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  • Une fois encore Hidalgo tabasse les automobilistes parisiens

    Parce que Delanoë a géré la ville de Paris avec une absence de compétence dont on voit les effets maintenant, Hidalgo colmate les brèches en matraquant les automobilistes, et, de ce fait, forcément les familles nombreuses qui ne peuvent se passer de leur véhicule.

    Tenez-vous bien : le stationnement résidentiel va tripler (de 3.25 euros par semaine à 9 euros) et la carte de stationnement devenir payante (45 euros/an). Le temps de stationnement payant sera allongé jusqu'à 20 heures et le stationnement deviendra payant le samedi et au mois d'août. 

    Et pour saupoudrer l'ensemble, il en coûtera quatre euros par heure de garer sa voiture à Paris en stationnement ordinaire.

    Que paient les automobilistes ? La pollution ? Non.

    Le coût des mensonges d'Anne Hidalgo pendant toute sa campagne sur la situation financière de la ville prétendument saine. 

    Bref, ces taxes n'ont rien à voir avec la lutte contre la pollution. Il s'agit bien d'un impôt supplémentaire sur les mêmes. La preuve, d'ailleurs, c'est que les possesseurs d'automobiles hybrides ou électriques ne se trouveront pas à payer moins que les autres.

     

  • Sagnol ou le racisme l'air de rien...

    Cela faisait un petit moment que je voulais réagir sur l'affaire Sagnol. Oh, je sais que Sagnol s'est défendu et a assuré ne pas être raciste. C'est bien possible. Il n'empêche qu'il a véhiculé un cliché clairement raciste et, le moins que l'on puisse dire, c'est que son mea culpa ne m'a pas frappé plus que ça...

    On a toujours un copain noir, juif ou arabe, quand on balance une saloperie sur les Juifs, les Noirs ou les Arabes, j'ai observé.

    Déjà, quand on a un copain, noir, juif, ou arabe, par respect, on ne balance pas des saloperies sur les Noirs, les Juifs et les Arabes en général. Question de respect. 

    On aura beau tordre les mots dans tous les sens, ça : 

    «l'avantage du joueur typique africain, c'est qu'il est pas cher quand on le prend, c'est un joueur qui est prêt au combat généralement, qu'on peut qualifier de puissant sur un terrain. [...]Mais le foot, ce n'est pas que ça. Le foot c'est aussi de la technique, de l'intelligence, de la discipline, il faut de tout. Des Nordiques aussi. C'est bien les Nordiques, ils ont une bonne mentalité»

    c'est raciste.

    Et il n'y a pas besoin de SOS-racisme ou de la LDH pour le montrer. Il y bien un "mais" qui oppose les deux phrases, la première associant Africain et puissance, la seconde, Nordique et intelligence accompagnée de discipline.

    J'ai tout de même le souvenir de quelques joueurs fameux, distributeurs de jeu hors pair : Jean Tigana, José Touré, Marius Trésor sans lesquels de grandes épopées auraient été impossibles justement en raison de leur vision et de leur intelligence du jeu. Je laisse aux ignorants le soin de faire une recherche pour trouver le point commun entre tous ces joueurs. Un indice : ce n'étaient pas des Nordiques...

    C'est amusant : de même qu'on a toujours un copain arabe, juif ou noir, on a toujours aussi un copain raciste, allez savoir pourquoi...

    Le problème, c'est que le discours de Sagnol, il est omniprésent dans le milieu du football, y compris au plus haut niveau. Je devrais dire que je suis stupéfié par le silence assourdissant de la LFP mais je mentirais : je sais très bien qu'ils le pensent tous. La gangrène est installée dans le football depuis longtemps et on ne peut pas dire que les choses vont s'améliorant.

    Je ne saurais dire si les styles de jeu varient considérablement selon qu'on soit confronté à une équipe africaine ou à une équipe européenne. En revanche, ce qui est certain, c'est qu'il y a une abîme entre les budgets des ligues, des équipes nationales et des clubs d'Afrique et ceux d'Europe. La disproportion de moyens est éclatante. Quant à la présence d'entraîneurs européens dans les sélections nationales africaines, il y a un article de Jeune Afrique très éclairant sur les causes de leur présence et leur maintien là-bas.

