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Bayrou - Page 10

  • Bayrou, entrer dans le gouvernement Ayrault ? Surtout pas, malheureux !

    Je crois que mon ami Yves se fourvoie largement depuis quelque temps. Il est convaincu que l'alliance avec la gauche est la seule issue pour le centre à l'avenir, et, le voilà à suggérer à Bayrou de se joindre aux Socialistes.

    Il n'y aurait pas plus mortelle erreur, et pour plusieurs raisons.

    Je l'ai souligné à l'issue du premier tour de la présidentielle, Bayrou n'a pas tout perdu en 2012, et c'est encore plus vrai maintenant : il a reconstruit son image, et, je puis vous garantir qu'il y a un an, je n'aurais jamais imaginé que cela se serait produit aussi vite.

    Mieux encore : son attitude lui a donné le visage de l'intégrité, et, chose vraiment rare en politique, il a gagné l'estime ouverte de ses adversaires. Je crois les Socialistes sincères quand ils soulignent les qualités du Béarnais et l'assurent de leur estime. J'entends çà et là des électeurs de gauche, et je vois qu'ils ont bien enregistré le vote de François Bayrou même s'ils n'ont pas voté pour lui. Ils sont nombreux à lui en être reconnaissants.

    A droite, évidemment, on en veut à Bayrou, mais je crois que ce serait bien pire si l'on devait constater qu'il pourrait avoir agi pour un maroquin. Ce n'est pas le cas, et, au fil du temps, je pense que les électeurs de droite (du moins une partie) lui pardonneront. L'UMP devra bien finir par se poser une question après toutes ces élections perdues : pourquoi Diable François Bayrou a-t-il voté pour François Hollande alors qu'il estimait que son programme économique allait conduire la France dans le mur ? 

    Que l'UMP visionne à l'envie le clip de deuxième tour de Nicolas Sarkozy, et je pense qu'elle aura des éléments de réflexion. Bayrou n'est pas un homme de gauche, ils sont nombreux à l'avoir dit à droite, alors : quid ? Quando ? Quomodo ? Cur ? 

    Enfin, Bayrou n'est pas en accord avec le programme socialiste : comment pourrait-il le rejoindre ?

    Moi, voilà, ce que je conseillerai à Bayrou : Rodolphe Geilser du Figaro se livre fort opportunément à une analyse politique qui me paraît loin d'être bête : foin des clivages et des prises de position, c'est bien plutôt l'éloignement de sa circonscription qui a joué des tours à Bayrou bien que je le sache profondément imprégné de son identité béarnaise ; il aurait donc tout intérêt à revenir dans les conseils municipaux de Pau et à s'immerger à nouveau dans son département en comprenant bien qu'il ne suffit pas d'aller voir les maires mais qu'il faut aussi parler aux gens. Qu'il commence par cela, je pense que c'est une jouvence salvatrice.

    Ensuite, comme je l'ai conseillé récemment, il pourra réfléchir à des propositions européennes non seulement pour l'Europe, mais aussi pour la France et également pour sa région, les Pyrénées Atlantiques.

    Rejoindre la gauche reviendrait à gâcher tous les acquis des mois qui viennent de s'écouler et à brouiller irrémédiablement son image. Ce n'est souhaitable à aucun point de vue. Bayrou a perdu, certes, mais, de l'avis unanime, dans l'honneur. J'ai été frappé de consater qu'une courte majorité de Français à l'échelle nationale souhaitait le voir présent à l'Assemblée , juste avant le second tour des élections législatives. Ce fait laisse augurer un possible rôle national à l'avenir.

    Reste le MoDem : dans un mariage, il est de coutume que la mariée apporte une dot. Je pense que le MoDem n'a actuellement rien à offrir : ni score aux élections ni idées à faire valoir. Avant de songer aux noces il vaudrait mieux commencer par remplir le trousseau, et, vu la claque magistrale prise à la dernière élection, cela va être un travail de longue haleine.

    Bref, plutôt que de faire la manche avenue de Matignon, je suggère à tous ceux qui veulent espérer un avenir plus radieux pour le MoDem de s'organiser pour constituer ou reconstituer des commissions où l'on réfléchisse, non où l'on échange des concepts creux comme j'ai pu le voir et l'entendre parfois, que l'on essaie d'accoucher de quelques premières idées fortes et étayées d'ici quelques mois, et, le cas échéant, pourquoi pas, que nous proposions aux autres forces centristes des commissions multi-partites quitte à ce que chaque chapelle centriste fasse ensuite son propre chemin. Au moins auront-elles eu le mérite d'établir une plate-forme commune, chose qui facilite les retrouvailles après en règle générale.

