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conseil de Paris

  • érotique et sexy, le stade Jean Bouin ?

    8b9245cc429bda4f8ec1513209f0bfa6.jpgC'est cette interrogation en forme de boutade (2h26mn sur la vidéo), énoncée par Didier Bariani, président du groupe UDF-MoDem, lors du dernier Conseil de Paris, que j'ai reprise en titre de mon billet. La mairie de Paris a pour objectif de rénover le stade Jean Bouin en le détruisant de fond en comble, puis en le reconstruisant. C'était donc l'un des thèmes abordés lors de cette séance.

    Didier Bariani a évoqué tout d'abord l'hippodrome d'Auteuil (1h51mn50s) :

    Il a relevé  que conformément aux recommandations passées de l'UDF, il y aura finalement un terrain de hockey. Il a demandé qu'une aire de saut à la perche soit maintenue, et s'est inquiété de la qualité des vestiaires pour les scolaires. Il a également insisté sur le fait que l'aménagement de de l'hippodorme d'Auteuil  doit être un préalable à la rénovation du Stade Jean Bouin. Pascal Cherki s'est engagé sur ce point pour la Ville de Paris.

    Le conseil d'arrondissement a par ailleurs voté en faveur de ces travaux.

    Didier Bariani (2h23mn05s)a évoqué les informations reçcues de la part du Collectif  Jean Bouin ainsi que celles du Président du Stade Français, remerciant les uns et les autres pour la qualité des documents fournis. 

    Abordant le vif du sujet, membre du club Jean Bouin depuis 30 ans, lors de cette séance, Didier Bariani a laissé percer son scepticisme quant au refus par la majorité municipale de Delanoë des autres solutions proposées pour que le Stade Français puisse disposer d'un stade digne de ce nom. Evoquant le stade Charléty, s'il a bien voulu bien admettre la réalité des courants d'air, il a noté que des travaux sur les vestiaires auraient permis de trouver la place nécessaire pour réguler cet inconvénient. Il a observé que sa recommandation précédente de placer le stade dans l'est parisien n'avait pas été suivie d'effets. 

    Rappelant les adjectifs que l'architecte du projet de nouveau stade aurait apposé à sa création (érotique et sexy) Didier Bariani a remarqué avec humour que de tels qualificatifs le mettaient de bonne humeur, nonobstant un obstacle de taille : ce genre de choses relève de l'initimité, or, le projet de stade prévoit d'accueillir 20 000 personnes... 

    Il pose trois préalables à l'approbation par le MoDem du projet de rénovation

    1.Hippodrome doit être complètement prêt avant la rénovation de Jean Bouin : Didier Bariani veut pouvoir continuer à faire un 5000 mètres...

    2.Pas de concerts ou spectacles de ce type : prière de ne pas assourdir atmosphère de quartier.

    3. Il veut savoir s'il s'agit d'une zone d'activités ou d'une zone commerciale qui est prévue ?

    Didier Bariani a reçu finalement des assurances de la part de Pascal Cherki sur ses inquiétudes. 

    De manière générale, j'ai apprécié ces débats, souvent hauts en couleur sous l'effet d'individus eux-mêmes hauts en couleur, et au premier chef Didier Bariani. Il n'est d'ailleurs pas le seul, et les passes d'armes de Jean-Pierre Caffet, sénateur PS de Paris valent leur pesant d'or, surtout lorsqu'elles ciblent le maire UMP du 6ème arrondissement, M.Lecoq. C'est clair, il l'a dans le pif.

    Au final, le MoDem a voté le projet de rénovation, estimant que le besoin d'un stade de rugby, les valeurs de ce sport, et les assurances données sur la nature des activités et le maintien d'équipements avaient finalement amené le groupe à donner son accord

     

     

  • Budget de Delanoë pour 2008 et propositions de Marielle de Sarnez

     Marielle de Sarnez est intervenue lors de la séance du Conseil de Paris du lundi 17 décembre 2007.

    Le texte de son intervention est disponible sur le site du Mouvement Démocrate. 

    7f1d9ff620e7460cf0cf0c46a0bece8a.jpgMarielle de Sarnez a eu l'honnêté d'admettre que le bilan de Bertrand Delanoë comportait des éléments satisaisants. Elle lui a demandé en retour de reconnaître qu'il avait été soutenu par l'UDF - MoDem pour certains d'entre eux, et que d'autres venaient de ses prédécesseurs (notamment le tramway dont la mise en service avait été décidée avant la mandature de Bertrand Delanoë).

    Elle s'est cependant inquiétée avant toutes choses de savoir si les Parisiens vivaient mieux ou non qu'en 2001. Etvoici ce qu'elle a retenue entre autres des doléances des Parisiens :

    « Et que nous disent les Parisiens ? Qu’il est de plus en plus difficile de se loger. Les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter, pour louer et a fortiori pour acheter. Ils n’ont pas le sentiment, loin de là, que la propreté des rues soit améliorée. Ils ne considèrent pas, loin s’en faut, que l’on se déplace mieux aujourd’hui qu’hier »

    Elle a proposé d'introduire une part de logements intermédiaires et privés dans les logements sociaux, et, corollairement une part de logements sociaux dans les programmes privés, et ce afin de rééquilibrer ouest et est parisien, mais aussi afin de garantir une vraie mixité sociale à Paris. Elle s'est également préoccupée du logement des étudiants boursiers.

    Opposée aux grandes tours, qualifiées de Totem, elle estime que d'autres solutions sont possibles. Elle a également proposé des logements-relais pour les sans-abris.

    Elle a appelé à développer une véritable alternative à l'automobile, c'est à dire une alternative efficace, proposant plutôt d'inciter à l'utilisation de véhicules propres plutôt que de générer les pires embouteillages en menant une politique résolument hostile à l'automobile, propre ou non. 

    Elle a demandé également au maire de paris de se soucier du commerce de proximité, souvent abandonné au profit des grandes surfaces, relevant que dans les 12% du budget attribués au dynamisme de Paris, il n'y avait absolument rien pour les commerces et l'artisannat. Elle a appelé notamment à défendre la place des TPE et des PME et à leur créer des conditions d'exercice favorables. 

    Elle a rappelé que la démographie des bébés à Paris était en plein essor et appelé à ne pas se voiler la face : les créations de crèches ne suffiront pas. Il faut donc envisager le développement d'autres alternatives, afin que les Parisiens demeurent libres de travailler quand ils ont des enfants. 


    Rappelons, enfin, que Marielle de Sarnez met en débat ses propositions sur son blog de travail, Marielle de Sarnez pour Paris.