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Modem - Page 94

  • Crèches à Paris, les solutions du MoDem

    Il y a une vraie difficulté avec l'accueil de la petite enfance à Paris. Depuis l'an 2000, la démographie a rebondi dans la capitale, et les familles de deux à trois enfants sont de plus en plus nombreuses. Le programme de crèches de la municipalité n'est pas suffisant, et, parfois, l'équipe de Bertrand Delanoë a usé de subterfuges, en tentant de faire fermer des jardins d'enfants pour les transformer en crèches. Du coup, en apparence, c'est une crèche supplémentaire qui ouvre, mais dans la réalité, c'est un jardin d'enfants de la ville de Paris qui ferme et donc, moins d'enfants accueillis.

    f5181cdd56e673355b20e2302de17baf.jpgChristelle de Crémiers, conseillère municipale MoDem dans le 17ème arrondissement, a pris en charge le dossier social au sein des commissions de travail du MoDem. Avec Marielle de Sarnez , et face à l'urgence, elles ont tenté de proposer des solutions novatrices afin de répondre au défi.

    Notamment, le MoDem a pris acte qu'en raison de l'exiguité de Paris et le prix du foncier, il ne serait pas possible de proposer suffisamment de crèches pour satisfaire à la demande, et ce, même avec un effort financier significatif.

     

    Mais, elles ont eu à la place une idée très intéressante : développer un lieu d'accueil intermédiaire entre la crèche associative, la crèche familiale et la demeure de l'assistante maternelle.

    79fdfe3c11c7c76facb11334094ba1cc.jpgMarielle de Sarnez propose  un certain nombre de pistes sur son blog, afin d'améliorer autant que faire se peut l'existant. L'accueil à domicile est l'une des pierres angulaires de ces nouvelles pistes. 

    « Repenser l’accueil à domicile et le rôle de la mairie comme garant de la sécurité et de la qualité. En effet, il ne sera pas possible de financer l’ensemble des besoins des familles à coup d’ouverture de places en crèche collective. Le métier d’assistante maternelle doit être fortement valorisé et le mode d’accueil en crèche familiale, délaissé par la mandature, développé» 

     

    L'idée est de travailler avec ces dernières de manière à mettre en place un système où les assistantes maternelles recevraient très régulièrement la visite de professionnels de l'enfance : directrices de crèche, psychologues, infirmière, éducatrices de jeunes enfants, seraient amener à rendre visite régulièrement aux assistantes maternelles, afin de la conseiller, de contrôler la qualité du service rendu, et, le cas échéant de la former.

     Cette offre ne serait bien sûr pas exclusive et s'ajouterait à celles qui existent déjà. Ce pourrait être une opportunité pour un certain nombre de femmes qui ont choisi de demeurer chez elles de trouver un emploi rémunéré et tout à fait essentiel compte-tenu de l'urgence à Paris dans ce domaine.

    Cela aurait l'avantage d'être moins coûteux que le système de subventions assez peu contrôlé dont use et abuse l'équipe socialiste, et, mécaniquement, de dégager plus de solutions d'accueil pour les jeunes enfants. De plus, cela revient à remettre l'individu au coeur du projet social, et à en faire un acteur responsable

  • La version UMPS du droit au logement

    C'est révélé par le Canard enchaîné, le directeur de cabinet de Christine Boutin, Monsieur Bolufer, dispose d'un magnifique logement de 190 m2 boulevard Port-Royal pour la modique somme de 1190 euros par mois. Le logement en question fait partie du parc HLM.

    Quand je pense que l'UMP et Nicolas Sarkozy ont promu la notion (démagogique) de droit au logement opposable, et que Christine Boutin, il y a peu, enguirlandait des "mal-logés" de ce qu'ils ne devaient pas se plaindre, parce qu'eux, au moins, avait un logement... 

    Si le MoDem accède à des reponsabilités, à Paris, j'espère qu'il mettra fin à ces abus inacceptables, d'autant que la société qui gère l'immeuble où loge notre SDF du ministère du logement est une société partiellement municipale. Il est vrai que la Mairie de Paris, dès 2001 a tenté de prendre le contrôle de la société, plutôt dubitative sur les attributions de logement, mais, ce n'est qu'en 2006 qu'elle a enfin pris les choses en mains.