    Je ne dirais pas exactement que Sagnol est raciste, mais il en véhicule des préjugés, et il ne semble pas en être clairement conscient. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir mis en garde cette fois.

    Je pense que c'est cela le racisme ordinaire. Il s'avance toujours en rampant jusqu'au jour où il s'institutionnalise l'air de rien, non dans les lois, mais dans les moeurs.

    Montesquieu l'a écrit, le coeur du régime de type républicain, comme l'est notre démocratie, c'est la vertu et les moeurs qui vont avec. C'est ainsi qu'ils persistent. Désagréger les moeurs démocratiques, c'est désagréger le pacte démocratique. Là où la démocratie ne s'implante pas, c'est qu'il y manquait les moeurs républicaines (c'est d'ailleurs bien là l'erreur des Européens et des Américains partout où ils cherchent à la propager : ils ne comprennent pas que le système politique ne vient qu'en second, la vertu et le droit étant premiers).

    Non seulement un rappel à la loi aurait nécessaire envers Sagnol, mais c'est au sein du football qu'il aurait fallu des protestations, c'est à dire de la société civile. On est loin du compte, ne serait-ce que parce que tout un chacun a la trouille de toucher au football...

  • Taubira devrait réfléchir avant de parler

    Christine Taubira est notre Garde des Sceaux. Elle occupe donc une fonction de premier plan dans un ministère où l'on se targue de ne pas travailler sous le coup de l'émotion. Ce que je vois de Ferguson, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il s'y est produit vraiment et qu'il y a des témoignages contradictoires. Certains présentent Mickaël Brown comme un bon gars, genre gentil colosse (qui avait tout de même commis un vol, cependant) mais d'autres disent aussi qu'ils avaient des relations bien peu fréquentables. L'enquête du Nouvel Obs est assez complète, même si je n'en partage pas tout à fait les analyses.

    Ce qui est sûr, c'est le lycée dans lequel étudiait Mike Brown est l'un des pires de la région et qu'on peut se référer à nos établissements les plus sensibles pour avoir un élément de comparaison. Il est probable aussi qu'être policier dans un quartier aussi difficile ne soit pas une sinécure, comme c'est le cas dans les nôtres également.

    Il y a dans ces quartiers une misère sociale et des concentrations ethniques qui forment des cocktails explosifs. 

    Je trouve donc assez détestable la démagogie de Madame Taubira qui essaie de ramener chaque incident au racisme. 

    Mais le pire, c'est de donner une leçon à un état démocratique ami, les USA, alors même que les procédures juridiques américaines habituelles ont été suivies et qu'un jury populaire, comportant certainement des personnes de couleurs, puisque cela hante Madame Taubira, s'est prononcé sans ambiguïté.

    Mike Brown n'avait pas l'air bien méchant, d'après ce que j'ai lu à son sujet. Un peu suiviste, essayant de jouer parfois au dur, mais aucun passif judiciaire et plutôt porté à écouter ses parents puisqu'il venait de passer son diplôme et avait travaillé l'été pour y parvenir.

    Je ne dirais pas qu'il y a un délit de sale gueule, mais le fait est qu'en étant environné d'une population locale qui compte un nombre conséquent de délinquants, hélas, on devient victime d'une image. 

    Contrairement à ce que tente de clamer haut et fort Taubira (qui va finir par créer un incident diplomatique) cette image n'est pas l'émanation de l'appartenance à une communauté ethnique en générale mais bien de la fréquentation d'un quartier très difficile. 

    Il est aussi stupide de dire qu'un policier est raciste dans un quartier à 90% noir parce qu'il contrôle souvent les Noirs que d'affirmer que parce qu'il y a beaucoup de délinquants Afro-américains dans ce quartier (et pour cause !) les Afro-américains sont naturellement délinquants.

