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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 29

  • 35 heures, le logiciel de la droite m'inquiète

    Il me paraît acté que 2017 verra l'arrivée au pouvoir de la droite, voire de l'extrême-droite. Dans tous les cas de figure, le discours tenu sur les 35 heures est assez aberrant.

    La droite fait une fixation sur cette loi de gauche et ne parle que de la supprimer. Soyons sérieux à deux titres :

    a) la droite a été dix années au pouvoir : si elle avait voulu supprimer ce dispositif, elle pouvait le faire. Je pense même que si cela avait vraiment un sens économique de la faire, cela aurait été fait.

    b) l'emploi est en berne à l'heure actuelle. Du travail, il n'y en a pas. Cela me paraît donc particulièrement idiot de retirer des heures dans un contexte aussi tendu. En réalité, cela aboutira juste à faire cravacher encore plus les cadres, eux qui dépassent de toutes façons largement les 35 heures par semaine et qui paient l'essentiel de l'impôt.

    Vouloir supprimer les 35 heures est donc 100% idiot. Là où cela aurait un sens, c'est de revenir sur cette mesure accordée aussi dans la fonction publique, sauf qu'il est un peu tard. 

    Si c'est tout ce que la droite a trouvé pour relancer la machine économique en 2017, j'avoue que je suis vraiment inquiet, d'autant que ses autres propositions ne sont vraiment pas folichonnes (j'y reviendrai)...

  • Fin de vie, la loi Claeys-Léonetti est très bien calibrée

    J'ai suivi tous les débats qui ont accompagné l'élaboration du rapport d'Alain Claeys et de Jean Léonetti, et franchement, je suis content des préconisations des deux députés.

    Le concept de sédation profonde est un très bon compromis entre euthanasie et soins palliatifs. 

    Le principal, me semble-t-il, c'est que chacun puisse choisir sa fin de vie, et surtout, de ne pas souffrir inutilement. Des sédatifs très puissants dont l'objet n'est pas de tuer mais de soulager s'accordent sans difficulté avec l'antique Serment d'Hippocrate et permettront à chacun de partir dans le repos.

    Je trouve également très positif le principe des directives anticipées, sorte de testament médical, pour ainsi dire. De cette manière, l'issue de l'agonie ou de la grande souffrance ne sera plus entre des mains extérieures, celles du médecin, mais bien celles du principal intéressé.

    Au passage, je suis toujours demeuré méfiant avec la loi précédente qui se contentait d'autoriser l'interruption de soins qui maintenaient en vie pour ne pas verser dans l'acharnement thérapeutique. Interrompre un traitement, ce n'est pas soulager, et, qui dit, dans ces conditions, qu'un patient ne part pas alors dans de grandes souffrances ?

    J'espère que cette loi va être votée le plus vite possible, de préférence à l'unanimité, et, dans tous les cas de figure, je l'applaudis des deux mains.

  • Marine Le pen, bonne militante communiste façon années 70

    J'avoue être stupéfié, voire admiratif, de contempler avec quelle rapidité le Front National a viré sa cuti sous l'égide de Florian Philippot et de Marine Le pen.

    Le FN, à l'origine, c'est un parti qui défend en économie des thèses très proches de celles des libéraux-conservateurs, comme on en trouvait au Club de l'Horloge, sorte d'officine favorisant les rapprochements entre droite républicaine et extrême-droite dans les années 80. On peut dire que Marion Maréchal-Le pen est la tenante principale de cette ligne-là ; le vieux FN à la forte tradition antisémite, au passage. On ne s'étonne pas qu'elle ait voulu voter la résolution de ces imbéciles de Socialistes sur la Palestine.

     Le discours de Marine Le pen, lui, c'est trop fort : tout est repris ou presque sur le Parti Communiste des années 70. On ne déteste pas les immigrés, au contraire, mais on dit qu'ils sont utilisés pour faire baisser les salaires des Français. Et pour le reste, on rase gratis avec des promesses sociales abracadabrantesques de salaires versés par l'État pour rester chez soi à éduquer des enfants ou encore de SMIG à des niveaux hallucinants. Ajoutons à cela la nécessaire dose de discours antilibéral contre les banques, les grosses entreprises et les géants de la pharmacie ou de l'industrie et le tour est joué. Pour ne pas perdre sa base, il suffit de saupoudrer d'une bonne pincée de revendications corporatistes en faveur des commerçants et petites professions libérales et le compte est bon.