    Evidemment, quand l'on sait que Lang, Assouline, ou encore Chevènement bénéficient d'une manne de cette espèce à Paris, on comprend que la Mairie de Paris ne soit pas trop pressée de nettoyer les écuries d'Augias...

     

  • Un rôle renouvelé pour les CCI

    Je poursuis la publication des analyses de Denis Barras et Catherine Mouradian. Dans le billet précédent, j'avais explicité comment ils concevaient un portail destiné à produire de l'information économique pour les entreprises désirant s'implanter à Paris.

    Dans ce nouveau billet, ils proposent une solution originale pour mettre en place le hub parisien, qui n'est pas sans évoquer le rôle que Christian Blanc destine aux Chambres de commerce et d'industrie dans la Croissance et le Chaos. 


    Le point essentiel visible de la performance de l’Attractivité de Paris reste son aptitude à motiver l’implantation des entreprises et leur capacité à créer de l’emploi ; un effort particulier doit donc être fait pour faciliter l’information et les conditions d’implantation des entreprises.
    Il est évident que si au niveau national des mesures étaient prises pour tendre vers un statut unique de l’entreprise comme il est souvent le cas à l’étranger et vers une diminution du nombre de types de contrats d’embauche, l’incitation à l’initiative privée en serait facilitée.
    Ainsi, une mise à niveau de compétitivité et de l’image de marque du Grand Paris implique qu’en amont le travail commencé au niveau national par des structures comme l’AFII (marketing et promotion de la France à l’étranger via entre autres nos Ambassades) ou du Conseil de l’Attractivité crée par Jean- Pierre Raffarin pour une simplification des procédures de l’entreprise (fiscale, sociale et administrative) soit poursuivi et que les responsables de la mise oeuvre du HUB travaillent aussi en concertation avec ces groupes.


    A ce jour, il apparaît que le meilleur point d’ancrage pour la matérialisation du HUB soit le réseau CCI, de par sa spécificité administrative et géographique mais aussi sa réalité financière.

     

    • La CCI du Grand Paris que l’on pourrait installer dans les locaux de la CCI de Paris chargée de l’information globale autour l’activité économique mais aussi capable d’informer en matière de tourisme d’affaire. Aujourd’hui par exemple pour louer une salle de congrès,il existe les offres CCI, Office du Tourisme, Musées nationaux ou municipaux (…) ; il n’y aucun document commun ! La CCI du Grand Paris serait responsable de la mise en place, de la gestion et de la maintenance du HUB et coifferait les CCI départementales ; cette interactivité est nécessaire à l’établissement de statistiques consolidées afin d’obtenir une information fiable sur l’activité économique de la région. Les remontées d’information vers le HUB devraient permettre aussi d’assurer un contrôle régulier dela gestion et la productivité des différents CCI.
    • · Aujourd’hui la Chambre de commerce départementale est le lieu de l’enregistrement de la création d’entreprises mais elle doit devenir le lieu unique de l’enregistrement de l’activité économique et intégrer aussi l’enregistrement de l’activité libérale et artisanale.
    • Les CCI sous l’autorité de la CCI Grand Paris devraient  en complément de leur expertises juridiques et administratives pouvoir orienter efficacement les recherches de financement ou de prêts afin de rationaliser le pèlerinage financier entre les divers aides étatiques, régionales, locales ou associatives et des officines qui ne communiquent jamais entres-elles.
    • Les CCI devraientt étendre leur expertise en favorisant la création d’un pool d’experts sectoriels capables d’accompagner tout demandeur (entrepreneur ou chercheur) vers les réseaux professionnels le concernant. Cet accompagnement dépassera la simple fourniture « d’un annuaire » mais aiderait aux premières prises de contact.
    • La CCI du Grand Paris prendrait en charge la redirection géographique des demandes pour tous ceux qui souhaitent bénéficier des avantages de la banlieue (espace, fiscalité, proximité aéroport…).