  • Ce n'est qu'un au revoir, François !

    Bayrou a donc été battu dans sa circonscription. Cette défaite était hélas inévitable car il avait à  affronter les deux principaux partis français, l'UMP et le PS. Une chose m'étonne, au fond : les derniers résultats dans sa circonscription laissaient à penser la gauche bien plus forte que le résultat obtenu finalement par Nathalie Chabanne. A 42% des voix, la gauche n'est pas majoritaire là-bas. 

    Pour Bayrou, une fois le temps de la réflexion passé, il faudra se reconstruire, pour lui d'abord, bien sûr, puis reconstruire une force politique sur des bases saines.

    Je crois en avoir esquissé assez largement les principes sur ce blogue. Je pense aussi, sans prétention aucune, avoir assez souvent indiqué des chemins pertinents pour la démocratie-chrétienne en France.

    Je pense qu'avec 1.5% des voix, il est désormais acté que l'alliance avec la gauche est une impasse. C'est dans l'opposition que nous nous referons, même si je suis plus que dubitatif sur la pertinence d'accords avec l'UMP à l'heure actuelle. Je n'oublie pas toutes les âneries que ce parti aura voté sans états d'âme pendant toute l'ère Sarkozy.

    Nos prochaines échéances, ce sont les européennes. Nous pouvons nous reconstruire, j'en suis convaincu, d'autant que les crises qui s'annoncent feront du devenir de l'Europe et de son mode de fonctionnement une question centrale.

    Bayrou pourrait devenir un eurodéputé dans deux années à peine, à condition d'avoir restauré un programme et un parti. C'est possible avec ceux qui lui sont fidèles, mais il doit les écouter, désormais.

    François Bayrou est un formidable porte-voix. La Dalle d'Épidaure, c'est lui ! Celle-là même dont il vantait les mérites acoustiques fin 2007 au plus fort du MoDem. Avec des idées fortes et construites, il est une caisse de résonance sans égale au centre.

    Je sais qu'il faut digérer les législatives, mais je suggère de commencer très vite à réfléchir sur notre programme européen. Deux années, c'est court et les évènements risquent de se précipiter, notamment si la France doit faire face à des taux d'emprunt élevés parce que la politique économique de la gauche se sera soldée par un échec.

    Entre-temps, notre industrie, nos services souvent, continuent de disparaître. Bayrou a compris qu'il y avait là un enjeu fondamental. Il faut aller plus loin encore : le souhait de réhabiliter les circuits courts et les productions locales devrait logiquement nous amener à reconsidérer et réinterpréter les traités européens en cours.

    J'ai souvent disserté ici sur ce que j'appelais une concurrence libre et non-faussée, mais je crois sincèrement que ce concept demande une discussion approfondie, une réévaluation sémantique, même. Non que je sois hostile à ce principe libéral, bien au contraire, mais plutôt que je refuse de voir dans ce dernier l'autorisation sans frein ni limites de faire n'importe quoi dans le domaine commercial, particulièrement au détriment des consommateurs et usagers. J'attends que cette concurrence soitr associée à une transparence totale, faute de quoi, toutes les cartes ne sont pas sur table.

     Bref, au MoDem, ou toute appellation que nous choisissions par la suite, nous devons désormais tourner nos regards vers l'Europe. N'est-elle pas, au demeurant, dans notre code génétique ?

    Bayrou peut conduire notre parti à la bataille, mais pour cela, je le redis, travaillons d'ores et déjà nos propositions (et jetons, au passage,  une bonne fois pour toutes à la poubelle ce fichu projet humaniste).

    Je dois faire un aveu : je n'ai pas encore réadhéré au MoDem pour l'année 2012. Je ne cotiserai à nouveau que dès lors que je saurai où ce parti va. La seule chose sur laquelle je m'engage, c'est de continuer à soutenir Bayrou coûte que coûte car je lui conserve ma confiance.

  • Que reste-t-il des protagonistes de 2007 ?

    Quand je repense à la ferveur politique qu'avaient soulevé Sarkozy, Royal et Bayrou en 2007, je demeure songeur devant le sort qui les attend.

    Sarkozy ? Battu à la présidentielle. Royal ? En ballotage très défavorable face à une dissidence socialiste. Bayrou, sous le coup d'une défaite face aux efforts conjugués du PS et de l'UMP.

    Il est probable que ceux-là même qui avaient réuni près de 80% des voix exprimées dès le premier tour ne soient plus du tout représentés nulle part. Il restera, il est vrai, la présidence de région à Royal, mais c'est à peu près tout.

