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Trois monstres pour l'économie française

Je reprends un extrait très significatif d'un billet du blog de Christian Saint-Etienne. C'est tellement bien dit que je ne vois rien à rajouter :

Trois idées monstrueuses, aujourd’hui éventées, ont guidé la « génération maléfique » qui a gouverné notre pays depuis un quart de siècle :

- La dépense publique crée la richesse. Et depuis 1981, cet « adage » a été au centre de la politique publique. En sorte que la dépense publique française en pourcentage du PIB, qui était inférieure à celle de la zone euro (reconstituée) dans les années 70 est aujourd’hui supérieure de 8 points de PIB à la moyenne de la zone euro hors France. Dans le même temps, l’écart de croissance, entre notre économie et la moyenne des autres pays de la zone, est passé d’un point en notre faveur à un demi-point en notre défaveur.

- Le travail doit être partagé. Avec la retraite à 60 ans, il s’agissait de faire travailler les jeunes en remplacement des vieux. Avec les 35 heures, il s’agissait de partager une quantité de travail donnée entre plus de bras. Ces deux mesures ont au contraire cassé le taux d’activité global de la population.

- Les inégalités sociales créent la pauvreté. Après redistribution, l’écart de revenu entre le décile supérieur et le décile le plus bas est de 4 en France, 5 en Allemagne, 6 au Royaume-Uni et 10 aux Etats-Unis. Ces trois derniers pays ont aujourd’hui un niveau de vie supérieur au nôtre. A force d’écraser fiscalement les plus productifs, on les a fait fuir ou découragé.

 
Cela tape fort, dans le mille, et juste. 

Commentaires

  • Sur le premier point, l'idée dominante est que la croissance vient de la demande: depuis le rapport Pébereau on n'ose plus beaucoup dire qu'il faut augmenter la dépense publique (encore que) mais on continue à croire qu'il faut soutenir la consommation alors qu'elle augmente plus vite que le PIB!

    Sur le deuxième point,l'argument du partage du travail s'appuie sur l'idée que le "gateau" d'emploi est limité. Il faut donc empêcher aussi les licenciements assimilés à des destructions d'emplois. Quand on explique que l'emploi a malgré tout augmenté depuis 20 ans, certains tombent des nues
    Le discours sur le choc démographique qui va créer une pénurie d'emplois (avec des départs massifs) est de la même veine
    Sur les inégalités, on pourrait citer à contrario les pays scandinaves où le ratio indiqué est nettement plus faible mais où il est vrai il a augmenté
    En fait la réduction artificielle des inégalités ne fonctionne pas: l'augmentation du SMIC beaucoup plus vite que le salaire moyen s'est traduit par un chômage massif des non qualifiés

  • Ca y est, c'est officiel dans le Point, Christian Saint Etienne quitte le MoDem. Moi, je ne peux plus croire que la conduite de ces gens de grande qualité est seulement dictée par leur intéret personnel.

  • @ gérard

    On est bien d'accord, mais justement, le paquet fiscal n'allait justement pas dans le bon sens à cet égard.

    @ jb

    Par intérêt personnel, non, l'homme est trop honnête pour cela, mais par divergence tactique, c'est probable. C'est sûr que c'est dommage. Peut-être le retrouverons-nous plus tard.

  • De défections en défections, Bayrou est de plus en plus acerbe avec ses anciens amis. Mais QUAND va-t-il se poser des questions ???????

  • @ jb

    errare humanum est...
    C'est plus compliqué que cela, mais il faudrait que je rentre dans trop de détails.

  • Je vous avoue que je suis admiratif de l'optimisme et de la motivation dont vous faites preuve, l'hérétique. Je vous félicite par ailleurs de toujours replacer le débat sur le fond et les idées plutot que sur la politique politicienne. Je me reconnais largement dans vos analyses. Mais pour ma part, il est clair que l'enthousiasme est bel et bien retombé. Bayrou et Sarnez ne m'envoûtent plus guère (en réalité Sarnez ne m'a jamais envoûté) et il est fort probable que mon engagement politique marque une pause pour quelques années...

  • @ jb

    Cher jb, ce serait dommage. Je comprends toutefois votre point de vue. Pourtant, quand vous examinez les projets du MoDem, vous pouvez constater sans conteste que les démocrates ne sont clairement pas des socialos, et font souvent preuve d'un courage certain dans les prises de position.

    Moi, c'est quelque chose que j'aime bien. Tout à fait caractéristique, par exemple, la prise de position parisienne sur la finance : ça, j'ai trouvé que c'était très fort et à rebours de l'opinion d'origine alter-mondialiste répandue jusqu'au sein de la droite libérale.

    On ne peut pas l'accuser de flatter l'électorat. Aucun autre parti n'a une telle démarche.

    Bayrou et Sarnez font peut-être des erreurs, mais ils demeurent, de mon point de vue, les garants de cette démarche si originale que j'apprécie fort.

    Si vous voulez, pour comparer, c'était comme le coup de faire campagne sur la dette : il fallait oser, et pourtant, Bayrou l'a fait ! Et c'est devenu un thème populaire, en plus. Gonflé, mais il a réussi son pari.

    Le courage en politique, c'est ça, et c'est cela que j'aime chez des personnes comme Sarnez ou Bayrou.

  • Je partage à 99% les idées et valeurs défendues par le MoDem et ses leaders.
    Ma question aujourd'hui est de savoir si le MoDem est le meilleur endroit pour défendre et concrétiser ces idées.

  • à jb

    Le fait est que pour l'instant, on ne trouve pas ces idées ailleurs. Il est clair que le fonctionnement du MoDem est très imparfait, mais c'est encore ce que l'on trouve de mieux sur le marché :-)

    En tout cas, le projet parisien de Marielle de Sarnez correspond tout à fait à l'idée que je me fais de Paris. Et donc, je le soutiendrai.

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