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  • Pauvreté et hypocrisie à la française

    Je rejoins complètement Altantico (je ne crois pas que ce soit les contributeurs mais bien la rédaction du journal qui énonce le point de vue avec lequel je m'accorde dans l'article que je cite) dénonçant l'indignation de façade à propos de la pauvreté.

    J'en vois passer des messages, sur facebook ou sur twitter, empreints de yaka et de faukon. Et franchement, ils ont le don de m'énerver. Bon sang, taisez-vous tous et faites quelque chose au lieu de pleurnicher.

    Faire quelque chose pour lutter contre la pauvreté, c'est assez simple :

    1.Apporter un sandwiche et de l'eau au SDF qui se trouve au bas de chez soi, pour autant qu'il s'agisse d'un individu aimable et pas agressif.

    2. S'engager dans une association humanitaire en la finançant ou en étant présent sur le terrain

    3. Je l'ai toujours dit, notre porte-feuille est notre force : j'en entends couiner avec force mais quels vêtements portent-ils ? Quels jouets achètent-ils ? Achetez des objets fabriqués en France, cela vous évitera d'exploiter des enfants quelque part en Asie ou alors, ne consommez que les labels équitables du type Max Havelaar. On peut faire pression sur les plus grandes entreprises en refusant de leur acheter quoi que ce soit jusqu'à ce qu'elles aient relocalisé leur production en France ou qu'elles aient obtenu le label de l'association ad hoc.

    Je récuse par avance l'argument du "on n'a pas tous les moyens". On a toujours les moyens de faire un peu. Acheter des mouchoirs Lotus plutôt que Kleenex puisque les premiers sont made in France, par exemple, s'il s'agit juste de verser des larmes de crocodile.

    Quant aux SDF, je pense que la question est complexe. Il n'y a pas un type de SDF mais plusieurs sortes, et dans ces catégories-là, je pense que les immigrés en situation illégale ont vocation à être reconduits chez eux. Je pense également que ceux qui sont multi-assistés (il y en a) ou qui veulent pas faire d'efforts quand on leur propose un emploi, n'ont pas vocation à être aidés davantage.

    Prévoir simplement un endroit où des SDF pourraient recevoir des courriers et en écrire, consulter des offres d'emploi et, pourquoi pas, se voir délivrer l'équivalent d'une quittance de loyer (souvent le sésame pour toutes sortes de documents administratifs ou contractuels) ce serait déjà un grand pas.

    Je préfère un État qui facilite et qui aide les gens à se reprendre en main à un État qui les assiste continuellement tandis qu'il ponctionne jusqu'à la moëlle ceux qui triment et met en place une fiscalité totalitaire (j'y reviendrai dans un prochain article).

  • Bayrou, un homme de culture à la Mairie de Pau

    Quand je vois les premières réalisations de François Bayrou dans sa ville, je me dis que les Palois ont bien de la chance. 

    Pas de goût superficiel pour les paillettes, si propre à nos maires d'île de France, édile parisienne en tête, mais, au contraire, de la culture sur le fond.

    Le voilà à présider des rencontres littéraires puis à étendre l'ouverture des médiathèques. N'est-ce pas lui qui propose à l'école des beaux arts de loger au-dessus du Musée des Beaux-arts dans une ancienne bibliothèque ? 

    Il trouve même se place dans l'actualité littéraire puisque cet abruti de Houellebecq l'imagine en dirigeant de premier plan dans son livre imbécile, Soumission, dans lequel il imagine la France dirigée par une fraternité musulmane.

    Quand Bayrou rend visite à des maires proches, s'il y a un centre culturel, on peut être sûr qu'il y viendra.

    C'est quand même autre chose qu'un Wauquiez qui se vantait en public de fréquenter des sites pornographiques.

    Puisque nous nous approchons de Noël et bientôt du Nouvel An, je me permets de formuler le voeu qu'un jour cet homme-là arrive aux affaires dans notre pays. 

    Cela nous ferait un sacré changement d'air.

  • Virer Zemmour, une mauvaise idée

    Le Parisien Libéral a fait dans l'euphémisme en assurant qu'éjecter Zemmour d'I-Télé était une fausse bonne idée.

    En fait, ça n'a même pas l'apparence d'une bonne idée. C'est une mauvaise idée tout court.

