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Paris - Page 22

  • Marielle de Sarnez s'exprime sur le logement parisien

    581821186.3.jpgBertrand Delanoë a ouvert sa nouvelle mandature sur la question cruciale du logement. Ce sujet était au coeur du projet parisien du MoDem. Marielle de Sarnez, observant la proximité des programmes des différents formations politiques sur ce thème, a appelé à dépasser les clivages partisans, tout en énonçant clairement les fondamentaux d'une politique du logement juste, efficace et durable. Par ailleurs, elle a refusé toute présidence de commission, et je l'approuve. Le MoDem n'a pas vocation à servir de faire-valoir à Bertrand Delanoë. Elle a également évoqué les coups assénés par la majorité présidentielle à la politique familiale de la France.

    Voici le texte de l'allocution de Marielle de Sarnez. 

     

    Monsieur le Maire,
    Mes Chers collègues,

    Vous le savez tous, et les Parisiens plus encore parce qu’ils le vivent, la question du logement est le premier sujet de préoccupation, d’inquiétude, et d’insécurité. La situation est connue : un coût d’achat qui interdit aux familles et aux classes moyennes d’accéder à la propriété ; des loyers en hausse continue, eux-mêmes facteurs d’exclusion et de ségrégation ; une demande de logement social qui ne diminue pas et qui rend plus urgent encore d’atteindre dès 2014 les objectifs fixés par la loi SRU. Ces quelques éléments suffisent pour dire que notre ville est sous extrême tension et que nous devons trouver ensemble les moyens de répondre durablement à la crise.

    Il est donc bienvenu et légitime que la première séance de notre mandature soit consacrée à cette question.

    Au fond, les contenus d’une politique du logement, juste, efficace et durable, nous les connaissons : le respect de la loi SRU avec un tiers de logements réservés aux plus fragiles, et un autre tiers  réservé aux classes moyennes et aux familles; l’éradication des logements insalubres ; la création de nouvelles places en hébergement d’urgence ; la nécessité de mettre en œuvre une politique de construction résolue ; la rénovation de l’habitat ancien ; la construction de logements étudiants; la réduction de la consommation énergétique ; la transparence renforcée dans l’attribution des logements de la Ville… Tout cela, si nous avons le même souci de l’intérêt général, devrait pouvoir être partagé par l’ensemble des élus de cette assemblée.

    De même devrions-nous partager la nécessité de penser au-delà du périphérique et de bâtir une politique concertée et intégrée du logement sur le territoire de l’agglomération, afin de dégager de nouvelles emprises foncières et de mieux équilibrer l’offre de logement, pour faire baisser la pression sur le cœur de la région capitale. C’est le sens de ce Grand Paris qu’il faut bâtir : sa raison d’être n’est pas juridique ou administrative, elle est affaire de solidarité entre les habitants d’un même bassin de vie et entre les communes limitrophes de la capitale. Et de ce point de vue, nous savons tous qu’un immense effort reste à faire, en particulier à l’Ouest. Affaire de solidarité aussi entre la Ville de Paris, la région Ile-de-France et l’Etat car en ce domaine les compétences et les financements restent croisés. Si l’une ou l’autre des autorités défaille, c’est l’ensemble qui menace de s’effondrer.

    Je veux insister sur ce point : seule, la Ville de Paris ne pourra pas répondre à la demande de ses habitants. C’est en cohérence avec l’ensemble des autres intervenants institutionnels qu’une réponse durable pourra être apportée à la crise du logement en Ile-de-France.

    Et de ce point de vue, il faut reconnaître que les annonces gouvernementales récentes sont particulièrement inquiétantes, en matière de politique familiale, je pense à la baisse des allocations familiales et à la remise en cause de la carte familles nombreuses, en matière de politique du logement, je pense à l’abaissement des plafonds d’éligibilité au logement social. Faire baisser artificiellement la demande ne réglera pas le problème du logement. De même nous sommes très inquiets de la réforme du livret A, qui risque de priver le logement social d’une grande part de son financement.

    Toutes ces décisions, qu’il s’agisse de la politique familiale ou de la politique du logement, vont peser particulièrement sur les familles parisiennes, qui ont plus qu’ailleurs des difficultés à se loger, et qui y consacrent une grande partie de leurs revenus, qui plus est à un moment où la conjoncture nationale et internationale est très incertaine et où le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer.

