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Modem - Page 101

  • L'Esprit des Lois (4) : les dettes...

     A méditer , le chapitre XVIII du livre XXII... les conseils de Montesquieu à Nicolas Sarkozy... C'est cela que j'ai découvert avec l'Esprit des Lois, et que beaucoup ignorent : Montesquieu est non seulement un philosophe, mais aussi un économiste fort avisé et pragmatique, avec des idées souvent en avance sur l'esprit de son temps. La preuve, ses préconisations et observations demeurent très actuelles... 

     

    Du payement des dettes publiques

    Il faut qu'il y ait une proportion entre l'État créancier et l'État débiteur. L'État peut être créancier à l'infini; mais il ne peut être débiteur qu'à un certain degré; et quand on est parvenu à passer ce degré, le titre de créancier s'évanouit.

    Si cet État a encore un crédit qui n'ait point reçu d'atteinte, il pourra faire ce qu'on a pratiqué si heureusement dans un État d'Europe [1] : c'est de se procurer une grande quantité d'espèces, et d'offrir à tous les particuliers leur remboursement, à moins qu'ils ne veuillent réduire l'intérêt. En effet, comme, lorsque l'État emprunte, ce sont les particuliers qui fixent le taux de l'intérêt; lorsque l'État veut payer, c'est à lui à le fixer.

    Il ne suffit pas de réduire l'intérêt: il faut que le bénéfice de la réduction forme un fonds d'amortissement pour payer chaque année une partie des capitaux; opération d'autant plus heureuse que le succès en augmente tous les jours.

    Lorsque le crédit de l'État n'est pas entier, c'est une nouvelle raison pour chercher à former un fonds d'amortissement; parce que ce fonds une fois établi rend bientôt la confiance.



    [1]      L'Angleterre.

    Et dans ce même chapitre :

     

    ° Il y a quatre classes de gens qui paient les dettes de l'État: les propriétaires des fonds de terre, ceux qui exercent leur industrie par le négoce, les laboureurs et arti­sans, enfin les rentiers de l'État ou des particuliers. De ces quatre classes, la dernière, dans un cas de nécessité, semblerait devoir être la moins ménagée, parce que c'est une classe entièrement passive dans l'État, tandis que ce même État est soutenu par la force active des trois autres. Mais, comme on ne peut la charger plus sans détruire la confiance publique, dont l'État en général, et ces trois classes en par­ticulier, ont un souverain besoin; comme la foi publique ne peut manquer à un certain nombre de citoyens, sans paraître manquer à tous; comme la classe des créanciers est toujours la plus exposée aux projets des ministres, et qu'elle est toujours sous les yeux et sous la main, il faut que l'État lui accorde une singulière protection, et que la partie débitrice n'ait jamais le moindre avantage sur celle qui est créancière.

    Je suis stupéfait, à chaque fois en lisant les observations de Montesquieu, et en considérant ce qu'était le programme de Bayrou et de l'UDF pendant la campagne présidentielle. Décidément, que de points commun. Nous avons notre programme dans l'Esprit des Lois...

     

  • L'Esprit des Lois (3) : le commerce...

    Ouf : je viens de récupérer une connexion après près de 15 jours de coupure !

    Et entre temps, comme j'avais égaré le tome I de l'Esprit, des Lois, j'ai du coup commencé le Tome 2.

    Livre XX sur le commerce, chapitre I, de toute beauté...

     

    Les matières qui suivent demanderaient d'être traitées avec plus d'étendue; mais la nature de cet ouvrage ne le permet pas. Je voudrais couler sur une rivière tranquille; je suis entraîné par un torrent.

     Le commerce guérit des préjugés destructeurs et c'est presque une règle générale que, partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce; et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces.

     Qu'on ne s'étonne donc point si nos mœurs sont moins féroces qu'elles ne l'étaient autrefois. Le commerce a fait que la connaissance des mœurs de toutes les nations a pénétré par-tout: on les a comparées entre elles, et il en a résulté de grands biens.

