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Paris - Page 3

  • Régionales en île de France : quel projet pour le MoDem ?

    J'ai pris connaissance de l'entretien que Marielle de Sarnez a accordé au Figaro. Je suis bien évidemment en accord total avec la priorité qu'elle a évoquée pour la région île de France : le transport. On n'en mesure pas le gaspillage généré. La perte de temps associée aux transports déficients, parfois dangereux et lents est phénoménale. Avec 1h20 en moyenne de déplacement par jour pour un Francilien (statistiques INSEE), au bout du compte, c'est près d'une journée de travail supplémentaire qui s'ajoute aux horaires déjà chargés de beaucoup de travailleurs. Il ne faut donc pas s'ingénier à pourrir l'existence de ceux qui ont besoin de se déplacer mais au contraire de leur permettre de réduire autant que faire se peut ce temps mangé sur leur existence.

    Il y a un petit point sur lequel je tique dans ce que réclame Marielle. Elle désire une autorité unique pour les transports. Je suppose qu'elle parle des transports en commun. Je crois que cela n'est pas suffisant. Il faudrait aussi une conseil supérieur de la circulation, qui inclurait bien sûr un représentant de chaque municipalité afin de bien considérer les aménagements de voirie et leur impact sur l'ensemble du trafic francilien. Je ne sais pas comment cela pourrait être fait.

    Un autre aspect éveille ma défiance. Pendant longtemps j'ai été favorable au Grand Paris, mais, tout bien considéré, l'aspect peu démocratique de la chose métropolitaine ne me plaît guère et je crains les passages en force à venir, a fortiori quand on connaît la nature centralisatrice de la capitale. J'ai en outre le sentiment que le "big is beautiful" est incompatible avec un projet bien plus respectueux des petites communes, les smart cities chères à Yann Wehrling. S'il fallait imaginer le Grand Paris, il faudrait imaginer à mon sens une sorte de réseau de communes plutôt qu'un grosse planète avec en orbite une multitude de satellites. Je m'inquiète aussi de la place de l'individu dans une énorme métropole. Les dénis de démocratie locale dont j'ai eu connaissance çà et là (bel exemple avec les Serres d'Auteuil) ne laissent pas de m'inquiéter. Le projet démocratique du Mouvement Démocrate s'honorerait de comporter un volet très solide sur ce terrain en friches au sein de toutes les autres formations politiques.

    Reste la question des alliances. Premier tour, deuxième tour, peu importe au fond. Ce qui compte, c'est le projet qui sera porté et, bien naturellement, sa faisabilité (la lettre au Père Noël et le concours de "à qui aura la proposition la plus bobo", non merci).

  • Les gros mensonges de la Mairie de Paris et d'Anne Hidalgo

    Je me dis parfois que je devrais créer une catégorie spéciale pour les mensonges de la majorité socialiste et ses alliés à Paris, sur mon blog.

    Les familles ont dû recevoir ces dernières semaines un courrier triomphal de la Mairie de Paris pour annoncer que les tarifs de la cantine et des activités ne seraient pas augmentés.

    Sauf que les Socialistes ont créé deux catégories supplémentaires de quotients familiaux, Q9 et Q10. Les tarifs n'augmentent peut-être pas pour tout le monde, mais ils augmentent quand même.

    Le problème, c'est que ce genre de malhonnêtetés, la gauche est experte pour les multiplier, dans la capitale. Ce n'est ni la première, ni la dernière.

     Ce qui est délirant, c'est le mode de calcul de la gauche "égalitariste". Entre le prix payé pour la cantine par le premier quotient et le prix payé par le dernier, il y a un rapport de 54 fois supérieur. Il ne correspond pas du tout à la proportion des salaires. Et, bien entendu, la hausse du quotient frappe tous les services qui sont calculés sur sa base. 

