurs à la création des entreprises. Le Royaume-Uni compte un incubateur par université. 40% des sociétés de biotechnologie cotées à la bourse de Londres sont issues du cluster de Cambridge. C’est pourquoi nous partageons vos projets de cluster d’envergure mondiale, de financements à travers des partenariats public/privé, d’utilisation de la commande publique, outils dont nous-même vantions les mérites dans notre projet de « Small Business Act à la parisienne »1.

    Nous devons encourager les professeurs et les chercheurs à s’impliquer dans les entreprises tout en poursuivant leur carrière universitaire. Nous pourrons alors attirer et retenir les meilleurs, assurés ainsi de voir leurs travaux valorisés par un retour financier pour eux comme pour leurs laboratoires.Nous recommandons d’associer sans cloisonnement de statuts ou de culture, chercheurs publics et privés, créateursd’entreprises et investisseurs capables d’intervenir à chacun des stades de la création jusqu’à l’introduction en Bourse. Paris doit encourager les universités à vocation scientifique et technique à cohabiter avec nos écoles de management sur le principe du MIT de Boston.

     

    En conclusion, nous retiendrons les trois mots de Jean-Louis Missika pour résumer votre communication : continuité, amplification, inflexion.Nous prenons actequ’il s’agit d’un plan stratégique en cours de finalisation dont certains aspects clés ne sont pas tranchés.Nous nous interrogeons par exemple sur le montant et l’affectation de l’enveloppe d’un milliard d’euros, ou sur la façon dont s’articuleront les compétences de l’Agence de l’innovation par rapport à l’Agence de développement de Paris. Nous attendrons plus de détails pour nous prononcer sur le pôle Nord-Est, mais nous adhérons au principe de recomposition du paysage universitaire parisien. Nous souhaitons une évaluation systématique des projets prioritaires et des coûts de fonctionnement, une analyse des objectifs, des moyens, des résultats.

    Le groupe « Centre et Indépendants » et moi-même sommes prêts à nous impliquer concrètement sur certains thèmes où nous pensons pouvoir apporter notre expertise. Nous entendons notre rôle d’opposition comme une force de proposition et de contrôle, une démarche critique mais positive.

    Je vous remercie.


    1 Think tank « Attractivité de Paris », www.valeriesachs.fr

     

  • A Paris, observons l'UMP et le Nouveau Centre avec intérêt !

    Je pense (ou du moins, je l'espère) que les élections municipales récentes ont fait revenir les militants et les têtes de liste MoDem de l'illusion Delanoïste. Comme je l'ai toujours dit, et de longue date sur ce blog, il n'y a pas grand chose à espérer de Delanoë et des Socialistes à Paris. Les évènements récents m'ont donné raison. Il y a bien sûr des socialistes réformistes au sein de la majorité delanoïste, mais ils sont complètement muselés et ne peuvent élever la voix pour faire entendre une tonalité différente. Quelques uns ont râlé à la décision de Delanoë, mais, au final, ils sont pieds et poings liés. Pas la peine, donc, de se tourner vers la gauche à Paris, il n'y a rien à en attendre.

    Je crois en revanche, que nous devrions faire de Paris un laboratoire pour des retrouvailles avec le Nouveau Centre : au sein de ce parti figure une très forte majorité de nos anciens amis, et idéologiquement, nous sommes frères et soeurs

    Si nous ne sommes pas fichus de nous entendre avec notre propre famille, il ne faut pas espérer un jour réunir les Parisiens et pas davantage les Français, d'ailleurs. Il faut donc au moins commencer à établir des ponts avec le Nouveau centre, au sein duquel on trouve beaucoup d'individus valables et de qualité. Ma blog-roll Alliance Centriste répond à cette préoccupation. 

    Mais ce n'est pas suffisant : il faut, je le crois, examiner avec intérêt et bienveillance l'évolution de l'UMP à Paris. Nos relations avec l'UMP à Paris s'inscrivent dans une problématique plus large que la question de l'alliance politique. Elle s'inscrit dans la problématique des projets pour Paris et de notre action lors de la mandature qui s'est achevée en mars 2008. 