     On peut dire que les lois du commerce perfectionnent les mœurs, par la même raison que ces mêmes lois perdent les mœurs. Le commerce corrompt les mœurs pures [1] : c'était le sujet des plaintes de Platon; il polit et adoucit les mœurs barbares, comme nous le voyons tous les jours.



    [1]      César dit des Gaulois que le voisinage et le commerce de Marseille les avaient gâtés de façon qu'eux, qui autrefois avaient toujours vaincu les Germains, leur étaient devenus inférieurs. Guerre des Gaules, liv. VI [chap. XXIII].

    N'est-ce pas magnifiquement analysé ? On a là toute l'ambiguïté des échanges commerciaux et du négoce en général. Un bon sujet de réflexion pour les adhérents de l'UDF et du MoDem, mais pour les autres aussi. Je trouve pour ma part, qu'il y a une grande parenté entre les réflexions de Montesquieu et celle de Bayrou, sur l'économie. En fait, j'ai lu l'ouvrage plus en avant, mais je ferai une note à ce sujet un peu plus tard dans la semaine. 

     

  • L'Esprit des Lois (2) : la justice...

    A l'heure où il est beaucoup question de l'alourdissement des peines en cas de délit, j'ai trouvé la lecture du chapitre XII du livre VI de l'Esprit des Lois tout à fait raffraîchissante.

    Montesquieu intitule le chapitre : De la puissance des peines

     Il y écrit notamment : 

    « Il ne faut point mener les hommes par les voies extrêmes; on doit être ménager des moyens que la nature nous donne pour les conduire. Qu'on examine la cause de tous les relâchements, on verra qu'elle vient de l'impunité des crimes, et non pas de la modération des peines.

    Suivons la nature, qui a donné aux hommes la honte comme leur fléau; et que la plus grande partie de la peine soit l'infamie de la souffrir. »

      

    Très juste remarque de Montesquieu. Au moment où Rachida Dati présente sa loi sur la récidive, il convient de rappeler que c'est la certitude de la sanction qui rend la loi efficace et non sa dureté. Ceci n'enlève bien sûr rien à la nécessité de punir plus sévèrement les récidivistes, mais, toute loi quelle qu'elle soit ne sera pas efficace si l'on ne donne pas à la justice les moyens de fonctionner. Or, l'urgence, ce n'est pas de voter des lois plus dures, mais de faire appliquer celles qui existent !

    Au chapitre IX, Montesquieu notait que la sévérité des peines convenait mieux au type despotique dont le moteur est la terreur qu'au monarchique (pour lequel c'est l'honneur) et le républicain (qui s'appuie sur la vertu). Il relève enfin, dans ce même chapitre que dans les états modérés, un bon législateur s'attache moins à punir les crimes qu'à les prévenir ; il s'applique donc davantage à donner des moeurs que des supplices.

     On retrouve souvent chez Montesquieu, cette défience innée pourtout ce qui est extrême. J'ai remarqué que lorsqu'il utilise cet adjectif, ce n'est jamais pour qualifier positivement quelque chose.

    J'aurai souvent l'occasion de le redire, mais il est impressionnant de justesse et de modernité dans ses remarques. Un centriste avant la lettre, en somme :-) Peut-on le nommer adhérent du MoDem à titre posthume ?

  • Dette : mise en garde de François Bayrou

    Intervention de François Bayrou 

     

    M. François Bayrou  S’il existe, en matière sociale, un droit d’alerte, je crois qu’en matière politique, il y a un devoir d’alerte.

    M. Bouvard disait à l’instant que la raison pour laquelle les députés de son groupe étaient satisfaits des propositions faites ici, c’est qu’elles se placent dans le droit fil de ce qu’avait annoncé le Président de la République durant la campagne. Or, précisément, le choix le plus fondamental ne figurait pas dans les engagements de M. Sarkozy. Dès que vous avez été nommé, Monsieur le ministre, vous avez annoncé une pause dans la lutte contre le déficit, ce qui entraîne le report à 2012, au lieu de 2010, du retour à l’équilibre budgétaire promis à nos partenaires.