     

    • La CCI du Grand Paris devrait avoir des relais locaux dans les mairies « des guichets CCI ». Le Guichet CCI, un pôle interactif, qui serait chargé de faire remonter les informations sur les initiatives locales auprès les responsables du HUB afin qu’elles soient intégrées à l’information générale mais aussi de l’accueil et de l’orientation des nouveaux entrepreneurs.
    • Les responsables du HUB (CCI Grand Paris) auraient à veiller à la formation des personnels de la CCI ; pratique de l’anglais à tous les niveaux d’accueil ou d’expertise et connaissance du Grand Paris.

    Cette liste exhaustive, et bien pensée donne une idée claire de ce que pourrait produire une nouvelle organisation des CCI, l'exemple de Paris étant frappant. 

  • Capitalisme, Socialisme et Démocratie (7) : homo economicus

    La civilisation du capitalisme est le 11ème chapitre de Capitalisme Socialisme et Démocratie. Schumpeter examine dans ce chapitre les fondamentaux historiques du capitalisme.

    Il y a cinquante mille ans, l'homme a affronté les dangers et les chances de son milieu avec un comportement qui, selon certains « préhistoriens », sociologues et ethnologues, équivalait grossièrement à l'attitude des primitifs modernes 1. Deux éléments de cette attitude sont particulièrement importants à notre point de vue : la na­ture « collective » et « affective » du processus mental des primitifs et, s'y super­po­sant partiellement, le rôle de ce que, faute d'un meilleur terme, j'appellerai la ma­gie. Par « nature collective et affective » je fais allusion au fait que, dans les petits grou­pes sociaux indifférenciés ou peu différenciés, les idées collectives s'imposent d'elles-mêmes à l'esprit individuel beaucoup plus strictement que ce n'est le cas dans les grands groupes complexes: et aussi au fait que ces petits groupes aboutissent à leurs conclusions et décisions par des méthodes qui, au point de vue qui nous préoccupe, peuvent être caractérisées par un critérium négatif : le dédain pour ce que nous appe­lons la logique et, notamment, pour la règle de non-contradiction. En second lieu, j'entends par magie l'emploi d'un système de croyances qui, certes, ne font pas com­plètement abstraction de l'expérience - aucun rite magique ne saurait survivre à une série ininterrompue d'échecs - mais qui insèrent dans la succession des phénomè­nes observés des entités ou des influences émanant de sources non empiriques.

    Moi, j'aime bien sa définition de la magie. Et comme nous avons actuellement à la tête de notre pays un spécialiste des incantations en tout genre, je laisse au lecteur le soin de savourer cette excellente dé finition de Schumpeter. J'en déduis d'ailleurs que Sarko est un grand shaman... 

    [...]la pensée ou le comportement rationnels et une civilisation ratio­naliste [...] impliquent un élargissement, lent mais continu, du secteur de la vie sociale à l'intérieur duquel les individus ou les groupes ont accoutumé de faire face à une situation donnée, premièrement en essayant d'en tirer plus ou moins (mais jamais complè­tement) le meilleur parti possible, en se fiant à leurs propres lumières; deuxièmement, en agissant en conformité avec les règles de cohérence que nous groupons sous le terme « logique »; et, troisièmement, en se fondant sur des hypothèses satisfaisant aux deux conditions suivantes : que leur nombre soit réduit au minimum et que chacune d'elles soit susceptible d'être exprimée en terme d'expérience potentielle

     Voilà, ça, c'est l'apparition de l'UDF, tout aprticulièrement la Nouvelle UDF de 2002,  dans la politique. Je suis sûr que ceux qui étaient là à sa fondation se retrouveront dans cette définition de la pensée rationnelle.

    [...] 

    Ceci dit, l'attitude rationnelle s'est, apparemment, imposée avant tout à l'esprit humain sous la pression de la nécessité économique. C'est à notre tâche économique quotidienne que nous sommes, en tant que race, redevables de notre entraînement élémentaire au raisonnement et au comportement rationnels : toute logique, je n'hésite pas à J'affirmer, dérive du schéma de décision économique ou, pour employer l'une de mes formules favorites, le schéma économique est la matrice de la logique. Cette opinion me paraît plausible pour les raisons suivantes. Supposons que tel homme « primitif » fasse usage de la machine la plus élémentaire de toutes, déjà appréciée par nos cousins les gorilles : un bâton, puis que ce bâton se brise entre ses mains. S'il essaie de remédier à cet accident en récitant une formule magique - il pourrait, par exemple, murmurer : « Offre et Demande » ou « Planisation et Contrôle », dans l'es­poir que, après avoir répété neuf fois ces mots, les deux fragments se rassembleraient - ceci revient à dire que notre homme n'est pas encore sorti du cercle de la pensée pré-rationnelle.

