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Modem - Page 90

  • Quotas de pêche, la cacophonie

    Et voilà une belle illustration de la légèreté de notre chef d'état. Légèreté que ce pauvre Michel Barnier essaie de tempérer, mais il est bien tard. Nicolas Sarkozy veut remettre en cause les quotas de pêche, du moins, c'est ce qu'il a déclaré à des marin-pêcheurs. Or, il sait très bien que cette décision relève en principe de l'Europe.

    Retrouvant le populisme détestable qui caractérise la majeure partie de la classe politique française depuis le début des années 90 à la notable exception de l'UDF (aujourd'hui MoDem), il accuse, comme l'ont toujours fait ses prédécesseurs, droite et gauche confondues, l'Europe et la rend responsable de la mauvaise gestion de la France. 

    Tout cela, parce qu'il ne veut pas dire la vérité aux pêcheurs : si nous ne respectons pas les quotas, les ressources seront épuisées d'ici peu, et leur métier disparaîtra définitivement. C'est nous-mêmes que nous menaçons, si nous détruisons nos ressources alimentaires. Or, plutôt que de prendre à bras le corps le problème et de chercher à imaginer des possibilités de reconversion pour les marins-pêcheurs, ou des activités annexes pour améliorer leurs revenus, il préfère jouer la France contre l'Europe.

    Comme le titrait Libération, ce que nous avons surtout atteint, avec Sarkozy, c'est notre quota de mauvaise foi. Ce que cherche à f.... à l'eau (c'est le cas de le dire), en noyant le poisson (excusez, c'était trop tentant) Nicolas Sarkozy, c'est toute la politique commune de l'Europe sur la pêche et les eaux, dite politique bleue.

    Alors comme il demeure quelques individus responsables dans les rangs de l'UMP et au gouvernement, évidemment, Barnier a réagi en catastrophe en publiant un communiqué, et Jacques Barrot, commissaire européen, s'est fendu d'une note irritée et ferme sur la question, mais, pour ma part, cette propension à ne pas prendre les problèmes à bras le corps et à tout mettre sur le dos de l'Europe me met en rage.

    Accessoirement, on passe pour des charlots auprès de nos partenaires européens, et du coup, on devient de moins en moins crédibles. 

  • Alain Juppé soutient François Bayrou à Pau

    Je le tiens d'une dépêche de l'AFP. Je cite :

    Interrogé par ailleurs sur la candidature du président du MoDem François Bayrou à Pau, face au sortant PS Yves Urieta qui est soutenu par l'UMP et à la liste officielle du PS conduite par la députée Martine Lignières-Cassou, M. Juppé a indiqué qu'il pensait que "l'élection de François Bayrou serait une bonne chose pour Pau et pour l'Aquitaine".

    Voilà une nouvelle des plus réjouissantes. Cette annonce fait honneur à Alain Juppé, et prouve qu'il y a encore des hommes courageux au sein de l'UMP... 

  • Paris 16ème : quel gâchis !

    46f0aaa87fa9498339165905318ecbc2.jpgJe le sais depuis quelques jours mais les premiers tracts sont distribués ce matin : Valérie Sachs présente une liste autonome, Avenir du 16ème, tournée vers la société civile dans le 16ème arrondissement. Bien évidemment, à cette nouvelle, je ne peux qu'évoquer mes regrets. Car enfin, ce qui sépare la liste de Valérie et notre liste UDF-MoDem est sur le fond infime. Mais voilà, il y a les choses telles que l'on voudrait qu'elles soient, et puis il y a les choses telles qu'elles sont.

     

    747db0e9d392f8cf53030d327b80481e.jpgMon objectif n'est pas ici de polémiquer : la candidature de Jean Peyrelevade est une formidable candidature, et c'est un homme intelligent et talentueux.Ainsi, ma raison me pousse naturellement à soutenir, il va de soi, la liste UDF-MoDem dans le 16ème arrondissement. mais mon affection va à Valérie, un être honorable et droit, pour lequel j'ai la plus grande estime.

