Le MoDem renouvelle ses instances départementales et organise à cet effet des élections internes le 27 septembre prochain. Trois listes au moins concourrent, dont celle de Marielle de Sarnez, d'un côté, Ensemble pour un Paris démocrate, et celle de Christelle de Crémiers, de l'autre, dont je ne connais pas le nom. Je sais qu'il existe une troisième liste conduite, je crois, par Antonio Duarte.
J'ai, pour ma part, hésité un certain temps : il se trouve que deux personnes, par-dessus tout, m'ont amené à adhérer un jour l'UDF. François Bayrou, bien sûr, mais aussi Marielle de Sarnez, dont je suis le parcours politique depuis un moment, et pour la quelle j'ai la plus grande estime. Il n'y a là rien de nouveau, et j'ai eu l'occasion de le faire savoir de longue date sur ce blog.
Marielle de Sarnez est du bois que l'on ne corrompt pas, de celui qui résiste à toutes les tentations, c'est une femme politique qui est demeurée, en dépit des appels parfois pressants, toujours fidèle à ses convictions. En même temps, c'est aussi quelqu'un qui a toujours su conserver une juste distance, vis-à-vis du pouvoir et de la politique en général. La lecture de son livre, Féminin au singulier, atteste bien de la sérénité certaine qui accompagne ses actions. Elle a toujours considéré avec philosophie les aléas de la vie politique. C'est l'une des qualités que j'apprécie tout particulièrement chez elle. J'aime aussi beaucoup son humanité : Marielle, je le crois, n'oublie jamais, dans son existence, les moments de vie, qu'elle sait plus précieux que les joutes politiques.
Je crois aussi que c'est une femme secrète et discrète, timide, même, qui n'accorde son amitié et sa confiance qu'avec une grande prudence. Certains ont cru parfois voir de la froideur, là où moi, je pense avoir décelé , disons, une certaine forme d'anxiété sociale. Marielle n'aime pas, je le pense, se mettre en lumière. Elle ne le fait que par nécessité, pas par goût. Si elle s'est présentée à la députation, c'est sous la demande insistante de François Bayrou qui l'a convaincue d'aller au charbon. Marielle n'agit pas par ambition, elle agit par idéal, et elle le fait sans fanatisme ni oeillères. Je le connais assez peu personnellement (nous nous sommes vus parfois, et c'est même elle qui m'a accueilli lors de mon adhésion à l'UDF, à ma première venue au siège, mais je ne fais pas partie de sa garde rapprochée), mais c'est pourtant quelqu'un pour qui j'ai toujours eu de l'affection.
A côté de cela, Christelle a déposé aussi une liste. J'ai beau coup d'affection et d'estime également pour Christelle, avec laquelle je partage de surcroît une proximité politique au sein du MoDem. Je pense également qu'il faut favoriser l'émergence d'une nouvelle génération au sein du MoDem, et Christelle me paraît l'une de nos étoiles montantes.
J'ai donc eu du mal à me décider, envisageant de ne participer à aucune liste. Cependant, des élections importantes approchent pour notre mouvement, alors que les précédentes n'ont pas été faciles, et je ne peux pas imaginer faire quoi que ce soit qui puisse fragiliser d'une manière ou d'une autre Marielle (même si ce n'est pas l'intention) alors qu'elle est à mes yeux la n°2 du MoDem.
C'est donc bien la liste de Marielle, Ensemble pour un Paris démocrate, que je soutiens, et pour laquelle j'appelle à voter. Si cette liste l'emporte, je n'en espère pas moins qu'elle saura faire une place aux têtes des listes concurrentes, et tout particulièrement à Christelle.
Membre de la commission de constitution des listes à Paris lors des municipales, j'avais pour ma part suggéré la tête de liste pour Christelle dans le 17ème arrondissement, faisant valoir sa connaissance du terrain, son implication dans le réseau associatif et tout le travail d'élu qu'elle avait réalisé. C'est aussi elle, à la suite d'un entretien sur son travail au sein de la commission sociale du MoDem parisien, qui m'avait apporté l'idée d'Individu socialement responsable.
Mes lecteurs comprendront donc à quel point j'aurais aimé que Christelle figurât sur la liste de Marielle. Mais bon, entre deux amours, il m'a fallu choisir...