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idéal

  • Spleen et idéal démocratique

    Par les temps qui courent, il y a du spleen au sein de la blogosphère MoDem. Ce spleen provient sans doute de ce que les aspirations des blogueurs et nouveaux adhérents MoDem ne sont pas comblés comme ils le souaiteraient.

    On peut aborder la politique par trois biais : soit l'on essaie de faire tendre la réalité vers l'idéal, soit l'on essaie , au contraire, de faire tendre l'idéal vers la réalité, soit, enfin, on tente de faire converger idéal et réalité.

    L'extrême de la première démarche est éminnement nocive, car elle finit par nier la réalité elle-même, et on aboutit à des régimes totalitaires du type Corée du Nord ou régime nazi, dans sa forme la plus outrancière, aux idéologies d'extrême-gauche et à certaines d'extrême-droite dans sa forme la plus courante.

    L'extrême de la troisième voie n'est guère plaisant non plus : en l'absence d'idéal, on sacrifie absolument tout sur l'autel du pragmatisme et de la conservation du pouvoir. Des "real-politiks" qui aboutissent en politique étrangère à soutenir des dicatures sans sourciller (exemple des USA en Amérique du Sud et de la France en Afrique dans les années 70) ou à faire fi de tout principe (corruption, affairisme).

    On peut dire que ce sont les questions sociales et éthiques qui caractérisent l'idéal, et les questions économiques, politiques et marchandes qui caractérisent la réalité.

    La voie du milieu, c'est finalement de tenter de faire converger l'idéal et la réalité, sachant que leur relation demeurera à jamais asymptotique de leur droite commune. 

    En somme, pas d'aspirations sans devoir d'efficacité, mais, pas de recherche d'efficacité sans aspiration à un idéal qui tienne lieu de fil, voilà, à mon avis, ce qui pourrait caractériser la modération. Bien sûr, une telle ligne de conduite politique suppose de ne pas amener au premier plan des a priori d'ordre idéologique ou éthique, pas plus qu'elle n'admer de sacrifier entièrement ces derniers au froid pragmatisme. C'est le recherche du compromis sans compromission qui fera au final la force d'une ligne modérée, et c'est celle-là, pour ma part, que je défends au sein de l'UDF - Mouvement Démocrate.