    Bayrou ne sera plus que conseiller municipal et Sarkozy est sorti de la vie politique pour un petit moment au moins si ce n'est pas définitivement.

    Drôles de destins. Qui l'eût cru ? Le comble, au fond, c'est qu'ils ne sont pas même remplacés par des individus nouveaux. Non au contraire, ce sont d'autres anciens, pas récents en politique, qui prennent leurs places. Enfin..."qui prennent leur place"...Vite dit ! Si Bayrou disparaît, en réalité, il n'y aura plus personne et ce sera tout un courant politique qui ne sera plus présent pour au moins quelque temps.

    On dit que l'on ne meurt jamais en politique. Peut-être, mais le coma, ça doit quand même exister, là-dedans...

  • Je resterai aux côtés de Bayrou quoi qu'il advienne

    Après l'échec cinglant du MoDem, nombreux sont ceux, parmi nos militants, qui posent la question de leur engagement politique à venir.

    Je n'ai pour ma part pas changé d'avis. Je regrette également que nombre de mes amis cherchent des causes extérieures à notre défaite. Ce ne sont ni les médias, ni le PS, ni l'UMP, ni les financiers, qui portent la responsabilité de notre échec. Pas même les "traîtres", une cinquième colonne ou les élus qui n'auraient pas fait les mêmes choix que la masse militante ou que l'état-major démocrate. Non, c'est nous-mêmes, tout simplement.

    Je prône depuis longtemps un pragmatisme programmatique qui n'exclue pas pour autant l'audace et l'esprit d'initiative.

    Souvent, au MoDem, nous adoptons une ligne posturale consistant à distribuer des bons et des mauvais points en commentant la vie politique. Cette posture vaniteuse m'a toujours agacé. Nul doute qu'elle énerve très certainement nos compatriotes.

    Il faut cesser de brandir l'étendard largement terni des "valeurs" et il faut s'atteler plutôt à agiter celui des idées. Des idées qui peuvent aider nos concitoyens en agissant concrètement sur leur quotidien.

    Je suis convaincu que cette voie existe mais nous ne l'avons jamais empruntée ou si peu...

    Bayrou a écrit dans son État d'Urgence que les causes du marasme français n'étaient pas à chercher à l'extérieur mais au contraire en France même. Il me paraît très évident que le raisonnement s'applique parfaitement au MoDem. 

    Je suis désolé de le dire, ce n'est pas que les Français ne sont pas mûrs, mais c'est plutôt que le MoDem ne raconte strictement rien d'intéressant depuis les européennes.

    Il y a eu un sursaut avec le Made in France, mais pas durable. Quand je compare les forums du MoDem de 2012 et ce qu'apportaient les conventions de l'UDF en 2007, l'ampleur de notre vacuité est éclatante.

    Je me suis largement époumonné à le dire et n'ai cessé de dénoncer l'espèce de pseudo-projet prétentieux que nous affublons avec beaucoup d'aplomb de l'épithète "humaniste".

    Si moi, militant du MoDem, je me suis ennuyé comme un rat mort toute la fin de la campagne présidentielle et a fortiori pendant les législatives, que croyez-vous qu'aient ressenti des citoyens non-engagés ? Rien, en fait. Ils ne se sont même pas rendus compte de l'existence du MoDem et de ses candidats.

    Pour l'heure, nous ferions bien d'essayer de soutenir les candidats qui bénéficient de notre investiture ou de notre soutien :

    Gilles Artigues, François Bayrou, Jean Lassalle, Philippe Folliot, Rodolphe Thomas, Thierry Robert et Nassimah Dindar.

    Vous savez ce qui serait le plus drôle ? C'est qu'à 1.72% en 2012 nous ayons plus d'élus qu'à 7.84% en 2007. Ce serait même très drôle.

    Alors ne lâchons pas l'affaire et offrons nos services au mieux de ce que nous pouvons faire à nos candidats présents au second tour. On réfléchira à une recomposition du centre et à un nouveau programme, bien plus élaboré après.

  • Choisir un camp ?

    Les résultats viennent de tomber et le MoDem de disparaître politiquement. Hélas, ce score était prévisible. Pas de campagne nationale et plus rien à dire depuis le mois de janvier dernier. Et quand nous avions quelque chose à dire, nous étions de toutes façons inaudibles.

    Notre issue, après le premier tour de la présidentielle se situait au centre-droit. Elle supposait au moins le silence pour le second tour ou une formule suffisamment sybilline pour ne pas prendre parti trop clairement.