    Le logement des Parisiens est un grand sujet, sur lequel je crois que nous devrions tous nous retrouver. Nous avions d’ailleurs constaté, à quelques différences près, une réelle convergence de vues lors de la campagne municipale sur ce point. Il vous appartient désormais, Monsieur le Maire, de mettre en œuvre vos engagements, avec le concours vigilant de l’ensemble de cette assemblée.

  • Pourquoi Pauleta est-il resté à Paris ?

    Je suis d'un oeil distrait de temps à autre les péripéties du football français, et les malheurs récents du Paris Saint-Germain ne m'ont pas échappé.

    Ce club a pourtant un joueur de très grande classe au sein de son effectif : un buteur qui marque, je parle de Pedro Pauleta, bien sûr. Voilà un joueur qui a reçu des offres des plus grands clubs, et qui a pourtant choisi de rester au sein d'un club qui dépérit de longue date.

    Etrange. Il a 35 ans et ne peut envisager de poursuivre bien longtemps sa carrière. Sans lui, Paris Saint-Germain serait peut-être déjà en ligue 2. Peut-être est-ce tout simplement qu'il aime bien Paris, pas seulement le club, mais plutôt la ville, dans laquelle il fait plutôt bon vivre.

    D'ailleurs, cette réponse, il l'a donnée à l'occasion d'un tchat en direct organisé par le Paris Saint-Germain sur le site officiel du club :

    Aries : La ville de Paris te convient-elle à toi et ta famille ?
    Pedro Pauleta :
    « Bien-sûr ! Paris est peut être la plus belle ville au monde. Je suis très content ici, et c'est aussi le cas de toute ma famille. »

  • A Paris, dans le 7ème, l'UMP aime le PS

    Il y a un art du foutage de g.... allègrement pratiqué par Rachida Dati dans le 7ème arrondissement. L'ouverture version Rachida, c'est refiler des postes à Laurence Girard et aux Socialistes, Véronique Delvolvé-Rosset et ses 16% de votes étant manifestement considérés comme quantité négligeable. 

    Clairement, le MoDem, mais on l'avait déjà vu pendant la campagne, gêne Madame Dati. Cela copine à mort avec les Socialistes, et ce qui m'énerve, c'est que les Parisiens ne se rendent pas compte qu'ils se font entourlouper en beauté. 

    Ce genre de manoeuvres, c'est la confirmation de l'axe implicite Sarkozy-Delanoë. Résultats, tous ceux qui espéraient entendre une voix indépendante dans le 7ème sont considérés comme des m.... Ben oui, des m... puisque leurs voix ne comptent pas.

    Ce que je peux dire, c'est que la volonté de se rénover à Paris de l'UMP commence TRES mal. Ce n'est donc pas demain la veille que des accords seront possibles avec le MoDem.

    Je crois aussi que le PS et l'UMP qui crachent à tour de bras sur le MoDem de concert auront très bientôt de très mauvaises surprises. Ces deux partis se sont laissés intoxiquer par la presse , par l'exposition de nos dissensions internes, et par les chiffres du Ministère de l'Intérieur. Ils nous croient faibles et se rient de nous. Mais ce-faisant, ils se moquent des citoyens qui se reconnaissent dans notre démarche et notre modération.

    Les prochaines élections sont proportionnelles. J'espère que le MoDem y reprendra sa juste place.

    En tout cas, au MoDem, nous on ne copine pas. On essaie de travailler pour les Parisiens, et nous essaierons de défendre leurs intérêts de toutes nos forces, en dépit des manoeuvres pour nous empêcher d'exister. 

  • Le Palais de la Découverte en danger !

    Et voilà. Je m'étais déjà inquiété des projets de l'Etat, mais ça se précise. Ateliers menacés, financements réduits, salle d'honneur supprimée, cette fois, la coupe est pleine. Je copie pour info le communiqué des défenseurs du Palais de la découverte. Pour soutenir cette institution, il faut aussi signer la pétition en ligne et activer le maximum de relais d'opinion ou politiques.