    Je n'ai toujours pas compris comment Marine Le pen finance toutes ses promesses.

    J'ai quelques doutes sur les prétendues richesses que rapporterait la jugulation totale de l'immigration. 

  • Crèches de Noël et laïcité

    On touche le fond dans notre pays. L'invocation hystérique de la laïcité m'énerve depuis un long moments, je m'en suis déjà fait l'écho ici, mais interdire une crèche de santons dans une mairie ou un conseil général au prétexte de la loi de 1905 c'est explorer les soubassements de la bêtise humaine.

    Le catholicisme en France ne saurait être réduit à sa seule expression religieuse, c'est aussi un fait culturel, et d'ailleurs, c'est entre autres pour cela que croyants ou pas, nous fêtons tous Noël.

     Il va de soi qu'une crèche dans une mairie relève du fait culturel et pas d'un parti pris religieux. Une attention de cette sorte n'a choqué personne pendant près de 110 ans jusqu'à  ce qu'un esprit bas du plafond en décide autrement. 

    On se demande évidemment qui a encouragé l'esprit en question : quand un préfet fait du zèle, c'est bien qu'il espère complaire au pouvoir en place, en règle générale.

    En tout cas, à Béziers, il n'y a qu'à continuer comme cela et on pourra continuer à dérouler le tapis rouge au Front National. J'espère quand même qu'on va pouvoir trouver autre chose que ces c....eries pour les mettre sur la touche !

  • Conseil des anciens premiers ministres, Sarkozy, champion de l'entourloupe

    Sacré Sarkozy, quand même ! Plus c'est gros, et il plus il se dit que ça va passer. Trop fort son conseil des anciens premiers ministres. Et dans les anciens présidents de l'UMP, il y a qui ?

    L'expert en embrouilles de toutes sortes a parlé. On comprend bien qu'il s'agit pour lui d'asseoir son titre et de prendre de la hauteur...sur ses concurrents potentiels. A eux le titre de collaborateur, à lui la gloire de la présidence.

    Villepin qui doit attendre une occasion de se remettre en selle a tout de suite opiné du chef, mais, pour Fillon, Juppé et Raffarin, il ne faut tout de même pas les prendre pour des andouilles.

  • Une fois encore Hidalgo tabasse les automobilistes parisiens

    Parce que Delanoë a géré la ville de Paris avec une absence de compétence dont on voit les effets maintenant, Hidalgo colmate les brèches en matraquant les automobilistes, et, de ce fait, forcément les familles nombreuses qui ne peuvent se passer de leur véhicule.

    Tenez-vous bien : le stationnement résidentiel va tripler (de 3.25 euros par semaine à 9 euros) et la carte de stationnement devenir payante (45 euros/an). Le temps de stationnement payant sera allongé jusqu'à 20 heures et le stationnement deviendra payant le samedi et au mois d'août. 

    Et pour saupoudrer l'ensemble, il en coûtera quatre euros par heure de garer sa voiture à Paris en stationnement ordinaire.

    Que paient les automobilistes ? La pollution ? Non.

    Le coût des mensonges d'Anne Hidalgo pendant toute sa campagne sur la situation financière de la ville prétendument saine. 

    Bref, ces taxes n'ont rien à voir avec la lutte contre la pollution. Il s'agit bien d'un impôt supplémentaire sur les mêmes. La preuve, d'ailleurs, c'est que les possesseurs d'automobiles hybrides ou électriques ne se trouveront pas à payer moins que les autres.

     

  • Sagnol ou le racisme l'air de rien...

    Cela faisait un petit moment que je voulais réagir sur l'affaire Sagnol. Oh, je sais que Sagnol s'est défendu et a assuré ne pas être raciste. C'est bien possible. Il n'empêche qu'il a véhiculé un cliché clairement raciste et, le moins que l'on puisse dire, c'est que son mea culpa ne m'a pas frappé plus que ça...