    M. François de Rugy – Eh oui !

    M. François Bayrou – Cette décision n’avait pas été annoncée ; c’est même le contraire qui l’avait été. Les Français avaient retenu des débats électoraux que le déficit et la dette feraient l’objet de la plus grande vigilance ; les principaux candidats avaient tous professé une politique sérieuse et volontariste de réduction des déficits.

    Chacun se rend compte que cette dette est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des Français, menacés par une explosion des prélèvements et la remise en cause de la compétitivité économique nationale et du niveau de vie de chacun. En outre, les experts savent bien qu’une circonstance aggravante est à l’oeuvre : après avoir connu pendant des années des taux d’intérêt très bas, nous entrons, inéluctablement, dans une période de taux élevés, qui alourdira le service des intérêts de la dette.

    Or, le sujet est d’autant plus brûlant que, derrière la dette financière, se profile une autre dette, moins apparente mais tout aussi inéluctable, si ce n’est plus : l’augmentation du nombre des personnes âgées. L’arrivée prochaine des générations du baby boom à l’âge de la retraite menace de déséquilibrer très profondément la société française. M. Sarkozy a affirmé, entre les deux tours de l’élection, que les retraites étaient financées jusqu’en 2020 ; or, chacun sait qu’il n’en est rien !

    Regardons les chiffres. Le rapporteur général insiste, dans son rapport, sur les marges de manœuvre, les « surplus durables », comme il les appelle, qui représenteraient 10 à 12 milliards.

    M. le Rapporteur général – Pour 2 % de croissance !

    M. François Bayrou – Soit. Le déficit actuel est d’environ 40 milliards. Le rythme de réduction des déficits pour respecter l’horizon de retour à l’équilibre serait de 15 milliards de réduction par an pour l’horizon 2010, de 10 milliards pour l’horizon 2012. Or, un institut de conjoncture a indiqué ce matin que le paquet fiscal représentait une dépense de 14 milliards en 2008, et de 17 milliards en année pleine. Et ce n’est pas tout. Le Président de la République a annoncé une augmentation de 50 % du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche : sachant que celui-ci s’élève à 21 milliards, je vous laisse faire le calcul. M. Fillon, dans son discours de politique générale, a annoncé en outre un vaste plan de désenclavement des cités, notamment en matière de transport : vous voyez les investissements que cela représente. Il ne faut pas oublier non plus l’engagement, autant financier que moral, concernant l’état des prisons, une exigence véritablement humanitaire.

    M. Gérard Charasse Très bien.

    M. François Bayrou – Au total, ces engagements représentent plus de vingt milliards. Comment va-t-on les financer ? La réponse habituelle, que M. Bouvard vient de nous répéter, consiste à dire que la réforme de l’État, et tout particulièrement la diminution du nombre de fonctionnaires, dégagerait les ressources nécessaires.

    Alors, faisons un peu d’arithmétique. Quelque 35 000 départs en retraite non remplacés représentent environ 500 millions d’économies. Mais comme le Gouvernement s’est engagé à rendre aux fonctionnaires la moitié des économies réalisées par ce moyen, il reste 250 millions : Le non-remplacement des départs à la retraite ne couvrira donc même pas 2 % des besoins de financement.

    Ce choix n’a pas été annoncé. Il est contraire à vos engagements. Il soumet des pans entiers de notre action publique à une tension intolérable. Vous pourriez tout juste vous permettre de prendre un tel risque si le paquet fiscal allait dans le bon sens, mais les économistes le savent : il ne permettra pas de relancer la croissance, au point que l’inquiétude s’est installée jusque dans votre majorité. En somme, ce choix met en péril l’équilibre financier et économique de notre pays (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche).