    Mouaaarrrrfff ! Toute ressemblance avec des faits récents ... Alors il y a deux gorilles qui sont dans un arbre, l'un est au PS et l'autre est à l'UMP. Ils ont un bâton qui se brisent. Alors le gorille UMP dit... et puis le gorille PS...Pas mal, non, l'histoire drôle ?

    Mais s'il essaie de découvrir le meilleur procédé pour réunir les deux morceaux ou pour se procurer un nouveau bâton, il agit rationnellement, au sens où nous entendons ce terme.

    Voilà, là, c'est l'apparition de l'homo democraticus sapiens sapiens...

    Cependant il est évident que, à l'occasion de cette circons­tance comme de la plupart des autres circonstances économiques, l'échec fonctionnel d'une formule magique sera beaucoup plus frappant que ne saurait être l'échec d'une formule visant à ce que notre homme l'emporte dans un combat, soit heureux en amour ou décharge sa conscience du poids d'un remords. Ceci tient au déterminisme inexorable et, dans la plupart des cas, au caractère quantitatif qui distinguent le sec­teur économique des autres secteurs de l'activité humaine, et peut-être aussi à la banalité inexcitante inhérente au retour perpétuel des besoins et des satisfactions éco­no­miques. Or, une fois qu'il a été forgé, le comportement rationnel s'étend, sous l'influence pédagogique des expériences favorables, aux autres sphères d'activité et, ici encore, il initie les humains à cette entité remarquable : le Fait. 

    Mouais. J'aimerais partager l'optimisme de Schumpeter, mais pour l'extension du comportement rationnel...Il faudrait en parler à l'omni-président qui a souvent du mal avec les faits...

     Ah, et ça, c'est pour les alter, marxistes, trosko, guévaristes, et cetera... :

    Il convient de mentionner notamment deux points. J'ai signalé précédemment que la législation sociale ou, plus généralement, les réformes institutionnelles en faveur des masses n'ont pas été simplement une charge imposée à la société capitaliste par la nécessité inéluctable de soulager la misère toujours croissante des pauvres, mais que, tout en relevant automatiquement le niveau d'existence des masses par le jeu de son fonctionnement, le régime capitaliste a également fourni les moyens matériels d'une telle législation « et la volonté » de les mettre en oeuvre. Or, les mots entre guillemets appellent une explication complémentaire, ressortissant au principe du rationalisme généralisé. Le processus capitaliste rationalise le comportement et les idées et, ce faisant, chasse de nos esprits, en même temps que les croyances métaphysiques, les notions romantiques et mystiques de toute nature. Ainsi, il remodèle, non seulement les méthodes propres à atteindre nos objectifs, mais encore les objectifs finaux en eux-mêmes.  

     C'est un processus que pour ma part, j'ai constaté, en effet. Je pense , par exemple que l'investissement socialement responsable, le développement durable sont des objectifs remodelés par le capitalisme, en raison de sa rationnalité sous-jacente.

     

  • Des têtes nouvelles sur les listes parisiennes du MoDem !

    0a0429f36ceea0e72ebaf688c9106300.jpgMarielle de Sarnez, chef de file du Mouvement Democrate au conseil de Paris, a indiqué lundi que les têtes de liste de son parti dans les vingt arrondissements de la capitale pour les municipales devraient être connues "dans les premiers jours de janvier". "J'ai envie de listes très renouvelées avec une grande participation de jeunes", a ajouté Marielle de Sarnez précisant qu'il y aurait des listes MoDem dans tous les arrondissements de la capitale, "y compris le XIIe" . La candidate du Modem à Paris a plaidé pour "une nouvelle méthode de gouvernement de la ville" où on se parlerait "autrement que par invectives, accusations et dénigrements." Selon elle, "la cohérence veut que les électeurs parisiens aient un choix nouveau, supplémentaire dans les vingt arrondissements".

