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Modem - Page 92

  • Grenelle de l'environnement : les vérités de Jean Lassalle

    a522552ce80f73b3619e76f07e81f877.jpgCe que j'aime bien avec Jean Lassalle (député UDF-MoDem), c'est qu'il n'y va pas par quatre chemins quand il a quelque chose à dire, et qu'il aime bien secouer les idées reçues. Sur l'écologie, le WWF et Nicolas Hulot en ont pris pour leur grade... Ce message vient bien après cet événement, mais parfois, mieux vaut publier avec du recul les choses.

    Je copie ici une large partie de son intervention . 

     
     Monsieur le ministre d’État, madame et monsieur les secrétaires d’État, le dossier de l’écologie me passionne comme vous tous, du moins ceux qui sont présent dans cet hémicycle, car nous ne sommes, hélas, pas très nombreux cet après-midi, eu égard à l’importance du sujet.

    Cela dit, je me réjouis d’avoir devant moi des ministres avec lesquels je puisse parler, raisonnablement, ce qui n’a pas toujours été le cas de vos prédécesseurs. Je me félicite qu’ils aient eu le courage de s’attaquer à ce dossier et d’ouvrir ce très grand chantier qu’on disait impossible. Je suis également très satisfait de la documentation qui est mise à notre disposition, et qui permet de mieux cerner tout ce qui peut avoir un impact en termes de protection de la nature, sur des sujets divers et variés.

    Vous avez beaucoup de mérite, monsieur le ministre, madame la secrétaire d’État, d’avoir réussi à sortir quelque chose de ce Grenelle, et, surtout, d’avoir réussi à sortir vivants de ce poulailler !

    beaucoup de coqs ! (Sourires sur tous les bancs.) Et pour connaître certain d’entre eux, je dois dire que vous n’avez que plus de mérite, et que vous avez largement dépassé mes espérances. Je tiens à saluer votre savoir-faire exceptionnel !

    Je ne suis pas au fait de tous les détails, mais je pense que vous avez réussi à ouvrir un chemin durable, pour que nous trouvions, ensemble, les remèdes à un certain nombre de maux qui minent notre société.

    Mais je suis beaucoup plus sceptique sur les grandes philosophies stratosphériques sur lesquelles vous avez pu tomber d’accord, et je pense que, là, vous n’êtes pas sortis de l’auberge, mais on verra bien ! Si je parle ainsi, c’est parce que je connais quelques-uns des partenaires du Grenelle de l’environnement que vous avez rencontrés : le WWF, par exemple, ou Nicolas Hulot.

    M. Yves Cochet. Excellent !

    M. Jean Lassalle. Le trésorier de WWF a été pendant quarante ans le plus grand marchand de cigarettes du monde, son groupe contrôlant 80 % de la production de cigarettes. Alors, quand on sait le nombre de morts liés à la consommation de cigarettes…

    M. Yves Cochet. Oh !

    M. Jean Lassalle. Mais il est vrai qu’il ne s’agit que de vies humaines ! Je vous rappelle qu’il a perdu un procès face à des associations de consommateurs américains et qu’il a été condamné à payer des milliards de dollars, dont il ne s’est même jamais acquitté, pour avoir rajouté quelques adjuvants qui incrustent mieux la nicotine dans les poumons de nos jeunes enfants.

    M. Yves Cochet. On s’éloigne du sujet !

    M. Jean Lassalle. Quant à Nicolas Hulot, son palmarès se passe de commentaires. Il s’auto-alimente plutôt bien en recevant, tout comme le WWF, de très larges prébendes des plus grands pollueurs de la planète ! Comme ils ont intérêt à continuer à polluer, vous n’avez pas fini de les avoir sur le dos !

    J’espère qu’avec le bon sens qui vous caractérise, monsieur le ministre d’État, madame la secrétaire d’État, vous renouerez le dialogue dans des territoires déshérités, qui, eux, polluent peu et produisent peu de carbone. L’espèce la plus menacée, dans ces régions, c’est l’homme ! M. Bussereau, aujourd’hui ministre des transports, mais qui fut, il n’y a pas si longtemps, en charge de l’agriculture, connaît bien ces territoires et peut témoigner de leur déshérence. L’on ne peut plus faire ni routes, ni voies ferrées.

