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europe - Page 15

  • Gilles Artigues, un Européen en campagne !

    artigues.jpgAaaah ! Enfin un homme politique d'envergure présente un programme globalement complet avec des propositions concrètes pour l'Europe, en vue des prochaines élections européennes ! Pas trop tôt, étant donné que jusqu'ici, c'était plutôt le désert inter-sidéral. Cet homme politique, c'est Gilles Artigues, candidat à la candidature à l'euro-députation pour le MoDem.

    J'ai visité son site et trouvé son programme pour l'Europe. J'aime beaucoup son introduction, car je peux me dire, enfin un homme politique qui va défendre sincèrement et courageusement les acquis de l'Europe sans démagogie aucune. Enfin quelqu'un qui proclame les extraordinaires acquis de notre Europe.

    Premier extrait

    L’ennui est que peu de citoyens européens connaissent non seulement le fonctionnement de l’Union européenne, mais aussi et surtout ses implications concrètes, qui plus est positives, dans le quotidien de tout un chacun sur son territoire. La faute en incombe à la fois à quelques femmes et hommes politiques bien heureux de pouvoir se décharger de leurs responsabilités sur une autorité pour l’instant incapable de se défendre (les dirigeants ont notamment pris l’habitude de dire blanc à Bruxelles pour prétendre chez eux l’exact contraire sans que personne ne puisse les contredire ouvertement et efficacement) et à certains médias focalisés sur les aspects négatifs de l’action communautaire, forcément plus spectaculaires, c’est à dire attractifs, à l’endroit de leur auditorat potentiel. Au final, une immonde hypocrisie donne à croire aux électeurs, entre autres, que l’Union européenne n’est pas démocratique, qu’elle avantage les riches sur les pauvres en pressurant les seconds au profit des premiers, qu’elle ignore les difficultés et aspirations des petites gens pour en être particulièrement éloignée, qu’elle perd son temps dans des réglementations secondaires et arbitraires, qu’elle ne permet pas le progrès humain, voire le freine, etc. Toutes ces idées reçues sont naturellement erronées.

    Quel hommage magnifique. Pour moi, voilà présenté exactement ce que je pense de la manière dont le landernau politique traite généralement l'Europe, à l'excception de quelques fortes personnalités aux convictions européennes trempées dans l'acier. Gilles Artigues fait partie de celles-là.

    Je me suis intéressé au chapitre liberté, la valeur qui est la plus précieuse à mes yeux, et voilà ce que j'ai trouvé :

    L’Europe de la Liberté
    A l’origine, le libéralisme ne désigne pas un dogme économique mais une idéologie politique. Les libéraux du XIXème siècle aspiraient en effet à une véritable démocratie sur la base d’une association des Droits de l’Homme à des élections libres et pluralistes. Leur optique était de donner la possibilité à tout individu de maîtriser enfin tout ou partie de sa destinée pour lui permettre de s’épanouir dans un monde plus juste et dynamique au profit de tous. Malgré leur force intrinsèque, leurs idées généreuses ont souvent été battues en brèche ou dévoyées. Seule l’Union européenne leur a permis de triompher sur l’obscurantisme de la réaction. Les opportunités offertes à ses résidents pour réussir leur vie, en profiter pleinement et accroître le progrès collectif n’ont jamais été aussi nombreuses et intéressantes

    Il faut du courage, aujourd'hui, au milieu de toutes les démagogies, pour se déclarer libéral, surtout en pleine crise financière. J'espère que le réseau LHC, dont la valeur primordiale est la liberté, appréciera à sa juste mesure cette profession de foi ;-)

    Je me retrouve dans tout ce qu'écrit Gilles Artigues sur la liberté. J'ai adoré particulièrement ce qui concerne la liberté de choix. J'en copie un extrait :

