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île de France

  • Philippine, génération montante du MoDem

    Philippine LaniessePhilippine, je la connais. Nous nous sommes rencontrés à l'occasion d'une réunion chez Béatrice, une élue MoDem, il y a quelques années. Philippine illustre de façon positive l'esprit du militantisme tel que je le conçois pas tel que je l'ai dénoncé dans mon précédent billet.

    Philippine n'est pas quelqu'un qui hurle, tempête, exige, réclame son dû. Ce n'est pas non plus quelqu'un qui veut faire table rase du passé, véhicule des idéaux grandioses et parle sans discontinuer des valeurs  du centre ou même des siennes.

    Philippine a la tête sur les épaules. C'est une jeune femme modeste, qui accepte de participer à une édification commune, même si ce ne sont pas ses idées que l'on met en avant d'abord, même si ce n'est pas elle que l'on promeut. 

    Philippine n'a pas de problème d'ego. Elle ne soumet pas à un chantage incessant ses co-listiers ni les principaux responsables politiques de son parti à l'aune de ses analyses personnelles et accepte les compromis. Elle ne juge pas non plus ceux qu'elle affronte ou au contraire avec lesquels elle s'allie sur des étiquettes mais simplement sur ce qu'ils disent et font ou ont fait. Droitier, gauchiste, sarkozyste, autant d'épithètes véhéments qui lui indiffèrent.

    Philippine est sûre de son éthique personnelle : elle n'a pas besoin de se réclamer de ses valeurs à tout bout de champ ni d'en parler sans cesse parce qu'elles fondent son engagement et que son action politique est simplement leur expression.

    En plus d'être intelligente, Philippine est une jolie jeune femme, ce qui ne gâche rien. Mais ce n'est pas pour cela qu'elle m'a convaincu de ré-adhérer au MoDem cette année. En fait, on n'a même pas parlé ensemble, ou, tout du moins, pas de ré-adhésion. 

    Philippine m'a convaincu simplement par son action et ses préoccupations. Pas de posture politicienne quand elle s'exprime, de l'intérêt et du pragmatisme notamment sur le thème de l'emploi et de l'alternance, pour lesquels elle a des idées à proposer et à mettre en application. Elle a, à cet effet, bien en tête la possible déclinaison francilienne du Made in France en lequel je fonde tant d'espoirs, à l'instar de Bayrou.

    J'ai de la chance, Philippine Laniesse est une nouvelle élue au conseil régional d'île de France, puisqu'elle figurait en bonne position sur la liste de Valérie Pécresse (je rappelle que le MoDem a fait alliance avec la candidate de la droite). Je vais donc pouvoir l'interpeller, lui proposer le fruit de mes propres réflexions, et j'ai bon espoir de pouvoir l'inviter à répondre à quelques questions ici, sur ce blog, sur le devenir de l'île de France au fil des mois qui vont passer.

  • île de France : je sais bien quoi ne pas voter mais pas encore quoi voter...

    J'ai du mal à me déterminer pour mon vote de dimanche.

    Ce dont je suis certain, c'est de ne voter ni PS, ni FN, ni Verts, ni Front de gauche. Mon camarade centriste, Olivier, a fait un travail fort salutaire : il a décortiqué le programme d'à peu près toutes les listes. Il a écrit plusieurs billets et il faut "feuilleter" son blog, bien sûr, cela ne représente que son avis, mais c'est suffisamment rare et utile pour mériter d'être souligné.

    Voyons donc les candidats :

     