    Alors, sportivement, je lui souhaite bonne chance dans cette course aux municipales, et, je me prends parfois à rêver : imaginons, qui sait,  que les deux listes créent la surprise, l'une à 15-20% et l'autre à 20-25% : quels beaux espoirs de fusion nous pourrions alors espérer dans un tel cas.

    Oui, quand j'y pense, quel magnifique binôme nous aurions alors eu, si on avait pu parvenir à les réunir tous les deux sur la même liste.

  • il doit y avoir une liste indépendante MoDem à Lyon

    Il faut une liste indépendante MoDem à Lyon, et il ne saurait être tolérable de s'allier avec Perben, les villiéristes et les millonistes.

    Plusieurs jeunes adhérents du Modem ont fait connaître leur opposition aux calculs de Michel Mercier. J'ai de l'estime pour Michel Mercier, mais, je crois que cette fois, il a tout faux. Ses cantons ne valent pas l'importance stratégique de Lyon pour le MoDem, or, nous sommes en train d'anéantir le capital de sympathie que nous avions là-bas.

    J'appelle donc les  adhérents du Modem qui refusent cet état de fait à constituer une liste démocrate en urgence, ou, bien mieux, à investir massivement les listes du candidat actuel de manière à peser suffisamment sur toutes oritentations qui pourraient être prises par la suite.

    Il ne faut pas baisser les bras, et bien se dire qu'en agissant ainsi, ils rendront service à François Bayrou qui n'a plus qu'eux sur qui compter,  et aux Lyonnais qui ont besoin d'élus démocrates et pragmatiques.

    Leur blog de campagne est ici, puisque le quotidien Libération leur a ouvert un espace. 

    J'appelle toute la blogopshère MoDem à relayer cet appel. Nous ne devons pas nous allier avec Perben et les compagnons de route de Perben. Perben, c'est l'homme qui a signé un accord d'extradition avec la Chine marxiste et totalitaire. Villiers, c'est l'homme qui a repris toutes les thématiques du Front National pendant l'élection présidentielle et dont les convictions anti-européennes sont profondes, et Millon, c'est l'homme qui n' pas craint de joindre les voix des siens à celles du Front National pour conquérir le pouvoir. Il ne saurait exister d'accord, ni de près, ni de loin, entre le MoDem et ces individus.

  • L'ânerie d'Abou Dhabi

    Alors là, c'est le pompon : tout le monde sait à quel point la région du Golfe est instable. Quelqu'un veut-il bien me dire ce que la France et son armée vont f.... à Abou Dhabi ? On a tout de même d'autres préoccupations, non ? Et certainement d'autres dépenses bien plus prioritaires que de financer une base qui ne sert à rien. Car, in fine, nous n'avons de toutes façons pas les moyens d'intervenir là-bas. Alors la seule motivation que je verrai, ce serait de faire plaisir à l'administration Bush. Sauf que vu les c.....eries monumentales faites par les Américains dans cette région, je n'ai pas le moindre désir de voir la France participer à la pire politique étrangère jamais menée là-bas.  Si c'est une demande d'Abou Dhabi, je ne vois pas ce qu'ils attendent de nous ! Autant je suis tout à fait d'accord pour ouvrir une antenne du Louvre là-bas, autant la base militaire...

    Encore une décision prise sans aucune concertation ni explication. Je trouve d'ailleurs le point de vue de François Bayrou très juste sur la question, et c'est pour cela que j'en fais copie :

    La France va disposer d'une base militaire stratégique aux Emirats arabes unis en vertu d'un accord signé mardi à l'occasion d'une visite du président Nicolas Sarkozy à Abou Dhabi, marquée aussi par un accord sur la coopération dans le nucléaire civil. François Bayrou dénonce, au lendemain de la signature de cet accord sur l'installation d'une base militaire stratégique française aux Emirats arabes unis, un "changement très grave de la doctrine" de la France. "L'annonce par le président de la République, sans aucune réflexion publique préalable, sans information du Parlement, que la France allait ouvrir une base militaire interarmes sur les rives du détroit d'Ormuz, constitue un changement très grave de la doctrine et de l'attitude de la France dans cette région".