    REFLEXION / PROPOSITION

    Contrairement à ce que peuvent clamer les parangons du marxisme-léninisme d’outre-tombe, le principe de la concurrence libre et non faussée ne vise pas le seul intérêt des grandes sociétés et de leurs actionnaires. Bien au contraire dans la mesure où il les empêche de s’emparer du contrôle d’un secteur, directement (achats et fusions) ou non (ententes et filiales), pour y imposer leur loi, c’est à dire leurs prix, leurs conditions de vente et leurs gammes de produits. Ainsi bénéficie-t-il avant tout aux petites et moyennes entreprises, principale source d’emplois, dans la mesure où il leur réserve une place sur leur marché de prédilection et les y protège des prédateurs les plus féroces. Il profite aussi au consommateur puisque la gamme étendue de l’offre lui garantit une véritable liberté de choix et lui permet par la même occasion d’orienter les prix à la baisse. L’exemple de Microsoft, multinationale américaine, est à ce titre édifiante : la Commission européenne lui a non seulement infligé une amende conséquente pour violation du droit communautaire mais l’a aussi obligé à modifier ses pratiques de vente (elle refusait le droit à ses clients de se doter de logiciels concurrents, notamment européens, en leur imposant ses propres produits dans le cadre d’un paquet indivisible).

    L’aspect le plus controversé de la concurrence libre et non faussée réside dans la restriction drastique des aides publiques aux entreprises de toute nature (pêche, agriculture, industrie et services). En effet, dans le cadre du Marché unique, il serait injuste et dangereux de permettre à un Etat, qui plus est puissant, de subventionner une structure pour finalement lui donner un avantage certain sur ses concurrentes nationales et européennes au risque de précipiter leur perte pour finalement détruire plus d’emplois que n’en maintiendrait ladite subvention. Ainsi la France a-t-elle eu du mal, l’été dernier, à venir au secours de ses pêcheurs assommés par la hausse du carburant. Premièrement, elle est en partie responsable de la situation car ses taxes sont parmi les plus élevées de l’Union européenne. Deuxièmement, quelle serait la réaction des Français si l’Allemagne ou le Royaume uni, entre autres, agissait de même avec plus de moyens pour finalement défavoriser la pêche hexagonale et provoquer la faillite de plusieurs petites entreprises familiales ? Troisièmement, la pêche appartenant aux politiques communes de l’Union européenne, ses difficultés doivent être débattues au plus haut niveau pour trouver les solutions les plus adaptées. L’ennui est que l’unanimité ne permet pas la réactivité nécessaire aux situations urgentes. Toutefois, le Fonds Européen pour la Pêche intervient régulièrement pour aider les professionnels à s’adapter à la conjoncture pour pérenniser leur activité. Troisièmement, la réponse aux difficultés du secteur sur le plan énergétique n’est certainement pas dans l’injection ponctuelle d’argent pour diminuer artificiellement les coûts de transport mais dans l’encouragement financier à la mise au point et à l’achat de navires moins gourmands en énergie fossile. La pisciculture comme l’aquaculture sont aussi des pistes à développer.

    Hélas, le Parlement européen ne dispose pas de pouvoir de décision dans ce domaine, à l’image de l’agriculture. Il peut néanmoins donner son avis et encourager les Etats membres à progresser sur la voie la plus adéquate et judicieuse
    .

    C'est très pédagogique, et nous avons là quelqu'un qui défend l'Europe et a l'honnêteté d'annoncer la couleur. En fait, je n'ai absolument rien à redire. Ce que dit Gilles Artigues correspond très exactement à ce que je pense sur l'Europe. Moi, je vote Gilles Artigues. Et vous ?

  • Le mot Europe rassure les Français !

    Alors ça, c'est une bonne nouvelle. Je viens de le lire sur le blog de Jean-Pierre Jouyet, dans son message d'adieu (intitulé en fait Au revoir). Le mot Europe rassure les Français ! J'ai eu une confirmation grâce à un magazine luxembourgeois qui cite l'Institut Médiascopie. Europe, euro,eurogroupe,banque centrale européenne rassurent les Français. Dette, chômage, parachute doré sont anxiogènes. Je ne peux pas le dire, mais on est en plein dans le projet politique du Parti Démcorate Européen et du MoDem que j'expose ici depuis quelques temps. C'est une excellente nouvelle et un retournement de tendance inattendu. C'est le moment où jamais de renvoyer dans leurs cordes tous les nonistes de toujours. Si nous sommes protégés aujourd'hui, ce n'est pas grâce à eux. Je suis heureux que les Français se rendent compte du rôle de l'Europe pour eux.  Eurogroupe, cela résonne agréablement à leurs oreilles, et ce n'est pas sans évoquer le point d'orgue du projet démocrate : la solidarité. Devinez qui propose de renforcer l'eurogroupe ? Et voyez la place de l'idée de solidarité dans la déclaration de principe du Parti Démocrate Européen...