  • L'Esprit des Lois

    Depuis le temps que j'entends souvent parler de l'Esprit des Lois, l'ouvrage politique fameux de Montesquieu, je me suis résolu à le lire une bonne fois pour toutes : il faut dire qu'il y a de quoi. Entre 800 et 1000 pages, et pas écrites en gros caractères de surcroît.

    Pour l'instant, j'ai lu les livres I à V. Passionnant. Je ne savais pas Montesquieu à ce point épris de démocratie.

    Il compare en fait plusieurs régimes et distingue trois grandes sortes :

    - républicain

    - monarchique

    - despotique

    Le type républicain comprend deux sortes : le démocratique et l'aristocratique (au sens grec du terme, et non au sens de l'Ancien Régime : ἄριστος en grec signifie le meilleur. Il s'agit donc du gouvernement des meilleurs). Pour lui, il ne fait pas de doute que le type républicain est fondé sur la vertu, tandis que le monarchique s'appuie sur l'honneur, et qu'enfin le despotique ne repose que sur la crainte.

    Je trouve cette lecture raffraîchissante d'autant qu'à mon sens, il existe des accointances par la nature entre le bonapartisme et le despotisme, toutes proportions gardées évidemment.

    J'ai médité assez longtemps le chapitre XIII du livre V qui porte sur l'Idée du Despotisme, parce qu'il m'a fait penser aux cessions d'actifs de notre actuel gouvernement et du précédent (Autoroutes sous Villepin, France Télécom sous Fillon).

    Voilà ce qu'écrit Montesquieu :

    «Quand les sauvages [...] veulent avoir du fruit, ils coupent l'arbre au pied, et cueillent le fruit. Voilà le gouvernement despotique.»

    Au chapitre XIV il relève que dans un gouvernement despotiqu, il ne faut pas beaucoup de lois : tout doit y rouler sur deux ou trois idées. Amusant : ça m'a fait penser à certaines déclarations de la campagne présidentielle sur les idées simples...

    Je trouve en tout cas, que Montesquieu écrit de fort belles choses sur la démocratie, qui lui paraît la forme supérieure du type républicain, et qu'il y a matière pour nous à reprendre un certain nombre de principes pour le MoDem. Notamment, Montesquieu est époustouflant de justesse sur la nécessaire moralisation de la vie publique dans une démocratie et la nécessité d'un éthique forte pour ceux qui gouvernent.

    Au fur et à mesure de ma lecture, je publierai des remarques supplémentaires. 

  • François Bayrou à la rencontre des militants UDF et MoDem en Ile de France


    François Bayrou à la rencontre des militants UDF-MoDem : premier rendez-vous mardi 3 juillet à Paris
    François Bayrou 2007

    Après la séquence électorale chargée et avant la dispersion des vacances, François BAYROU a souhaité aller à la rencontre des militants UDF-MoDem pour échanger avec eux d’une manière libre et répondre ainsi aux nombreuses questions qui se posent. C’est à Paris, au siège national de la rue de l’Université, en présence de Marielle de SARNEZ, que s’est tenue cette première séance qui a connu une affluence record. La salle Jean Lecanuet était pleine à craquer et deux autres lieux diffusaient, dans la maison, les images de ces débats mis en place pour la région Ile de France.

