Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Les droits des femmes face aux faits

    J'ai toujours époustouflé par l'enthousiasme aussi béat qu'imbécile avec lequel l'intelligentsia bien-pensante se gargarise de chaque «avancée» du droit des «minorités» de toutes sortes chez nous ou ailleurs.

    Ce qui fait le droit, c'est sa traduction dans le réel, pas sa déclaration dans une assemblée coupée de son terreau électoral et incapable de faire fonctionner ses institutions et ses corps administratifs (justice et police en particulier) conformément à l'état de droit qu'elle assure garantir.

    Prenons l'Afrique du Sud : on vante sa constitution libérale au possible, les droits de toutes sortes gagnés par de nombreuses minorités (entre autres les homosexuels) mais la réalité, c'est que la violence règne et que les femmes y sont plus que nulle part ailleurs dans le monde civilisé soumises aux pires brutalités, violences sexuelles en tête.

    Pour faire plus court et plus direct, je n'estime pas la qualité d'un dirigeant ou d'un/une ministre à l'épaisseur des coupures de presse bobos qui le saluent mais à ses actions sur le terrain.

    Najat Vallaud-Belkacem assure vouloir faire de l'égalité hommes-femmes sa priorité.

    Eh bien j'ai deux pistes et je la jugerai sur ces dernières, pas sur la mise en place de programmes socio-constructivistes à la maternelle :

    1.Comment compte-t-elle faire baisser les violences et les menaces contre les jeunes filles et les femmes dans les cités en voie de talibanisation avancée ?

    2. Quelles mesures compte-t-elle prendre face aux hommes qui commettent des violences contre les femmes, y compris au domicile conjugal ?

    Oh, bien sûr, on peut toujours financer des associations de toutes sortes dont la vocation sera d'aider les victimes à pleurer ; on peut, en effet. 

     Mais pour ma part, sans négliger le volet éducatif, je suis convaincu par l'efficacité du volet répressif à condition qu'il soit suivi d'effets.

    Il ne s'agit pas seulement de passer des clips trash sur les violences faites aux femmes ; il s'agit d'aller chercher le compagnon/mari violent, et pervers à coups de décharges de taser si nécessaire et à la contraindre par la force à quitter le domicile conjugal (à l'inverse de ce qui se passe aujourd'hui).

    Il ne s'agit pas de lancer une grande campagne contre le viol à grands coups de "like" sur facebook et de RT sur twitter mais de punir durement les violeurs et de ne leur accorder aucune libération anticipée. On peut ajouter à cela la nécessité de révoquer les juges qui les libèrent sans même qu'ils aient fait un jour de prison...

    Pas sûr qu'avec la laxiste Taubira et le falot Caseneuve ces objectifs soient envisageables. Pas sûr non plus que de toutes façons, la jeune Najat ait un quelconque objectif de ce genre...

  • Espérons que Valls pourra gouverner.

    J'ai suivi de loin les dernières péripéties de la sphère politique. C'est donc avec près de deux jours de retard que j'ai appris la démission puis la nomination d'un gouvernement Valls II.

    Je crois que la France ne cesse de payer l'absence de stratégie de François Hollande. C'est son péché originel. Il n'avait de projet que sur la fiscalité, son but principal étant de taxer encore plus ceux qui l'étaient déjà. Pour le reste, il attendait la reprise comme nos ancêtres espéraient le retour de la pluie, au bon vouloir des dieux ou du climat. Et non seulement il était dépourvu d'idées, mais il s'est aussi présenté avec un discours très démagogique, qui perdure encore d'ailleurs dans la sphère gouvernementale, consistant à pointer du doigt les "riches" et à jurer leur spoliation.

    Valls aura peut-être d'autres idées. J'aimerais me plonger dans son projet lors des primaires socialistes mais encore me faudrait-il le retrouver. Peut-être y repérerai-je quelques indices.

    J'ai bien compris et entendu qu'il ne jure désormais plus que par les entreprises. Ne pas oublier que les entreprises sont des individus et donc cesser de leur taxer ce qu'ils gagnent à la sueur de leur front ou même ce qui leur échoit grâce à la prévoyance de leur parenté serait un bon signal.

    Il faut aussi réduire la voilure dans la fonction publique, notamment territoriale et prendre quelques décisions pas si difficiles que cela dans quelques domaines. Réduire les déficits, c'est se donner les moyens de redéployer les investissements une fois nos comptes à l'équilibre.