    - tout d'abord, il faut admettre un fait évident : Bertrand Delanoë a remporté la guerre des idées et des projets sur tous ses concurrents. Les projets MoDem et UMp n'étaient que des succédanés décolorés du projet socialiste, avec quelques variantes, et on le sait, les électeurs préfèrent généralement l'original à la copie. Il n'y a pas d'espoir de changement politique à Paris sans la proposition d'un véritable projet alternatif, avec d'autres lignes directrices que celles de Delanoë. Ceci n'empêche pas de récupérer les bonnes idées : on oublie souvent, par méconnaissance du passé, qu'un certain nombre de projets mis en oeuvre par Delanoë étaient déjà dans les caisses de Tibéri. L'UMP s'est décrédibilisée parce qu'elle n'a pas voté ces projets-là (le tramway, par exemple) quand ils ont été mis en oeuvre.

    - ensuite, à l'UDF (pardon, le MoDem, voulais-je dire) de faire un mea culpa : les élus UDF dans la capitale ont été bien trop peu actifs pour être crédibles pendant les élections. Je ne l'ai pas dit lors des municipales, par discipline de parti, et par loyauté envers mon camp politique, mais désormais, l'heure de la critique est venue, nous en avons le temps, et il faut que les choses soient dites pour repartir d'un bon pied. Pour se faire connaître, il faut au moins répondre à ceux qui sollicitent des interventions ou simplement de l'écoute. Les élus MoDem (devenus fort rares) vont donc devoir réformer profondément leur propre gouvernance, et être très présents, en tâchant de répondre aux sollicitations des Parisiens. J'ai expérimenté avec pas moins de quatre élus différents ces silences, ces absences de réponses. Et j'ai des échos répétés de ce type pour pas mal d'autres élus de cette période... Il faut en finir avec les silences glacés et méprisants qui ont parfois fait des dégâts jusque dans nos propres rangs.Désormais, nos élus doivent devenir hyper-actifs, présents tant au Conseil de Paris que dans les conseils d'arrondissements et ne pas hésiter à faire des propositions, en les faisant connaître (mais sur ce point, on peut compter sur la blogosphère MoDem parisienne pour se comporter en vecteur d'informations). Et tant que j'y suis, il va falloir faire du ménage à l'accueil du 133 rue de l'Université. Il y est tout simplement détestable. Quand je parle de l'accueil, je parle du secrétariat, celui qui se trouve en bas, c'est à dire les premières personnes sur lesquelles on tombe, ou bien qui nous répondent au téléphone. Il est inacceptable de se faire à moitié eng... quand on demande une information ou que l'on vient tout simplement adhérer ! Je l'ai tout de même vécu, donc je sais de quoi je parle, et je ne suis pas le seul à l'avoir vécu ainsi. Donc, pour moi, c'est assez simple, en fait : soit l'accueil fait son boulot et reçoit le pékin avec un charmant sourire, soit il vire pour incompétence. Et je veux bien cotiser en plus pour financer les indemnités de licenciement si cela doit permettre d'avoir des gens corrects à l'accueil.

    - il y a également une opacité réelle au sein du MoDem, à Paris y compris. Je ne fais partie de ceux qui sautent comme des cabris en clamant "démocratie ! démocratie !" mais en revanche, j'aime bien les choses claires. Or, au sein du MoDem, on ne sait pas qui décide quoi et qui fait quoi. Il faut en finir avec cette opacité idiote, et clarifier les choses une bonne fois pour toutes, en prenant ses responsabilités si c'est nécessaire.  De ce point de vue, je trouve que le fonctionnement du MoDem à Paris va plutôt dans le bon sens (mise en place des commissions, activation de blogs d'arrondissement, et petit à petit d'un blog central parisien) mais il reste encore fort à faire. Je me méfie de la démocratie directe, mais en revanche, j'estime que les militants au sein de chaque arrondissement doivent être consultés. Cela ne signifie pas forcément qu'ils doivent décider des constitutions de liste (je me méfie des effets pervers d'un tel fonctionnement) mais leur avis doit être connu afin de prendre la température sur le terrain. Une consultation claire, transparente et saine, vaut mieux que des rumeurs et des on-dit peu fiables et soumis aux aléas des querelles intestines.