    François BAYROU a introduit la réunion en revenant sur les principaux événements de ces derniers mois, anticipant tout d’abord, sur le sujet qui ne manquera pas d’être souvent évoqué : pourquoi avoir dit « je ne voterai pas pour Nicolas SARKOZY ! », entre les deux tours de l’élection présidentielle ?
    Pour notre président national, « le vote est libre dans notre pays et il est sain d’exprimer publiquement une conviction profonde ». De plus, dès lors que la presque totalité des députés UDF appelaient à voter pour le futur Président de la République, il était indispensable de « rééquilibrer » afin qu’on ne puisse pas faire le reproche à notre famille politique d’être « revenue à droite », d’où on aurait dit qu’ « elle n’était jamais partie ! ». Le PS n’attendait que cela pour nous affaiblir. Cela aurait beaucoup déçu ceux qui avaient mis en François BAYROU l’espoir d’une voie réellement libre et indépendante.
     Ce dernier a d’ailleurs précisé également qu’il n’avait pas pour autant appelé à voter pour Ségolène ROYAL  ce qui, de même, aurait ruiné tous les efforts déployés pendant la campagne dont le succès est unanimement reconnu.

    Revenant ensuite sur les élections législatives, François BAYROU a salué les députés sortants  restés fidèles au MoDem et les quatre élus qui porteront,  haut et fort, dans l’hémicycle, la parole de notre parti. Il est clair que ce mode de scrutin qui ne nous a pas été favorable est injuste. D’après le journal « le Monde », si nous avions bénéficié d’ une dose de proportionnelle, à l’allemande, nous aurions eu, avec nos quelques 8% des voix, 61 sièges et  sur la base du score de l’élection présidentielle, près de 130 députés !

     « Notre situation actuelle est inconfortable mais elle est loyale et fidèle à ce que nous défendons et qui n’a de sens qu’en fixant l’avenir. La liberté acquise est précieuse pour les municipales. Nous ne nous laisserons pas enfermer dans des alliances obligatoires, ni avec l’UMP, ni avec le PS. La ligne est claire : chaque fois que nous le pourrons, nous présenterons des listes sous nos propres couleurs, spécialement dans les 1000 communes de plus de 10000 habitants, sans soumission, à l’égard de quiconque. N’oublions jamais que nous sommes porteurs d’une alternative vers laquelle les français se tourneront lorsque le rideau se déchirera sur les réalités… », a dit François BAYROU, en conclusion de son introduction avant de laisser la parole à la salle, impatiente de pouvoir s’exprimer.

    Plusieurs interventions ont tourné autour du défi de faire cohabiter, au sein d’une même formation politique, des anciens adhérents UDF et des nouveaux militants MoDem. François BAYROU ne nie pas cette difficulté. Il est humain que les premiers voient chez les seconds des « aventuriers » et que les seconds soupçonnent les premiers de vouloir « verrouiller » les instances. Il est cependant vital qu’ils puissent se découvrir et s’écouter.
     « Nous avons identifié que les règles du droite/gauche ne correspondaient plus à la réalité. Cela doit se traduire également, dans notre parti, où nous ont rejoints des femmes et des hommes qui étaient dans une profonde déception à l’égard de leur parcours politique ancien.  Ce qui doit nous réunir, c’est le projet pour l’avenir, pas le passé. Ne tombons pas dans le piège qui nous sera tendu, chaque fois qu’on nous demandera si on est « centre droit » ou « centre gauche ». Nous savons bien que les sujets de blocage du pays ne se résument pas à ces affrontements perpétuels ». D’ailleurs, la localisation géographique n’est pas le problème essentiel : il vaut mieux dire que nous portons un projet démocrate ; c’est là que se trouve notre identité ! « A quoi croyons nous ? pour quoi serions nous prêts à nous faire couper en morceaux ? », a interrogé François BAYROU qui a  donné comme exemple la séparation des pouvoirs. Ce dernier  a assuré, de plus, qu’il veillerait à ce que chacun, quelle que soit son histoire, puisse accéder aux responsabilités, dans les structures futures du MoDem.