    Bayrou a fait un autre choix d'une part parce qu'il pensait sincèrement que Sarkozy conduirait la France dans le mur s'il était maintenu au pouvoir et d'autre part, parce qu'il y a été fortement poussé par une large partie de l'état-major du MoDem qui ne rêvait que de figurer dans une alliance élargie avec la gauche.

    A la suite de la présidentielle, cela a été le sauve-qui-peut général, chacun tentant de sauver sa peau avec de surcroît une ligne totalement inconsistante dont la substance était de faire valoir l'intérêt d'une "opposition constructive".

    De ceux venus d'ailleurs qui avaient soutenu Bayrou, il ne reste que Philippe Folliot dans le Tarn (à24.62% il est seul face à la gauche). Au MoDem, seuls Bayrou, Lassalle et Rodolphe Thomas (environ 26%) surnagent en Métropole et sinon Dindar et Robert en Outre-Mer. (EDIT : j'ai oublié Gilles Artigues qui est à 25% dans sa circonscription seul contre un candidat PS)

    Confronté à une triangulaire, sans réserve de voix et second, Bayrou n'a cette fois que peu de chances de passer le deuxième tour. Je jure que s'il passe, je recommence à croire en Dieu.

    La question que je me pose est la suivante : est-ce qu'il n'est pas inévitable de devoir choisir son camp, à gauche ou à droite, au moins dans la configuration politique actuelle ?

    Pour ma part, je ne veux pas de la gauche. Je ne veux pas non plus de la droite de Copé. Je suis mal barré...

    Même s'il est probable que Bayrou perde, je pense qu'il ne disparaîtra pas pour autant de la sphère politique. Sa voix continuera à se faire entendre, élu ou pas.

    Les législatives, il va falloir tirer un trait dessus. Je crois pour ma part qu'il faut préparer les futures échéances : les municipales, bien sûr, mais surtout les européennes.

    Posons sincèrement la question : est-ce que l'on continue le MoDem ? Le positionnement de ce parti est devenu intenable :

    discours, état-major et militants à gauche, élus et électorat à droite. Le grand écart est par trop intenable. Soit nous revenons à l'UDF, soit nous inventons autre chose, mais, dans tous les cas de figure, il est grand temps d'avancer de manière cohérente.

    Je ne crois pas trop à un changement au PS. Je trouve de toutes façons ce parti tellement hypocrite, particulièrement ses cadres qui font systématiquement dans leur vie privée l'inverse ce qu'ils disent et prônent en public que je ne puis me résoudre à le rejoindre d'une quelconque manière. L'UMP actuel ne m'attire guère : il faudrait de profonds changements là-bas pour je puisse envisager une coalition centre et droite.

    En tout cas, il y a une chose dont je suis très intimement convaincu : je crois vraiment que Bayrou a vu juste en portant haut le flambeau des relocalisations et des productions locales. Il a même compris que ce pouvait être une idée à défendre aussi au G20.

    Il est inexplicable qu'il se soit embourbé dans les histoires de moralisation publique et dans une forme d'anti-sarkozysme maladif dans la seconde partie de sa campagne au lieu d'avoir tenu ferme sur une thématique aussi évidente et porteuse.

    Cette idée s'imposera, j'en suis certain. Et elle ne viendra pas de la gauche car Hollande a montré en nommant Montebourg qu'il ne s'en servait que pour mettre en difficulté un adversaire politique.

    Cette idée, au centre, nous pouvons encore en creuser le sillon aux élections municipales et européennes car nous n'en avons qu'ébauché l'esquisse.

    Cette idée n'est ni protectionniste, ni socialiste, ni libérale : elle convient donc à merveille à la démocratie-chrétienne et à sa tradition de terroir. 

    Cette idée n'est pas hostile, ne divise pas mais respecte chacun dans son intégrité et son identité.

    Cette idée, enfin est la voie pour redresser les finances de notre pays (et sans doute d'autres nations) et l'emploi des travailleurs tout en réduisant nos émissions de gaz et en réhabilitant le lien social.

    Je crois vraiment que si nous travaillons dur pour trouver comment nous installer dans le paysage politique avec ces axes que personne ne nous dispute sérieusement, nous pouvons encore avoir un avenir. Mais nous avons un très gros travail programmatique à faire : celui-là même qui n'a pas été réalisé pour les présidentielles et encore moins pour les législatives.

    Nous disposons d'un répit d'ici 2014 et le rendez-vous de municipales. La même année tomberont les européennes. Nous devons être fin prêts pour cette échéance. Encore faut-il le vouloir, sans avoir cédé aux sirènes de la gauche si jamais elles devaient retentir d'ici là. 