    "La nature même de cette région, les risques qui sont encourus mettent la France en situation d'être entraînée malgré elle dans un conflit ou dans une succession de tensions très dangereuses", a-t-il averti, voyant dans cette initiative la volonté d'intégrer la France dans les concepts géostratégiques américains".
    "Jamais cela n'a été évoqué pendant la campagne présidentielle et le Parlement est tenu à l'écart d'une décision qui engage la vie de la Nation". François Bayrou juge que jusqu'à présent la France avait choisi d'être dans cette région "une puissance d'équilibre diplomatique et non une puissance militaire".
    "On voit à quel point une décision unilatérale du président de la République ne peut pas être acceptée et que le rééquilibrage des pouvoirs institutionnels devient jour après jour une question brûlante", a-t-il ajouté.
    François Bayrou a enfin rapproché ce sujet de "la question de la dissémination du nucléaire, dont la France s'est faite ces dernières semaines un artisan actif" et qui "posera à terme des question de sécurité".

     

  • Logement modulaire pour les travailleurs pauvres ?

    0ad439b063ba8133ed2be4c88835945c.jpgDéambulant au fil des billets et des contributions sur le blog de Marielle de Sarnez, j'y ai lu dans sa dernière synthèse des réactions des internautes, la reprise d'une idée extrêmement intéressante. Plus qu'intéressante : astucieuse. Elle cite un internaute, Jean-Luc Mateesco, qui a longtemps été actif au SAMU social et au sein du Secours Catholique : ce dernier propose des constructions modulaires (un peu comme les cabines de chantier, si j'ai bien compris de quoi il s'agit) pour les travailleurs pauvres sans domicile, contre un loyer symbolique.

    Cela me paraît bien pensé, car c'est très peu coûteux, relativement aisé à installer, et cela peut, pour un temps, permettre de parer au plus pressé.

    J'aime bien cette idée, parce qu'elle me paraît aller à l'encontre de l'assistanat, que je crois très néfaste, et peut permettre à des Parisiens de rebondir dans l'existence, au moment où ils traversent une passe difficile. 

    Marielle de Sarnez réagit à ce commentaire avec intérêt évoquant un type de logement «très social» pour les personnes touchant le RMI. Mais nul doute que la réaction de cet internaute va suivre son chemin au sein de la commission sociale du MoDem parisien.

    Pour lire l'intégralité de la synthèse, il suffit de cliquer sur ce lien

     

  • Michel Rocard rejoint le MoDem !

    Formidable nouvelle qui fait le tour de la Toile : un blogueur de petite envergure , connu dans des cercles restreints sous le pseudonyme de l'hérétique, aurait fait circuler une information de première importance sur la blogosphère. Interrogé par nos correspondants, il nous donne la source de sa nouvelle :

    «Voilà, comme je suis prévoyant, je réfléchis actuellement à mes futurs poissons du 1er avril 2008. Mais comme je me suis dit que certains n'avaient aucune chance de fonctionner un 1er avril, j'ai décidé d'en tester un aujourd'hui, histoire de voir ce que cela pourrait donner. De fait, mon choix était beaucoup trop gros pour passer un 1er avril : trop beau. Alors que là, vous allez voir...J'ai choisi un titre affriolant au possible, je vous parie que mon trafic va exploser. Ah, j'aurais du ouvrir une agence de publicité en ligne, tiens...hop, j'aurais mis quelques petits liens publictaires, et paf, ça aurait marché du tonnerre. Bon, finalement, elle n'est pas idiote, mon idée.... A tout hasard, pour ceux qui seraient tentés :

     Adhésion au mouvement démocrate

    Comme je n'ai pas encore les statistiques de la journée pour Démocratie et hérésie économique, je ne peux pas encore vous renseigner sur les conséquences en termes de trafic, mais j'ai bon espoir d'avoir piégé pas mal de lecteurs.

    Et puis comme on s'ennuie ferme, ces derniers temps, sur la blgopshère MoDem, avec leurs histoires d'élections internes, je me suis dit que j'allais réveiller tout cela avec une nouvelle tonitruante.»