    J'espère que Valls trouvera une majorité pour faire passer ses principales mesures. J'espère aussi qu'il saura faire preuve de finesse, lâcher du lest ou au contraire se montrer ferme quand il le faut.

    On ne peut évidemment que lui souhaiter de la réussite, d'autant qu'à entendre ce que dit et propose l'UMP à l'heure actuelle, je ne me vois vraiment pas propulser ce parti au pouvoir en 2017. J'ajoute que le silence de l'UDI et du MoDem est décevant.

    Je ne redirai jamais assez à quel point la France a loupé le coche en 2012 en ne portant pas Bayrou au pouvoir. Son programme n'était pas tout à fait achevé, mais de tous les candidats, il était le seul à avoir une vision pour l'avenir et à porter des mesures sincèrement dépourvues de toute forme de démagogie.

     

  • L'odieuse assignation du quotidien Le Parisien contre le blogue theparisienne

    J'avoue mon indignation d'apprendre que le quotidien Le Parisien assigne en justice une blogueuse parce qu'elle a choisi comme url et comme nom pour son blogue theparisienne.fr

    a) je ne vois pas au nom de quoi ce quotidien s'arrogerait le droit de conserver à son usage exclusif la dénomination "parisienne"

    b) ce journal se dénomme "Le parisien", pas "La Parisienne", à ma connaissance, et encore moins "theparisienne".

    c) si le nom de domaine était disponible c'est que ce journal ne l'avait pas acheté et il était donc libre de droit. C'est gonflé de se réveiller quatre à cinq ans après et de venir chercher des poux à une simple blogueuse.

    J'appelle bien évidemment à soutenir cette blogueuse.

  • Étonnantes victoires militaires de l'EIIL

    Il y a un aspect qui m'interpelle depuis le début dans les victoires remportées par l'EIIL : ils ont écrasé une armée d'un million d'hommes disposant à l'origine d'un matériel flambant neuf. L'État irakien comporte en principe un million de soldats et les experts disent que les troupes de l'EIIL comptent 20 000 individus. Et encore, au début, ils étaient bien moins nombreux. On peut gloser sur leurs richesses et leur matériel, il n'en reste pas moins qu'ils sont partis de rien et ont constitué de leurs propres mains à peu près tout ce qu'ils ont.

    C'est étonnant et très inquiétant. Cela signifie qu'une petite troupe d'individus déterminés peut mettre à genoux des États tout de même assez importants. Il s'en est fallu de peu au Mali, et, au Nigeria, Boko Haram agit dans la plus totale impunité.

    Je sais que d'anciens généraux baassistes combattent aux côtés de l'EIIL, mais tout de même, à ce point de supériorité militaire, il y a quelque chose qui cloche. Si toutes les armées de la région sont du même tonneau, ils pourraient, dans ces conditions, rentrer comme dans du beurre à peu près partout.

    Il y a eu un article assez intéressant des Échos relatant l'évolution de ce groupe terroriste en organisation militaire, mais il me laisse avec beaucoup d'interrogations et de perplexité sur les aspects militaires.

  • Irak : heureusement les Américains sont là

    Par chance pour les Chrétiens d'Orient et les Yézidis, les Américains interviennent en Irak, et les Kurdes, dernier rempart contre les délires islamistes, font front.

    Tout ce que l'on peut souhaiter, c'est l'extermination complète des troupes de l'EIIL et la destruction définitive de leur pseudo-califat. Aucun califat n'a d'ailleurs fait montre d'une telle barbarie dans l'histoire du Proche-Orient.

    Je suis écoeuré par la veulerie des États européens et par la nullité d'Ashton. Les premiers ne parlent que d'aide humanitaire (qu'ils comptent distribuer comment, au fait ?) et la seconde est inexistante quand il faudrait fournir des armes sophistiquées aux Pehsmargas Kurdes et aller pilonner aussi férocement que possible les positions djihadistes. 

    Lâche et répugnant, de même, le silence de cette gauche morale et de toute la coterie pro-palestinienne, hystérique il y a trois semaines, discrète au possible aujourd'hui. Au mieux, on ne les entend que pour expliquer que c'est le faute des Américains. Tas de minables. 

    Je me réjouis d'observer qu'il y a au moins une personnalité politique, François Bayrou, pour estimer qu'il est un devoir moral pour les Européens et particulièrement la France de soutenir l'action militaire de l'Amérique. Cet homme-là ne se trompe jamais et juge toujours à propos qui sont nos vrais ennemis. Certainement pas les Américains même si nous pouvons avoir des frictions avec eux de temps à autre.