  • Budget de Delanoë pour 2008 et propositions de Marielle de Sarnez

     Marielle de Sarnez est intervenue lors de la séance du Conseil de Paris du lundi 17 décembre 2007.

    Le texte de son intervention est disponible sur le site du Mouvement Démocrate. 

    7f1d9ff620e7460cf0cf0c46a0bece8a.jpgMarielle de Sarnez a eu l'honnêté d'admettre que le bilan de Bertrand Delanoë comportait des éléments satisaisants. Elle lui a demandé en retour de reconnaître qu'il avait été soutenu par l'UDF - MoDem pour certains d'entre eux, et que d'autres venaient de ses prédécesseurs (notamment le tramway dont la mise en service avait été décidée avant la mandature de Bertrand Delanoë).

    Elle s'est cependant inquiétée avant toutes choses de savoir si les Parisiens vivaient mieux ou non qu'en 2001. Etvoici ce qu'elle a retenue entre autres des doléances des Parisiens :

    « Et que nous disent les Parisiens ? Qu’il est de plus en plus difficile de se loger. Les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter, pour louer et a fortiori pour acheter. Ils n’ont pas le sentiment, loin de là, que la propreté des rues soit améliorée. Ils ne considèrent pas, loin s’en faut, que l’on se déplace mieux aujourd’hui qu’hier »

    Elle a proposé d'introduire une part de logements intermédiaires et privés dans les logements sociaux, et, corollairement une part de logements sociaux dans les programmes privés, et ce afin de rééquilibrer ouest et est parisien, mais aussi afin de garantir une vraie mixité sociale à Paris. Elle s'est également préoccupée du logement des étudiants boursiers.

    Opposée aux grandes tours, qualifiées de Totem, elle estime que d'autres solutions sont possibles. Elle a également proposé des logements-relais pour les sans-abris.

    Elle a appelé à développer une véritable alternative à l'automobile, c'est à dire une alternative efficace, proposant plutôt d'inciter à l'utilisation de véhicules propres plutôt que de générer les pires embouteillages en menant une politique résolument hostile à l'automobile, propre ou non. 

    Elle a demandé également au maire de paris de se soucier du commerce de proximité, souvent abandonné au profit des grandes surfaces, relevant que dans les 12% du budget attribués au dynamisme de Paris, il n'y avait absolument rien pour les commerces et l'artisannat. Elle a appelé notamment à défendre la place des TPE et des PME et à leur créer des conditions d'exercice favorables. 

    Elle a rappelé que la démographie des bébés à Paris était en plein essor et appelé à ne pas se voiler la face : les créations de crèches ne suffiront pas. Il faut donc envisager le développement d'autres alternatives, afin que les Parisiens demeurent libres de travailler quand ils ont des enfants. 


    Rappelons, enfin, que Marielle de Sarnez met en débat ses propositions sur son blog de travail, Marielle de Sarnez pour Paris.

  • L'erreur fatale du Nouveau Centre

    4a9d818608c71e432e80050dff0bcef6.jpgJe réfléchissais actuellement sur la situation sans issue dans laquelle s'est fourré le Nouveau centre, et  sur la valeur de la trahison en général.

    Jean-Louis Bourlanges comparait récemment le MoDem à une secte, mais le Nouveau Centre à un camp de réfugiés. Les élus du Nouveau Centre devraient d'ailleurs avoir à l'esprit que là où il y a des réfugiés, sur la planète, à témoins les Palestiniens, même après 60 longues annnées, ils demeurent oubliés et délaissés de tous. Qui se soucie des réfugiés, sur le fond ? Ce sont des gens de tellement peu d'importance... 

    L'UMP et Nicolas Sarkozy considèrent en réalité le Nouveau Centre et ses affidés comme des m.... (mes lecteurs me pardonneront ma grossièreté). 

    En réalité, c'est aux "traîtres" de valeur que Nicolas Sarkozy accorde de la valeur. Kouchner parce qu'il a soutenu jusqu'au bout Ségolène Royal, Cavada parce qu'il a très longtemps soutenu Bayrou. 

