Je réfléchissais tout récemment au rôle que la blogosphère MoDem pouvait jouer sur la Toile politique. Bien sûr, il ne faut pas s'illusionner : dans le domaine politique, la Toile permet au mieux de tenir des positions, pas d'en conquérir de nouvelles.
Ces derniers temps, je tends à penser que la blogosphère MoDem se ramasse trop sur elle-même, se préoccupant essentiellement de ses problèmes internes.
De même, trop de discussions se déroulent entre nous, or, je crois au contraire que nous devrions aller vers les autres, et pas seulement sur les blogs politiques, d'ailleurs.
A cet égard, le blog de Quitterie Delmas et sa démarche dans ce domaine me semblent des exemples à suivre. Sans renier aucune de ses convictions (et j'ai eu souvent l'occasion d'être pourtant en désaccord avec certaines d'entre elles) voilà quelqu'un qui a su nouer des contacts sur un large éventail politique et sociétal, puisqu'elle est connue (et appréciée !) sur un grand nombre d'espaces politiques en dehors du MoDem.
Voilà, me semble-t-il le véritable sens de l'ouverture au sens où l'entendait François Bayrou, et non de simples cooptations comme peut le pratiquer Nicolas Sarkozy au grand dam de ses propres amis politiques parfois, par ailleurs.
Je pense qu'au MoDem, nous devons aller désormais discuter sur d'autres blogs que les blogs MoDem, ou alors, faire venir d'autres personnes que les seuls sympathisants ou adhérents du MoDem, afin d'échanger des vues et de faire valoir nos propositions.
Entre trois lectures (celle d'Althusser, celle de Spinoza, et celle de Schumpeter anéantissant la doctrine de Marx) je me suis fait ces réflexions.
Aussi, outre les visiteurs UDF-MoDem qui viennent ici, c'est par exemple pour moi un plaisir d'échanger avec Gérard du Nouveau Centre, ou encore Laurent du MRG quand il prennent le temps de venir commenter l'actualité de mon propre blog.
J'espère donc que nous autres Démocrates, nous tournerons de plus en plus vers d'autres voix politiques, ce qui ne nous empêche pas, bien entendu, d'avoir nos propres débats, d'autant plus s'ils sont nécessaires à la qualité de notre expression démocratique.