    Et ceux qui vont payer ces augmentations sont aussi ceux qui subissent le plafonnement du quotient familial. Certes, cela touche les familles dites aisées, mais au bout d'un moment, à force de traire la vache à lait, elle finit par s'épuiser. Là, les familles en question, lasses de payer constamment les projets dispendieux des Socialistes, pourraient choisir de quitter Paris ou de s'expatrier. 

    Il n'y a plus aucune équité de l'impôt à Paris. C'est une petite minorité qui assure l'essentiel des revenus de la Mairie de Paris, tout ça au nom de la "solidarité". 

    Pour certaines familles, on arrive à des coûts délirants : plus de sept euros pour une place en cantine, avec une nourriture pas vraiment d'une grande qualité, on rejoint les premiers prix des brasseries pour un plat complet. Et Anne Hidalgo et ses alliés n'ont même pas honte de faire valoir que le coût final est encore plus élevé pour la municipalité...

     

  • Serres d'Auteuil : Ségolène Royal marque les esprits !

    A la bonne heure : tout advient à qui sait attendre. Il y a près de quatre ans et demi, un blog libéral du XVIème arrondissement faisait connaître un projet alternatif au saccage des Serres d'Auteuil par Delanoë et son équipe. On pouvait réaliser une extension de Roland Garros sur l'autoroute de Normandie, l'A13.

    Porté tant bien que mal par des voix diverses, l'idée a survécu, même si elle a été écartée avec une constance sans faille par Bertrand Delanoë puis Anne Hidalgo.

    C'est finalement Ségolène Royal qui pourrait sauver la mise des Serres puisqu'elle s'est emparée du projet et exige désormais de l'étudier avant de donner l'aval du gouvernement.

    Cela lui vaut un billet assez inimaginable du Delanopolis, l'un des blogs les plus férocement anti-socialistes que je connaisse, et je peux dire que ce blog ne lui a pas fait de cadeaux par le passé.

    La Tribune de l'Art qui n'est pas du genre à passer la brosse à reluire aux politiques n'est pas en reste, plaçant désormais tous ses espoirs en Ségolène.

    Nous allons donc pouvoir voir de quel bois exactement elle est faite puisque c'est elle qui délivrera la signature finale pour autoriser ou non la construction des bâtiments sur les Serres. Si vraiment elle pense le projet alternatif faisable et viable comme le jugent ses experts, il ne tient qu'à elle de la promouvoir.

  • Une fois encore Hidalgo tabasse les automobilistes parisiens

    Parce que Delanoë a géré la ville de Paris avec une absence de compétence dont on voit les effets maintenant, Hidalgo colmate les brèches en matraquant les automobilistes, et, de ce fait, forcément les familles nombreuses qui ne peuvent se passer de leur véhicule.

    Tenez-vous bien : le stationnement résidentiel va tripler (de 3.25 euros par semaine à 9 euros) et la carte de stationnement devenir payante (45 euros/an). Le temps de stationnement payant sera allongé jusqu'à 20 heures et le stationnement deviendra payant le samedi et au mois d'août. 

    Et pour saupoudrer l'ensemble, il en coûtera quatre euros par heure de garer sa voiture à Paris en stationnement ordinaire.

    Que paient les automobilistes ? La pollution ? Non.

    Le coût des mensonges d'Anne Hidalgo pendant toute sa campagne sur la situation financière de la ville prétendument saine. 

    Bref, ces taxes n'ont rien à voir avec la lutte contre la pollution. Il s'agit bien d'un impôt supplémentaire sur les mêmes. La preuve, d'ailleurs, c'est que les possesseurs d'automobiles hybrides ou électriques ne se trouveront pas à payer moins que les autres.

     

  • Élections internes au MoDem : pour qui voter ?

    Si l'on attend (enfin, au moins les militants centristes) les résultats de l'élection interne à la présidence de l'UDI, d'autres échéances électorales bien plus feutrées s'annoncent au sein de l'autre parti centriste, le MoDem. Le MoDem Parisien s'apprête à renouveler ses instances le 16 novembre prochain puis, du 04 au 11 décembre, c'est au niveau national que le parti centriste élira un nouveau collectif national, sorte de parlement interne.