  • Pourquoi voter MoDem à Paris ?

    b21c4a57299dc50fa7ca91d46b250d36.jpgJ'ai évoqué hier, dans un billet assez long, les fondamentaux du programme parisien du MoDem, en faisant notamment émerger les lignes de force philosophiques et politiques qui constituent sa particularité.

    De manière générale, être représenté par un élu MoDem, c'est disposer de la certitude de ne pas être confronté à des décisions et des votes idéologiques ou partisans.

    Exemple de la circulation : comme on le sait, elle est très difficile à Paris, et le stationnement est devenu un vrai cauchemar. Partout, les Parisiens ont été confrontées à des suppressions  de places de parking du jour au lendemain, avec parfois des mises en fourrière sans avis préalable. Le MoDem parisien ne s'oppose pas à l'idée de rendre Paris aux piétions, bien au contraire, mais  il demande simplement que Paris offre aux automobilistes la possibilité de se garer sous terre. Ainsi, dans le 15ème, il a fait à plusieurs reprises une proposition, par la voix d'Elizabeth de Fresquet, pour que soit construit un grand parking souterrain afin de combler le déficit de places généré par l'aménagement de la rue du Commerce.

    Eh bien cette proposition n'a jamais été retenue, non en raison d'impossibilités techniques, mais simplement par pure idéologie des Verts et des Socialistes. Baupin avait juré, avec l'assentiment de Delanoë, de faire de Paris un enfer pour les automobilistes, je le cite texto, et il l'a fait. Lors des séances du Conseil de Paris, mais aussi de conseils d'arrondissements, la préfecture de Paris a reconnu avoir eu des consignes pour empoisonner, sous couvert de faire respecter strictement la loi, au maximum les automobilistes mal garés.

    Côté UMP, ce n'est pas mieux : objectivement, le tramway est une bonne idée, et là où il a été aménagé, les boulevards des maréchaux ont pris un tout autre aspect bien plus agréable. Mais voilà, par esprit partisans et haine aveugle des Socialistes, l'UMP a voté systématiquement contre. Et chaque fois qu'un aménagement de bon sens a été proposé, la réaction a été similaire.

    Les groupes UDF, puis MoDem, au contraire, ont toujours fait preuve d'ouverture d'esprit sur tous les sujets, et, par exemple, pour le tramway, ont voté en sa faveur dès le départ. 

    e1370807333ce15de129315685cfa459.jpgLa qualité du MoDem parisien, c'est celle-là, c'est cette capacité à n'envisager que l'intérêt de la ville et des Parisiens, et sa propension naturelle, car c'est l'essence même du MoDem et des propos tenus par François Bayrou puis Marielle de Sarnez, à ne pas se laisser guider par motivations partisanes dans les votes de ses conseillers. 

    Signe de cette ouverture, Marielle de Sarnez est la seule candidate à proposer un blog ouvert où les Parisiens peuvent venir discuter les propositions du MoDem à Paris

  • Au coeur du programme politique du MoDem parisien

    cc81f67bfb31538ab3ea613dd0b7022c.jpgSi j'ai choisi de me retrouver dans le MoDem, et notamment son programme parisien, c'est que parmi les forces politiques actuelles, l'idée qui sous-tend l'esprit et la construction du MoDem n'est à nulle autre semblable.

    Tandis que les Socialistes favorisent systématiquement l'intervention des pouvoirs publics pour répondre aux nouveaux défis de notre société moderne, l'UMP, elle, célèbrent l'individu triomphant.

    A la croisée des chemins, il y a une autre idée, différente, et fondamentalement novatrice : l'Individu socialement responsable. Or, tout le programme du MoDem parisien est centré sur cet individu-là, qui n'a pas grand chose avec l'égoïsme sanctifié comme force économique propulsante par un certain ultra-libéralisme.

    Centrer son programme politique autour de l'action de l'individu, c'est nécessairement construire une idée politique de la cité d'obédience libérale. Le MoDem est un mouvement politique libéral, c'est indiscutable, mais, libéral au sens de Montesquieu ou de Tocqueville, avec une mise en avant des corps intermédiaires et des individus, dont l'association et les réseaux sont  la plus belle expression.