  • C'est en Inde que cela se passe...

    7d3bb81e7d3f944639fb6ab8eae1fe49.jpgJe lisais l'excellente analyse de Corine Lepage plaidant pour l'innovation financière afin de favoriser la croissance des PME, tout en songeant à mon récent billet sur l'Inde, et comme je venais de consulter google actualités, la jonction s'est faite naturellement à la lecture d'une dépêche de l'AFP sur l'automobile à air comprimé.

    Corine Lepage observe dans son billet qu'aucun des produits et services  financiers  actuels, en France, ne s'adaptent aux besoins d'investissements des petites PME et des TPE. Or, l'investissement des PME est justement le moteur dont notre croissance a besoin. 

    Or, j'apprends que ce sont deux français, Guy Nègre et Louis Arnoux, qui ont mis au point l'automobile à air comprimé, et que finalement, c'est un investisseur indien, TATA, qui leur fournit les 1.5 millions de dollars qui vont permettre à MDI-ernergy, leur petite entreprise, de commercialiser leur modèle, la OneCats. C'est en Australie qu'ils lancent leur petite merveille, et, tenez-vous, pour le prix de 5400 euros seulement !!! L'engin, de la taille d'une grosse smart, est tout de même capable de filer ses 150 km/h  !

    Futés, les deux Français ont inventé un concept complet : non seulement leur véhicule fait un plein en 3 minutes pour deux à trois euros, mais en plus, sa commercialisation en série repose sur de micro-unités de production implantables rapidement et facilement dans tous les pays. Et cela frappe à la porte : Iraniens, Sud-Coréens se montrent aussi intéressés que les Australiens, et bien sûr les Indiens.

     Et c'est là où je me dis que les observations de Corine Lepage prennent douleureusement toute leur acuité : pendant que l'Omni-président se prend pour un représentant de commerce et prend de haut les Indiens, ce sont des fonds indiens qui investissent dans une technologie de pointe audacieuse et prometteuse et qui lui donnent la possibilité de passer à l'étape de la commercialisation.

    Ils sont où les fonds d'investissement français, dans cette histoire ? et elle fait quoi l'industrie automobile française ? Cette histoire est pitoyable pour la France et même pour les pouvoirs publics français, incapables de réagir depuis 10 ans. Et côté Sarkozy, on voit bien que les discours sur les PME n'étaient que du flan : rien n'a bougé, ou, tout du moins, pas l'essentiel. Cette histoire est édifiante, et sans doute pas la seule...

    Ceci me rappelle que l'un des objectifs centraux du projet financier de Marielle de Sarnez et du MoDem, à Paris, c'est justement de promouvoir l'innovation financière. Bien sûr, une municipalité, aussi grande soit-elle, ne peut pas tout faire, mais, je me dis que si elle appliquait les points suivants (que l'on trouve texto dans le programme du MoDem à Paris) ce pourrait être déjà un bon début, et que même, si de telles mesures avaient été appliquées suffisamment tôt, Guy Nègre et Louis Arnoux implanteraient quelque part en région parisienne leur première usine de OneCats. Je cite l'extrait du programme :

    Promouvoir la Place de Paris comme première place de l’innovation financière
    Il est nécessaire de promouvoir plus activement la Place de Paris, au travers de Paris Europlace, dont la structure serait renouvelée sur le modèle de la Corporation of London (comme suggéré mais non réalisé par Bertrand Delanoë en 2001). Son rôle pourrait être de :
    - Prendre contact avec les acteurs financiers présents à Paris ou pouvant venir s’installer à Paris.
    - Recenser les besoins des acteurs (bureaux, infrastructures…) et prévenir les difficultés pouvant les conduire à quitter Paris.
    - Aider techniquement l’installation des entreprises à Paris.
    - Développer un discours de place pour améliorer l’image du secteur et lui apporter une plus juste reconnaissance.
    - Promouvoir la place à l’international, en effectuant un travail de ciblage, notamment à destination de la Chine, de l’Inde, de la Russie, et des pays arabes.
    - Contribuer à l’adoption d’une réglementation et une fiscalité adéquates et stables.
    - Contribuer à l’amélioration de la régulation : réactivité et diffusion de l’innovation..
    - Organiser des grandes rencontres annuelles dans les domaines d’excellence (assurance, Investissement Socialement Responsable notamment).