    Ce qui me fait peur, en politique, ce sont les gens qui sont assoiffés de reconnaissance sociale ou personnelle, qui attendent des récompenses, menacent de démissionner à chaque désaccord ou à chaque contrariété, qui se sentent importants pour ne pas dire indispensables et tiennent à le faire savoir. Voilà une première catégorie de personnes qui n'auront pas ma voix.

    Je me défie autant des révolutionnaires, des idolâtres et des adeptes de l'agit-prop en tout genre, fussent-ils centristes. Voilà une deuxième catégorie à laquelle je n'accorde pas davantage ma voix.

    Je ne souhaite donc pas pour me représenter à Paris des personnes qui changent d'avis selon leurs humeurs, font du chantage ou considèrent avec la plus grande arrogance leur propre personne.

    Je ne souhaite pas non plus me retrouver avec des représentants qui détestent l'UMP par principe, haïssent les banquiers, voient dans les "riches" l'ennemi juré, entretiennent une phraséologie complotiste ou encore ne jurent que par l'éradication des moyens de transport individuels. 

    Idéalement, j'aimerais des représentants qui ne se contentent pas de formules creuses, ne se satisfassent pas d'idéologie et de théorie mais soient actifs au plus proche des Parisiens et de leurs problèmes, de mes problèmes, d'ailleurs, parce que je suis parisien.

    L'affirmation de notre identité centriste, les boîtes à idées collaboratives de toutes sortes ne m'intéressent pas, elles m'ennuient. Ce que je veux, c'est que l'on me propose des projets de mesures concrètes pour ouvrir les équipements sportifs, à commencer par les piscines, plus tard, c'est à dire aux heures où une bonne partie des Parisiens peuvent s'y rendre, que l'on réfléchisse sur les obstacles de toute sorte et incessants qui entravent la circulation et le stationnement parisiens, que l'on écrive à la Municipalité pour l'inviter à cesser de centraliser tout à commencer par le recrutement des animateurs dans les écoles parisiennes.

    Des lièvres de cet acabit, j'en ai quelques autres à lever. On ne m'interroge jamais dessus, ni d'ailleurs aucun Parisien. 

    Ce que je souhaite c'est des représentants qui développent un militantisme de témoignages, d'alertes (concrètes !!!), pas d'une théorisation fumeuse dont nous avons trop souffert.

    Idéalement, j'aimerais aussi que mes représentants soient des gens actifs, présents, pas forcément sur tous les fronts, mais sur quelques uns qui seraient utiles. J'aimerais aussi qu'ils me répondent quand je soulève des problèmes qui sont spécifiques à notre ville. Je n'ai pas envie d'être écouté quand je pérore, je sais que je suis alors totalement inintéressant. En revanche, quand je fais part d'une difficulté sur un ton raisonnable, ma voix mérite de porter peut-être un peu plus loin que le seuil de mon appartement.

    Et alors ? Avec tout ça ? Pour qui dois-je voter à l'intérieur du MoDem ? Eh bien j'ai choisi la liste Ensemble pour un Paris Démocrate.

    Je le dis tout de suite, elle n'est pas parfaite. Mais elle est conduite par Maud. J'ai une entière confiance en Maud. Je l'ai vue à l'oeuvre, je sais que c'est quelqu'un qui ne fera pas n'importe quoi. De tous les co-listiers (au moins ceux que je connais, je ne puis m'exprimer pour les autres) il n'y en a pas un qui ne soit pas toujours montré modéré et pondéré. J'ai vu à l'oeuvre plusieurs d'entre eux, je les ai entendus émettre des avis souvent empreints de bon sens. Denis, Philippine, Béatrice, Bruno pour en citer quelques uns, je sais que ce sont des personnes fiables et dynamiques. Je connais un peu moins bien Armand, mais je n'ai pas souvenir de l'avoir vu se retrancher sur des positions éruptives. Je suis une partie des autres sur leurs comptes twitter quand ils en ont un rien ne me choque jamais quand je les lis.