    - examinons avec attention ce qu'il se passe au sein de l'UMP parisienne, car je crois que les choses bougent. Si l'on voit qu'il y a une volonté réelle de proposer une alternative et de pratiquer une opposition constructive, alors il faudra dialoguer avec cette UMP-là. Nous n'en sommes pas encore là, et pour l'instant, l'UMP me semble plutôt dans la confusion. Mais les choses peuvent changer. Si nous devions constater que des voies nouvelles sont empruntées au sein de l'UMP parisienne, et que des convergences sont possibles, il n'y a pas de raison de rejeter une alliance sous prétexte que l'UMP est de droite. Dès lors que les positions nationales sont claires, et qu'il n'y a pas de quiproquos, rien n'empêche des alliances locales. 

    Cela faisait un petit moment que je voulais coucher ces réflexions sur mon blog, eh bien elles y figurent, désormais. 

  • Que se passe-t-il au Relais du bois de Boulogne ?

    Tiens...je me promenais tranquillement du côté du pré Catalan dans le Bois de Boulogne cet après-midi, et, en passant près du Relais du Bois de Boulogne (il s'agit d'un restaurant), j'ai constaté que l'établissement était fermé, et que des banderoles avaient été accrochées sur les fenêtres : on y lisait notamment que le personnel du Relais était en grève et très en colère, non contre la direction, mais contre la mairie de Paris : en effet, la municipalité a apparemment décidé la fermeture de ce restaurant, d'où l'inscription "personnel au chômage" sur l'une des banderoles.

    Sur le coup, cela m'a étonné, parce que je ne vois pas comment une municipalité peut faire fermer un restaurant. Du coup, un petit tour sur la Toile, et je suis tombé sur le site du Relais

    C'est là que j'ai appris que le lieu est en fait une concession (sans doute de la mairie). Cela sent le coup de Traflagar à plein nez, cette histoire. Hélas, je n'ai pas plus d'informations sur le sujet, et il semble bien que je vais être le premier à  signaler cet évènement sur la Toile.

    C'est sans doute la nouvelle manière de Delanoë de lutter contre le chômage à Paris. Toujours est-il que j'aimerais bien connaître le fin mot de l'histoire, et que j'espère que les intéressés vont se manifester... 

  • Rapport sur le Grand Paris

    Le sénateur UMp Philippe Dallier a rendu un rapport très complet sur le Grand Paris. En voici la synthèse.

    Ce que j'ai compris, c'est qu'il propose de fusionner les quatre départements d'île de France en une collectivité territoriale unique. Mais je m'interroge : il reconnaît que la fusion de la région avec les départements est improbable et en même temps il veut créer une collectivité à la taille exacte de la Région. Je ne vois pas comment il n'y aurait pas automatiquement double-emploi.

    Si j'ai bien compris, au début, cette collectivité fonctionnerait comme un Conseil Général. Bizarre : le point 22 prévoit un contrat Grand Paris/Etat/Région. En fait, le Grand Paris n'aurait que quelques compétences, mais pas toutes celles de la Région. Il aurait un statut à part, avec un Président et une majorité élue au suffrage universel et au scrutin majoritaire. 

    Sur ce second point, je suis à 100% contre. Le Grand Paris doit être l'affaire de tous, et, dans ces conditions, il faut au contraire une proportionnelle intégrale avec des seuils de représentatitvité, en veillant à ce que cela ne tourne pas au lobbying, évidemment. 