  • érotique et sexy, le stade Jean Bouin ?

    8b9245cc429bda4f8ec1513209f0bfa6.jpgC'est cette interrogation en forme de boutade (2h26mn sur la vidéo), énoncée par Didier Bariani, président du groupe UDF-MoDem, lors du dernier Conseil de Paris, que j'ai reprise en titre de mon billet. La mairie de Paris a pour objectif de rénover le stade Jean Bouin en le détruisant de fond en comble, puis en le reconstruisant. C'était donc l'un des thèmes abordés lors de cette séance.

    Didier Bariani a évoqué tout d'abord l'hippodrome d'Auteuil (1h51mn50s) :

    Il a relevé  que conformément aux recommandations passées de l'UDF, il y aura finalement un terrain de hockey. Il a demandé qu'une aire de saut à la perche soit maintenue, et s'est inquiété de la qualité des vestiaires pour les scolaires. Il a également insisté sur le fait que l'aménagement de de l'hippodorme d'Auteuil  doit être un préalable à la rénovation du Stade Jean Bouin. Pascal Cherki s'est engagé sur ce point pour la Ville de Paris.

    Le conseil d'arrondissement a par ailleurs voté en faveur de ces travaux.

    Didier Bariani (2h23mn05s)a évoqué les informations reçcues de la part du Collectif  Jean Bouin ainsi que celles du Président du Stade Français, remerciant les uns et les autres pour la qualité des documents fournis. 

    Abordant le vif du sujet, membre du club Jean Bouin depuis 30 ans, lors de cette séance, Didier Bariani a laissé percer son scepticisme quant au refus par la majorité municipale de Delanoë des autres solutions proposées pour que le Stade Français puisse disposer d'un stade digne de ce nom. Evoquant le stade Charléty, s'il a bien voulu bien admettre la réalité des courants d'air, il a noté que des travaux sur les vestiaires auraient permis de trouver la place nécessaire pour réguler cet inconvénient. Il a observé que sa recommandation précédente de placer le stade dans l'est parisien n'avait pas été suivie d'effets. 

    Rappelant les adjectifs que l'architecte du projet de nouveau stade aurait apposé à sa création (érotique et sexy) Didier Bariani a remarqué avec humour que de tels qualificatifs le mettaient de bonne humeur, nonobstant un obstacle de taille : ce genre de choses relève de l'initimité, or, le projet de stade prévoit d'accueillir 20 000 personnes... 

    Il pose trois préalables à l'approbation par le MoDem du projet de rénovation

    1.Hippodrome doit être complètement prêt avant la rénovation de Jean Bouin : Didier Bariani veut pouvoir continuer à faire un 5000 mètres...

    2.Pas de concerts ou spectacles de ce type : prière de ne pas assourdir atmosphère de quartier.

    3. Il veut savoir s'il s'agit d'une zone d'activités ou d'une zone commerciale qui est prévue ?

    Didier Bariani a reçu finalement des assurances de la part de Pascal Cherki sur ses inquiétudes. 

    De manière générale, j'ai apprécié ces débats, souvent hauts en couleur sous l'effet d'individus eux-mêmes hauts en couleur, et au premier chef Didier Bariani. Il n'est d'ailleurs pas le seul, et les passes d'armes de Jean-Pierre Caffet, sénateur PS de Paris valent leur pesant d'or, surtout lorsqu'elles ciblent le maire UMP du 6ème arrondissement, M.Lecoq. C'est clair, il l'a dans le pif.