    • Valérie Pécresse (Les Républicains-UDI-MoDem) - pourquoi pas.
    • Claude Bartolone (PS) - hors de question. Z'avaient qu'à pas propulser des réformes de merde.
    • Wallerand de Saint-Just (FN)- je peux aussi foutre le feu à ma maison
    • Emmanuelle Cosse (EELV) - non, ni khmers rouges, ni khmers verts
    • Pierre Laurent (Front de Gauche) - la spoliation organisée, très peu pour moi
    • Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) - voir ci-dessus, le côté secte en plus.
    • Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) - des propositions intéressantes, mais le souverainisme, c'est niet.
    • François Asselineau (Union populaire républicaine) - crypto-facho : ferait passer le FN pour un parti gauchiste.
    • Aurélien Véron ("Aux urnes citoyens") - des bonnes idées, mais le côté libéral furieux (ubériser le transport, par exemple)  indispose la douceur centriste du libéral modéré que je suis
    • Dawari Horsfall ("Liste d'union citoyenne") - sorte de gauche-like en version associative. Rien d'original.
    • Valérie Sachs ("Nous citoyens pour l'île-de-France") - Je connais Valérie. J'aime bien lee
    • Sylvain de Smet (Fédération libertaire unitaire ouverte) - Déjà, il y a libertaire, c'est à dire probablement anarchiste. Non catégorique.
    • Nizarr Bourchada ("Union des démocrates musulmans français") - quelques idées intéressantes mais un versant communautariste et lobbyiste très clair (abrogation de la circulaire interdisant le port du voile en sortie scolaire, enseignement de l'arabe, promotion de la finance islamique et cetera...). Donc, non.

    Il reste donc :

    Valérie Pécresse (Les Républicains-UDI-MoDem)

    Valérie Sachs (Nous citoyens)

    J'ai lu le programme de Nous citoyens. Le problème, c'est qu'il est franchement très light. J'aime bien leur charte d'engagement, je sais que Valérie Sachs a des idées intéressantes, mais franchement, la plate-forme d'action de ce mouvement n'est pas assez élaborée. Recalés.

    Conclusion

    Il ne reste que Valérie Pécresse. 

     

  • Régionales en île de France : vous y comprenez quelque chose, vous ?

    A chaque élection régionale, j'ai toujours le même problème : je n'arrive jamais à cerner clairement le périmètre d'intervention de la Région. Je lis et relis la fiche wikipedia, m'informe sur quelques sites plus techniques, mais rien n'y fait, j'ai toujours la sensation, après lecture, que son rôle est négligeable au regard de celui de l'État.

    J'ai également du mal à déterminer dans quelle mesure on peut mener ou non des politiques fondamentalement différentes, quelle que soit l'orientation politique. Si j'en crois LCP, il n'y a guère de différences entre Valérie Pécresse et Claude Bartolone sur les transports en île de France. De toutes façons, c'est une politique au long cours dont les effets peuvent mettre près de dix années à se faire sentir. 

    Il y a beaucoup d'effets d'annonce si bien que je peine à m'y retrouver. 

    Il y a quelques idées intéressantes que j'ai toutefois retenues dans tout ce capharnaüm. Par exemple, la proposition de Valérie Pécresse de permettre aux élèves de lycée professionnel de passer le code de la route dans leur établissement, ça, je souscris tout à fait. Si d'ailleurs le principe pouvait être étendu à tous les lycées, pas les établissements professionnels et les CFA, ce serait encore mieux.

    De manière générale, j'aime bien les choses concrètes. J'aime bien le plan de Marielle de Sarnez et Yann Wehrling (du MoDem, en somme) pour cette raison. Il annonce des mesures très précises. Par exemple, pour les transports, les deux candidats démocrates énoncent leurs priorités :  

    - la désaturation en 2019 de la ligne 13 par la prolongation au nord de la ligne 14 jusqu'à Saint Denis -Pleyel et même jusqu'au Bourget en cas de JO2024 

    - la prolongation d’Eole jusqu'à la Défense en 2020 pour doubler le tronçon central du RER A

    - le lancement des travaux de la ligne 15 entre cité Descartes à Noisy et la Défense en commençant par les sections les plus utiles aux liaisons de banlieue à banlieue avec ouverture progressive à partir de 2020

    - l’extension du métro en banlieue proche de Paris. Les lignes de métro 4, 11,12 etc. seront prolongées en banlieue et les lignes les plus chargées seront progressivement transformées en lignes automatiques. Le système actuel de pilotage automatique sera modernisé pour devenir numérique ce qui aura comme conséquence de diminuer les intervalles de rames et de traiter ainsi certaines sections très utilisées. 