    On trouve un blog sur le site du Sénat sur le sujet. A mon avis, les débats ne font que commencer. Pas de commentaires pour l'instant, mais il est vrai que seule la Presse et quelques néo-centristes se sont emparés du sujet.

    Je sais que Marielle de Sarnez s'intéresse de très près à la question, puisqu'elle a choisi de ne pas accepter de présidence de commission de Bertrand Delanoë afin de se consacrer prioritairement au groupe de travail sur le Grand Paris.

    A vrai dire, c'est l'UDF la première qui a lancé cette idée, reprise ensuite simultanément par le MoDem et le Nouveau centre. 

  • Velib et la loi de l'offre et de la demande

    Assez amusante, mais pas idiote, cette proposition que rapporte Maître Eolas à propos des stations de velib pleines et vides : c'est  l'économiste Pierre-Yves Geoffard qui la fait dans le quotidien Libération du 08 octobre2007. Son idée est très simple et très libérale : faisons jouer sur les places de velib la loi de l'offre et la demande ! Plus il y a de places vides, moins vous payez votre course, ou plus vous bénéficiez de bonus. A l'inverse, Moins il y a de places vides, plus vous payez votre course, et vous n'avez de toutes façons pas de bonus. Bien vu. Ainsi, par le jeu de la rareté, on peut espérer que le marché des places vides et des places pleines se régulent naturellement.

    Ce serait assez tentant de traiter cette proposition dans un modèle praxéologique, et notamment de définir quelles opportunités sont saisies par les usagers concernés, et quelle est également la quantité d'information disponible pour ces derniers, ou encore, comment par tâtonnements successifs, ils construisent leur carte mentale des places de velib libres ou non selon les endroits.

    En tout cas, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, à témoin l'idée géniale de stations-bonus développée par Annick Le petit, adjointe PS chargée des déplacements et transports auprès de not'bon maire, Prospero Delanoë sur le blog du velib... 

    Comme le relève avec humour Maître Eolas, heureusement que l'application en est bureaucratique, parce que sinon, ça aurait risqué de marcher

  • MoDem : les commissions parisiennes redémarrent

    Le programme parisien du MoDem a été élaboré par de nombreux adhérents, réunis en commissions. On sait ce qu'a été finalement le résultat du MoDem à Paris, un peu plus de 9% des voix, dans un contexte de désaffection électorale (abstention importante) et d'une vague de gauche.

    Le rôle des commissions va donc évoluer. Certes, il s'agit de préparer 2014, mais surtout de se montrer vigilant, et de proposer en cours de mandature des solutions alternatives aux Parisiens, solutions qui seront portées par Marielle de Sarnez au Conseil de Paris, et par les porte-parole qui émergeront dans la capitale. 

    Trois militants chapeautent l'organisation actuelle des commissions afin de les coordonner :

    248618492.jpg393352299.jpg1655302280.jpgCéline Alléaume , Christelle de Crémiers et Lionel Corre. C'est donc avec eux qu'il conviendra de prendre contact pour travailler au sein de ces commissions. Toutefois, de nombreuses sections locales du MoDem se sont également remises à l'ouvrage, et il est bien sûr possible d'oeuvrer dans un arrondissement uniquement. A vrai dire, les points chauds ne manquent pas. Je ne les ai pas tous répertoriés, mais, dans le 16ème, par exemple, l'intention de construire au beau milieu du Parc Sainte-Perrine devrait attirer notre attention, d'autant que nous pouvons avoir des convergences avec les Verts sur ce sujet, et dans le 15ème arrondissement, ce sont les excès du nouveau centre Beaugrenelle auxquels nous devons prendre garde. Autre thème : progressivement, la mairie de Paris essaie de transformer les Jardins de la Ville de Paris en crèches afin de remplir son quota de promesses. Il ne faut absolument pas laisser faire cela, tant ces écoles à la pédagogie particulière et à l'encadrement exceptionnel sont une chance pour les enfants qui ne rentrent pas immédiatement dans le moule scolaire.