    Au final, le MoDem a voté le projet de rénovation, estimant que le besoin d'un stade de rugby, les valeurs de ce sport, et les assurances données sur la nature des activités et le maintien d'équipements avaient finalement amené le groupe à donner son accord

     

     

  • Des milliers d'emplois pour Paris ?

    Après avoir évoqué un Paris rêvé, retour à la réalité dans cette nouvelle section de l'analyse de Valérie Sachs,animatrice du groupe de réflexion UDF puis MoDem consacré à l'attractivité de Paris pendant les années 2006 et 2007. Elle y évoque notamment la place de la finance à Paris en étudiant la situation particulière de New-York. Bien sûr, Valérie Sachs se garde bien de chiffrer le nombre d'emplois que pourrait gagner ou perdre Paris, mais l'exemple de la ville américaine est symptômatique des ordres de grandeur et de ce à quoi l'on peut s'attendre en termes de gains ou de pertes à Paris, selon la politique qui sera menée ou non. Dans les prochains billets, j'exposerai point par point les différentes propositions que le groupe de travail qu'elle animait a décliné.

    Paris, place financière 

    L’industrie financière française représente 4,5 % du PIB et 700 000 emplois presque tous localisés à « Paris ». Sa capacité de financement est « un levier déterminant pour le développement des entreprises et de l’économie française, en même temps que le moyen de préserver le contrôle de nos centres de décision1 ». 40% des emplois financiers seront renouvelés dans les dix ans.

    Les propositions retenues ont l’ambition de créer un environnement propice à l’activité financière, par la mise en place d’outils adaptés et faciles d’accès qui aideront à une meilleure compétitivité et à la création d’emplois.

    Benchmarking de rigueur : New York, Londres 

    Nous saluons la démarche du Maire de New York Michael R. Bloomberg, qui est à l’initiative du rapport « Sustaining New York’s and the US’ Global Financial Services Leadership » (Annexe 1) pour relancer la place financière new-yorkaise. M. Bloomberg fait effectivement partie du métier, ce qui le différencie et l’avantage par rapport aux maires des autres capitales financières mondiales.

    Un groupe d’experts britanniques réfléchit actuellement à des mesures notamment réglementaires et fiscales pour améliorer la compétitivité de la City. La démarche et le contenu de ces deux rapports vont nous servir de guide dans l’élaboration de quelques-unes de nos propositions pour Paris.

    Il s’agit pour New York d’une initiative conjointe de la Ville et de l’administration américaine. Il est révélateur de constater qu’en France l’initiative new-yorkaise est perçue comme une initiative fédérale (sous impulsion du Secrétaire d’Etat au Trésor, Henry Paulson) ou dans le cas de Londres comme une initiative de Gordon Brown, tant il est dur pour nous français d’imaginer « Ken le rouge » s’intéresser à la City et pourtant… Derrière le côté anecdotique du propos, on saisit mieux pourquoi, à la lecture du projet français Finance Innovation, la Ville de Paris ne semble qu’un simple co-contractant. Le projet (page 8) précise de façon laconique que des contacts avec le Conseil Régional d’Ile de France et la Ville de Paris sont en cours.

    Si New York ou Londres cherchent à réagir face à la concurrence des autres places financières mondiales afin de se maintenir au rang de leader mondial dans une économie globalisée, il est impératif pour Paris d’être proactif et de repenser le développement de sa place financière.

    La question de la législation fiscale française

    La législation fiscale est une arme économique de compétitivité or en France sa complexité est stupéfiante. Elle engendre une visibilité réduite pour les investisseurs, sur le poids exact de la fiscalité par exemple et une instabilité dissuasive due notamment aux alternances politiques (source : Centre de Recherches pour l’Expansion de l’Economie et le Développement des Entreprises). Cette question dépasse les compétences de la Ville de Paris et de notre groupe de travail, seule la fiscalité strictement parisienne sera traitée dans ce rapport. Elle reste néanmoins un élément incontournable de toute réflexion pertinente. 

