Vous voulez savoir quel Paris les Parisiens auront, pour l'ère Delanoë II ? Facile. Il suffit d'aller consulter l'instructif article de Muniparis sur le débat qui les a opposés. Ouf, quel débat affreux, comme dit Ivan Courone, le reporter de ce blog journalistique.Je cite le commentaire : «Une grosse impression de sprint méchant et surtout pas fair-play, avec Delanoë plus agressif que Panafieu».
Voilà, cela donne le ton pour la mandature à venir... Le PS et l'UMP dans toute leur ampleur...
Quelle cacophonie ! La remarque de 19h11 m'aurait bien fait rigoler si elle n'était pas tragique, parce que c'est ce que Paris va vivre. Je cite :
« J’aurais pas aimé être le mec qui compte les temps de parole. Quoique : ils parlent toujours en même temps, il n’y a qu’à diviser par deux.»
Dans le 14ème arrondissement de Paris, en matière de fermeture d'esprit, Delanoë a un fervent disciple en la personne de Pierre Castagnou. Il répondait à un journaliste du Point il y a quelques jours :
"Faire une fusion des listes aurait été signe de confusion", ou encore "Marielle de Sarnez récolte ce qu'elle a semé". Voilà, ça, c'est l'ouverture d'esprit version socialisme delanoïste à Paris...
Je me suis laissé entendre dire, toutefois, que toutes les têtes de listes PS n'épousaient pas forcément le point de vue du chef, et qu'un certain nombre avait fortement râlé, étant donné qu'ils étaient tout disposés à fusionner avec la liste MoDem locale. Heureusement, le PS parisien n'est pas monolithique. Par malchance, il se trouve que son plus éminent représentant l'est, lui...
Je fais tout à fait mien ce jugement de Nicolas Domenach dans l'article la danse du centre à propos de l'attitude de Delanoë :
« Le prochain Congrès du PS, on le sait, devra se jouer ainsi sur cette question des alliances. Et l'on peut comprendre pourquoi Delanoë, après l'avoir entrouverte a fermé la porte au Modem alors que via sa première adjointe, Anne Hidalgo, les discussions allaient bon train. Mais comme Ségolène Royal, sa concurrente pour le parti avait appelé à des « alliances partout », il fallait mettre la barre à gauche toute, surtout à compter du moment où Delanoë pouvait se passer des voix centristes pour l'emporter sur Paris. Certes, du coup Jean Tibéri risque de passer dans le Ve arrondissement… Mais ainsi va la vie au PS où l'on multiplie les alliances locales avec le centre partout où c'est nécessaire pour battre la droite mais où il faut, pour des raisons internes, conserver des postures de fermeture et se cramponner à la seule gauche puisque le parti se gagnerait ainsi. On appelle cela des grandes manœuvres. On peut dire aussi que c'est de la toute petite cuisine partisane. De la tambouille, de la ratatouille, de la carabistouille».
Marielle de Sarnez, dans
Bon, je me suis livré à mes petits calculs, et j'ai trouvé la chose suivante : si Marielle de Sarnez atteint 16% dans le 14ème arrondissement, elle disposera d'un siège au Conseil de Paris. Ce sera peut-être le seul du MoDem, et je crois d'ailleurs que Marielle est notre dernière chance, car dans le 5ème et le 7ème, il faudrait un miracle, puisque nous devrons être devant la gauche ou la droite pour espérer emporter un siège dans chaque, sauf à gagner, évidemment. Sachant qu'elle a fait 13.9% au premier tour, mais avec beaucoup d'abstention, il faut faire un petit effort encore...
Otium et studium disaient les Romains pour évoquer l'activité des citoyens éduqués : le loisir et l'étude. Assez amusant, d'ailleurs, de songer que le negotium (qui a donné négoce, commerce) est l'absence d'otium (loisir). Le loisir chez les Romains ne se restreignait pas à s'adonner aux plaisirs vils, mais bien à cultiver le corps et l'esprit. Studium désignait l'ardeur intellectuel, la diligence dans les exercices de la pensée sous toutes ses formes.
Je copie ici la réponse que j'ai faite à une lectrice du
Le 1er tour des municipales s'est achevé, et il a donné à Paris les résultats que l'on connaît. Il demeure toutefois trois listes MoDem en lice, dont l'une, conduite par Marielle de Sarnez, dans le 14ème arrondissement de Paris.
Dans l'Antiquité, le héraut, à ne pas confondre avec le héros (ni avec l'Hérault, d'ailleurs), était un officier chargé de faire connaître une déclaration solennelle ou d'annoncer une nouvelle importante. Le héraut par excellence, dans l'Iliade d'Homère, c'est Talthybios. Après sa mort, il deviendra le protecteur des ambassadeurs, et de fait, on a trouvé un sanctuaire qui lui était consacré à Sparte. Son autorité morale est telle, qu'il peut, au chant II de l'Iliade, séparer dans la mêlée les deux plus puissants héros engagés dans la Guerre de Troie, Ajax et Hector.