  • Le PDE veut une voix européenne unique

    Je continue à diffuser en exclusivité la feuille de route du Parti Démocrate Européen, à la suite de son congrès des 4 et 5 décembre derniers. Je rappelle que le MoDem est membre fondateur du PDE et que sa création s'est faite à l'initiative, principalement, de François Bayrou, Francesco Rutelli (Margarita) et Marielle de Sarnez.


    Une nouvelle gouvernance mondiale

    La crise financière a condamné l'organisation du monde issue de la fin de la guerre froide et définitivement mis en évidence la nécessité d’un plus d’Europe et d’une véritable gouvernance démocratique et sociale de la mondialisation.

    Nouvel ordre mondial, nouveau leadership.

    Nous devrons donc proposer un nouveau leadership entre partenaires égaux, grâce à une approche internationale plus ouverte de la part des Etats-Unis sous la présidence de Barack Obama, et tenant aussi compte du fait que de nouveaux acteurs mondiaux sont déjà apparus, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, et que de nouvelles intégrations régionales se profilent en Asie, en Afrique et en Amérique Latine.

    Pour ce qui est de la scène internationale, à commencer par le  G8, il faudra  résoudre le problème de la fragmentation européenne. Aujourd’hui les Européens préfèrent le nombre : des quotas séparés au Fonds monétaire international pour les différents membres de la zone euro, quatre gouvernements plus la Commission Européenne au G8, et maintenant au G20, avec comme résultat visible l'étalage de leur division au lieu d'exploiter pleinement le potentiel de l’intégration pourtant déjà engagée.  Il faut au contraire se donner les moyens de  l’influence, par une représentation unifiée de la zone euro au sein du Fonds monétaire international et allant rapidement vers une voix européenne unique au  G8, comme dans les autres forums et organisations internationales.

    Une voix européenne unique sera davantage écoutée au moment où seront jetées les bases d’une nouvelle gouvernance financière mondiale.

    Ainsi croîtra notre influence, et nous porterons la preuve de notre authentique volonté à inclure pleinement les nouvelles puissances, aujourd’hui insuffisamment représentées et fort méfiantes envers le système de Bretton Woods devenu vétuste.

    Il nous faudra aussi entreprendre des efforts démultipliés pour défendre nos valeurs, nos principes et notre modèle dans un monde où il n’y a plus de connexions, ni d'automatisme entre croissance économique et démocratie libérale, où de nouveaux États ayant des modèles politiques très différents et bien moins démocratiques que nous, comme la Chine ou la Russie se sont affirmés comme nouveaux acteurs économiques mondiaux.

    Il nous faut enfin offrir des garanties adéquates à la dimension sociale ; une nouvelle stratégie s’impose, qui assure la compatibilité entre la promotion de normes de protection des travailleurs, la gouvernance sociale et les exigences de croissance des pays en développement.

    L’Union Européenne dans son ensemble a construit un modèle de règles et de participation des partenaires sociaux qui dans ses principes de base représente un modèle valable pour commencer à rééquilibrer le décalage qui persiste entre la mondialisation économique et l’affirmation des droits sociaux fondamentaux.

  • Que votent les députés européens ?

    Je trouve que c'est extrêmement difficile de décrypter les votes sur le site du Parlement Européen. A croire que tout est fait pour que le citoyen européen moyen s'y perde. Cela m'agace profondément, parce que j'estime avoir le droit d'être informé. Mais, voilà que j'apprends par Euractiv que le seul site qui donnait quelques informations sur le sujet est menacé de disparition.

    C'est un institut de politique roumain qui proposait une plate-forme enfin claire sur les choix des euro-députés à un fâcheux détail près : pas moyen de remonter en-deçà de septembre 2007 ! Et cela dit, ce site est mieux que rien, bien sûr, mais pas non plus très clair...