    On a toujours un copain noir, juif ou arabe, quand on balance une saloperie sur les Juifs, les Noirs ou les Arabes, j'ai observé.

    Déjà, quand on a un copain, noir, juif, ou arabe, par respect, on ne balance pas des saloperies sur les Noirs, les Juifs et les Arabes en général. Question de respect. 

    On aura beau tordre les mots dans tous les sens, ça : 

    «l'avantage du joueur typique africain, c'est qu'il est pas cher quand on le prend, c'est un joueur qui est prêt au combat généralement, qu'on peut qualifier de puissant sur un terrain. [...]Mais le foot, ce n'est pas que ça. Le foot c'est aussi de la technique, de l'intelligence, de la discipline, il faut de tout. Des Nordiques aussi. C'est bien les Nordiques, ils ont une bonne mentalité»

    c'est raciste.

    Et il n'y a pas besoin de SOS-racisme ou de la LDH pour le montrer. Il y bien un "mais" qui oppose les deux phrases, la première associant Africain et puissance, la seconde, Nordique et intelligence accompagnée de discipline.

    J'ai tout de même le souvenir de quelques joueurs fameux, distributeurs de jeu hors pair : Jean Tigana, José Touré, Marius Trésor sans lesquels de grandes épopées auraient été impossibles justement en raison de leur vision et de leur intelligence du jeu. Je laisse aux ignorants le soin de faire une recherche pour trouver le point commun entre tous ces joueurs. Un indice : ce n'étaient pas des Nordiques...

    C'est amusant : de même qu'on a toujours un copain arabe, juif ou noir, on a toujours aussi un copain raciste, allez savoir pourquoi...

    Le problème, c'est que le discours de Sagnol, il est omniprésent dans le milieu du football, y compris au plus haut niveau. Je devrais dire que je suis stupéfié par le silence assourdissant de la LFP mais je mentirais : je sais très bien qu'ils le pensent tous. La gangrène est installée dans le football depuis longtemps et on ne peut pas dire que les choses vont s'améliorant.

    Je ne saurais dire si les styles de jeu varient considérablement selon qu'on soit confronté à une équipe africaine ou à une équipe européenne. En revanche, ce qui est certain, c'est qu'il y a une abîme entre les budgets des ligues, des équipes nationales et des clubs d'Afrique et ceux d'Europe. La disproportion de moyens est éclatante. Quant à la présence d'entraîneurs européens dans les sélections nationales africaines, il y a un article de Jeune Afrique très éclairant sur les causes de leur présence et leur maintien là-bas.

    Je ne dirais pas exactement que Sagnol est raciste, mais il en véhicule des préjugés, et il ne semble pas en être clairement conscient. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir mis en garde cette fois.

    Je pense que c'est cela le racisme ordinaire. Il s'avance toujours en rampant jusqu'au jour où il s'institutionnalise l'air de rien, non dans les lois, mais dans les moeurs.

    Montesquieu l'a écrit, le coeur du régime de type républicain, comme l'est notre démocratie, c'est la vertu et les moeurs qui vont avec. C'est ainsi qu'ils persistent. Désagréger les moeurs démocratiques, c'est désagréger le pacte démocratique. Là où la démocratie ne s'implante pas, c'est qu'il y manquait les moeurs républicaines (c'est d'ailleurs bien là l'erreur des Européens et des Américains partout où ils cherchent à la propager : ils ne comprennent pas que le système politique ne vient qu'en second, la vertu et le droit étant premiers).

    Non seulement un rappel à la loi aurait nécessaire envers Sagnol, mais c'est au sein du football qu'il aurait fallu des protestations, c'est à dire de la société civile. On est loin du compte, ne serait-ce que parce que tout un chacun a la trouille de toucher au football...