  • Épisode Jouyet-Fillon

    Je n'ai pas vraiment grand chose à raconter sur l'affaire Jouyet-Fillon, la presse a tout dit, je crois, mais je demeure stupéfié par la naïveté de Jouyet. 

    Je crois qu'on a changé d'époque, avec les journalistes : il y a eu un temps où c'était des copains, des complices avec lesquels on pouvait papoter, par-delà les opinions politiques, mais je crois que c'est un temps révolu.

    Une large part des politiques ne le mesure pas. Les journalistes sont à la recherche du scoop à tout prix, c'est leur seule chance de survie dans un monde qui mise tout sur l'immédiateté.

    On a d'un côté un Fillon qui s'imagine qu'on peut faire pression sur la justice, comme au bon vieux temps, pour freiner ou accélérer une enquête ou un jugement, et, il y a de l'autre Jouyet qui croit que des journalistes du Monde sont des toujours des potes...

    Pas de chance : s'il y a bien un mérite que je reconnais à Hollande, c'est qu'il n'est pas du genre à aller emmerder les juges ni à chercher à bloquer quoi que ce soit dans le domaine judiciaire. 

    Tous ceux qui ont espéré le contraire, les Thévenoud, les Cahuzac, les Arif, en ont été pour leurs frais.

    Et, du côté des journalistes, il faut bien savoir qu'ils sont prêts à tout, y compris à  piéger et enregistrer qui que ce soit s'il y a une «affaire» en vue.

    Depuis que Fillon est allé fricoter avec Poutine en Russie je n'ai plus guère d'estime pour lui et je ne suis pas vraiment surpris de ce que cette histoire révèle du personnage. Mais est-ce bien intéressant ?

    Je suppose que c'est l'idée que les journalistes se sont aujourd'hui de l'information...

  • Ancrage féministe dans l'Histoire et les traditions culturelles

    Tous les ans en moyenne, la difficulté me revient comme un boomerang : je cherche toujours des livres pour ma petite fille et je ne suis toujours pas satisfait de ce que je trouve en librairie. Les héroïnes sont toujours aussi rares et j'ai parfois l'impression que les livres (au moins pour les enfants en bas-âge) ne sont écrits ou tout du moins pensés que pour les garçons.

    Je dois faire une confidence : j'avais des projets d'écriture la dernière fois, mais je n'en ai pas ramé une et ils sont restés à l'état de projets...

    Je cherche donc des petits ouvrages qui comptent une ou plusieurs filles parmi ses personnages principaux. Et j'ai bien du mal à en trouver. Je pourrais me tourner bien sûr vers la littérature féministe engagée, comme me l'avait suggéré par le passé Olympe, mais au féminisme de progrès généralement porté par la gauche, je préfère un féminisme enraciné dans l'Histoire parce que je le crois plus solide et plus indépendant des idéologies.

    L'Histoire, comme les mythes, a été écrite par les hommes et pour les hommes. En dépit de cette chape de plomb, de grandes figures féminines la peuplent. Je ne cherche pas celles qui préfigureraient le féminisme moderne ou même qui se seraient battues pour la cause des femmes, mais simplement les écrivains, les femmes d'action, les héroïnes ou, pourquoi pas, les femmes de foi qui ont accompli des choses mémorables.

    Des personnages féminins majeurs existent mais on a l'impression que les auteurs, hommes ou femmes, ne songent jamais spontanément à envisager leur point de vue pour dérouler leur histoire.

    Considérons Sémiramis, la reine légendaire de Babylone : elle a été si célèbre que la mythologie grecque elle-même l'a intégrée dans ses généalogies en la faisant descendre du héros Achille et de Penthésilée, reine des Amazones, filles d'Arès et puissante alliée des Troyens pendant la Guerre de Troie. Je ne vais pas raconter toute son histoire, mais que l'on sache qu'elle est à l'origine des Jardins suspendus de Babylone, l'une des merveilles du monde antique et qu'elle a conquis un empire sans équivalent à son époque.