    Pour l'instant, nous sommes minuscules, misérables, écrasés par la fatalité, anéantis par notre vacuité mais nous ne sommes pas morts. Nous existons encore. Ce que nous sommes devenus, notre sort funeste,  nous ne le devons qu'à nous-mêmes. Ce n'est ni la faute du PS, ni celle de l'UMP et pas davantage celle des médias.

    Je crois à la force des idées : elles émergent naturellement quand leur heure est venue parce qu'elles ont pris de la consistance. 

    C'est la voie qu'il nous faut désormais empreinter, et j'espère que nous serons nombreux à nous y retrouver.

  • Dans le mur ? Bayrou avait averti.

    Je ne sais plus ce que je pourrais dire pour faire valoir la justesse des analyses de François Bayrou. Les chiffres viennent de tomber : l'AFP l'annonce, l'économie française va entrer en récession, d'autant que notre déficit commercial se creuse encore davantage.

    Nous allons vers une catastrophe de grande ampleur si nous ne nous ressaisissons pas. Si les Socialistes taxent davantage pour recouvrer par l'impôt les fonds qui manquent pour faire le compte, ils risquent d'accentuer le marasme au sein de l'économie française. Il faudra réduire la dépense publique, mais, sans choix réfléchi, l'État  pourrait devenir incapable d'assurer certaines de ses missions.

    Comme Bayrou, je suis absolument convaincu que nous pouvons nous en sortir si nous relançons nos productions locales. Ce n'est pas un hasard si je parsème mon blogue de réflexions à la suite de mes pérégrinations en Made in France.

    C'est ce que s'échine à défendre le MoDem. Nous avons des solutions pour cela : appeler les consommateurs à la rescousse, ils sont prêts à franchir le pas. Le monceau de plans sociaux qui attend l'industrie devrait achever, j'espère, de convaincre nos compatriotes que notre salut est dans un soutien sans faille à nos frères, soeurs, enfants, pères et mères quii produisent ici même en France une grande part des biens dont nous avons besoin. Leur production, c'est aussi leur travail.

    Nous savons aussi qu'une entreprise a besoin de flexibilité, d'autant que les cotisations sociales vont encore augmenter puisque le gouvernement Ayrault prévoit de les augmenter pour financer sa promesse sur les retraites : pour cela, deux emplois sans charge sont un appel d'air pour les petites entreprises qui voudraient grossir sans risquer l'indigestion.

    Nous avons un programme de maîtrise de la dépense publique : nous avons calculé qu'en la bloquant au moins deux ans, nous reviendrions à l'équilibre budgétaire, ce qui nous mettrait à l'abri des marchés. Nous avons néanmoins juré d'épargner l'école, et nous ne ferons.

    Les Français, à ce qu'il semble, sont nombreux à vouloir une gouvernement de coalition PS-MoDem. Pour que cela soit possible, il faudrait que le PS mette beaucoup d'eau dans son vin. Touefois, si 45% des Français le veulent, il ne tient qu'à eux de voter pour un candidat du Mouvement Démocrate de manière à donner de la force à nos idées et à nos propositions.

    Citoyen-Lecteur si tu penses que ce qui est énoncé dessus est vrai, il ne te reste plus qu'à glisser un bulletin Centre pour la France ou MoDem dimanche prochain.

  • L'avenir de Bayrou ? Seuls les Pyrénéens le savent

    Je lis parfois, y compris chez mes amis, d'étranges appels en faveur de François Bayrou. Je rappelle pourtant que Bayrou n'a rien demandé et ne souhaite pas de désistement socialiste en sa faveur. Bayrou a de l'estime pour Hollande, c'est même une chose assez ancienne, mais il n'en partage pas le programme et il demeure donc fondamentalement dans l'opposition.

    Ensuite, tous ces clins d'oeil, même venus des autorités socialistes ne changeront en rien la donne : c'est localement que tout se joue et c'est bien pour cela que Bayrou arpente sa circonscription. Bien sûr, il est sympathique de voir autant de journalistes prendre à coeur le sort de Bayrou, mais au fond, ce sont ses électeurs et lui-même qui en décideront.

    La candidate socialiste ne se retirera jamais même si elle en recevait l'injonction, et cela peut se comprendre : il n'y a eu aucun accord négocié de quelque sorte que ce soit et ce serait priver les militants locaux d'une belle bataille au moment où ils entrevoient la victoire. De son côté, Bayrou ne souhaite pas d'une victoire à la Pyrrhus qui le déconsidérerait par la suite ; je pense qu'il préfère risquer d'être battu plutôt que de devoir son élection à une injonction venue du haut.