  • Taubira devrait réfléchir avant de parler

    Christine Taubira est notre Garde des Sceaux. Elle occupe donc une fonction de premier plan dans un ministère où l'on se targue de ne pas travailler sous le coup de l'émotion. Ce que je vois de Ferguson, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il s'y est produit vraiment et qu'il y a des témoignages contradictoires. Certains présentent Mickaël Brown comme un bon gars, genre gentil colosse (qui avait tout de même commis un vol, cependant) mais d'autres disent aussi qu'ils avaient des relations bien peu fréquentables. L'enquête du Nouvel Obs est assez complète, même si je n'en partage pas tout à fait les analyses.

    Ce qui est sûr, c'est le lycée dans lequel étudiait Mike Brown est l'un des pires de la région et qu'on peut se référer à nos établissements les plus sensibles pour avoir un élément de comparaison. Il est probable aussi qu'être policier dans un quartier aussi difficile ne soit pas une sinécure, comme c'est le cas dans les nôtres également.

    Il y a dans ces quartiers une misère sociale et des concentrations ethniques qui forment des cocktails explosifs. 

    Je trouve donc assez détestable la démagogie de Madame Taubira qui essaie de ramener chaque incident au racisme. 

    Mais le pire, c'est de donner une leçon à un état démocratique ami, les USA, alors même que les procédures juridiques américaines habituelles ont été suivies et qu'un jury populaire, comportant certainement des personnes de couleurs, puisque cela hante Madame Taubira, s'est prononcé sans ambiguïté.

    Mike Brown n'avait pas l'air bien méchant, d'après ce que j'ai lu à son sujet. Un peu suiviste, essayant de jouer parfois au dur, mais aucun passif judiciaire et plutôt porté à écouter ses parents puisqu'il venait de passer son diplôme et avait travaillé l'été pour y parvenir.

    Je ne dirais pas qu'il y a un délit de sale gueule, mais le fait est qu'en étant environné d'une population locale qui compte un nombre conséquent de délinquants, hélas, on devient victime d'une image. 

    Contrairement à ce que tente de clamer haut et fort Taubira (qui va finir par créer un incident diplomatique) cette image n'est pas l'émanation de l'appartenance à une communauté ethnique en générale mais bien de la fréquentation d'un quartier très difficile. 

    Il est aussi stupide de dire qu'un policier est raciste dans un quartier à 90% noir parce qu'il contrôle souvent les Noirs que d'affirmer que parce qu'il y a beaucoup de délinquants Afro-américains dans ce quartier (et pour cause !) les Afro-américains sont naturellement délinquants.

  • Épisode Jouyet-Fillon

    Je n'ai pas vraiment grand chose à raconter sur l'affaire Jouyet-Fillon, la presse a tout dit, je crois, mais je demeure stupéfié par la naïveté de Jouyet. 

    Je crois qu'on a changé d'époque, avec les journalistes : il y a eu un temps où c'était des copains, des complices avec lesquels on pouvait papoter, par-delà les opinions politiques, mais je crois que c'est un temps révolu.

    Une large part des politiques ne le mesure pas. Les journalistes sont à la recherche du scoop à tout prix, c'est leur seule chance de survie dans un monde qui mise tout sur l'immédiateté.

    On a d'un côté un Fillon qui s'imagine qu'on peut faire pression sur la justice, comme au bon vieux temps, pour freiner ou accélérer une enquête ou un jugement, et, il y a de l'autre Jouyet qui croit que des journalistes du Monde sont des toujours des potes...

    Pas de chance : s'il y a bien un mérite que je reconnais à Hollande, c'est qu'il n'est pas du genre à aller emmerder les juges ni à chercher à bloquer quoi que ce soit dans le domaine judiciaire. 

    Tous ceux qui ont espéré le contraire, les Thévenoud, les Cahuzac, les Arif, en ont été pour leurs frais.

    Et, du côté des journalistes, il faut bien savoir qu'ils sont prêts à tout, y compris à  piéger et enregistrer qui que ce soit s'il y a une «affaire» en vue.

    Depuis que Fillon est allé fricoter avec Poutine en Russie je n'ai plus guère d'estime pour lui et je ne suis pas vraiment surpris de ce que cette histoire révèle du personnage. Mais est-ce bien intéressant ?

    Je suppose que c'est l'idée que les journalistes se sont aujourd'hui de l'information...