    Je pense qu'il faut apporter la contradiction à Zemmour. Ce n'est pas en l'empêchant de parler qu'on va y parvenir. Au contraire, il faut discuter avec lui pour le mettre face à ses contradictions ou ses erreurs, et elles sont nombreuses.

    Je reçois évidemment l'essentiel de l'argumentation de Parisien dans son billet, et il fait bien de mettre en parallèle les dérives de Zemmour et celles de la gauche.

    En ce qui concerne le discours antilibéral de Zemmour, en revanche, je ne partage pas complètement l'avis du Parisien Libéral.

    En fait, je pense que les libéraux français devraient comprendre une bonne fois pour toutes que faire de Thatcher leur héroïne est contre-productif au possible tant elle est symptomatique du libéralisme que les Français rejettent. Et j'en fais partie, tout en étant favorable à un libéralisme tempéré (pas celui de Thatcher, en somme).

  • Le principal adversaire de l'UMP est désormais le FN

    L'UMP devrait à mon avis acter que désormais, son principal adversaire est le Front National. Dans la plupart des législatives partielles, le PS a été laminé tant ce parti est discrédité. Des duels UMP-FN sont désormais probables dans la plupart des prochains rendez-vous électoraux.

    Pourtant, même si cette question agite les principaux leaders de ce parti, il ne semble pas avoir mis en place une stratégie programmatique pour contrer le Front National. La porosité est assez forte au sein des électorats, ce qui complique la tache du parti de droite.

    L'UMP devrait se méfier parce que son adversaire d'extrême-droite, lui, n'a que des préventions à son égard, pas au sens mélioratif du mot, et a d'ores et déjà un vademecum anti-UMP dont on peut lire la prose sur son site, d'ailleurs.

    L'UMP a un programme , plutôt complet, contrairement aux idées reçues à ce sujet, mais l'essentiel de ses attaques sont concentrées en direction du PS. 

    En procédant avec astuce, ce parti pourrait affronter le Front National sur le terrain des idées en le prenant à contre-pied là où c'est nécessaire et souhaitable. Espérons que ses responsables y réfléchissent...

  • 35 heures, le logiciel de la droite m'inquiète

    Il me paraît acté que 2017 verra l'arrivée au pouvoir de la droite, voire de l'extrême-droite. Dans tous les cas de figure, le discours tenu sur les 35 heures est assez aberrant.

    La droite fait une fixation sur cette loi de gauche et ne parle que de la supprimer. Soyons sérieux à deux titres :

    a) la droite a été dix années au pouvoir : si elle avait voulu supprimer ce dispositif, elle pouvait le faire. Je pense même que si cela avait vraiment un sens économique de la faire, cela aurait été fait.

    b) l'emploi est en berne à l'heure actuelle. Du travail, il n'y en a pas. Cela me paraît donc particulièrement idiot de retirer des heures dans un contexte aussi tendu. En réalité, cela aboutira juste à faire cravacher encore plus les cadres, eux qui dépassent de toutes façons largement les 35 heures par semaine et qui paient l'essentiel de l'impôt.

    Vouloir supprimer les 35 heures est donc 100% idiot. Là où cela aurait un sens, c'est de revenir sur cette mesure accordée aussi dans la fonction publique, sauf qu'il est un peu tard. 

    Si c'est tout ce que la droite a trouvé pour relancer la machine économique en 2017, j'avoue que je suis vraiment inquiet, d'autant que ses autres propositions ne sont vraiment pas folichonnes (j'y reviendrai)...

  • Fin de vie, la loi Claeys-Léonetti est très bien calibrée

    J'ai suivi tous les débats qui ont accompagné l'élaboration du rapport d'Alain Claeys et de Jean Léonetti, et franchement, je suis content des préconisations des deux députés.

    Le concept de sédation profonde est un très bon compromis entre euthanasie et soins palliatifs. 

    Le principal, me semble-t-il, c'est que chacun puisse choisir sa fin de vie, et surtout, de ne pas souffrir inutilement. Des sédatifs très puissants dont l'objet n'est pas de tuer mais de soulager s'accordent sans difficulté avec l'antique Serment d'Hippocrate et permettront à chacun de partir dans le repos.

    Je trouve également très positif le principe des directives anticipées, sorte de testament médical, pour ainsi dire. De cette manière, l'issue de l'agonie ou de la grande souffrance ne sera plus entre des mains extérieures, celles du médecin, mais bien celles du principal intéressé.