    Les Socialistes l'ont bien compris. Ils ont multiplié les clins d'oeil amicaux mais ils ne peuvent pas faire plus.

    Ce sont dans les 91 communes de la circonscription que se joue l'élection et nulle part ailleurs. Celles-là même que Bayrou arpente inlassablement pour faire entendre sa voix d'homme indépendant.

    Je rappellerai une énième fois qu'il s'est fait le chantre des productions locales. Aucun homme politique d'envergure n'a fait ce choix avec une telle énergie et une telle persistance. Voter pour Bayrou, c'est voter pour un homme qui se battra au plus niveau pour leur maintien. On voit d'ailleurs que c'est ce qu'il ressort de son entretien avec le Président de la République juste avant d'aborder le prochain G20 : Bayrou voit au-delà du seul cas français et juge que ce sont toutes les productions locales qu'il convient de tenter de sauvegarder parce qu'elles sont partout des facteurs d'équilibre et de stabilité. Il souhaite donc que cet aspect soit abordé lors du G20. Quel regret pour moi que cela ne soit pas lui qui y assiste comme président...

    J'ai appris également ce que je pressentais à vrai dire : Bayrou ne se représentera pas en 2017 à l'élection présidentielle. Il l'a fait savoir. Il se posera donc inévitablement la question de la succession et j'avoue qu'elle le fera avec acuité. Il n'existe de mon point de vue aucune autre voix originale de ce type dans la sphère politique y compris parmi les centristes.

  • Table à induction française : des distributeurs pas clairs...

    Je me demande si je n'en dis parfois pas trop sur mon blogue à propos de ma vie privée. Mais bon, elle me sert à illustrer tellement de choses...

    En la circonstance, c'est Lapeyre que j'ai dans le collimateur et je vais expliquer pourquoi. Il se trouve que l'ignoble capitaliste exploiteur du peuple et koulak enrichi à la sueur des honnêtes travailleurs que je suis a un locataire. On a beau être un sale libéral, un centriste comme diraient les Trotskistes, on a tout de même des valeurs, et, notamment, je me refuse à imiter ces salauds de gounaffiers de marchands de sommeil. 

    Ce que je joue est donc d'une propreté à toute épreuve, moderne et entretenu. Et comme je soigne mes locataires (c'est une petite studette donc ça change souvent) mon dernier projet est d'échanger les plaques de cuissson pourraves qu'un de ces voleurs d'artisan m'a installé il y a 5 ans contre une plaque à induction deux feux vitro-cérame flambante neuve. Et tant qu'à faire, je remplace toute la kitchenette de ma locataire. Elle y gagne parce qu'il va me falloir quelques mois de loyers pour rentrer dans les fonds du réaménagement...

    Je me suis rendu donc chez Lapeyre pour voir ce que je pouvais trouver dans ce domaine. Là-bas, très bien, une conseillère de première qualité, compétente, efficace et sérieuse, de bon conseil. Bonne offre aussi de Lapeyre qui me propose un artisan partenaire pour installer l'ensemble. Jusque là, tout va bien.

    On me propose une kitchenette comprenant plan, évier, réfrigérateur et table à induction deux feux pour la somme de 650 euros environ.

    Hop, voilà une bonne occasion de faire travailler l'ouvrier qualifié français : je demande donc s'il y a possibilité d'installer une table deux feux Brandt ou Electrolux : l'une et l'autre sont fabriquées en France (correctif : l'un de mes Trolls m'indique qu'Electrolux ne produit pas de tables à induction en France. Vérification faite, en effet, seul le lave-linge à chargement par le dessus est produit en France. Ouf, restent tout de même Brandt, Thomson, Sauter et De Dietrich). Sauter ou De Dietrich me conviennent bien.

    Problème : Lapeyre vend des packs et le matériel prévu, c'est du Beko. Après recherche, Beko, ce sont des Turcs, en fait. Leurs usines sont en Turquie, Russie et Roumanie. Mais pas en France. Belle entreprise, certes, mais côté qualité, allez savoir pourquoi, j'ai davantage confiance dans le savoir-faire français et je ne veux pas installer un matériel en lequel je n'aurais pas confiance surtout s'il me conduit à devoir faire un nouveau rachat 5 ans après.

    De bonne composition et partageant ma volonté de faire profiter mon pays de ma consommation, la conseillère Lapeyre s'échine à trouver une solution. Mais, calculs faits, les prix proposés sur son catalogue Lapeyre sont tels que j'arrive à une facture finale entre deux fois et trois supérieure à la proposition initiale. J'aime mon pays et mes compatriotes, mais il y a des limites à mon patriotisme économique. La table Beko en pack revient à 179 euros et le prix proposé pour son équivalent Electrolux ou Brand est de l'ordre de 450 euros.