    N'eût-il pas été logique que les ouvrages de jeunesse, même pour les petits, relatassent la légende dorée de cette reine d'exception ? Que nenni. Nicht, nada et nitchevo. Il n'y a rien à rien de tel.

    Au tour d'un personnage mythologique de premier plan, maintenant : je songe à la déesse Héra. On la connaît par les travaux d'Héraclès ou encore par les vengeances qu'elle exerce contre certaines des amantes de Zeus. Si l'on est un peu plus érudit, on peut même connaître sa persévérance dans l'Iliade où elle est bien déterminée à faire la peau des Troyens et emploie tout son art à contourner les interdictions de Zeus.

    Jamais je n'ai trouvé un seul livre qui adopte le point de vue d'Héra. On la présente toujours en femme trompée et outragée, un tantinet mégère tant elle paraît agressive.

    Aucun livre ne s'appelle Héra ni ne narre ses aventures (J'ai un ami qui s'intéresse au personnage, cela dit, donc, qui sait, on pourrait voir un jour une publication apparaître...). Elle semble n'exister que comme faire-valoir ou figure facile de la femme mariée mais trompée qui se dispute en permanence avec son mari. En voilà une qui ne se laisse pas faire, au moins...

    J'ai choisi ces deux femmes mais je pourrais en citer plein d'autres. 

    Il me semble que le travail de l'archéologue féministe, ce serait de les exhumer des tréfonds de l'Histoire et des mythes afin de leur donner une seconde vie et de leur rendre justice. 

    Héra, icône féministe, ça me plairait bien : c'est assez rare qu'on trouve une femme mariée dans les formes pour endosser un tel rôle.

    Pour élargir mon propos, on lutterait bien plus efficacement contre les conservatismes misogyne en allant les affronter sur le terrain des traditions (qu'à mon avis, il ne faut pas leur abandonner) plutôt qu'en renvoyant ces dernières à l'obscurantisme.

  • Hauchard, Dos Santos, les bobos découvrent la talibanisation des banlieues

    Si ce n'était pas dramatique, ce serait comique. Je parle des articles des journaleux et des précautions de langage de la sphère politique à propos de la racaille qui sévit en Syrie.

    Ils n'ont toujours pas compris, les ânes. Le problème de ces gens-là, c'est qu'ils ne viennent dans les cités racaillisées que pour se donner une posture et se construire une image. Ils n'y vivent pas et n'y travaillent pas. Ils ne les connaissent donc pas du tout.

    Là, ils sont surtout étonnés de voir que de la racaille qui n'est pas de confession musulmane se soit radicalisée. Moi, ça ne me surprend pas du tout, et je l'ai déjà écrit ici.

    Ce qui compte, ce sont les valeurs qui sont véhiculées dans les cités, peu importe la religion. A partir du moment où la racaille locale ne jure plus que par l'Islam pour se donner une contenance, tout le monde n'y jure plus que par Allah, que l'on y soit portugais, catholique, athée, communiste, ou tout ce que vous voudrez. Il suffit de les entendre parler des filles et du viol pour comprendre, par exemple, pourquoi les violences sexuelles viennent d'augmenter de 16% d'une année sur l'autre. 

    Et que font les enfants des classes moyennes qui vivent dans ces cités ou à proximité ? Constamment humiliés par la racaille, ils finissent par en adopter les codes pour se construire une image de durs. Comme eux, ils volent, pillent, violent, caillassent la police, écoutent du rap et font des rodéos.

    Alors parfois, les bobos expliquent que ce n'est pas vrai, qu'on trouve des radicalisés "bien intégrés" parce qu'ils étudient les mathématiques en faculté.

    Ah. Vraiment ?