    Comme on pouvait s’y attendre, il a été demandé des précisions sur la mise en place pratique et concrète du MoDem. François BAYROU a été très clair en annonçant que le congrès du mois de novembre tranchera la question de l’existence, au final, d’un seul et unique mouvement. Il faut faire vite car l’attente est grande mais nous ne devons pas, pour autant, céder à une forme de précipitation. Nous prendrons le temps d’écouter (c’est ce qui est fait actuellement avec ces huit rendez-vous régionaux qui précéderont le bureau politique du 12 juillet, élargi aux candidats aux législatives). Des assises de la démocratie se tiendront les 13,14, 15 et 16 Septembre, à Seignosse afin de poser ensemble les bases d’un parti moderne. Parallèlement à l’établissement classique pour un tel mouvement, des statuts et des principes de décision, sera écrite une charte éthique afin de formaliser ce que doit être notre comportement commun et spécialement celui de l’honnêteté  et de la transparence des élus, à l’égard des militants qui leur ont fait confiance et qui les ont portés, parfois depuis plusieurs décennies.
     D’un point de vue plus anecdotique, François BAYROU a raconté comment le nom MoDem s’était imposé à tous et des proportions et un temps jamais égalés, dans toute l’histoire de la Vème République. A ce jour, 45 000 personnes ont payé une adhésion au MoDem, ce chiffre étonnant n’inclue pas les membres de l’UDF. Il faut également rappelé que tout cela s’est fait spontanément, par internet : « Imaginez ce que ce sera lorsque nous nous en occuperons vraiment ! », a dit, avec humour, François BAYROU en promettant l’envoi rapide des cartes d’adhérents et en précisant que le montant moyen des cotisations est de 35 euros avec plus de la moitié à 50 euros…

    Des questions d’intérêt départemental ont ensuite été posées. Elles reprenaient des situations de difficultés, parfois très pénibles et destabilisantes, qu’il conviendra de surmonter par des réunions spécifiques dans les différentes fédérations concernées comme celles des Hauts de Seine, du Val d’Oise, de Seine Saint Denis, Val de Marne…Des référents départementaux seront également désignés.

    Marielle de SARNEZ est intervenue également pour remercier les organisateurs de cette rencontre qui en appellent d’autres. Dès jeudi, à 16h, dans cette même salle Jean Lecanuet, une nouvelle réunion de ce type aura lieu puis rapidement, à la rentrée, se mettra en place une organisation décentralisée du congrès avec des groupes de travail structurés.
     Pour la présidente de la fédération UDF d’Ile de France : « faire vivre ensemble près de 10 000 adhérents que nous serons bientôt dans cette région, nécessite de nouvelles pratiques, des règles d’interactivité innovantes pour que chacun apporte sa pierre à l’édifice collectif ».

    D’autres sujets qui ne figurent pas dans cette synthèse ont été évoqués au cours de cette première rencontre. A n’en point douter, ils seront aussi traités lors de l’un des prochains débats que François BAYROU animera, chaque soir, jusqu’au 11 juillet et nous nous en ferons alors l’écho.

    A plusieurs reprises, le nom de Marc SANGNIER a été cité au cours des échanges. Il reste pour notre famille politique un modèle et un aiguillon, un « sillon », toujours d’actualité. Cet homme de convictions ne disait-il pas : « faire de la politique, c’est porter  à son plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens »…. ?

     

  • Les Sénateurs UDF demeurent unis

    "A l'unanimité"  les sénateurs UDF ont adopté un "positionnement, confiant, vigilant et constructif" vis-à-vis des choix politiques du gouvernement de François Fillon.

    Ils ont notamment déclaré dans un communiqué "leur autonomie et leur volonté d'oeuvrer au redressement de la France par la réforme de l'Etat, l'équilibre des finances publiques, la compétitivité de son économie, l'efficacité de son système éducatif, l'avènement de l'Europe politique".

    Quatre sénateurs UDF seulement n'ont pas voté la motion du groupe parce qu'ils n'ont pas participé au vote. Les sénateurs UDf relèvent que  les "6.800.000 suffrages obtenus par François Bayrou" au premier tour de la présidentielle témoignent d'une attente et de la vitalité de la famille politique centriste".