  • Ancrage féministe dans l'Histoire et les traditions culturelles

    Tous les ans en moyenne, la difficulté me revient comme un boomerang : je cherche toujours des livres pour ma petite fille et je ne suis toujours pas satisfait de ce que je trouve en librairie. Les héroïnes sont toujours aussi rares et j'ai parfois l'impression que les livres (au moins pour les enfants en bas-âge) ne sont écrits ou tout du moins pensés que pour les garçons.

    Je dois faire une confidence : j'avais des projets d'écriture la dernière fois, mais je n'en ai pas ramé une et ils sont restés à l'état de projets...

    Je cherche donc des petits ouvrages qui comptent une ou plusieurs filles parmi ses personnages principaux. Et j'ai bien du mal à en trouver. Je pourrais me tourner bien sûr vers la littérature féministe engagée, comme me l'avait suggéré par le passé Olympe, mais au féminisme de progrès généralement porté par la gauche, je préfère un féminisme enraciné dans l'Histoire parce que je le crois plus solide et plus indépendant des idéologies.

    L'Histoire, comme les mythes, a été écrite par les hommes et pour les hommes. En dépit de cette chape de plomb, de grandes figures féminines la peuplent. Je ne cherche pas celles qui préfigureraient le féminisme moderne ou même qui se seraient battues pour la cause des femmes, mais simplement les écrivains, les femmes d'action, les héroïnes ou, pourquoi pas, les femmes de foi qui ont accompli des choses mémorables.

    Des personnages féminins majeurs existent mais on a l'impression que les auteurs, hommes ou femmes, ne songent jamais spontanément à envisager leur point de vue pour dérouler leur histoire.

    Considérons Sémiramis, la reine légendaire de Babylone : elle a été si célèbre que la mythologie grecque elle-même l'a intégrée dans ses généalogies en la faisant descendre du héros Achille et de Penthésilée, reine des Amazones, filles d'Arès et puissante alliée des Troyens pendant la Guerre de Troie. Je ne vais pas raconter toute son histoire, mais que l'on sache qu'elle est à l'origine des Jardins suspendus de Babylone, l'une des merveilles du monde antique et qu'elle a conquis un empire sans équivalent à son époque.

    N'eût-il pas été logique que les ouvrages de jeunesse, même pour les petits, relatassent la légende dorée de cette reine d'exception ? Que nenni. Nicht, nada et nitchevo. Il n'y a rien à rien de tel.

    Au tour d'un personnage mythologique de premier plan, maintenant : je songe à la déesse Héra. On la connaît par les travaux d'Héraclès ou encore par les vengeances qu'elle exerce contre certaines des amantes de Zeus. Si l'on est un peu plus érudit, on peut même connaître sa persévérance dans l'Iliade où elle est bien déterminée à faire la peau des Troyens et emploie tout son art à contourner les interdictions de Zeus.

    Jamais je n'ai trouvé un seul livre qui adopte le point de vue d'Héra. On la présente toujours en femme trompée et outragée, un tantinet mégère tant elle paraît agressive.

    Aucun livre ne s'appelle Héra ni ne narre ses aventures (J'ai un ami qui s'intéresse au personnage, cela dit, donc, qui sait, on pourrait voir un jour une publication apparaître...). Elle semble n'exister que comme faire-valoir ou figure facile de la femme mariée mais trompée qui se dispute en permanence avec son mari. En voilà une qui ne se laisse pas faire, au moins...

    J'ai choisi ces deux femmes mais je pourrais en citer plein d'autres. 

    Il me semble que le travail de l'archéologue féministe, ce serait de les exhumer des tréfonds de l'Histoire et des mythes afin de leur donner une seconde vie et de leur rendre justice. 

    Héra, icône féministe, ça me plairait bien : c'est assez rare qu'on trouve une femme mariée dans les formes pour endosser un tel rôle.

    Pour élargir mon propos, on lutterait bien plus efficacement contre les conservatismes misogyne en allant les affronter sur le terrain des traditions (qu'à mon avis, il ne faut pas leur abandonner) plutôt qu'en renvoyant ces dernières à l'obscurantisme.