    Pourtant, la fréquentation augmente toujours plus, et les groupes scolaires sont de plus en plus nombreux à s'y rendre (1/4 des visiteurs !!!). Pire, alors qu'une des grandes forces du Palais, c'est le contact permanent entre chercheurs et grand public, le ministère de la culture veut changer le statut du Palais de la découverte, qui est actuellement proche de celui d'une université, afin de réaliser une fusion avec la Cité des Sciences. Bref, c'est du grand n'importe quoi avec à l'évidence des intérêts sous-jacents. J'avias déjà évoqué dans une note, le 05 juillet dernier, les véritables intérêts du Ministère de la Culture.

    Pour ma part, je vais en informer la conseillère MoDem du Conseil de Paris, Marielle de Sarnez. 

    La société française dans son ensemble s'inquiète, à juste titre, de la désaffection des jeunes pour les filières scientifiques. Le Palais de la Découverte (établissement sous la tutelle du ministère de l'éducation nationale) est l'un des très rares lieux en France où l'on apprend à aimer les sciences. Il a suscité et suscite encore de nombreuses vocations scientifiques. Or, il est prévu de l'amputer de plus de 40 % de sa surface.
    Pourtant, le site où sont situés le Palais de la découverte et les Galeries Nationales a été libéré d'une série d'occupants, et d'autres surfaces, importantes, ont été créées dans les sous-sols.
    Le Grand Palais, ce bâtiment de prestige, à proximité des Champs-Élysées, a toujours suscité la convoitise. Aujourd'hui, il est prévu que des opérateurs privés financent des travaux de rénovation, en échange de l'occupation d'une partie des lieux. Ces travaux entraîneraient une fermeture pendant au moins deux ans (2006 et 2007).
    La réduction de surface aura comme conséquence une diminution de l'offre en qualité et en quantité : abandon d'expériences essentielles, réduction du nombre de groupes scolaires accueillis...
    La science n'est pas facile, le Palais de la Découverte donne envie de la découvrir. L'opportunisme économique combiné à la négligence de notre tutelle risquent de nous conduire à la fermeture définitive.

    Le personnel du Palais de la Découverte.

  • Les Verts Libérés

    Je me demande si les Verts se rendent compte que les Socialistes les prennent pour d'authentiques semi-débiles, à Paris. A leur place, je crois que je serais un tantinet vert de rage. Mais pour la circonstance, comme j'ai plutôt le sens de l'humour, j'ai plutôt bien rigolé en lisant l'interview de Anne Hidalgo dans le JDD d'aujourd'hui :-D

    Arf, je cite le passage concerné :

    Vous sentez-vous soulagée de ne plus être "l'otage" des Verts?


    Qu'ils ne soient plus un groupe charnière, c'est plutôt une bonne chose pour la démocratie. On ne se retrouvera plus dans des situations difficiles qui nous amenaient à négocier en permanence. Cependant, on a besoin des idées des Verts, de leur influence et leur énergie. Et je pense qu'eux-mêmes doivent se sentir un peu "libérés" de ne plus être en permanence dans une position d'empêcheurs de tourner en rond.

    Ben moi, j'ai bien ri, mais les Verts, ils en pensent quoi, au fait ? Ce serait mieux, j'imagine, pour la démocratie que les Verts disparaissent ? Bon, moi, j'abonde sur un point, c'est qu'ils sont en effet chiants, mais en même temps, ils sont nécessaires, et souhaiter leur élimination politique, cela confirme tout à fait l'analyse que Bayrou et Marielle de Sarnez font à propos de la volonté d'hégémonie politique souhaitée par le PS ; cela dit, si elle pense cela, c'était bien la peine de faire alliance avec eux...Quand je pense que Verts + MoDem, à Paris, cela pèse 17% de l'électorat...  