    J'ai deux questions : ils viennent d'où ? Dans quelles universités ? Pas à Dauphine ni Assas. Pas à HEC non plus. Quant à admettre la force d'intégration des mathématiques...c'est très discutable. A-t-on vu un seul étudiant de lettres parmi les apprentis dhihadistes. Nada, et d'ailleurs, je ne crois pas que les lettres soient très représentées chez la racaille. Je réponds à ma première question, au fait : ils ne viennent pas de Neuilly ni des centre-villes, pas même des logements sociaux qui y sont. La réalité, c'est qu'ils peuvent avoir fait des études supérieures, ils viennent quand même des cités ou ont traîné avec leurs habitants, de préférence à l'école publique (je doute fort de trouver parmi nos talibans locaux des gens qui viennent des écoles privées catholiques, quelle que soit leur religion).

    Les mauvaises fréquentations, cela mène à beaucoup de choses, le djihadisme en Syrie en fait partie. Hauchard et Dos Santos en sont la démonstration. Il reste à espérer qu'un drone américain les liquide ou qu'ils tombent sous les balles d'une résistance kurde. S'ils tombent entre les mains des sbires d'Assad, quoi qu'il leur arrive, je ne pleurerai pas sur leur sort.

  • Souvenez-vous, j'avais acheté des chaussettes Archiduchesse Made in France

    Autre son de cloche, aujourd'hui, que l'évocation pas vraiment radieuse de mon premier lave-vaisselle Made in France :  parlons chaussette, c'est plus simple et plus sympa.

    Alors que François Bayrou avait placé au coeur de sa campagne électorale une relance de la production nationale via le label Made in France, votre fidèle serviteur qui n'en était pas à son coup d'essai, découvrait la gamme Archiduchesse pour sa petite duchesse.

    Ce sont mes mouflets qui ont testé les premiers, mais, pour tout vous dire, j'ai été tellement content de la qualité des Archiduchesse que j'en ai acheté aussi pour moi.

    Alors déjà, j'ai une bonne nouvelle, amis lecteurs : les chaussettes Archiduchesse ne rétrécissent ni au lavage, ni au séchage (mais comme tous les habits, elles n'aiment pas tellement cette seconde option). Là-dessus, j'ai une technique éprouvée si vous utilisez un sèche-linge : quand le cycle de lavage de votre machine est fini, sortez vos chaussettes Archiduchesse et étirez les, je ne dis pas au maximum mais allez-y quand même. Placez dans votre sèche-linge, quand le cycle de séchage est terminé, elles restent étirées. Franchement, si vous avez le choix, l'idéal, c'est de faire sécher sur un fil : le linge est bien plus doux, bien moins froissé et sent bon. Le bonheur, c'est si vous avez un jardin et qu'il y a du vent (et encore mieux, du soleil avec) : le linge sèche en un après-midi, est presque repassé (à condition de l'avoir étendu bien proprement) et sent bon. Topissime.

    Revenons à mes archiduchesses : ce que j'apprécie par-dessus tout, c'est leur solidité : vous pouvez vous laisser pousser des ongles de sorcière aux doigts de pied, elles ne percent pas. Faites la même chose avec n'importe quelle autre paire de chaussettes d'une autre marque, vous pouvez lui dire adieu dans un délai relativement bref.

    Particulièrement, les soquettes sont quasi-increvables. C'est du bon textile. Les longues et mi-longues sont moins solides, mais elles tiennent tout de même bien la route. Je reviens sur mes soquettes dont je raffole tant elles sont résistantes : quand je dis increvables, j'entends par là qu'elles résistent à tout quelle que soit la régularité avec laquelle vous les mettez.

    Côté couleurs, c'est pas mal aussi, mais, il faut être honnête, les couleurs vives ont assez vite fait de ternir dès lors que vous les passez au sèche-linge.

    Mais enfin, pour moi qui aime les choses robustes, franchement, Archiduchesse est en pole position. N'hésitez pas à faire un petit tour chez eux. Pour information, même la teinture du fil de coton est réalisée en France !

    EDIT : j'ai oublié un détail dans les points positifs. Une chaussette archiduchesse vous tient la cheville ou le mollet, selon sa longueur. Elle ne passe pas son temps à vous redescendre le long de la jambe comme certains modèles à bas prix assez pénibles.