    Lancement du pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION

    Le pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION vient d’être labellisé (4 juillet 2007) par le gouvernement français lors d’un comité interministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires (Ciact) parallèlement aux Rencontres Financières Internationales de Paris EUROPLACE.

    Christine Lagarde, nouvellement nommée ministre des Finances2, s’est immédiatement emparée du sujet. Elle a annoncé le 5 juillet la création d’un Haut comité3chargé de renforcer l’attractivité de la place financière de Paris qui se réunira à partir du mois de septembre 2007, et a déjà tracé quelques pistes parmi lesquelles la possible suppression de l’impôt de bourse4. Il y a un an, son prédécesseur s’engageait lui aussi à faire de Paris LA place financière leader…

    Ne pas agir face à la concurrence internationale a un coût que New York a chiffré. Dans l’hypothèse probable où le marché américain risquait de perdre entre 4 et 7% de part de marché au cours des cinq prochaines années (avec une croissance globale du secteur comprise entre 8 et 10%), enrayer seulement le mouvement rapporterait entre $15 et 30 milliards de revenus pour l’année 2011. Compte tenu du lien constant entre revenus et emplois, cela se traduirait par la création de 30 000 à 60 000 emplois directs garantis, sans compter la stimulation vers les autres secteurs, et les emplois indirects (immobilier, infrastructure, etc.).

     

    Quel rôle peut jouer la Ville pour promouvoir la compétitivité du secteur financier ? Quel agenda pour Paris ?

    1p. 5 du rapport FINANCE INNOVATION joint en Annexe 2.

    2« Enrichissez-vous ! » a t-elle lancé en référence à Guizot… Entrepreneurial ou furieusement déplacé?

    3Accélérer la simplification administrative et réglementaire.

    4L’impôt de bourse est une taxe proportionnelle à la valeur des transactions.

  • Sexycentriste, c'était elle !

    C'est étonnant de se suprendre à être supris des mois après des évènements... 

    Vous vous souvenez de Sexycentriste, pendant la campagne présidentielle ?

    Regardez la viédo, et observez bien la charmante jeune femme qui se présente. Elle s'appelle Christelle Carcone, et Sexy centriste, c'était son idée... (pas toucher d'accord ? seulement avec les yeux...)

    Nombre d'électeurs de François Bayrou auront gardé cette image sympathique des jeunes qui avaient alors soutenu l'actuel leader du MoDem

     
    Cette jolie jeune femme n'est pas seulement la promotrice de ce site qui a certainement favorisé la paix des couples dans l'hexagone, elle figure aussi sur la liste MoDem de Jean Pierre Barnaud à Chennevières dans le Val de Marne pour les élections municipales de mars 2008.
     
    Trésorière des jeunes UDF puis des Jeunes Démocrates, elle concourt également dans les élections internes du MoDem comme chef de file de la liste «Jeunes actifs franciliens» .
     
    Ah, au moins en soutenant sa liste, j'aurai joint l'utile à l'agréable :-) 
  • L'homme civilisé selon Schumpeter

    Je poursuis Capitalisme, Socialisme et Démocratie, et en suis arrivé aux remarques préalables de Schumpeter sur la Démocratie. J'y reviendrai plus tard, mais je voulais juste soumettre aux lecteurs de ce blog cette définition de l'homme civilisé que je trouve très belle alors qu'il parle de la solidité des convictions démocratiques :

     L'homme civilisé se distingue du barbare en ce qu'il réalise la fragilité relative de ses convictions et néanmoins les défend sans reculer d'un pas.

    Je vais en faire la devise de mon blog. Si, au MoDem, nous faisions nôtre une telle déclaration, j'en serais heureux. Ce que j'aime de Schumpeter, c'est sa propension à être impitoyable avec ses propres convictions. Nous aurons l'occasion d'en reparler ici.