  • Le sectarisme de Delanoë : ah, cette fois, c'est une Socialiste qui le dit

    Lu dans le Parisien :

    La victoire de Bertrand Delanoë a laissé des traces, même dans son camp. Battue dimanche , Heidi Rançon-Cavenel, tête de liste PS dans le VIII e arrondissement de la capitale, accuse le maire de Paris dans un e-mail posté sur le réseau parisien pro-Ségolène Royal Désirs d’avenir d’avoir « sacrifié ses plus fidèles lieutenantes » sur l’autel de ses ambitions internes au PS. Elle estime que le refus de Delanoë de s’allier au MoDem, « pour se démarquer de Ségolène Royal », a empêché la victoire dans trois arrondissements, les V e , XV e et XVII e , où trois femmes étaient tête de liste (Lyne Cohen-Solal, Anne Hidalgo et Annick Lepetit). « Et pourquoi ? Pour son ego. Et ça, je trouve ça nul. »

    Ben oui. On est bien d'accord avec Heidi, nous au MoDem. Tiens, je me demande si je ne vais pas me mettre en congé du MoDem, pour 6 mois, afin d'adhérer temporairement au PS, juste le temps de voter pour élire le premier secrétaire du PS. Comme je n'exclus pas une alliance guache-réformiste-MoDem à l'avenir, et qu'il ne faut pas insulter l'avenir, je me vois bien voter pour Ségolène afin de faire ch... Bertrand, et surtout de l'écarter de la route de l'élection présidentielle 2012...

  • Le bras d'honneur de Delanoë

    C'est pas moi qui le dis,c 'est le dernier Canard Enchaîné, ma lecture hebdomadaire favorite. Dans le numéro du 12 mars, dans les minimares, en page 2, l'on trouve ainsi le petit article suivant (extraits):

    [...]Le maire sortant a opposé une fin de non-recevoir à toute fusion des listes. Sur le thème : c'est trop tard, il fallait s'engager clairement avant e premier tour.[...]

    En guise de consolation le candidat PS a proposé à Sarnez un partenariat original après le second tour. Un vrai gag, puisque le MoDem devrait avoir entre 0 et 2 élus au futur Conseil de Paris.

    La décisioon de Delanoë est également liée à une autre campagne électorale : celle pour le poste de premier secrétaire du PS. Dès le 09 mars au soir il a tenue à prendre le contre-pied de Ségolène Royal...[]. 

    Il faut dire que c'est comique : la presse, le PS, l'UMp tapent à qui mieux qui peut sur la stratégie du MoDem, mais, au premier tour, elle n'avait l'air de déranger personne...Il a bon dos le MoDem, et comme dit le bon vieux proverbe, "qui veut tuer son âne l'accuse d'avoir la rage..."

    Je suggère de lire à cet effet la Vox Populi , les yeux plus gros que le centre, de Mathieu Lindon dans Libération, sur le sujet... 

     

  • Paris 5ème : Démasquez le, vous ne l'élirez plus, lisez la, vous ne l'élirez pas.

    J'ai adoré la dernière note de Philippe Meyer sur la situation politique du 5ème arrondissement. Je crois qu'il résume très bien les choses. Je peux témoigner qu'en effet, j'ai vu le 5ème changer, puisque c'est le quartier de mon adolescence. Il a perdu tout ce qui en faisait un lieu populaire, en particulier la Contrescarpe et la rue Mouffetard, devenue un attrappe-touristes au fil du temps. Parfois, je relis les Contes de la rue Broca, et j'avoue que je suis envahi par la nostalgie : tous les personnages de cet univers ont souvent été inspirés par des figures que l'on pouvait croiser, de mon temps, dans le 5ème. Exit la sorcière de la rue Mouffetard...Adieu papa Saïd... 

    Aujourd'hui, on a à la place les figures peu réjouissantes de Lyne Choen-Solal et Jean Tibéri...

    Quant à la rue Broca, ce serait plutôt la rue bobo, maintenant :-(

    Enfin, trêve de mélancolie, je me décide à vous livrer le billet de Philippe Meyer. 

    Démasquez le, vous ne l'élirez plus,  lisez la, vous ne l'élirez pas. 

    Lyne Cohen Solal et Jean Tiberi (par ordre alphabétique) feignent de s'interroger sur les raisons de ma candidature. Ils m'en fournissent pourtant d'essentielles. Jean Tiberi parce qu'il est l'un des premiers responsables d'une politique urbaine qui a chassé de la capitale les plus pauvres et les plus âgés. Développée sous Jacques Chirac, cette politique a connu, malgré le combat de nombreuses associations, une amplification implacable pendant la mandature de Jean Tiberi.