  • Achat made in France, retour sur mon lave-vaisselle Brandt

    J'ai écrit à intervalles réguliers plusieurs billets sur les achats que je réalisais de produits fabriqués partiellement en France. Plusieurs mois à deux ans après, cela ne me paraît pas inutile de faire partager mon expérience. 

    Si certains produits m'ont donné toute satisfaction, ce n'est pas le cas du lave-vaisselle dont j'ai fait l'acquisition en janvier 2012.

    Une vraie merde.

    Il faut appeler un chat un chat (et j'aime bien les chats, pourtant). Premiers dysfonctionnements dès les six premiers mois. L'appareil tend à remplir d'eau l'intérieur de sa porte s'il y a la moindre fissure. Dès que cela se produit, il se met en panne. Dans un tel cas, il faut le basculer en avant pour le vider de son eau. Encore faut-il le savoir ! Il s'agissait d'un encastrable dont la hauteur était réglable via des vis de plastiques en fait de pieds. 

    De l'authentique camelote.

    Très vite, le pas de vis s'est détérioré si bien que mon lave-vaisselle passe le plus clair de son temps à s'abaisser sur un pied, petit à petit, et donc à pencher, jusqu'au jour où la porte se remplit...

    J'ai connu un autre épisode au cours duquel mon lave-vaisselle laissait les couverts, les assiettes et les verres dégueulasses. Il faut savoir que les pales des lave-vaisselles comportent des petits trous et que les débris alimentaires, pépins de tomates et a fortiori de citron en tête ont l'habitude de s'y loger. Les moindes oublis sont donc fatals. J'ai mis beaucoup de temps à identifier ce problème ; c'est un réparateur darty qui connaissait son métier qui me l'a indiqué (les précédents semblaient tout ignorer de la mécanique que leur employeur vendait, apparemment...).

    L'inconvénient, c'est que les pales s'usent, à force, et que les trous s'ébrèchent, laissant passer de plus en plus de choses. 

    Et comme du côté des pièces détachées, c'est le parcours du combattant, il ne faut pas espérer trouver les composants qu'il faudrait changer.

    Pas moyen de changer le panier des couverts, très dégradé en moins de deux ans, et pour enfoncer le clou, n'espérez pas laver de grandes assiettes dans ce lave-vaisselle, sauf à les placer sur le bord sinon les pales les heurteront.

    Parlons-en encore des pales : l'espèce de vis de merde de plastique qui tient la pale supérieure étant en voie d'usure avancée, il semble bien que cette dernière commence à se décaler vers le bas et menace potentiellement de tomber. 

    Dans la catégorie pas du tout futée, sachez que tous les boutons de commande sur l'encastrable sont sur la tranche de la porte, ce qui signifie qu'ils sont inaccessibles une fois cette dernière refermée. Bien joué...

    La piètre qualité de l'appareil n'est peut-être pas étrangère au fait que l'usine française qui l'assemblait a finalement fermé...

    Je ne serais pas juste si je n'en profitais pas pour coller un coup de matraque aussi sur la tête de Que Choisir. C'est sur la base d'une de leurs études comparatives que j'ai acheté mon lave-vaisselle Brandt. Dans leur classement, il se positionnait plutôt bien (dans les six premiers appareils). Je me demande comment ils peuvent réaliser leurs tests sur des appareils récents alors qu'ils n'ont pas de recul dessus.

    Vous l'avez compris, après un coup comme celui-là, je vous déconseille formellement d'acheter un Brandt. Pour info, il s'agit d'un VH13TFW. Pour ne pas terminer sur une note 100% noire, il a tout de même une qualité : quand il marche, il est très silencieux. On peut faire une sieste à côté sans problème.

    Il ne reste plus qu'à évoquer mes autres achats Made in France, maintenant, mais ils feront l'objet d'autres billets.

  • Qui va autoriser ou interdire les nouveaux aliments ?

    Marielle de Sarnez signale dans sa dernière lettre la venue d'un texte législatif très important au Parlement européen dans peu de temps : il s'agit de fixer les règles et procédures pour autoriser de nouveaux aliments sur le marché européen.