    Ce n'est pas le pouvoir politique qui modèle l'individu, comme on le trouve souvent chez les Socialistes et les Verts idéologiques, mais bien l'individu qui modèlera la Société et en sera la pierre angulaire, dans le programme du MoDem. 

    L'individu Socialement Responsable est aussi un individu économiquement responsable : la plus belle illustration de cet individu, c'est l'entrepreneur. Typiquement, le chef de TPE ou de PME : il assume ses décisions, très loin des grands monopoles où la responsabilité est diluée (comme d'ailleurs dans les entreprises publiques), ou encore dans les entreprises sous le joug de fonds instables à la recherche de rendements forts et de profits immédiats. Ses choix ont un impact direct sur l'emploi et les salaires. Il est à la tête d'une entreprise à taille humaine où chaque individu se connaît et remplit une fonction qui lui est spécifique. Dans la PME, pas d'anonymat.

    Ce modèle se décline aussi dans la finance : l'investissement financier responsable ne récuse pas le profit, mais a l'intelligence de le penser à moyen-terme, voire à long-terme. Les opportunités économiques qu'offre le développement durable s'inscrivent dans cette logique. Ce n'est donc pas étonnant que Corine Lepage insiste sur la nécessité d'innovations financières (car l'innovation n'est pas réservée à la technologie) qui permettent aux jeunes entreprises de croître. Il n'est pas étonnant non plus que Marielle de Sarnez veuille faire de Paris la 1ère place forte financière du monde dans le domaine de l'investissement socialement responsable.

    Dans les projets de société, cela se décline également d'une manière très différente du programme de Delanoë ou de l'UMP :

    Par exemple, les crèches : le MoDem parisien propose de s'appuyer sur les assistantes maternelles secondées par des professionnels de la petite enfance : chacun passerait tour à tour chaque semaine chez les assistantes maternelles. C'est sécurisant pour les parents, formateur pour les assistantes maternelles, techniquement réalisable, et financièrement bien moins coûteux que le système de crèches municipales qui ne parvient pas à répondre à la demande. Bien sûr, ce n'est pas une solution qui a vocation à remplacer ces crèches, mais à venir en complément afin de faire face à la croissance démographique à Paris.

    Autre exemple :  les Seniors. Le MoDem propose avant toutes choses de favoriser le maintien à domicile (notamment en développant les solidarités inter-générationnelles, comme le partage de logements entre étudiants et pertsonnes âgées)  et d'adapter l'environnement parisien afin de le rendre agréable et plaisant pour le 3ème âge.

    Dans un cas comme dans l'autre, c'est bien autour de l'individu qu'est centrée l'idée du MoDem, et sur l'idée que les individus sont les acteurs du projet social. 

    Cette vision touche évidemment la gouvernance de Paris :  la mairie n'est pas conçue comme le Grand ordonnateur, mais comme un facilitateur. L'individu MoDem est hostile à la méthode coercitive dans le domaine social (que les Verts affectionnent particulièrement pour l'environnement) mais préfèrent plutôt la méthode incitative. On s'accorde au MoDem (dont la coloration verte est patente) pour rendre la ville aux piétons, mais il y a une contrepartie : on accepte de créer à Paris les parkings souterrains nécessaires pour y garer les véhicules, ce que se refusent à faire les Socialistes et les Verts fanatiques, par pure idéologie. Marielle de Sarnez l'a encore tout récemment souligné.

    Une belle illustration avec le Plan de Déplacements (citation directe issue du blog de travail de Marielle de Sarnez) :  

    Les mesures ont été choisies sans réelle concertation avec l’agglomération parisienne (réduction des voies automobiles dans la capitale sans créer des parc de stationnement aux portes de Paris ou des modes de transport alternatifs) et entrainant des difficultés pour les riverains et les communes limitrophes (congestion, stationnement sauvage…). Le Plan de Déplacement de Paris (PDP), qui a été élaboré en vase clos, n’a pas permis de dépasser les limites du périphérique pour initier une politique de déplacements commune au coeur d’agglomération. La concertation avec le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), dont Paris finance un tiers du budget, demeure insuffisante compte tenu de ses priorités sur ls liaisons inter-banlieues et banlieue-paris, mettant de côté les demandes d’amélioration intramuros.