    La France, avec les Chrétiens d'Orient, c'est que de la gueule, si je puis me permettre. Beaucoup de bla-bla et pas d'action. Alors évoquer la France protectrice des Chrétiens d'Orient avec des trémolos dans la voix, cela ne sert plus à rien, parce qu'une fois encore, c'est l'Amérique qui fait le boulot. Il faut dire aussi que gauche et droite ont tellement dessoudé l'armée en réduisant son budget que nous n'avons de toutes façons plus les moyens de nos discours grandiloquents. En fait, mieux vaut que la France se taise, quand elle parle, elle se couvre de ridicule.

    J'ai trouvé fort juste et à propos l'intervention de Daniel Cohn-Bendit, qui a trouvé, une fois encore, le ton juste pour une crise internationale. Il suggère de faire financer une intervention militaire par l'Union européenne, tout en aidant les populations en danger. Si c'était ce type-là qui dirigeait l'Europe plutôt que des Barroso, Junker ou Ashton, elle aurait un tout autre visage.

    J'observe que le seul parlement européen qui presse son gouvernement d'intervenir, c'est celui de la Grande-Bretagne, pays toujours digne et courageux quand il le faut.

  • Aider les Gazaouis ?

    Gaza est en ruines, et cela ne semble pas émouvoir plus que cela le Hamas qui continue d'utiliser son peuple comme kamikaze collectif. Ce que l'on peut espérer de meilleur pour les Gazaouis, c'est un changement de majorité politique là-bas. Mais pour cela, ils doivent réfléchir à leurs votes car ce sont eux qui ont porté au pouvoir ces radicaux. L'économie gazaouie, déjà fort peu développée, est désormais dans un état catastrophique.

    Si l'on veut pousser le Hamas du pouvoir à Gaza, le plus sensé est de favoriser tous ceux qui n'ont aucun intérêt à la guerre. Or, ce que l'on sait, généralement, c'est que le commerce, l'économie locale, s'en accommode assez mal. C'est donc le développement économique qui sera le principal adversaire des fondamentalistes de toute espèce. 

    Conclusion, pour aider Gaza, il faut acheter des produits d'origine gazaouie.

    Ce raisonnement ne traversera pas l'esprit de ce qu'on appelle des «propal» chez nous (j'ai déjà précisé de quelles engeances il s'agissait), évidemment, mais il me paraît évident. Boycotter la production israélienne est à ce sujet particulièrement idiot car les Palestiniens travaillent pour une partie loin d'être négligeable en Israël ou pour des entreprises israéliennes. Quand on achète des produits faits en Israël, bien souvent, indirectement, on favorise aussi des travailleurs palestiniens. Boycott inepte, donc.

    La difficulté, c'est de trouver du Made in Gaza. La seule chose qui semble y être fabriquée, c'est de la roquette avec des matériaux civils...hélas...

    Il y a eu des projets intelligents par le passé que les Intifada successives ont ruiné. Sophia Trotoush Argaman avait implanté une usine de de fabrication de sacs à main à Gaza qui faisait travailler des femmes. C'était un bon et beau business qui profitait à tout le monde mais la guerre y a mis fin. Depuis, Sophia rêve de pouvoir revenir à Gaza et s'est engagé en politique chez les Travaillistes pour pouvoir espérer faire quelque chose de bien pour son pays et pour Gaza. Ce sont des initiatives comme les siennes qu'il faut soutenir et promouvoir, elles vont dans le bon sens.

    Tous les imbéciles qui se proclament pro-palestiniens au cri de ralliement de mort à Israël ou Israël assassin auraient une opportunité de rendre utile leur énergie débordante de bêtise, pour une fois :

    - en utilisant leur cervelle et en cherchant les informations nécessaires, ils pourraient établir une base de données de tous les produits fabriqués pour partie ou totalité à Gaza et exportés de manière à ce que ceux qui veulent vraiment aider ce territoire par des achats citoyens puissent le faire. 

    C'est évidemment autrement plus difficile que de beugler des slogans anti-israéliens. J'avoue ne rien avoir trouvé pour l'instant, mais je ne désespère pas. Il est probable que je ne dispose pas des bons réseaux d'information pour cela. Je suis d'ailleurs preneur de renseignements auprès des âmes de bonne volonté qui voudraient oeuvrer à cette tache.

    Au point où j'en suis, j'ai entendu parler de Harvest Export : la société a une licence d'exportation de produits agricoles vers les marchés européens. Je ne sais pas si les framboises, tomates cerise, piments, herbes fraîches et fleurs palestiniennes (des oeillets surtout, me semble-t-il)  arrivent jusqu'à chez nous.