    Dépité, je retourne chez moi après avoir signé la proposition initiale, pestant contre l'incapacité du fournisseur et du revendeur à se mettre d'accord pour proposer un pack made in France.

    Mais pris d'un doute dans la soirée, je me lance dans une petite recherche sur google et devinez ce que je trouve ? Une plaque à induction deux feux Brandt, donc fabriquée en France, à 181 euros. Trop tard !

    Là, j'avoue que j'ai un peu la haine. Pas contre la conseillère, elle était franchement extra. Contre Lapeyre. Il y a une magouille ou quoi ? En fait, à ce que j'ai compris, parce qu'il n'y a pas de partenariat spécifique entre les producteurs français et Lapeyre sur ce type de produit, tout acheteur doit composer sa cuisine soi-même plutôt que de pouvoir bénéficier d'un pack. Le problème, c'est qu'en proposant à près de deux fois et demi les produits français par rapport aux prix trouvés sur Internet, il y a assurance d'éliminer en effet notre production nationale.

    C'est donc bien le distributeur qui fait un sale coup au producteur français ! Je me suis dit que je n'allais pas laisser passer ça sans réagir. Là, je l'ai un peu dans le baba : j'en suis à mon 3ème rendez-vous, ma locataire attend sa nouvelle plaque et les choses ont traîné. Je n'ai pas vraiment envie de tout remettre en cause. Le reste des services de Lapeyre est de bonne qualité. 

    Mais je juge complètement idiot et improductif de leur part de ne pas chercher à jouer la carte nationale. Il y a un autre truc qui ne m'a pas plus du tout au demeurant et qui vaut presque publicité mensongère : mon oeil avisé lorsqu'il a contemplé les exemplaires de pack en démonstration a constaté pourtant la présence de tables dont l'intitulé  "Brandt" ne laissait pas de doute sur l'origine. Initialement, c'est même pour cela que j'ai signé immédiatement pour ces solutions. Tout ça pour me retrouver avec du matériel turc. 

    Lapeyre, prend garde ne pas te faire retourner une paire de baffes : je déteste que l'on m'ait fait prendre des vessies pour des lanternes.

    En tout cas, encore un exemple qui accrédite parfaitement ce que défendent Bayrou et le MoDem : un label clair avec une charte de pratiques commerciales qui empêchent ce genre de coups bas.

    Franchement, l'engagement à promouvoir une telle loi est vraiment une de mes motivations majeures, dans cette campagne législative pour accorder mon vote à un ou une candidate.

    On a pris l'habitude de commencer à faire attention pour les aliments, mais, nom de Zeus (ou plutôt de Déméter, en la circonstance) la France ne produit pas que de la bouffe !

  • La terrifiante illusion socialiste

    Il n'est pas un jour qui passe qui ne révèle que François Bayrou a averti à juste titre les Français de ce qui attend la France. Jean Quatremer qui ouvre l'oeil et le bon a mis la main sur un rapport de la Commission Européenne qui nous prophétise l'Enfer.

    TOUS les voyants sont au rouge et les Socialistes veulent l'ignorer. Au moment où il faudrait restaurer la compétitivité de nos entreprises qui a subi un crash brutal en 5 ans, les Socialistes font exactement l'inverse de la politique qu'il faudrait mener : ils augmentent le SMIG, veulent rendre les licenciements plus difficiles, accroissent la dépense publique et reviennent sur une réforme des retraites qui n'est pourtant pas financée.

    Les Socialistes, Hollande, Ayrault mentent aux Français et les Français les croient. Bayrou dit souvent que nous vivons la pire crise depuis la fin de la guerre. Moi, quand je pense à la France, je vois Troie. Un rêve avait averti Hécube que son fils Pâris provoquerait la perte de la cité et pourtant, Priam et elle l'ont accueilli comme le fils prodigue quand il est revenu dans sa ville natale. Cassandre leur fille n'a cessé de mettre en garde les Troyens jusqu'au dernier moment contre les projets des Grecs. En vain. Laocoôn, le prêtre d'Apollon avait pressenti que le cheval de Troie n'était pas une idole mais un piège : nul ne l'a écouté et il est mort enserré dans les anneaux d'un monstre marin. Troie a péri dans les flammes.

    Et nous Français, nous traitons François Bayrou comme Troie a traité Cassandre. On le moque, on ne veut pas entendre la vérité qui sort de sa bouche, pas plus, sans doute, que les Grecs, les Espagnols, les Irlandais, les Portugais, les Anglais n'ont voulu écouter les esprits éclairés qui leur prédisaient les catastrophes économiques à venir.