    Là, c'est clair. On ne parle pas dans le vide mais avec des mesures concrètes. Ils font d'ailleurs valoir une autre idée d'un bon sens élémentaire à propos des trains de banlieue : en passant sur de nombreuses rames à des wagons à étage, on résorberait leur congestion et on offrirait un minimum de confort à tout le monde.

    Le programme est à vrai dire assez dense et justifie de nombreux billets. Bien qu'habitué à vulgariser les idées, je ne peux pas le présenter en un seul billet parce qu'il contient de nombreux éléments de réflexion. J'essaierai de les amener au fil des semaines prochaines parce qu'ils méritent d'être connus.

  • Régionales et île de France : le jour où l'on ne me marchera plus sur la tête.

    S'il y a une rancœur, une contrariété rageuse, devrais-je même dire, que j'éprouve très régulièrement, c'est bien le sentiment de se faire marcher sur les pieds quand ce n'est pas sur la tête à longueur de temps par les décideurs des différentes sphères.

    Je suis avec intérêt les premiers pas du MoDem dans l'optique des prochaines régionales en raison de la personnalité de ses deux principaux têtes de file.

    J'apprécie Yann Wehrling parce qu'il respecte les petites entités. Je me méfie d'une Région hypertrophiée et bureaucratique dont les décisions verticales s'appliqueraient aux Franciliens et aux collectivités locales franciliennes sans concertation ni négociation aucune. De ce point de vue, la réflexion entamée par Yann sur les smart cities m'intéresse et je l'invite vivement à la poursuivre.

    Marielle de Sarnez est un peu un OVNI politique. J'ai d'ailleurs commencé par intituler ainsi ce billet et les observateurs fins constateront que c'est le nom de l'url du billet. Dans la sphère politique, c'est la seule personne que je connaisse qui n'ait pas une vision verticale de l'exercice du pouvoir de l'État envers les individus. Elle avait inventé un concept que fort peu d'acteurs économiques ou politiques partagent, celui d'un État facilitateur. En somme, l'État n'est là ni pour emmerder les gens, ni pour les assister, mais pour leur rendre la vie plus facile.

    Dès qu'on construit un projet politique pour une région avec cette idée fixe en tête, je pense qu'on doit pouvoir éviter les principaux écueils et folies des grandeurs consubstantiels des mandatures de nos élus.

    L'île de France doit faire face à un défi énergétique et écologique de taille. Elle ne produit que 11% de l'énergie qu'elle consomme ! Il y a donc une réflexion à entamer sur la question. Anne Hidalgo à Paris et pas mal d'autres communes d'île de France concentrent leur action "écologique" sur le matraquage des automobilistes. Ignorent-ils (ou est-ce par incompétence ?) que le secteur du bâtiment est en effet à l’origine de 60% des consommations énergétiques et de près de la moitié des gaz à effet de serre de la Région ? La rénovation énergétique des bâtiments m'apparaît dans ces conditions comme un enjeu de premier plan. Mais qui en parle ?

    Il y a pourtant des enjeux à l'échelle territoriale qui me paraissent clairs :

     - repenser l’aménagement du territoire pour limiter les déplacements, ce qui ne signifie pas pour autant emmerder autant que faire se peut les automobilistes.

    -  réfléchir aux opportunités de production locale d’énergie. 

    - identifier les activités à maintenir ou à réintroduire sur le territoire pour favoriser les cycles courts (agriculture, traitement des déchets, …), les emplois locaux, entre autres.

    - réfléchir à la conception d'éco-quartiers basse-consommation (pas comme le monstre énergivore que nous prépare Anne Hidalgo à la Porte de Versailles avec sa Tour Triangle). 

    Un billet qui dit trop de choses d'un coup devient trop long. Je réserve donc mes réflexions suivantes pour un article ultérieur, mais j'en annonce déjà les thématiques : le tissu entrepreneurial parisien se caractérise par une faible proportion d'ETI (entreprises de taille intermédiaire). J'y ai réfléchi et lu pas mal de documents, et en fait, je suis arrivé à la conclusion suivante. Leur faible présence procède de la structure de la place financière parisienne. Les capitaux et les produits financiers que Paris propose, notre fiscalité, sont des handicaps pour les ETI au lieu d'être des atouts. Tout le volontarisme du monde échouera donc si on ne parvient pas à créer les conditions nécessaires pour une mutation en douceur de la finance francilienne. Je développerai ma pensée dans un prochain billet.