    Pour ma part, je me bats depuis longtemps pour que chaque citoyen dispose d'une information équitable, et cela a été d'ailleurs l'une de mes motivations pour ouvrir ce blog. Je vois donc d'un très mauvais oeil la menace qui pèse sur ce site. Je vais essayer de saisir un euro-député à ce sujet.

  • Le PDE et les jeunes citoyens en Europe

    Le Parti Démocrate Européen (dont le MoDem est l'un des partis fondateurs)lors de son congrès, a ouvert un certain nombre de pistes quant à une véritable citoyenneté européenne. Les voici en exclusivité sur ce blog :

    L’instruction, l’innovation, la mobilité sont à la base d’une citoyenneté européenne active.

    Ceci veut dire plus de financements pour les programmes et les actions réussis, comme Erasmus, qui contribuent tous les jours à créer une citoyenneté européenne active et vécue.
    Il faut qu’Erasmus devienne obligatoire dans toutes les universités grâce à une forte augmentation des ressources européennes et nationales.
    Seules les expériences vécues et partagées sont capables de créer un véritable espace politique européen.
    La mobilité devra s’étendre bien au-delà de l’université, nous devons mettre au point des programmes Erasmus pour les fonctionnaires, les chefs d’entreprise, les enseignants...

    Il nous faudra d’autre part augmenter la mobilité également entre l’Europe et les pays méditerranéens, ceux d’Europe de l’Est et du Caucase.

    Pour ces mêmes raisons il faudra encourager dans les différents pays membre une éducation civique européenne afin que dès leur jeune âge les enfants apprennent à vivre en citoyens européens, pour qu’ils appréhendent l’essence fondatrice de l’Europe.

    Et enfin, pour vraiment renforcer une nouvelle citoyenneté européenne active, nous devons lancer un nouveau vaste programme pour un vrai service civil européen.

    Bruxelles et la classe politique européenne toute entière devront changer de langage.  Les débats et les propositions issus  du microcosme communautaire sont souvent  incompréhensibles, alors qu'une Europe démocratique aurait plutôt un fort besoin de simplicité, d'ouverture et de renouvellement.

  • Relance : Bayrou propose des euro-obligations

    C'est marrant, ça : Bayrou a fait une proposition qui me paraît très intelligente pour sortir de la crise et pas un seul mot dans les médias, pas même sur Internet...Heureusement que j'ai pu visionner sa conférence de presse sur le site du Mouvement Démocrate, sinon, je n'en aurais jamais eu vent ! De manière générale, aucune reprise ou presque des remarques les plus fortes contre le projet de relance de Sarkozy.

    Bayrou réagissait au plan de relance de Nicolas Sarkozy, et voici ce qu'il proposait (12mn45s sur la vidéo) : il note que le plan ne permettra pas de changer la face de la crise. La réalité comptable du plan est falsifiée puisqu'il faut enlever des sommes annoncées celles qui sont déjà prévues. La question n'est pas d'investir plus mais de déjà sauvegarder les investissements qui ont déjà été faits. 4 milliards, c'est 0.25% du PIB du pays, c'est à dire insignifiant. On ne peut arrêter la crise ainsi. La France n'a plus de marges de manoeuvre d'où la faiblesse de ce plan. L'endettement et les déficits de la France sont tels qu'on ne peut plus intervenir. Aucune mesure contracyclique à l'échelle nationale n'est envisageable à cause de cette faiblesse.

    Bayrou propose un grand emprunt européen mutualisé de 3% du PIB, mutualisé du point de vue des taux envisagés pour ces taux, et dans lequel chaque état aurait été libre de puiser pour conduire cette politique de relance. Mutualisation du risque, réflexion en commun sur les meilleures méthodes pour relancer l'activité et une démarche européenne, voilà ce que l'on aurait pu attendre d'une telle initiative. Les opinions ont actuellement le sentiment que c'est du "chacun pour soi" actuellement. Bayrou déplore donc cette absence de solidarité. Rappelons, d'ailleurs, que la solidarité est au coeur du projet du MoDem et du PDE.