    Le Nouveau Centre s'est totalement déconsidéré en créant sa structure et en adoptant un discours inverse de celui tenu pendant la campagne. Qui ne se souvient du "ne pas mollir, ne pas faiblir" de Leroy, ou encore des déclarations enflammées de Morin et Lagarde ?

     Il eût été bien plus  subtil de soutenir l'UDF-MoDem jusqu'au bout, législatives incluses. Tout d'abord, certains députés auraient été réélus, c'est à dire au moins ceux qui avaient appelé à voter pour Nicolas Sarkozy. D'autres ne l'auraient pas été, mais ils auraient gagné considérablement en notoriété et seraient de venus des pièces de première importance pour l'ouverture.

    L'UDF-MoDem aurait fait un meilleur score, et se serait retrouvé plus puissant pour négocier, notamment dans le cadre de triangulaires.

    La trahison serait alors devenue valable : ouvrir, cela aurait été tenter de récupérer le plus possible de compagnons de route de François Bayrou, et cela n'aurait pas été un, mais au moins trois, voire quatre ministères d'importance qui auraient été confiés ensuite à ces nouveaux ralliés. 

    Le Nouveau centre a accusé le MoDem de faire une erreur stratégique, mais la sienne est encore pire. L'image de traîtres colle définitivement à la peau de ses élus, et leurs alliés les méprisent. Par ailleurs, ce camp de réfugiés regroupe des factions qui se méprisent et se détestent parfois. Société en Mouvement, les amis de Cavada, le Nouveau Centre, les UDF ralliés à l'UMP, Energies démocrates, comme ils sont nombreux, ces centristes, mais ils ne pèsent rien.

    Cavada, pas fou, s'est bien gardé de rejoindre ce Radeau de la Méduse. C'est regrettable, car il y a des gens de valeur là-bas, dont se demande parfois pourquoi ils se sont fourrés dans une telle galère. Le seul espoir, désormais, c'est de se rapprocher timidement mais sûrement du MoDem, et, là où c'est possible, de créer des listes communes.

    Au MoDem, nous devons avoir l'intelligence de comprendre que nous avons besoin de ces intelligences, mais le Nouveau Centre doit avoir le courage de comprendre qu'il s'est fourvoyé dans une voie sans issue.

    Bien sûr, l'idée n'est pas de leur demander de renier leur engement en faveur de Nicolas Sarkozy, mais, quand c'est possible, de faire liste commune avec nous. A des élections locales, c'est envisageable

    Ce point de vue n'est bien sûr pas officiel, et il sera certainement aussi difficile de convaincre le MoDem que le Nouveau Centre. Pourtant, il y a des individus de bonne volonté qui ont certainement les qualités pour réaliser une telle jonction. Alors il faut la faire quand c'est possible. 

     

  • Trois monstres pour l'économie française

    Je reprends un extrait très significatif d'un billet du blog de Christian Saint-Etienne. C'est tellement bien dit que je ne vois rien à rajouter :

    Trois idées monstrueuses, aujourd’hui éventées, ont guidé la « génération maléfique » qui a gouverné notre pays depuis un quart de siècle :

    - La dépense publique crée la richesse. Et depuis 1981, cet « adage » a été au centre de la politique publique. En sorte que la dépense publique française en pourcentage du PIB, qui était inférieure à celle de la zone euro (reconstituée) dans les années 70 est aujourd’hui supérieure de 8 points de PIB à la moyenne de la zone euro hors France. Dans le même temps, l’écart de croissance, entre notre économie et la moyenne des autres pays de la zone, est passé d’un point en notre faveur à un demi-point en notre défaveur.

    - Le travail doit être partagé. Avec la retraite à 60 ans, il s’agissait de faire travailler les jeunes en remplacement des vieux. Avec les 35 heures, il s’agissait de partager une quantité de travail donnée entre plus de bras. Ces deux mesures ont au contraire cassé le taux d’activité global de la population.

    - Les inégalités sociales créent la pauvreté. Après redistribution, l’écart de revenu entre le décile supérieur et le décile le plus bas est de 4 en France, 5 en Allemagne, 6 au Royaume-Uni et 10 aux Etats-Unis. Ces trois derniers pays ont aujourd’hui un niveau de vie supérieur au nôtre. A force d’écraser fiscalement les plus productifs, on les a fait fuir ou découragé.