     

     

  • Régionales en île de France : quel projet pour le MoDem ?

    J'ai pris connaissance de l'entretien que Marielle de Sarnez a accordé au Figaro. Je suis bien évidemment en accord total avec la priorité qu'elle a évoquée pour la région île de France : le transport. On n'en mesure pas le gaspillage généré. La perte de temps associée aux transports déficients, parfois dangereux et lents est phénoménale. Avec 1h20 en moyenne de déplacement par jour pour un Francilien (statistiques INSEE), au bout du compte, c'est près d'une journée de travail supplémentaire qui s'ajoute aux horaires déjà chargés de beaucoup de travailleurs. Il ne faut donc pas s'ingénier à pourrir l'existence de ceux qui ont besoin de se déplacer mais au contraire de leur permettre de réduire autant que faire se peut ce temps mangé sur leur existence.

    Il y a un petit point sur lequel je tique dans ce que réclame Marielle. Elle désire une autorité unique pour les transports. Je suppose qu'elle parle des transports en commun. Je crois que cela n'est pas suffisant. Il faudrait aussi une conseil supérieur de la circulation, qui inclurait bien sûr un représentant de chaque municipalité afin de bien considérer les aménagements de voirie et leur impact sur l'ensemble du trafic francilien. Je ne sais pas comment cela pourrait être fait.

    Un autre aspect éveille ma défiance. Pendant longtemps j'ai été favorable au Grand Paris, mais, tout bien considéré, l'aspect peu démocratique de la chose métropolitaine ne me plaît guère et je crains les passages en force à venir, a fortiori quand on connaît la nature centralisatrice de la capitale. J'ai en outre le sentiment que le "big is beautiful" est incompatible avec un projet bien plus respectueux des petites communes, les smart cities chères à Yann Wehrling. S'il fallait imaginer le Grand Paris, il faudrait imaginer à mon sens une sorte de réseau de communes plutôt qu'un grosse planète avec en orbite une multitude de satellites. Je m'inquiète aussi de la place de l'individu dans une énorme métropole. Les dénis de démocratie locale dont j'ai eu connaissance çà et là (bel exemple avec les Serres d'Auteuil) ne laissent pas de m'inquiéter. Le projet démocratique du Mouvement Démocrate s'honorerait de comporter un volet très solide sur ce terrain en friches au sein de toutes les autres formations politiques.

    Reste la question des alliances. Premier tour, deuxième tour, peu importe au fond. Ce qui compte, c'est le projet qui sera porté et, bien naturellement, sa faisabilité (la lettre au Père Noël et le concours de "à qui aura la proposition la plus bobo", non merci).

  • Régionales : reconduire l'Alternative en île de France ?

    Je ne connais pas suffisamment les situations spécifiques à chaque région pour exprimer un avis, tout du moins, pour l'instant. En revanche, j'ai une assez bonne vision de l'île de France. Je ne pense pas que les divergences soient très grandes entre Chantal Jouanno et Yann Wehrling, têtes de file respectifs et potentiels de l'UDI et du MoDem. Les deux ont la fibre verte, les deux sont modérés et pondérés. Un sondage confidentiel (enfin, il était censé l'être...) donne 10% à l'UDI et 5% au MoDem lors des prochaines régionales en île de France. Compte-tenu du profil des têtes de liste et des électorats, cette fois, je crois que les scores doivent pouvoir à peu près s'additionner, au moins au premier tour, en tout cas.

    Il me semble qu'on doit aussi pouvoir discuter avec Valérie Pécresse. Il reste à savoir si cela doit se faire au premier ou au second tour.

    J'avoue que j'ignore, à l'heure actuelle, ce que les deux candidats centristes concoctent du côté de leur programme. Quoi qu'ils produisent au final, je ne saurais trop leur rappeler que l'île de France, ce n'est pas que Paris et sa petite couronne, pas davantage ses cités mal en point, mais qu'il y a aussi une foultitude de petits territoires ruraux ou semi-ruraux oubliés de la sphère médiatique et de l'action politique.

