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paris 14ème

  • Paris 14ème : solution du MoDem pour réduire la pollution

    581821186.jpgLe 1er tour des municipales s'est achevé, et il a donné à Paris les résultats que l'on connaît. Il demeure toutefois trois listes MoDem en lice, dont l'une, conduite par Marielle de Sarnez, dans le 14ème arrondissement de Paris.

    Marielle de Sarnez a développé un programme original afin de lutter contre une pollution endémique dans nombre de secteurs du 14ème arrondissement. Marielle de Sarnez souhaite entre autres que l'espace public soit partagé et sécurisé, pour cela elle propose les mesures suivantes :

    - Favoriser le stationnement de courte durée dans les rues commerçantes.
    - Réaménager la place Victor et Hélène Basch – la place la plus polluée de Paris – et la place du 25 août 1944, en concertation avec les riverains, en se fixant pour objectif la réduction d'un tiers de la pollution liée aux flux de circulation.
    - Sécuriser les espaces cyclables et piétons.
    - Développer un plan de stationnement des deux-roues.
    - Établir une charte de sécurisation des trottoirs et mieux éclairer les petites rues.
    - Prévoir la construction de nouveaux parkings en sous-sol si le besoin se fait sentir.
    - Mettre à l'étude le réaménagement du quartier Montparnasse : réorganiser les voies de communication rues du Départ et de l'Arrivée et restructurer l'intermodalité entre la gare et les bus.

    Une observation, sur la méthode : réaménager des zones polluées, la majorité sortante l'a fait à de nombreuses reprises au cours des années passées, mais sans jamais consulter les riverains, estimant sans doute qu'un vote tous les six ans lui donnait un blang-sein. J'ai quelques doutes sur l'efficacité d'une telle méthode. Sans concertation et donc sans adhésion, on aboutit au contraire à  alourdir la circulation en générant des goulots d'étranglement. Pour ma part, j'ai vécu cela dans le 15ème arrondissement de Paris, et je puis dire qu'avec les travaux de voiries et la disparition des places de stationnement, d'un côté, j'ai utilisé bien plus mon automobile parce que je devais tourner sans cesse, et en outre, j'ai constaté que mes enfants étaient de plus en plus atteints par des affections des voies respiratoires. 

    Je ne crois pas au passage en force pour de tels réaménagements, faits de manière brutale et sauvage. En revanche, des mesures additionnelles de bon sens peuvent s'avérer fort efficaces, sans pour autant nuire à la qualité de vie des riverains. Voici ce que propose Marielle de Sarnez :

    - Diviser par deux le nombre de camions entrant dans l'arrondissement grâce à la mise en place de plateformes multimodales et de système de livraisons mutualisées.
    - Rendre gratuit le stationnement résidentiel des voitures électriques.
    - Lancer une offre de scooters électriques, comparable dans ses modalités de fonctionnement, à l'offre Vélib'.
    - Équiper toutes les voitures neuves, roulant au diesel, de filtres à particules.

    L'idée du scooter électrique est intéressante. Avec son idée d'autolib, Delanoë n'a pas songé à la place que prendrait un tel dispositif. Un scooter est plus aisé à entretenir, et on doit certainement pouvoir le décliner dans une version side-car utilisable par des familles. 

    Cela dit, si l'on veut vraiment pousser les automobilistes parisiens à laisser leurs véhicules chez eux, il faut leur offrir une alternative crédible, et notamment des transports en commun plus nombreux et plus accessibles :

     - Désengorger la ligne 13 en prolongeant la ligne 14.
    - Renforcer la fréquence des lignes de bus - 28, 38, 58, 62, 68, 88 - en journée, en soirée et le week-end.
    - Créer un accès spécifique pour les habitants du quartier de la Sibelle à la station RER Cité universitaire.
    - Rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite les transports en commun.
    - Développer l’offre de transports de proximité : mini-bus de quartier, taxis de proximité propres adaptés aux petits parcours.

    Quelques informations additionnelles qui permettront de mieux comprendre l'ampleur et la gravité de la situation :

    La ligne 13, c'est plus de 4 personnes au mètre carré aux heures de pointe et 555 000 passagers par jour. Le capteur d'Airparif de la place d'Alésia a mesuré en 2007 des taux de dioxyde d'azote de deux fois supérieurs à la valeur limite...

     Restent les déchets et déjections de toute sorte qui nous empoisonnent l'existence. Clairement, la gestion de la propreté devrait revenir au maire d'arrondissement, ce que propose Marielle de Sarnez, mais elle ajoute à cette suggestion d'autres mesures :

    - Créer des “brigades vertes“, par redéploiement des services de la propreté, placées sous l’autorité du maire d’arrondissement, chargées d’intervenir immédiatement en cas de pollution ou de nuisance constatées (tags, bris de vitres, objets encombrants sur les trottoirs,…).
    - Renouer avec le nettoyage systématique des espaces publics, particulièrement aux abords des écoles.
    - Interdire les sacs en plastique gratuits dans la grande distribution à Paris dès 2010.
    - Généraliser les poubelles avec tri sélectif sur la voie publique.

     Que des mesures de bon sens. Certaines figurent chez les Verts et même au PS, mais pas toutes, et, en tout cas, pas la méthode. Le 14ème a besoin d'un rééquilibrage plus harmonieux des pouvoirs, afin que l'avis de tous puisse être pris en compte. C'est un bonus que Marielle de Sarnez pourrait apporter à ses habitants le 16 mars prochain, à condition qu'ils lui fassent confiance.