     
    Cela tape fort, dans le mille, et juste. 

  • Finance : les audaces du MoDem à Paris

    42c1c10a538a62af079752b2624f4123.jpg«De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !» Qui ne connaît cette apostrophe désormais célèbre de l'avocat Georges Danton appelant à sauver la patrie. Il n'est pas dans notre intention d'adopter ici un ton emphatique, mais, il faut l'admettre, nous avons été bluffés par celle de Marielle de Sarnez et du MoDem.

    Prendre le risque d'intégrer un projet complet sur la finance tout en admettant que la finance n'a pourtant souvent pas bonne presse, je trouve que cela relève d'un grand courage politique et de tout de même d'une certaine audace. Trouver de surcroît le moyen d'associer la finance et le social, c'est encore plus fort. Pour nous qui nous classons parmi les hérétiques, il est évident qu'un tel projet n'est pas pour nous déplaire.

    L'article publié sur le blog de Marielle de Sarnez commence ainsi :

    « Souffrant d’une mauvaise image au sein de la population, considérée comme un secteur prospère, la finance est absente des programmes économiques, et n’est mentionnée dans le discours politique que pour stigmatiser ses dérives occasionnelles. Et un soutien politique affiché à un secteur décrié paraît électoralement risqué »

    Et pourtant, ce risque, le MoDem le prend, arguments à l'appui. Trois axes organisent le projet :

    - Déterminant au sein de l’économie parisienne, le secteur financier est stratégique pour Paris mais aussi pour le pays

    - L’apparente prise de conscience des enjeux en 2001 ne s’est pas traduite dans les faits

    - La nécessité de préserver et renforcer un secteur stratégique pour Paris pourrait aussi conduire à mieux l’intégrer à l’économie de la Ville

    Et voici, autour de ces trois axes les grandes lignes de l'argumentaire :

    - Le secteur financier est l’un des piliers de l’économie de Paris.

    - Paris ne peut pas faire l’impasse sur un secteur stratégique pour la Ville, l’agglomération et le pays.

    - Malgré ses atouts, la Place financière de Paris est menacée et présente des signes inquiétants d’affaiblissement.

    - Malgré l’intérêt affiché pour la question en 2001, l’action de la Ville s’est résumée à suivre frileusement les initiatives de la profession. 

    - Cet engagement à minima dans des initiatives qui restent encore limitées ne confère à la Ville de Paris qu’un rôle de spectateur face à la situation.

    -Paris peut donner au secteur financier les moyens de s’y développer et de rester dans la course mondiale.

    -L’excellence de la Finance à Paris peut aussi résider dans son caractère citoyen et son intégration à la Ville.

    Ce que j'apprécie, dans ce choix, c'est aussi d'aller contre les déclarations à l'emporte-pièce. C'est toujours une facilité de hurler haro sur la finance, car il est clair que les dérives existent. Mais en même temps, jamais le monde n'aurait connu un tel développement économique sans l'introduction du crédit à une échelle massive. Or, c'est précisément le rôle de la finance que de générer un tel crédit. Bien sûr, il existe aussi des produits financiers sur des crédits, voire sur d'autres produits financiers, et je pense en particulier aux marchés dérivés, mais, les marchés dérivés servent aussi les grandes institutions financières privées à se couvrir quand elles consentent des prêts très importants. 

    Il me semble qu'ajourd'hui, le principal problème sur les marchés financiers, c'est la manière dont l'information circule et comment elle est perçue. Sur ce sujet, j'aborderai très prochainement la problématique de la Catallaxie, la thèse sur le sujet de l'école autrichienne, et en particulier la manière dont Hayek la traite. 

    On connaissait déjà la sociale-économie chère à François Bayrou (mais aussi Michel Rocard, puisque ce dernier évoque l'économie en ces termes-mêmes dans un récent entretien avec le Nouvel Obs), mais  le MoDem parisien de Marielle de Sarnez a créé un concept politico-économique fort intéressant : la social-finance. Le terme n'existe pas encore, mais l'idée, elle, est en oeuvre ; le projet du MoDem sur la finance comporte en effet un volet social non-négligeable ;

    Je trouve en particulier l'idée de faire de Paris la capitale de l'Investissement Socialement Responsable à la fois audacieuse et pertinente. 