    Je cite ces trois exemples, mais il y en a d'autres. Dans le domaine de la finance, Paris n'est plus qu'une place régionale, désormais, et elle continue de dégringoler la pente, or, ce sont près de 400 000 emplois en île de France qui vont être concernés sur les prochaines années dans le secteur bancaire en raison des départs à la retraite. Il ne s'agirait pas que ces  emplois partent avec leurs actuels titulaires...

    Oui, nous avons beaucoup à faire ; nous pouvons être déçus de nos résultats, soupirer en songeant que Paris en a repris pour 6 années de gestion socialiste, mais il faut tenir et apparaître comme une force de proposition et de vigilance orange. 

    Voici donc les dates des prochaines réunions des commissions :

    Les réunions se tiendront à 19h30 au 133bis, rue de l’Université, 75007 Paris aux dates suivantes:

        * Lundi 28 avril : Commission Éducation et Culture
          Groupes : Éducation, Jeunesse & Vie étudiante, Sport, Culture, Patrimoine

        * Mardi 29 avril : Commission Développement économique, entreprises et nouvelles technologies
          Groupes : Entreprises, Attractivité, Emploi, Commerce & Artisanat, Innovation et nouvelles technologies

        * Mardi 6 mai : Commission Aménagements urbains et développement durable
          Groupes : Transports, Urbanisme, Environnement, Développement Durable

        * Mardi 13 mai : Commission Démocratie et Finances Locales et Commission Grand Paris
          Groupes : Institutions, Finances Locales, Démocratie Locale, Grand Paris

        * Mercredi 14 mai : Commission Solidarités et Société
          Groupes : Diversité, Familles, Santé, Seniors, Logement

  • Prospero Delanoë et l'effet papillon

    Un changement de sens de circulation dans une ruelle de Paris, un rétrécissement de voie sur une grande avenue, ce qu'affectionnent particulièrement Delanoë et ses alliés verts,  peuvent provoquer un embouteillage structurel à la sortie d'Orélans, à plus de 150 kilomètres de là. C'est l'effet papillon version bobo-parisien. A vrai dire, les bobos parisiens et leur plus éminent représentant se fichent bien des soucis des masses suburbaines. Sub en latin, ça signifie "sous, dessous". Donc, les masses suburbaines étant "sous" l'aristocratie bobo parisienne, peu importe leur sort. On leur demande juste de venir faire de la couleur pour faire "social", ou encore "mixé" dans la capitale. Sans doute cela donne-t-il une tonalité exotique de meilleur aloi pour faire la fête sur Paris-Plages.

    Cette ironique disgression n'en dévoile pas moins une problématique de fond qui agite désormais la plupart des états-majors politiques : le Grand Paris.

    Sauf, que le Grand Paris, avant tout pharaonique projet, cela commence déjà par cela : prendre en considération l'impact de ses propres mesures sur une couronne complètement imbriquée dans la cité.

    Le problème, c'est que ce n'est pas du tout ainsi que Bertrand Delanoë a géré Paris pendant 6 années, et que son programme de 2007 ne laisse pas présager un changement de cap. Tôt ou tard, les Parisiens finiront pas payer les pots cassés en banlieue, mais ce sera peut-être trop tard. 

    Cela me rappelle une nouvelle fameuse d'Edgar Allan Poe, intitulée le Masque de la Mort Rouge. Un scénariste talentueux en a fait une animation remarquable sur la Toile.

    Que les socialistes, roses ou rouges méditent simplement cet extrait, traduit par Charles Baudelaire ; il n'est pas sans renvoyer à une réalité tout à fait actuelle...