    Au passage, je suis toujours demeuré méfiant avec la loi précédente qui se contentait d'autoriser l'interruption de soins qui maintenaient en vie pour ne pas verser dans l'acharnement thérapeutique. Interrompre un traitement, ce n'est pas soulager, et, qui dit, dans ces conditions, qu'un patient ne part pas alors dans de grandes souffrances ?

    J'espère que cette loi va être votée le plus vite possible, de préférence à l'unanimité, et, dans tous les cas de figure, je l'applaudis des deux mains.

  • Marine Le pen, bonne militante communiste façon années 70

    J'avoue être stupéfié, voire admiratif, de contempler avec quelle rapidité le Front National a viré sa cuti sous l'égide de Florian Philippot et de Marine Le pen.

    Le FN, à l'origine, c'est un parti qui défend en économie des thèses très proches de celles des libéraux-conservateurs, comme on en trouvait au Club de l'Horloge, sorte d'officine favorisant les rapprochements entre droite républicaine et extrême-droite dans les années 80. On peut dire que Marion Maréchal-Le pen est la tenante principale de cette ligne-là ; le vieux FN à la forte tradition antisémite, au passage. On ne s'étonne pas qu'elle ait voulu voter la résolution de ces imbéciles de Socialistes sur la Palestine.

     Le discours de Marine Le pen, lui, c'est trop fort : tout est repris ou presque sur le Parti Communiste des années 70. On ne déteste pas les immigrés, au contraire, mais on dit qu'ils sont utilisés pour faire baisser les salaires des Français. Et pour le reste, on rase gratis avec des promesses sociales abracadabrantesques de salaires versés par l'État pour rester chez soi à éduquer des enfants ou encore de SMIG à des niveaux hallucinants. Ajoutons à cela la nécessaire dose de discours antilibéral contre les banques, les grosses entreprises et les géants de la pharmacie ou de l'industrie et le tour est joué. Pour ne pas perdre sa base, il suffit de saupoudrer d'une bonne pincée de revendications corporatistes en faveur des commerçants et petites professions libérales et le compte est bon.

    Je n'ai toujours pas compris comment Marine Le pen finance toutes ses promesses.

    J'ai quelques doutes sur les prétendues richesses que rapporterait la jugulation totale de l'immigration. 

  • Crèches de Noël et laïcité

    On touche le fond dans notre pays. L'invocation hystérique de la laïcité m'énerve depuis un long moments, je m'en suis déjà fait l'écho ici, mais interdire une crèche de santons dans une mairie ou un conseil général au prétexte de la loi de 1905 c'est explorer les soubassements de la bêtise humaine.

    Le catholicisme en France ne saurait être réduit à sa seule expression religieuse, c'est aussi un fait culturel, et d'ailleurs, c'est entre autres pour cela que croyants ou pas, nous fêtons tous Noël.

     Il va de soi qu'une crèche dans une mairie relève du fait culturel et pas d'un parti pris religieux. Une attention de cette sorte n'a choqué personne pendant près de 110 ans jusqu'à  ce qu'un esprit bas du plafond en décide autrement. 

    On se demande évidemment qui a encouragé l'esprit en question : quand un préfet fait du zèle, c'est bien qu'il espère complaire au pouvoir en place, en règle générale.

    En tout cas, à Béziers, il n'y a qu'à continuer comme cela et on pourra continuer à dérouler le tapis rouge au Front National. J'espère quand même qu'on va pouvoir trouver autre chose que ces c....eries pour les mettre sur la touche !

  • Conseil des anciens premiers ministres, Sarkozy, champion de l'entourloupe

    Sacré Sarkozy, quand même ! Plus c'est gros, et il plus il se dit que ça va passer. Trop fort son conseil des anciens premiers ministres. Et dans les anciens présidents de l'UMP, il y a qui ?

    L'expert en embrouilles de toutes sortes a parlé. On comprend bien qu'il s'agit pour lui d'asseoir son titre et de prendre de la hauteur...sur ses concurrents potentiels. A eux le titre de collaborateur, à lui la gloire de la présidence.

    Villepin qui doit attendre une occasion de se remettre en selle a tout de suite opiné du chef, mais, pour Fillon, Juppé et Raffarin, il ne faut tout de même pas les prendre pour des andouilles.