  • Elections internes au MoDem

    D'ici trois semaines, des élections internes vont avoir lieu, au sein du MoDem, afin de désigner des conseillers nationaux pour chaque région. J'ai décidé d'apporter mon soutien à l'une d'entre-elles en île de France. J'apprécie le pragmatisme de bon aloi qui caractérise la profession de foi de la liste, et la volonté de se retrousser les manches plutôt que de pousser un lamento sur son sort. Et j'apprécie également que la première mission que cette liste se donne, ce soit de se tourner vers l'exérieur, plutôt que de mirer la face, à l'instar du mythe fameux de Narcisse et Echo. J'apprécie enfin que soit enfin donnée une priorité aux élus. Bref, simple mais efficace, voilà qui me convient. J'appelle donc tous mes lecteurs franciliens qui seraient adhérents du MoDem à soutenir cette liste de jeunes gens. Et pour donner l'exemple, j'ai accepté de figurer (à une place non-éligible) sur cette liste.

    Profession de foi de la liste « Jeunes actifs franciliens »

    Le Mouvement Démocrate est à construire. Nous sommes heureux d’avoir été acteurs de la première étape qui nous a conduit au Congrès fondateur, fruit du projet que des milliers d’adhérents et de sympathisants suivaient avec espoir depuis plus de cinq mois. Mais le Congrès n’est qu’un départ : à nous désormais de faire vivre notre mouvement : il sera ce que nous en ferons.

    Jeunes adhérents issus de toute l’Ile-de-France et représentatifs du mouvement dans sa diversité, nous sommes réunis par la conviction qu’il est de notre responsabilité commune de veiller à ce que le Mouvement Démocrate réponde pleinement aux exigences et aux objectifs qu’il s’est fixés. La création du mouvement n’est pas seulement un acte fondateur : c’est un acte d’engagement, qui implique chacun de nous envers tous ceux qui croient au projet. Nous avons affirmé que nous étions un mouvement différent, porteur d’un projet nouveau et défendant une vision moderne de la politique. À nous désormais de le faire exister !

    Nous voulons un mouvement organisé et efficace

    Un mouvement politique n’est rien sans ses militants, véritables relais locaux. L’accueil et la formation des adhérents doivent être une priorité. Nous proposons que les régions organisent, plusieurs fois par an, des séminaires de formation, afin que nos adhérents aient entre les mains toutes les cartes pour gagner les élections, faire grandir les talents de chacun, favoriser la reconnaissance des compétences présentes sur tous les territoires. Nous proposons, à l’échelle de chaque fédération, la création d’une cellule de support méthodologique et logistique pour favoriser la vie dynamique des sections.

    Nous voulons un mouvement capable de confier les responsabilités à une génération nouvelle.

    De tous les partis politiques, seul le Mouvement Démocrate peut contribuer à porter une génération nouvelle. Mais, à nous jeunes adhérents, cela ne donne pas de droit à exiger quoi que ce soit, cela nous donne au contraire des devoirs. Nous devons prendre toute notre place au sein du Mouvement et de ses instances. Nous devons insuffler une vision moderne par des prises de position audacieuses. Nous devons défendre notre projet sur le terrain et porter nos couleurs lors des élections locales. Nous refusons d’être ceux qui demandent : nous devons être ceux qui proposent et agissent. Nous refusons l’attente et la passivité : nous devons être des moteurs incontournables. 

    Nous voulons un mouvement implanté sur le terrain

    Nous construisons un mouvement politique. Pas un club rompu aux discussions en interne mais incapable d’agir au service de la collectivité. Pas non plus une organisation éphémère constituée simplement en prévision des échéances de 2012. Nous construisons un mouvement rassemblant des femmes et des hommes autour de valeurs communes, avec pour but de construire un projet, de le défendre sur le terrain et d’accéder aux responsabilités pour le mettre en pratique.

    C’est pourquoi, nous avons besoin d’une implantation dans chaque ville, dans chaque quartier. Construire un réseau d’élus locaux est une priorité absolue. Présenter des candidats dans les grandes villes est important, mais en susciter des candidatures dans les petites communes l’est tout autant. Être actifs sur Internet est important, mais être capables de rencontrer nos concitoyens dans les lieux de vie est tout simplement indispensable. Nous ne devons sacrifier aucune élection locale. Nous devons savoir repérer les profils, de les encourager et de mettre en avant des équipes, car on ne gagne aucune élection sans élus locaux et sans relais sur le terrain.