    La presse de gauche (mais n'est-ce pas un pléonasme, au fond) encense Hollande et Ayrault alors même qu'ils n'agissent pas et que les annonces qu'ils font nous mènent dans le mur.

    Dans le Béarn, on s'apprête à renvoyer l'homme politique le plus lucide de France pour lui substituer l'une de ces idéologues mêmes qui nous font tant de mal.

    Que diront les fonctionnaires qui ont cru à l'illusion socialiste quand leur traitement chutera de près de 20 à 30% parce qu'il n'y aura plus un centime d'euro dans les caisses de l'État ?

    Que compte faire l'État socialiste contre les plans sociaux au moment même où il s'apprêtre à accroître les charges qui pèsent sur les entreprises ?

    Quelle action escompte-t-il entreprendre pour restaurer la compétitivité entamée de nos entreprises au moment où le Matamore du redressement productif ne promet en fait de relance de la production que le lynchage de nos plus grosses entreprises ?

    La gauche nous entraîne dans un cercle mortifère dont nous aurons le plus grand mal à nous dégager une fois l'illusion tombée.

    Seul le MoDem s'engage à mettre en place une politique économique sur la base de ce que nous possédons réellement et pas de ce que nous empruntons. Ce parti a bien des travers et j'ai souvent été le premier à les dénoncer sans ménagement, mais il a un mérite : jamais il n'a cherché à tromper les Français dans quelque domaine que ce soit, même s'il a pu parfois faire fausse route.

    Je l'ai souvent jugé avec sévérité, je lui ai préféré l'ancienne UDF pour laquelle je conserve un attachement sentimental, mais force est de reconnaître que dans le paysage politique actuel, c'est la seule offre politique crédible.

    Certes, l'UMP a fini par prendre le chemin d'un projet économique plus ou moins acceptable, mais on ne doit pas oublier qu'elle a contribué à nous conduire dans le mur depuis 10 ans, et qu'une large part de son projet social et sociétal consiste à opposer des Français entre eux.

    Le projet économique est une dimension importante, très importante, mais il ne saurait suffire pour mériter les suffrages des Français. Et si l'UMP est revenue à la raison dans ce domaine, on ne peut pas dire pour autant que l'audace ni l'originalité ne prélude à ses grandes orientations...

    Je suis vraiment très inquiet. Seule une force politique vigilante et ferme ayant pour ambition non de bloquer tous les projets politiques de l'actuel gouvernement, mais de le contraindre à ne pas faire n'importe quoi pourrait nous empêcher de glisser vers le désastre. Cette force politique, c'est le MoDem, et, le drame, c'est que les sondages lui prédisent 2% à peine des intentions de vote en dépit de la justesse des analyses et des propositions de ses candidats...

  • Elle faisait quoi, Nathalie Chabanne, quand Bayrou se battait pour Turbomeca ?

    Je l'ai dit précédemment, j'ai une allergie aux apparatchicks issus des syndicats et associations dont l'objet essentiel est de servir de courroie de transmission au PS. Je trouve trop fort que les soutiens de Nathalie Chabanne laissent entendre que Bayrou a été plus préoccupé de son destin nationale que des affaires du Béarn et de sa circonscription.

    Vraiment ? Raffraîchissons-leur la mémoire :

    Quand Turboméca a passé un cap périlleux avec des difficultés de trésorerie il est tout de suite monté au créneau et a particulièrement oeuvré pour favoriser le développement du projet Eole. Je pense que cela a largement contribué à ce que l'entreprise ne quitte pas la circonscription. Cela représente des milliers d'emplois.

    On l'a retrouvé à nouveau en pointe lorsqu'il a été question d'installer un nouveau scanner à la clinique d'Aressy. Avec réussite.

    C'est lui encore qui est intervenu pour que le CC de Morlaàs ne soit divisée et fusionnées dans la CDA Pau-Pyrénées lors de la réforme territoriale.

    En réalité, des interventions de ce type, il y en a de toutes sortes de la part de Bayrou. Mais comme il ne cherche jamais à se faire mousser quand il passe à l'action, les Béarnais ne sont pas forcément au courant. 

    Si ce n'est que cela, je vais procéder à uen recension méthodique de toutes ses actions et interventions pour sa circonscription dans les prochains billets.

    Pour les affaires que je cite, je n'ai pas vraiment souvenir d'avoir vu le PS très actif, et, en tout cas, certainement pas Nathalie Chabanne.