    Pour revenir sur le plan, les mesures choisies ne peuvent pas être efficientes : par exemple, 1000 euros de prime à la casse, cela ne fera pas repartir  l'industrie automobile. Cela aurait été au contraire le moment d'accélérer le passage à des motorisations propres, par exemple les véhicules électriques puisqu'il semble qu'on soit très proche de les mettre en circulation. Quelle occasion ratée !

    Au passage, concernant l'exonération de charges, Bayrou avait proposé une toute autre idée que Sarkozy. Bayrou avait proposé tout type d'emploi, pas seulement SMIC (car la mesurer actuelle va surtout virer à la trappe à salaire), pour tout type d'entreprise et pour 5 ans.

    Ce qui est bien avec les impasses médiatiques, c'est que nous, adhérents et militants du MoDem, rien que pour rétablir la vérité, nous avons du boulot...

  • Le projet économique du PDE

    J'avais dit que le congrès du Parti Démocrate Européen accoucherait certainement de choix très prometteurs. C'est fascinant de constater à quel point les décisions prises en son sein et les orientations fixées hier lors de son congrès convergent avec le projet de société du MoDem. En exclusivité pour les lecteurs de ce blog, habitués ou non, le projet économique du PDE :

    Un Gouvernement économique européen


    a) Achever la construction européenne

    Face à la crise, l’Europe est inachevée : nous devons la compléter.
    Les semaines de crise financière mondiale et la difficulté d’atteindre une position européenne commune ont confirmé que l’Union économique et monétaire est incomplète et que de véritables instruments de coordination font défaut, même au sein de la zone euro. La cacophonie européenne n’a été que partiellement corrigée par les décisions et les initiatives successives entreprises par le Conseil Européen et la Commission.

    La crise est systémique, il faut donc fournir une réponse systémique au niveau européen. Une réponse passant par la formulation d’un nouveau modèle européen de société et de développement.

    Au cours de la prochaine législature européenne il nous faudra entreprendre des réformes économiques et structurelles profondes pour gérer la crise et préparer la relance politique et économique de l’Europe.

    Il faut à l’Europe de nouveaux instruments de gouvernance pour surmonter le déséquilibre actuel entre une politique monétaire unique, des politiques économiques peu coordonnées et une surveillance inefficace des banques. L’Europe a une politique monétaire commune mais il nous manque une politique économique commune et des instruments au service de la croissance. Un déséquilibre à surmonter dans l’intérêt des citoyens, pour protéger le travail et l’épargne, pour tirer pleinement profit du potentiel de croissance de l’Union économique et monétaire.  Tant que ceci ne sera pas fait, nous nous retrouverons avec l’Europe des règles, mais nous n’aurons pas une Europe de la gouvernance économique, financière et sociale. Nous nous retrouverons en fait dans une structure manifestement inapte non seulement à affronter des crises et des chocs exceptionnels, mais aussi à échafauder de nouvelles politiques publiques européennes.

    Quelles sont les principales carences structurelles ?


    a)La relation politique entre la Banque Centrale Européenne et l’Eurogroupe est trop faible
    b) Le budget communautaire est trop limité, l’Europe n’a pas de véritable dépense fédérale
    c)Il n’existe pas de véritable surveillance européenne des banques, même pas dans la zone euro.
    d)Il n’y a pas de véritables instruments pour une politique économique commune.
    e)La coordination des politiques pour la croissance économique est insuffisante, inexistante au niveau des politiques fiscales


    b)  Propositions pour de nouvelles politiques et de nouveaux instruments européens

    Le moment est venu de créer une avant-garde de pays en matière économique, sociale, fiscale et écologique. Ceci est possible et nécessaire, par le recours déterminé et courageux aux instruments politiques et institutionnels existants mais aussi  par l'invention de nouveaux instruments.

    Il nous faudra en premier lieu augmenter le pouvoir décisionnel de l’Eurogroupe et de son président par le biais d’une “coopération renforcée” dans la zone euro.
    Le nouvel Eurogroupe devra garantir en même temps plus de cohérence, de concorde générale et plus de flexibilité.