  • Dix mesures de sagesse pour la France ? Pas si simple.

    Je suis tombé un peu par hasard sur un billet de blog qui date de mai dernier, écrit par Sylvain Jutteau, blogueur d'obédience plutôt  libérale pour ce que j'en connais. Il y  propose dix mesures simples pour désembourber la France.

    J'accueille toujours avec la plus grande prudence un programme qui tient en dix mesures pour gouverner un pays. Je crois que gouverner est un exercice très difficile et qu'on tend à ne jamais envisager les secousses sismiques qu'engendrent des réformes en apparence de bon sens.

    Sa première mesure est de ne permettre qu'un seul salaire pour un élu. Il pourra cumuler des mandats électifs s'il le veut mais pas les indemnités qui y sont afférentes. Dans le principe, j'applaudis des deux mains à ce projet. Dans la pratique, qui va le voter ? Imaginer que les élus vont purement et simplement auto-détruire leur principale source de revenus, c'est du romantisme. Donc, cette mesure n'est applicable qu'en la faisant passer par référendum, et ce ne peut être qu'un président qui le décide. Eh bien entendu, en agissant ainsi, il est assuré de se mettre à dos la moitié de la classe politique au minimum, or, il aura besoin de sa majorité pour gouverner...

    Deuxième mesure : ramener les salariés de la fonction publique au droit du travail courant. C'est un exemple de fausse bonne idée. Notre droit du travail n'est pas construit ainsi. Chaque profession porte sa part d'avantages et de désavantages. Une abrasion totale des statuts pour les nouveaux entrants aboutiraient à une grave crise de recrutement, et ce, en dépit de la crise, notamment dans des secteurs de la fonction publique où ce n'est déjà pas très brillant (le professorat par exemple). En outre, une guerre est assurée contre l'ensemble des syndicats, et on peut parier que sur un tel projet, ils seraient suivis par les salariés de la fonction publique. En procédant ainsi, on est donc à peu près certain de foutre le feu...

    Troisième mesure : les entreprises perçoivent 110 milliards d'euros d'aides mais payent 65 milliards d'impôts de taxes. La logique serait de supprimer les unes et les autres. Dans la pratique, je ne doute pas de très sérieux remous sur le marché de l'emploi. De nombreuses entreprises feraient instantanément faillite parce qu'on ne peut saborder un éco-système économique d'un trait de plume, fût-il vicié. Tout raboter d'un coup, cela risque de ne pas marcher. On ne peut à mon avis pas éviter une approche sectorielle de la micro-économie, et, de ce fait, c'est très complexe.

    Quatrième mesure : arrêter de bloquer les constructions en supprimant toutes les contraintes qui y sont liées. Malheureux ! Tiens, Paris, par exemple, on dépasse les 37 mètres alors ? Des tours triangles partout ? Droit de défigurer le patrimoine ? Dans bien des villes, on ne peut de toutes façons créer l'espace qui n'existe pas. Soit on construit sous terre, soit en hauteur. C'est vrai qu'il y a beaucoup de normes dans la bâtiment, mais il convient de ne pas oublier qu'un nombre certain d'entre elles nous garantissent contre la malfaçon et assurent notre sécurité.

    Cinquième mesure : cesser de verser l'argent de l'État aux collectivités. Oui, parce que je pense, comme Sylvain Jutteau, qu'elles doivent s'auto-financer. Toutefois, l'État ne doit pas exclure de continuer à intervenir sur les grands projets d'équipement.

    Sixième mesure : équilibrer les retraites de la fonction publique en ne ponctionnant que les salaires de la fonction publique à commencer par les hauts salaires. A voir et pas gagné, ça c'est clair. J'avais évoqué la pertinence des comptes notionnels il y a 4 ans sur ce blog. La sixième mesure gagnerait à être détaillée car je ne vois pas précisément où l'auteur de la proposition veut en venir.

    Septième mesure : à chacun son assurance chômage et santé. Je suis sceptique. Que se passera-t-il pour les plus modestes ? J'avoue que je me méfie de la privatisation complète de la santé même si j'admets que notre système public est à bout de souffle et bien peu efficient. Je crois, en tout cas, que la transition générerait un beau bazar et des coûts monstrueux.