    Les compétences de la région se sont accrues cette dernière décennie avec notamment plus d'influence en économie et en développement durable.

    Ce qui est regrettable c'est qu'on ne trouve pas trace de débats et de propositions à l'heure actuelle sur les politiques régionales. Il existe quelques documents d'experts, qu'il faudrait prendre le temps de lire et d'analyser, mais aucun parti politique ne semble avoir mis en route de groupes de réflexion.

    Il y a, me semble-t-il, d'ores et déjà, deux visions qui vont s'opposer à propos de l'île de France. D'un côté, on trouvera les «big i beautiful» qui rêvent d'une gigantesque mégalopole aux projets architecturaux d'autant plus titanesques qu'ils écraseront de leur masse les individus et la démocratie locale avec. Et de l'autre, il y a une autre vision de l'île de France et plus généralement des communautés urbaines. C'est ce que Yann Wehrling appelle les «smart cities». Il vient juste de rendre compte d'une intervention à ce sujet sur son blog. On y trouve des idées très intéressantes qui pourraient être adaptées à un programme régional. J'apprécie dans son projet quelques points forts pertinents. En voici quelques uns :

    - les petites et moyennes communes ont des besoins souvent similaires. Elles pourraient mutualiser leurs commandes et faire des achats groupés afin de constituer une force de frappe plus conséquente pour négocier prix et conditions auprès des fournisseurs.

    - les petits acteurs privés sont des relais efficaces de la ville intelligente, notamment pour communiquer. Par exemple, chaque conducteur particulier est potentiellement un mini-transport en commun par le développement de services de co-voiturage. On pense toujours les transports sous l'angle de la route ou sous celui d'investissements massifs et lourds de gros transports. Il existe pourtant des voies médianes. 

    - une commune, mais pourquoi pas la région, peut devenir un médiateur intelligent entre entreprise et salarié pour faire gagner du temps et de l'argent à l'une et à l'autre. Dans les emplois de bureau du type assurances ou banques, est-ce qu'une connexion à très haut-débit ne serait pas aussi efficace que plusieurs aller et retour dans des bureaux d'entreprise au centre de Paris ? Une commune pourrait recenser les CSP de ses habitants et développer un stratégie d'investissements publics ciblés et finalement peu coûteux adaptée, d'autant qu'un projet de ce type offre également l'avantage de réduire la pollution.

    Il serait long de reprendre tout l'article de Yann, mais il regorge d'idées très intéressantes et mon intuition me dit qu'on pourrait assez facilement en faire l'ossature d'un beau projet régional, astucieux, peu coûteux et fort différent des lettres aux Père Noël que ne manqueront pas de proposer nos concurrents.

  • Borloo, le bel écolo que voilà...

    Il paraît que Borloo pourrait capter des voix écologistes à l'occasion d'une élection. Eh oui, on lui sait gré du Grenelle de l'environnement. Faisons court et simple : Borloo est un écolo comme ma grand-mère s'appelait Bonaparte. Borloo, c'est par exemple le gars qui a délivré silencieusement et l'air de rien des permis à des sociétés américaines pour sonder le sous-sol du Bassin Parisien. Ce dernier contient en effet des schistes bitumeux susceptibles de générer de fortes quantités de pétrole. Le procédé coûte cher, mais il y en a beaucoup, et avec l'envolée des prix du pétrole, cela peut être rentable. D'autres régions de France sont concernées...

    Il y a juste quelques petits inconvénients : le procédé d'extraction de cet or noir est monstrueux en consommation d'eau et polluant au possible. Accessoirement, proclamer la volonté de passer à une industrie sans carbone tout en octroyant le droit à des sociétés américaines de foutre en l'air ce qu'il reste de l'éco-système parisien pour mieux alimenter les automobiles en carburant, c'est vraiment se moquer du monde.