    Nous voulons un mouvement porteur d’un projet concret de société

    Aujourd’hui, nous portons des valeurs humanistes, durables, européennes, et une vision claire pour la société française. Nous souhaitons traduire cette vision en des mesures concrètes et applicables, les faire porter et médiatiser par des Secrétaires Nationaux thématiques, chacun entouré d’une équipe de travail. Nous proposons d’organiser dans toute la France, des conventions thématiques pour nourrir ce travail de fond à l’aide des contributions de chaque adhérent.

    Demain, ainsi organisés, nous deviendrons pour les Français une force de gouvernement crédible.

    Arriver au pouvoir n’est pas une fin mais un moyen : celui de pouvoir agir. Agir concrètement au service de la collectivité, de nos territoires. Agir humblement, en équipe au sein de notre famille politique. Pour cela nous avons besoin de votre confiance pour faire de nous les conseillers nationaux de l’Ile de France.

  • Marielle de Sarnez exprime ses voeux aux Parisiens pour l'année 2008

    Marielle de Sarnez a exprimé ses voeux pour Paris et les parisiens le 1er janvier 2008.

     

     
    Une nouvelle année s'ouvre. C'est le moment de formuler des vœux. Tout d'abord pour chacune et chacun d'entre vous. Que l'année vous soit douce. Qu'elle vous apporte bonheur et joie. Pour vous-mêmes et pour tous ceux que vous aimez.
    Je veux formuler des vœux aussi pour que notre ville soit demain plus humaine. Que chacun puisse y vivre mieux.
    Une ville humaine, c'est une ville où demain les jeunes, les étudiants, les familles auront moins de mal à se loger. Une ville où le logement doit devenir le principal outil de solidarité entre les Parisiens.
    Une ville humaine, c'est une ville où l'on se sentira bien, confortable, en sécurité, dans tous les transports en commun. Une ville qui sera accueillante pour toutes les personnes ayant du mal à se déplacer.
    Une ville plus humaine, c'est une ville accueillante pour les enfants qui y naissent, et y grandissent. Une ville qui facilite la vie des jeunes, et en particulier des étudiants. C'est une ville qui s'investit aux côtés des plus âgés pour combattre leur solitude. Une ville généreuse avec les plus démunis.
    Une ville humaine, c'est une ville qui se bat aux côtés de ceux qui créent, de ceux qui innovent. Qui est là pour aider les petites entreprises, les commerçants, les artisans qui font le lien social dans nos quartiers.
    Une ville plus humaine, c'est enfin une nouvelle méthode de gouvernement. Des élus qui se respectent, qui se parlent. Capables de travailler ensemble pour le bien commun. Et de se mobiliser au seul service des Parisiens.

    Bonne année à vous. Bonne année à Paris. 
  • Ah, les vaches ! ils nous envoient paître !

    y'a bon les engrais pour les sols et nos braves bovins : ça y en a être ce à quoi penser not' bon gouvernement. La prime herbagère agro environnementale (PHAE) est un dispositif destiné à faciliter la souscription par un grand nombre d'agriculteurs de mesures agro environnementales visant à la préservation des prairies  et au maintien de l'ouverture des espaces à gestion extensive.

    Dit plus clairement, plutôt que d'irriguer comme des boeufs à grand coup d'eau des champs afin de nourrir les bestiaux, et de passer la tondeuse sur les pariries à grand coup de machines à gasoil pétaradants, on fait d'une pierre deux coups en envoyant paître nos braves bovins la bonne herbe du sol. En plus au niveau paysage, c'est carrément plus sympa.