    Quant a Lyne Cohen Solal, il suffit de lire son blog pour en saisir tout le sectarisme idéologique. Selon elle, son tour serait venu, et les électeurs n'auraient qu'à faire leur devoir. Elle a une conception de « propriétaire » du suffrage universel. Elle incarnerait le bien. Les autres, le mal.

    A celles et ceux qui croiraient qu'il est fatal que la politique descende au niveau ou la place Mme Cohen Solal, je recommanderais le blog de l'un de ses soutiens, Bernard Rullier. On y trouve des arguments, non des imprécations. Je suis en complet désaccord avec l'un des derniers. M. Rullier comprend le message du 1er tour mais considère inutile de voter MoDem au second. Il confond les votes blancs avec les votes qui refusent sciemment les deux éternels rivaux. Je soutiens au contraire qu'en démocratie, il n'y a pas plus de vote inutile que de candidats ou d'électeurs superflus et que le vote pour la liste que je conduis est LA façon d'exprimer la volonté de changement.

    NB : Nous vous rappelons que depuis le début de la campagne vous pouvez trouver ci-contre les liens vers les blogs de nos concurrents

  • Paris : le 14ème de Marielle

    Toujours dans la relecture de Féminin au singulier, le journal de Marielle de Sarnez, je suis tombé sur cette note du 29 novembre où elle évoque ce quartier où elle habite et qui lui est cher :

    Le 14ème est un arrondissement vivant, divers. Il suffit de pousser les portes des immeubles pour voir les arbres s'épanouir dans le fond des jardins, les vieux rosiers grimper le long des murs. Les bouquets de chèvrefeuille embaulent l'air. Les oiseaux chantent. De petits immeubles en pierre de Paris de la fin du XVIIIème, des ateliers d'artistes auxmurs de brique peints de blanc, côtoient les logements sociaux des années 1970, et les ZAC plus récentes. Grands immeubles de pierre du côté de Denfert-Rochereau, immeubles de brique rouge des maréchaux, rues montantes autour du parc Monsouris, villas secrètes, rue des Thermopyles et ses maisons fleuries, rue Daguerre, ses artisans, ses commerçants, jardins cachés, Château Ouvrier, place Brancusi, et son marché bio du samedi matin, lavandes du Jardin Atlantique, le 14ème a son identité. Ey puis, il y a la rue de la Gaîté, ses théâtres, ses cafés.Montparnasse "doré, aérien, tendre, qui met en fuite les démons de la solitude, celui de Baudelaire, de Manet, d'Apollinaire, comme l'écrit joliment Léon-Paul Fargue dans le Piéton de Paris. 

    Une promenade bucolique qui donne envie de découvrir ce quartier et de l'arpenter.  

  • Tours à Paris, le conseil de Marielle de Sarnez à Bertrand Delanoë et Nicolas Sarkozy

    Je reviens sur les tours de Delanoë que j'évoquais dans une note récente. En fait, plus que les tours de Delanoë, ce sont les tours de Bertrand Delanoë et de Nicolas Sarkozy, puisqu'ils sont en accord pour en construire dans Paris. L'argument le plus percutant, pour les dissuader de sa lancer dans la construction de ces horreurs, je l'ai trouvé dans Féminin au singulier, le journal autobiographique de Marielle de Sarnez.

    Elle écrit ainsi ceci, dans son billet du 24 novembre 2007 :

    « Cette semaine, à Paris, des tours ont surgi de partout. Bertrand Delanoë les pose le long du périphérique, et Nicolas Sarkozy propose, si elles sont belles, de les mettre dans les centres-ville. Je suggère à l'un comme à l'autre d'aller habiter quelques jours dans les tours qui existent à Paris, par exemple Porte de Bagnolet, ou dans le quartier des Olympiades, dans le 13ème arrondissement. De se promener sur la dalle, de sentir le vent froid qui s'y engouffre, de regarder les locaux des gardiens, barricadés derrière leurs barreaux, de constater l'absence de verdure, d'arbres, d'espaces verts, de chercher où se situe la première boulangerie. Trêve de plaisanterie. La ville n'est pas un jouet à la disposition des puissants. »

    S'ils pouvaient lire et comprendre, ces deux-là, ne serait-ce que ce court paragraphe. Mais quand on ne vit que dans les beaux quartiers, on ne peut pas comprendre ce que c'est, l'existence sur une dalle coincée entre des blocs de béton.