    Je ne suis pas expert de la chose mais j'ai lu avec beaucoup d'attention les conclusions d'une commission sénatoriale sur le sujet et il ne m'a semblé y lire que de bonnes choses.

    Ce que je comprends, c'est que la Commission voudrait simplifier les processus en ne confiant qu'à un seul organisme de contrôle, européen cela va de soi, l'EFSA et, en somme s'asseoir tranquillement sur nos agences sanitaires nationales. Je ne dis pas qu'elles sont parfaites, et je reconnais qu'un aliment peut attendre jusqu'à dix ans avant de se voir enfin autorisé, mais elles ont le mérite de multiplier les précautions. 

    Marielle de Sarnez suggérait de ne pas traiter de la même manière les aliments traditionnels d'autres pays et les fabrications ex-nihilo ou presque à partir de nano-particules alimentaires. 

    Eh bien je suis d'accord et voilà ce que je propose : à l'Union européenne de valider l'existant, c'est à dire des plantes ou autres consommées par d'autres populations ailleurs dans le monde. Mais quand il s'agira de nourritures artificielles, le principe de subsidiarité devrait s'appliquer à 100% et chaque pays décider des règles qu'il applique.

    On peut évidemment se dire que cela créera des niveaux de sécurité alimentaire variables d'un pays à l'autre, mais, comme Français, je préfère l'exigence dans mon pays à un dénominateur européen commun le plus petit.

    Puisque Marielle de Sarnez sera rapporteur pour le groupe ADLE sur l’avis qui sera rédigé par la commission parlementaire du commerce international, je ne cache pas que j'attendrai avec impatience ses premières conclusions et ses premiers éclairages.

  • Bayrou et le barrage de Sivens : le ton juste.

    Ce que j'aime chez Bayrou, c'est qu'il ne me déçoit jamais. Depuis que je le suis je ne l'ai jamais entendu céder une seule fois aux sirènes de la démagogie ou à la facilité. Dans toutes les situations où il est tentant d'appuyer là où ça fait mal simplement pour mettre en difficulté l'adversaire, Bayrou, lui, choisit toujours d'élever le débat.

    J'ai apprécié à sa juste valeur ses prises de position sur le barrage de Sivens. Il a jugé, à raison, indécent d'exploiter dans un sens ou dans l'autre le décès dramatique de Rémi Fraisse. Il a eu le courage de dire clairement que le Ministre de l'Intérieur ne pouvait être tenu pour responsable de ce décès et il observe, une fois encore avec hauteur que la plupart de nos précédents responsables à ce poste ont essayé de trouver un équilibre (et il n'est pas facile !) pour empêcher les désordres sans dégâts matériels et accidents humains. C'est aussi mon sentiment. 

    Je ne connais pas vraiment la situation locale alors il m'est difficile de me prononcer, mais j'observe que tous les élus locaux des environs étaient favorables au barrage. 

    Comme l'observe très justement Bayrou, il semble que des décisions politiques ne puissent plus s'exécuter sans générer automatiquement de la violence, fût-elle d'une minorité. Je le rejoins encore quand il analyse que « l’ensemble de nos mécanismes de décision et d’action est à revoir parce qu’il est désespérant pour le citoyen d’avoir des décisions jamais suivies d’effets sur aucun sujet». Mais j'y ajouterais autre chose : il y a un vrai problème de confiance. Décideurs, maîtres d'ouvrage et et bâtisseurs sont joints par des liens inextricables qui fleurent bon le conflit d'intérêt. Et quand des études d'impact sont réalisées, on a le sentiment qu'elles atterrissent dans la poubelle car elles ne sont suivies d'aucun effet. A quoi sert-il d'interroger les gens si c'est pour ne finalement pas tenir compte de leurs avis ?

    Je me trompe peut-être, mais j'ai le sentiment que l'habitude de s'asseoir sur l'avis de ceux qu'on consulte finit par générer de l'énervement et des tensions. Ceci ne signifie pas que tout projet doit être bloqué à la moindre consultation, mais que les différents acteurs doivent jouer cartes sur table.