    Ils déplorent "que les mécanismes électoraux en vigueur aient mis en évidence les limites d'une démarche indépendante et n'aient pas permis de poursuivre cette affirmation, provoquant ainsi son éclatement aux élections législatives".

    Jean Arthuis a rappelé en insistant leur appartenance à l'UDF et a demandé que tous ceux qui se retrouvent "dans les valeurs de l'UDF" les rejoignent.

    Au Sénat, les sénateurs centristes ne se sont donc pas divisés et demeurent "UDF-UC" (Union centriste).

  • Un soir dans les Jardins d'Athéna et de la Démocratie

    L'ai-je dit aux lecteurs de ce blog ? Démocratie et Hérésie économique a son domaine sur Second Life. On peut y saluer la déesse Athéna en écoutant à satiété de la musique classique. Le lieu s'appelle les Jardins d'Athéna et de la Démocratie.

     Première vue

     Une lanterne pour éclairer le chemin des égarés :-)

     

     

     

     

     

     

     

    Seconde vue

    Prière...
    Salut à toi, ô Athéna, déesse de la raison et de la sagesse : puisses-tu guider les Démocrates sur la voie du succès.

     

     

     

     

     

     

     

    Troisième vue

     En contemplation...

     

     

     

     

     

     

     

     

    N'hésitez pas à vous y rendre, même si je n'y suis pas. Notez tout de même que tout ce que vous voyez là est l'effet de l'esprit créatif de votre serviteur et futur hôte...

  • Le Nouveau Centre n'est pas l'ennemi du MoDem

    Le Nouveau Centre est la mouvance politique la plus proche du MoDem aujourd'hui. Les différences qui existent entre eux et nous sont  tactiques mais pas idéologiques. Nous avons sur le fond, les mêmes conceptions et représentations de la Démocratie.

    Nous au MoDem et à l'UDF, nous sommes là pour bâtir des ponts, non pour creuser des fossés infranchissables. Nous avons vocation à faire croître un mouvement tolérant et ouvert aux ententes, non un parti belliqueux et fermé.

    Le groupe d'élus qui a créé le Nouveau centre a résisté aux pressions pendant 5 longues années, y compris quand François Bayrou n'était qu'à 5-6% dans les sondages en novembre 2006. Ce sont des divergences tactiques et non des différends idéologiques qui les ont fait partir, à l'exception de quelques uns d'entre eux (Santini, Christian Blanc, par exemple). 

    Nos convergences sont plus fortes que nos divergences. Pour avoir un jour une majorité centrale, le MoDem devra un jour  rallier les centristes de toute obédience.
    Tout rapprochement avec les centristes en particulier du Nouveau Centre doit être envisagé avec bienveillance, dès lors qu'il se fait à parité avec le MoDem. Ce qui ne nous empêche pas de regarder avec la même bienveillance les efforts de rénovation social-démocrate à notre gauche.

    Alors tendons-nous la main, continuons à dialoguer, et n'oublions pas que nous sommes deux confluents dont l'origine est un fleuve commun.

     

  • Le MoDem défend l'indépendance des Echos

    Une centaine de personnalités du monde économique et politique ont tenu à manifester leur « profond attachement à l'indépendance de ce titre et de son équipe rédactionnelle ». Parmi les signataires de la pétition de soutien aux Echos : François Bayrou, Marielle de Sarnez, Corinne Lepage, présidente de la formation Cap 21, adhérente au Modem mais aussi Jean Peyrelevade et l’économiste Christian Saint-Etienne qui ont fait partie de l’équipe de campagne de François Bayrou. Le groupe Pearson a annoncé sa volonté de vendre le titre et est actuellement en discussion avec le groupe LVMH, déjà propriétaire du quotidien économique La Tribune. François Bayrou a défendu, pendant la campagne, le pluralisme dans les Médias et leur indépendance par rapport aux pouvoirs économique et financier.

    Texte de la pétition sur le site des Echos