    Ceci permettra également de renforcer la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne, certes nécessaire, mais absolument insuffisante pour satisfaire les exigences européennes. Transformer l’Eurogroupe en une véritable entité politique protégerait aussi la Banque Centrale Européenne contre les attaques démagogiques récurrentes. D’autre part, sans une base politique stable, l’Union monétaire elle-même risquerait à long terme de s’affaiblir et l’Europe ressortirait encore plus dépourvue en cas de nouveaux chocs financiers mondiaux.
    Il faudra compléter ce cadre par d’autres instruments opérationnels : notamment une supervision unique pour les groupes bancaires pan-européens, confiée à la Banque Centrale Européenne, sans multiplier le nombre d’institutions et d’organismes.

    Ceci nous permettrait de réaliser un triple objectif : 1. nous augmenterons notre influence comme acteur global; 2. nous démontrerons par les faits notre engagement à affronter concrètement la crise et à promouvoir la croissance économique et la cohésion sociale ; 3. nous donnerons une première impulsion importante au processus de réforme des institutions de Bretton Woods.

    De nouvelles politiques publiques européennes s’imposent.
    Nous les démocrates voulons réaliser en Europe un nouvel équilibre entre les pouvoirs publics et les pouvoirs financiers sans contrôle, pour construire une véritable économie sociale de marché.

    Il nous faut retrouver au niveau européen une capacité de qualifier la dépense qui s’est aujourd’hui perdue au niveau national. Jusqu’à ce jour nous nous sommes préoccupés et attachés uniquement à maintenir une certaine quantité de dépenses nationales. Aujourd’hui nous devons veiller à la qualité d’une nouvelle politique de dépense publique nationale et européenne.
    Ceci veut dire concevoir des politiques et des instruments permettant de soutenir la croissance, notamment en mobilisant des ressources publiques et privées au service de projets d’un développement juste et durable conçus et réalisés à l’échelle européenne.

    Nous devons créer un Fonds pour la croissance et les investissements qui sera financé entre autre par des euro-obligations, à souscrire volontairement, sur le modèle du “Plan Delors” proposé pour faire face à la récession de 1993.

    Nous devons renforcer le Fonds d'ajustement à la mondialisation, aujourd'hui insuffisant, pour remédier aux conséquences sociales que subissent des régions et des groupes frappés par de graves phénomènes tels que la délocalisation.

    Nous devons concentrer la politique de cohésion sur l’augmentation de la productivité des régions plus arriérées grâce à de plus fortes interventions économiques.

    Enfin, le moment est venu d’augmenter le budget communautaire, qui ne permet pas pour l'instant d'affronter les nouveaux défis, et repenser les sources de financement de l’Union Européenne.

  • En direct du congrès du PDE

    Chose promise, chose due : voici les premières informations dont je dispose à propos de ce qui s'est dit au congrès du PDE, l'une des deux composantes de l'ADLE, dont le MoDem est membre.

    Deux textes fondateurs ont été adoptés à l'unanimité :

    - un texte d'orientation qui se propose de bâtir un projet sur les décombres de la crise.

    - une charte des principes globalement proche, mais appliquée à l'Europe, de la charte de valeurs du MoDem. La philosophie en est d'étendre l'humanisme en Europe, pierre angulaire de l'approche démocrate.

    Les idées directrices évoquées sont les suivantes :

    - un gouvernement économique européen

    - faire de l'Europe une puissance mondiale

    - corréler immigration, intégration et développement

    - promouvoir une nouvelle gouvernance mondiale.

    - construire un monde plus vert

    La charte des valeurs s'appuie sur une trinité indissoluble : liberté, responsabilité, solidarité.

    Le directeur du FAO était présent lors du congrès. Rutelli et Bayrou ont l'intention de faire de la crise alimentaire mondiale un enjeu majeur de la campagne européenne, puis de l'action de l'Europe par la suite.

    La crise financière est apparu à Mario Ponti (professeur d'université à Bologne) à la fois un risque de désintégration et en même temps une opportunit" d'intégration (les pays Européens réalisent maintenant les bienfaits de l'euro !!!)

    Il a également été question de l'imapct des changements climatiques sur les politiques européennes environnementales.