    Huitième mesure : croire que les chefs d'établissement sont compétents pour choisir leur équipe d'enseignants, c'est une douce utopie. Sylvain Jutteau propose de les laisser engager et congédier à leur guise les professeurs. Sur quel critère ? Qu'adviendrait-il des enseignants congédiés ? Je pense que ce système devrait faire d'abord l'objet d'une expérimentation limitée pour tester sa pertinence. S'il s'avère qu'il n'apporte rien par la suite, à quoi bon gaspiller du temps à devoir gérer beaucoup de conflits avec les syndicats qui seront de toutes façons vent debout contre l'idée. Est-ce que cela apporter quelque chose à l'école ? Le système scolaire californien fonctionne selon ce principe et on ne peut pourtant pas vraiment dire qu'il soit réputé pour sa qualité...

    Neuvième mesure : Réduire le nombre de lois et de décrets. C'est une bonne idée mais un travail de longue haleine. C'est ce qu'espérait faire Sarkozy. Résultat des courses, il a accru notre code juridique de quelques centaines de pages...On le dit souvent, le mieux est l'ennemi du bien et l'Enfer est pavé de bonnes intentions.

    Dixième mesure : supprimer les micro-impôts parce qu'ils ne sont pas efficaces et coûtent plus cher à percevoir que ce qu'ils rapportent. Entièrement d'accord.

    Et voilà. Il ne reste plus qu'à attendre une éventuelle réaction, maintenant :-)

  • Logement au scoring, décevant Conseil de Paris, décevante opposition

    J'avais déjà émis des réserves sur l'usage du scoring pour attribuer le logement social à Paris. Non sur le principe, que je trouve bon, mais sur les critères.

    Anne Hidalgo vient donc de mettre en application le projet qu'elle avait présenté en janvier dernier. Pour ma part, je considère qu'en l'état ce n'est qu'un écran de fumée. Les attributions seront peut-être plus fluides, peut-être plus transparentes, mais le logement social ne se multipliera pas pour autant comme des petits pains.

    Mais ce n'est pas sur ce dernier point que je veux faire porter l'essentiel de ma critique.

    Ce que je condamne, c'est le refus de tenir compte du comportement des demandeurs de logements sociaux et de leur famille (quand ils en ont). Je pense même qu'on devrait tenir compte de la somme des aides sociales qu'ils reçoivent, car, au bout d'un moment, est-ce juste de cumuler une quantité assez hallucinante d'avantages sociaux alors que des gens modestes peinent ?

    Je suis donc très déçu du choix de l'opposition de soutenir le projet en l'état. Je pense que le MoDem, l'UDI et leurs alliés de l'UMP auraient du présenter un contre-projet et voter contre celui de la municipalité. Et j'aurais attendu de ce contre-projet qu'il permette d'éjecter (ou, en tout cas, de ne pas placer en priorité) les délinquants et les fauteurs de trouble, entre autres. Par ailleurs, l'opposition l'a souligné, mais sans rien proposer, rien dans le projet socialiste ne va dans le sens d'une mixité du logement social de manière à faire aussi un peu de place à la classe moyenne...

    Dans le projet actuel, les commissions d'attribution  n'auront plus qu'un choix final très restreint puisque le scoring générera une liste automatique de cinq dossiers parmi lesquels il faudra trois candidatures.

    Il faudrait de toutes façons revoir complètement les pouvoirs d'attribution. Peu de Parisiens le savent, mais, sur les 12 000 logements sociaux attribués chaque année, 4000 relèvent de la préfecture, 4000 d'Action logement, et 2000 chacune seulement pour la mairie centrale et l'ensemble des mairies d'arrondissement. Je juge cette répartition totalement anormale. Si les Parisiens dans leur ensemble financent les logements sociaux, ils devraient avoir un droit de regard total sur leur attribution via leurs élus. 

    En l'état du projet, le Journal 20 minutes a fait quelques simulations il y a 6 semaines qui sont assez éclairantes.

  • Nous ferions une grave erreur en nous montrant dogmatiques avec Anne Hidalgo

    C'est de notoriété publique désormais, on sait que les chiffres présentés par l'actuelle majorité pendant l'élection municipale étaient faux. Paris ne parvient pas à boucler son budget en raison d' un énorme trou de 400 millions d'euros. Emprunter la somme nécessaire à l'ajustement reviendrait à s'engager dans une spirale mortifère.

    Anne Hidalgo a promis de ne pas augmenter les impôts des Parisiens, mais elle doit trouver des ressources pour financer cette somme. La logique est donc d'essayer de ponctionner les non-résidents passant à Paris. Les deux catégories principales de ceux-ci sont les touristes et les habitants de la banlieue amenés à se rendre dans la capitale, généralement pour y travailler. 