    Les exploits du Sieur Borloo ne s'arrêtent pas là : copains comme cochons, Delanoë et lui ! et avec Sarkozy aussi ! eh oui, le sport business mérite tous les sacrifices, à commencer par celui de plantes rarissimes. Borloo a donné l'autorisation de démolir les Serres d'Auteuil à Delanoë. Généralement, je ne suis pas copain avec les Khmers Verts de l'Hôtel de Ville, mais force est d'admettre que le billet de Contassot mettant en charpie les mensonges de Delanoë est tout simplement excellent et criant de vérité. Si l'UMP et le Nouveau Centre se sont bien gardés de la ramener, le MoDem et les Verts ont protesté. Jean-François Martins, au Conseil de Paris, Béatrice Lecouturier au Conseil Municipal du XVIème, ont marqué leur colère et leur détermination à s'opposer au projet. Florent, d'Ataraxosphère a écrit un récapitulatif des projets delanoësques sur la question. La mauvaise foi du maire de Paris est édifiante.

    Il existe une pétition, je le rappelle, qui en est à plus de 32 000 signatures. Ce ne sera pas suffisant. Il va falloir faire de l'agit-prop devant le siège de FFT ainsi que sous les bureaux du maire de Paris.

    Évidemment, notre écolo de pacotille, récemment renvoyé dans ses pénates, s'est bien gardé d'évoquer l'affaire, lui, qui je le répète, a donné son consentement à la destruction de serres anciennes et de plantes rares. 

    Ils sont comiques les Borloo et Delanoë : des écolos pour bobos. Du bla-bla, mais dès qu'on creuse, on trouve du pétrole ou de la manne de sport-business. Je ne parle, évidemment, même pas des autres dégâts collatéraux engendrés par l'extension Roland Garros...

  • neige, verglas, bouchons, qui s'occupe de la voirie à Paris ?

    Il est comique le Bertrand. On savait bien avant hier que des chutes importantes de neiges allaient se produire. Pensez-vous que les services de voirie aient anticipé quoi que ce soit ? Nada. La seule chose qui a commencé à être salée à partir de midi, cela a été le périphérique. 

    Trop drôle, l'Delanoë : la ville a dépensé des milliards d'euros pour générer moult embouteillages, mais le jour où il s'agit d'assurer une circulation à peu près correct, département et municipalité sont aux abonnés absents. En fait, plus rien ne m'étonne de la majorité de l'Hôtel de Ville, au point que j'ai cru quelques instants à cette fiction-là... Bon, moi je le trouver drôle, mais il y a quelques Parisiens qui ont nettement moins rigolé.

    Il faut dire qu'il a trouvé un bon répondant à l'UMP avec le compère Hortefeux qui affirmait sans rire qu'il n'y avait pas eu de pagaille hier en île de France. Au moins, ça a fait marrer les internautes qui avaient emprunté les routes du Royaume de France ce jour-là...

  • On n'arrête pas le progrès, chez les Verts...

    Les Verts ? Bah, ils s'étripent déjà. Rien de plus plaisant à observer en spectateur, à vrai dire. Quant aux sondages, Cécile Duflot n'est plus qu'à 5% aux présidentielles. Pas sûr qu'Éva Joly, en dépit de son aura, résiste bien longtemps au mauvais temps sondagier... Mais, bon, ça, ce n'est que de la politique ordinaire. Non, ce qui est autrement plus amusant, c'est de constater ce qu'il advient de leurs programmes politiques une fois les Régionales passées. Adieu, tarif unique pour le pass Navigo, en île de France (ouf, d'ailleurs, c'était l'idée la plus inepte de toutes celles que j'avais alors pu lire dans les programmes des principaux partis). Il faut dire que cela se serait traduit par une hausse vertigineuse pour les zones 1 et 2. Les Socialistes sont peut-être socialistes, mais ils ne sont pas fous, et on les comprend. Les Verts, en revanche, cela ne les dérange pas plus que ça d'étrangler financièrement une population déjà asphyxiée par les baupinades et les delanotaxes. Plus moyen de se garer à Paris, pas davantage de circuler en automobile, bientôt des amendes de stationnement à 20 euros, un auto-lib hors de prix (bien plus coûteux que la possession d'un véhicule, du moins...tant qu'on ne l'entrave pas au point de le rendre hors de prix à son tour en fourrières et amendes...)...