    Mais le prince Prospero était heureux, et intrépide, et sagace. Quand ses domaines furent à moitié dépeuplés, il convoqua un millier d'amis vigoureux et allègres de coeur, choisis parmi les chevaliers et les dames de sa cour, et se fit avec eux une retraite profonde dans une de ses abbayes fortifiées. C'était un vaste et magnifique bâtiment, une création du prince, d'un goût excentrique et cependant grandiose. Un mur épais et haut lui faisait une ceinture. Ce mur avait des portes de fer. Les courtisans, une fois entrés, se servirent de fourneaux et de solides marteaux pour souder les verrous. Ils résolurent de se barricader contre les impulsions soudaines du désespoir extérieur et de fermer toute issue aux frénésies du dedans. L'abbaye fut largement approvisionnée. Grâce à ces précautions, les courtisans pouvaient jeter le défi à la contagion. Le monde extérieur s'arrangerait comme il pourrait. En attendant, c'était folie de s'affliger ou de penser. Le prince avait pourvu à tous le moyens de plaisir. Il y avait des bouffons, il y avait des improvisateurs, des danseurs, des musiciens, il y avait le beau sous toutes ses formes, il y avait le vin. En dedans, il y avait toutes ces belles choses et la sécurité. Au-dehors, la Mort Rouge. 

    Ce fut vers la fin du cinquième ou sixième mois de sa retraite, et pendant que le fléau sévissait au-dehors avec le plus de rage, que le prince Prospero gratifia ses mille amis d'un bal masqué de la plus insolite magnificence.

  • Démocratie en Amérique : la centralisation

    Je poursuis assez tranquillement ma lecture du Premier Tome de La Démocratie en Amérique, de Tocqueville, et je suis récemment tombé, au chapitre 5, 12ème sous-chapitre, sur un commentaire des plus modernes sur la centralisation :

    La centralisation est un mot que l'on répète sans cesse de nos jours, et dont per­son­ne, en général, ne cherche à préciser le sens.

    Il existe cependant deux espèces de centralisation très distinctes, et qu'il importe de bien connaître.

    Certains intérêts sont communs à toutes les parties de la nation, tels que la forma­tion des lois générales et les rapports du peuple avec les étrangers.

    D'autres intérêts sont spéciaux à certaines parties de la nation, tels, par exemple, que les entreprises communales.

    Concentrer dans un même lieu ou dans une même main le pouvoir de diriger les premiers, c'est fonder ce que j'appellerai la centralisation gouvernementale.

    Concentrer de la même manière le pouvoir de diriger les seconds, c'est fonder ce que je nommerai la centralisation administrative.

    Il est des points sur lesquels ces deux espèces de centralisation viennent à se con­fondre. Mais en prenant, dans leur ensemble, les objets qui tombent plus particu­liè­rement dans le domaine de chacune d'elles, on parvient aisément à les distinguer.

    On comprend que la centralisation gouvernementale acquiert une force im­men­se quand elle se joint à la centralisation administrative. De cette manière elle habitue les hommes à faire abstraction complète et continuelle de leur volonté; à obéir, non pas une fois et sur un point, mais en tout et tous les jours. Non seulement alors elle les dompte par la force, mais encore elle les prend par leurs habitudes; elle les isole et les saisit ensuite un à un dans la masse commune.

    Ces deux espèces de centralisation se prêtent un mutuel secours, s'attirent l'une l'autre; mais je ne saurais croire qu'elles soient inséparables.

    Je pense que l'on peut compléter utilement cette réflexion de Tocqueville avec ce qu'en dit Wikipedia. Ainsi, en France, s'il me semble qu'il y a bien eu décentralisation institutionnelle et administrative, en grande partie grâce au gouvernement Raffarin, d'ailleurs, dans le domaine de la décentralisation fonctionnelle, tout reste à faire. Je me demande ce que Tocqueville aurait pensé, à cet effet, de nos établissements publics... Il y a un discours foncièrement hypocrite, aujourd'hui, qui consiste à les déclarer libres, tout en conservant la réalité du pouvoir sur ces derniers.En réalité, celui qui distribue la manne financière contrôle l'établissement public. Il y a matière à réflexion sur le sujet.