    Qu'Anne Hidalgo ait demandé de pouvoir relever la taxe de séjour dans les hôtels est de ce point de vue logique, puisqu'une telle hausse toucherait principalement le tourisme, très large usager des services de la municipalité.

     De tels calculs n'exonèrent pas l'actuelle majorité de chercher à faire des économies sur certains postes (particulièrement les coûteux et incessants réaménagements de voirie, ou encore les dépenses de personnel).

    Néanmoins, je trouve excessive la réaction de mes amis du MoDem et de l'UDI au sein du Conseil de Paris. Pourquoi se réjouir du "camouflet" infligé à Anne Hidalgo par le gouvernement ? Pour ma part, je ne trouvais pas l'idée si mauvaise, le fond du sujet étant surtout affaire d'une modulation raisonnée de cette hausse (8 euros par jour, je trouve en effet que cela fait beaucoup).

    Bien sûr, c'est la gauche qui a été élue à Paris, c'est à elle de trouver des solutions, mais il doit être entendu que personne n'a intérêt au naufrage financier de la ville.

     

  • 2017, l'heure de vérité

    Il n'a échappé à aucun des analystes et commentateurs de la chose politique que Marine Le pen et son parti volent de succès en succès, leur influence se faisant croissante au sein de la société française.

    Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, mais je crois qu'il sera de plus en plus difficile d'affronter le FN sans se positionner sur des sujets qui agitent une large part de l'électorat français.

    Les voici :

    - la mondialisation et le protectionnisme et leurs conséquences sur la structure de l'emploi. Ceci comprend bien sûr le sort de l'Europe.

    - l'immigration

    - l'identité (ou, devrais-je dire, les identités)

    - l'insécurité

    - la fiscalité, la dépense publique et la protection sociale dans son ensemble.

    A ceux-ci s'ajoute en filigrane la question du fonctionnement de la démocratie. La sphère politique, à tort ou à raison, impose aux Français des décisions qu'une majorité d'entre eux rejettent. De nombreux organismes exercent leurs prérogatives verticalement dans la plus grande opacité. Sur ce dernier point, je ne vois pas d'autres options que les initiatives référendaires pour retrouver un vrai lien avec le peuple, au risque, évidemment, de se faire squizzer et de s'exposer à la vindicte des démagogues (et Dieu sait s'il y en a dans notre pays...)

    Sur tous ces sujets, courir après le FN, c'est s'exposer à une mort certaine. Mais ne pas se démarquer et adopter des éléments de langage qui ont fait leur temps, c'est courir un risque qui n'est pas moins mortel.

    Au reste, si les partis politiques autres que le FN prennent les mêmes décisions de fond et ne parviennent pas à montrer leurs différences, il y aura de moins en moins de Français pour faire la différence entre eux.

    Je dois avouer que je ne suis pas très optimiste pour 2017 même si j'ai pris connaissance avec plaisir des estimations du score de François Bayrou par l'IFOP. Plus rien, à mon avis, ne peut empêcher un duel droite-extrême-droite au second tour. La gauche est cuite, ça me paraît clair, même si elle s'unit, et pour que le centre prenne la place de la droite, il lui faudrait réaliser un tel saut que cela paraît invraisemblable. Ne rêvons d'ailleurs pas d'alliances qui n'auront jamais lieu du type Valls-Bayrou-Fillon ou Juppé. Nicolas Sarkozy est aux yeux de son électorat le leader naturel de la droite. Rien ne pourra empêcher qu'il soit le candidat de l'UMP ou toute autre structure qui incarnera la droite. Ni Fillon ni Juppé ne viendront se désolidariser de ce candidat au moment où il faudra faire front commun contre Marine Le pen. Et, pour cette fois, il n'y aura plus lieu à avoir des états d'âme au centre, étant entendu que mieux vaut, et mille fois plus, Sarkozy que le FN et son épouvantable programme.

    Quoi qu'il en soit, il faut espérer que les différents candidats comprennent une bonne fois pour toutes qu'ils doivent faire ce qu'ils disent ou alors ne pas prendre d'engagements. Il est tout de même invraisemblable de constater que seuls, après les municipales, les maires FN aient très exactement appliqué leur programme (on verra d'ailleurs ce qu'en penseront leurs administrés, par exemple les chômeurs qui se sont retrouvés privés d'un certain nombre d'aides dans plusieurs de leurs villes...).