    Ce rôle de facilitateur, la ville entend l'être aussi dans le domaine économique en favorisant les rapprochements entre entreprises, universités et investisseurs, et en assurant la promotion, par de véritables opérations de marketing,  du dynamisme des entreprises parisiennes. Evidemment, cela suppose de renoncer à l'a priori socialiste que le profit, c'est mal, et l'argent c'est sale. 

     
    On retrouve toujours, dans le projet du MoDem, quel que soit le thème retenu, une volonté de concertation plutôt que de coercition, et le désir de travailler avec les individus, notamment quand ils se constituent en réseaux, en particulier associatifs.

    La confiance en l'associatif est la marque de la confiance dans la responsabilité des individus, puisque l'association est l'émanation par excellence de l'individu responsable. La mairie, le pouvoir public, ne fait pas les choses à la place des individus, mais leur confie des tâches. Cette relation de confiance et de partenariat, c'est l'essence-même du projet du MoDem en termes de gouvernance.

    Le MoDem, au final, est dans une logique d'innovation sociale, économique et politique. Liberté, responsabilité et innovation, voilà, finalement, les trois pierres angulaires de son programme politique pour Paris. 

  • Tiberi/Cohen-Solal, l'alternative, c'est Meyer

    Pauvres électeurs du 5ème arrondissement : ils vont pour l'essentiel devoir retrouver le sempiternel duo de choc du 5ème arrondissement à chaque élection : l'expert en népotisme Jean Tibéri, qui essaie de placer son fils Jean, et de l'autre, Lyne Cohen-Solal, l'ex-présidente de la FCPE qui a toujours porté la double casquette apparatchick du PS/apparatchick de la FCPE, au point d'avoir sous le ministère Lang un bureau personnel au Ministère de l'Education Nationale. Cela en dit long sur l'indépendance des décisions de la FCPE en matière d'éducation, et sur Lyne Cohen-Solal en particulier. Quant à Jean Tibéri, une instruction est toujours en cours à propos d'inscriptions de radiations douteuses lors d'élections municipales et législatives en 1997 et 1995. C'est en tout cas ce que l'on trouve sur Wikipedia quand on consulte l'article qui concerne Jean Tibéri.

    Bref. On n'a vraiment pas envie de voter ni pour l'un, ni pour l'autre. Ils sont là maintenant depuis 20 ans ou presque et on ne peut pas dire qu'ils soient très raffraîchissants et l'un et l'autre.

    c6d812ca69de8162f2ca31cbfa85bea1.jpgHeureusement, le MoDem a eu une idée de génie ! Il a pressenti avec réussite le sociologue et journaliste Philippe Meyer. Il faut dire que le bonhomme est un sacré phénomène. Il sera donc tête de liste pour le MoDem dans le 5ème arrondissement de Paris. Je me suis dit qu'il serait plus amusant de le présenter par quelques uns de ses bons mots, qui m'ont particuièrement plu :

    «Le patriotisme n'a pas de frontières.»

    «C'est quand il se retrouve pensif que l'on doit observer le technocrate.» 

    «Le Français se distingue des autres peuples en ce qu'il s'élève constamment au-dessus de lui-même, ce qui est un exploit stupéfiant si l'on considère qu'il est déjà très haut.» 

    «L'homme est le seul animal que la prise de poids inquiète.»

    (ça ce n'est pas politiquement correct, en ces temps de lutte contre l'obésité infantile, mais en revanche, c'est marrant :-D ) 

    «Un touriste se reconnaît au premier coup d'oeil. C'est un individu habillé d'une manière telle que, s'il se trouvait dans son propre pays, il se retournerait dans la rue en se voyant passer.» 

    «La vie a un bon côté, même s'il est plus court que les autres.» 

    Philippe Meyer anime l'émission l'Esprit Public sur France Culture ainsi que l'émission "la prochaine fois je vous chanterai" sur France Inter.