    Les Jardins des Champs, cela faisait joli en photo, mais en pratique, c'était invivable, et je sais de quoi je parle, je m'y suis rendu. Une foule extrêmement dense, une avancée au pas de l'oie, le tout sous un soleil de plomb. Ne surtout jamais rééditer l'expérience. Mais les Baupin and co qui sont au moins aussi festifs que Delanoë sinon pires, et qui ne savent plus quoi inventer pour emmerder citoyens ordinaires et  automobilistes ne sont jamais à cours d'idées tordues : dernière baupinade, les voilà qui veulent rééditer l'opération tous les dimanches. Vous savez, ce qu'ils appellent la reconquista reconquête de Paris...Encore quatre années à tenir avant d'espérer pouvoir les dégager de la municipalité, caramba...

    Tiens toujours au sujet des Verts, j'en connais qui vont déchanter. Cap21 a quitté le MoDem en s'imaginant que l'herbe pouvait être plus verte ailleurs. Eh bien je ne donne pas six mois avant qu'une bonne partie de ses militants s'en mordent les doigts. Ils vont réaliser que le MoDem était nettement plus généreux et accueillants avec Cap21 à tout point de vue que ne le seront jamais les Verts et/ou Europe-écologie. Bon certains militants de Cap21 qui n'ont pas lâché le MoDem auquel ils demeurent attachés restent en tout cas lucides...

  • Et hop, je suis parti pour le vote blanc ou l'abstention

    Bon, finalement, bien médité, je crois que je ne voterai pas, dimanche (ce sera la première fois de mon existence d'électeur) ou que je voterai Blanc en île de France. Ras-le-bol des propositions bidon de Pécresse et d'Huchon. J'avoue que j'ai la tentation du vote UMP, parce que ça m'agace de lire les nombreux appels de cadres ou de militants MoDem appelant à voter à gauche, notamment pour Huchon. Huchon qui n'en avait rien à f.... du MoDem, au demeurant. Mais bon, en même temps, quand je vois ce gouvernement de bras cassés menteurs, bons à rien, trouillards et incompétents à droite, pas envie non plus de voter pour eux.

    Tiens, c'est comme la sécurité : alors là, l'UMP ferait bien de fermer sa g..... ! L'insécurité augmente de partout, Sarko supprime à tour de bras des postes dans la police, les policiers ont des consignes pour utiliser le principe du permis à points pour taxer la population encore plus, au lieu de courir après les délinquants qui pavoisent et l'UMP, les Bertrand, Fillon, Sarkozy et cie la ramènent ? Ils se foutent de la gueule de qui, là ? Sur la sécurité, à leur place, j'adopterais un profil bas.

    Il faut dire qu'à gauche, rien n'a changé depuis 2002 : ils n'ont toujours rien compris, ces cons. Ils contre-attaquent en expliquant que l'UMP cherche des voix sur les terres du FN en parlant de la sécurité. Ah bon ? Bande de crétins congénitaux, vous n'avez toujours pas compris que le FN ne doit pas avoir le monopole du discours sur la sécurité, nom de D... !

    Ils feraient mieux de se payer la tête de l'UMP pour son inaction et ses contradictions dans ce domaine au lieu de parler du FN ! Abrutis ! Cela dit, fondamentalement, la sécurité, ce n'est pas vraiment de la compétence de la région, alors l'UMP peut toujours blablater, elle prend vraiment les électeurs pour des cons. Si les électeurs ne sont pas satisfaits de la sécurité, c'est à Sarkozy et à Fillon qu'il faut écrire, qui préfèrent la chasse aux immigrés qui se tiennent tranquilles ou aux points de permis plutôt que d'investir dans la matraque et le traitement qu'il convient d'administrer à la racaille. Et je n'évoque même pas le nombre de gardes à vue de péquins qui avaient le malheur de ne pas être là au bon moment.

    Bref, je suis de mauvaise humeur, aujourd'hui, et je pense que ce sera encore le cas dimanche. J'espère qu'il fera beau, comme ça, je pourrai me promener dans les bois plutôt que de gâcher une heure à aller voter pour Blanc bonnet ou Bonnet Blanc.