    Le spécialiste de ces questions, au MoDem, c'est lui : 

    7bb087ed4310d8caa616f62d22658a3f.jpgOr, si j'ai bien compris le texte de Jean Lassalle, député MoDem des Pyrhénées-Atlantiques, l'actuel ministre de l'agriculture, ou quelqu'un du gouvernement auquel il appartient, a eu l'idée géniale de distinguer l'été de l'hiver pour accorder la dite prime : fameux, n'est-ce pas ? en hiver, comme les braves bêtes se réchauffent les unes contre les autres dans de conviviales étables, elles ne sont pas dans les prairies. Donc, pas question d'accorder aux exploitants agricoles leur part de prime pour cette période. Et il se trouve que cette situation est particulière à la montagne, puisque c'est le propre de ce territoire que d'avoir des pâturages d'été. Je copie ici sa question écrite au gouvernement (question n°11554 Question publiée au JO le : 27/11/2007 page : 7373) , demeurée sans réponse...

    M. Jean Lassalle  attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences qu'auront les modifications du dispositif de la PHAE 2 dite « prime à l'herbe » qui, dans notre département, a eu jusque là une efficacité indéniable et permis de maintenir une agriculture de montagne adaptée à notre territoire. Les modifications que présente actuellement la direction départementale de l'agriculture et de la forêt révèlent deux caractères principaux, à savoir : réduire l'aide accordée et dissocier les territoires de transhumance des exploitations agricoles. La conjugaison des deux pourraient avoir des conséquences multiples et catastrophiques pour le territoire. La première va mettre en grande difficulté les organisations collectives de gestion des territoires pastoraux, qui développent depuis leur origine une gestion en patrimoine commun. Aujourd'hui, cette approche est la seule réponse pragmatique à l'entretien de nos territoires pastoraux et au maintien de la biodiversité. Toute autre approche, aussi intellectuellement satisfaisante qu'elle soit, ne reste que théorie sans résultat. La deuxième va condamner des centaines de petites exploitations d'élevage de montagne qui, aujourd'hui, conduisent leurs troupeaux sept mois sur des exploitations exiguës et cinq mois dans les estives. Dissocier l'estive de l'exploitation, c'est afficher artificiellement des taux de chargements très élevés qui excluront, de fait, les éleveurs du cadre d'octroi de la prime à l'herbe. Il veut aussi l'alerter sur le danger de l'approche strictement géographique (images satellites, cartographie...) faite actuellement par les directions départementales de l'agriculture et de la forêt et le CNASEA. Ces dispositifs excluent les doubles usages bénéfiques à l'entretien du territoire et de la biodiversité comme le pâturage sous couvent forestier, très développé dans les Pyrénées-Atlantiques. Enfin, dans les estives les moins chargées, la localisation géographique des surfaces primables risque, à terme, de limiter la reconnaissance des territoires pastoraux aux seules surfaces primées. Il ajoute à titre informatif que, dans les vallées pyrénéennes, plus de 60 % du territoire est consacré au pastoralisme. Il veut lui faire part de cette difficulté particulière et souhaite le voir la prendre en compte sérieusement, car il sent aujourd'hui, encore une fois, monter la crainte, l'inquiétude d'un monde pastoral déjà bien malmené par ailleurs, et qui se mobilise toujours avec vigueur dès que l'on touche au territoire. 

  • MoDem 1.67 contre 18.6

    Qu'est-ce que sont ces chiffres mystérieux ? C'est bien simple : le premier est le temps accordé au MoDem dans les médias, et le second, le score de François Bayrou à l'élection présidentielle.

    Impressionnant : plus de dix fois inférieur. Et encore : à cela il faudrait ajouter que l'information donnée a été à chaque fois partiale, tronquée, et souvent malveillante...

    Même s'i l'on compare au score obtenu aux législatives, cela reste encore 4 à 5 fois inférieur. Et cette situation aussi honteuse que malhonnête, ce véritable déni de démocratie perdure sans que cela ne gêne personne. 

    Le mieux, je le pense, est de contacter le CSA pour dénoncer cette situation inique et indigne.

    Voici un lien direct vers le formulaire ad hoc. J'invite tous les citoyens indignés, indépendamment de leurs convictions politiques, à saisir cet organisme afin que justice soit faite.