    De manière générale, concevoir une finance solidaire  non par le biais de la fiscalité (à coups de taxation) comme le font généralement les socialistes, mais au contraire avec des initiatives fortes (micro-crédit, investissement socialement responsable, diversification du recrutement pour citer quelques lignes directrices du projet), c'est une manière de penser la sociale-économie qui me convient parfaitement.

     

  • Considérations sur le PS, le PC, le MoDem et le centre-droit

    J'ai le sentiment que de nouvelles alliances à venir se préparent. En effet, je me suis toujours demandé pourquoi le PS maintenait une alliance avec un PC  à 3%. Mais avec un PC à1.5%, je pense que le PS va parachever l'oeuvre de Mitterand. Partout où ils vont présenter un candidat contre un maire PC, ils gagneront, et ainsi, raffleront la mise.

    Le PC a vécu. Il y aura certainement une autre force d'extrême-gauche, à l'avenir, et on la devine à l'aura de son étoile montante, Olivier Besancenot. Bien que je ne partage pas ses idées,  pas du tout, même, il faut reconnaître qu'il avait le meilleur slogan aux élections présidentielles, et qu'il est percutant et médiatique. Il a très bien compris l'intérêt qu'il y a à transformer la LCR en nouveau parti, de type guévariste, renouant avec le romantisme des origines. Trotski, LCR, ça fait vieillot et dépassé. Che Guevara, cela a une autre tronche.

    Son défi, désormais, c'est de rassembler la mouvance alter-mondialiste, guévariste, trotskiste et de faire la jonction avec ce qu'il reste de communistes. S'il y parvient,  cette nouvelle mouvance sera une force avec laquelle il faudra compter. Les Verts déjà très faibles, exploseront : 1/3 chez les Guévaristes, 1/3 au PS et 1/3 au MoDem.

    On peut tabler sur quatre grandes forces, à condition que le MoDem parvienne à survivre :

    - les Guévaristes alter-mondialistes et anti-libéraux

    - les Socialistes 

    - les Démocrates

    - les Conservateurs

    Le reste sera absorrbé ou résiduel (FN). Après, la question est de savoir si la souris parviendra à manger l'éléphant. le PS est trop gros pour le MoDem, mais il peut exploser, même s'il ne faut pas trop, y compter pour l'instant. En revanche, je pense que le MoDem devrait conserver des liens avec le Nouveau centre, et plus généralement, avec le centre-droit, qu'il néglige dangereusement.  

    Il se profile une fuite des cerveaux très inquiétante au MoDem.Thiery Benoït, Jean-Marie Cavada, on parle maintenant de Mario Stasi et Christian Saint-Etienne à Paris...Si jamais ce mouvement devait se poursuivre, la transfusion sanguine chère à Bayrou échouerait à tous les coups. 

    François Bayrou a besoin du centre-droit s'il veut construire un Mouvement Démocrate capable de faire front aux Socialistes et aux Conservateurs (UMP). Sans ce dernier, il est condamné à régresser et à voir petit à petit son mouvement s'amenuiser, une fois qu'un leader charismatique sera apparu au PS et aura eu l'intelligence de récupérer les idées du MoDem.

     Et il faut prendre garde à Bertrand Delanoë. Il est intelligent et populaire. Il va liquider ses encombrants alliés verts qui lui ont mis nombre de bâtons dans les roues, car il est désormais en mesure de gagner sans l'aide de quiconque. Paradoxalement, le PS sera seul, mais jamais il n'aura été aussi puissant.

    Prévoir l'effondrement du PS, c'est une erreur d'analyse. Pas la peine d'imiter la gauche, donc, cela ne rapportera rien au MoDem. Pas la peine non plus de ne propulser que des candidats étiquetés centre-gauche pour faire d'avantage "gauche". Mieux vaut avancer sur ses idées propres et et sur une ligne originale. Le MRP l'a fait, nous pouvons le faire.