    Les participants ont estimé que la pauvreté dans le monde était une conséquence des tendances globales actuelles.

    Des représentants de la Démocratie Chrétienne du Chili était présents. Ils se retrouvent tout à fait dans le développement politique du MoDem et récusent, en Amérique du Sud, aussi bien le populisme de gauche que de droite. La construction du PDE les intéresse en vue de bâtir un réseau semblable en Amérique latine.

    Un message de l'ADLE saluait le congrès du PDE en introduction de la journée.

    Je disposerai des deux textes votés dans quelques heures.

     

  • Sans le latin, sans le latin, la messe nous emm...

    Tiens, un coup d'oeil sur CoZop, ce matin, et que vois-je en chapitre culture, un billet sur le latin de mario.g. Comme il se référait à un article du Figaro, je suis allé voir l'écrit originel. J'y ai trouvé un commentaire excellent de Gérard Oberlé, l'auteur d'Itinéraires spriritueux qui m'a bien fait rigoler. Je le copie ici :

    « Dans ma jeunesse,  après des années de latin et de grec chez les révérends pères, je fus un temps professeur de latin. Ça n'a pas duré, mais c'est après mon départ de l'enseignement seulement que j'ai compris à quel point mes études classiques me seraient précieuses. On ne voit pas le monde de la même façon quand on a lu Ovide, Horace et Cicéron. Mon petit bagage humaniste m'a bien plus servi, dans ma vie professionnelle, amoureuse, sociale et asociale, que mes diplômes. Un Européen qui n'a pas étudié les auteurs anciens est un inculte. Voilà une raison suffisante pour étudier le latin. Mais j'en connais une beaucoup plus valable : le plaisir, le plaisir de l'étude et de la fréquentation de MM. Tityre, Énée, des héros et des dieux. Et aussi le plaisir de toiser ceux qui ne connaissent que des langues vulgaires, prétendues vivantes. »

    Plutôt pas mal. Et puis manifestement, l'étude de cette langue (et/ou du grec) favorise la réussite scolaire. L'article évoque aussi un universitaire allemand, Wilfried Stroh, qui a décidé d'animer une émission TV entièrement en latin. Bon, pourquoi pas. J'aime bien , en tout cas, l'image qu'il utilise pour définir le latin : une langue pleine de sortilèges. Voilà qui n'est pas pour déplaire à un hérétique qualifié :-) .

    Le croiez-vous ? Il y a 30 000 latinophones, rien que cela, de par le vaste monde.  Et encore, ne sont sans doute pas comptés ceux qui ne disent rien mais pensent en latin :-) Il faudra que j'en parle à un bon copain à moi (mon assistant de rédaction favori) pour lui demander son avis...

  • L'extrême-gauche monte en puissance !

    Je viens de prendre connaissance du dernier sondage IFOP sur les intentions de vote aux Européennes. Quand je totalise le PC, LO et le NPA de Besancenot, j'arrive à 16%. Si l'on considère, qu'il y a Bové chez les Verts, on peut bien se dire qu'un bon tiers se trouve plus à l'aise avec la gauche extrême qu'avec la gauche socialiste et/ou social-démocrate. Ça craint ! Cela veut dire aussi qu'il est grand temps de venir affronter idéologiquement l'extrême-gauche de face, parce que ce que je vois, moi, c'est qu'elle est à 20% !!!

    Ce qui est positif, si cela se confirme, c'est que le MoDem est à 12%. Mais, on ne peut pas laisser l'extrêm-gauche donner une image complètement fausse de l'économie de marché et de l'Europe sans réagir. Il faut démasquer les impostures et montrer une bonne fois pour toutes ce qu'engendrent les recettes marxistes. J'ajoute que cela ne va pas être tâché aisée, car il faudra trouver des formules fortes. Je crois que la classe politique traditionnelle ne prend pas les néo-marxistes, alter-mondialistes et trotkistes au sérieux, et elle a tout à fait tort. Nous sommes en temps de crise, et la crise profite généralement aux extrêmes. Si l'on compte que Villiers et le FN totalisent 11%, on observe qu'un tiers de l'électorat français est prêt à se porter sur les extrêmes. Il va falloir réagir et au plus vite.