     

     

  • Nous ferions une grave erreur en nous montrant dogmatiques avec Anne Hidalgo

    C'est de notoriété publique désormais, on sait que les chiffres présentés par l'actuelle majorité pendant l'élection municipale étaient faux. Paris ne parvient pas à boucler son budget en raison d' un énorme trou de 400 millions d'euros. Emprunter la somme nécessaire à l'ajustement reviendrait à s'engager dans une spirale mortifère.

    Anne Hidalgo a promis de ne pas augmenter les impôts des Parisiens, mais elle doit trouver des ressources pour financer cette somme. La logique est donc d'essayer de ponctionner les non-résidents passant à Paris. Les deux catégories principales de ceux-ci sont les touristes et les habitants de la banlieue amenés à se rendre dans la capitale, généralement pour y travailler. 

    Qu'Anne Hidalgo ait demandé de pouvoir relever la taxe de séjour dans les hôtels est de ce point de vue logique, puisqu'une telle hausse toucherait principalement le tourisme, très large usager des services de la municipalité.

     De tels calculs n'exonèrent pas l'actuelle majorité de chercher à faire des économies sur certains postes (particulièrement les coûteux et incessants réaménagements de voirie, ou encore les dépenses de personnel).

    Néanmoins, je trouve excessive la réaction de mes amis du MoDem et de l'UDI au sein du Conseil de Paris. Pourquoi se réjouir du "camouflet" infligé à Anne Hidalgo par le gouvernement ? Pour ma part, je ne trouvais pas l'idée si mauvaise, le fond du sujet étant surtout affaire d'une modulation raisonnée de cette hausse (8 euros par jour, je trouve en effet que cela fait beaucoup).

    Bien sûr, c'est la gauche qui a été élue à Paris, c'est à elle de trouver des solutions, mais il doit être entendu que personne n'a intérêt au naufrage financier de la ville.

     

  • Les premiers pas d'Anne Hidalgo

    Je ne me suis plus exprimé sur la vie politique et municipale parisienne depuis l'élection d'Anne Hidalgo, même si parfois cela m'a démangé.

    Je ne sais pas trop quoi penser de son action dans l'immédiat. Le fait est que je ne la vois pas parvenir à tenir une de ses promesses, celle de ne pas augmenter les impôts. Comme cela avait été dit, Paris a un trou de 400 millions d'euros dans ses comptes (merci Delanoë !) et il va falloir le combler. Le plus fâcheux, c'est que l'effort ne devra pas être conjoncturel mais structurel, car, à l'heure actuelle, Paris dépense plus qu'elle ne "gagne". Ceci explique d'ailleurs pourquoi Anne Hidalgo était très favorable à la taxe de séjour, qui lui aurait éviter de taxer ses administrés.

    Je pense que c'est quelqu'un de très prudent. Beaucoup plus que Delanoë.

    Le problème, c'est que Paris est engagé dans des projets pharaoniques dont les coûts explosent et qu'il n'est sans doute pas possible de solder du jour au lendemain. Je pense bien sûr au projet des Halles : le montant estimé à l'heure actuelle (mais je parie qu'il grimpera encore) est désormais de un milliards d'euros, financé aux deux tiers par la commune.

    La municipalité est toujours décidée  saccager les Serres d'Auteuil, sans considérer le projet alternatif de couverture de l'A13 en faveur duquel Boulogne, la commune voisine, s'est prononcée. Les Parisiens qui se sentent concernés par la sauvegarde des Serres peuvent toutefois envoyer un courrier jusqu'au 25 juillet puisqu'il y a une enquête publique sur le sujet.

    Il y a tout de même quelques initiatives heureuses : par exemple, l'appel à la coopération des Parisiens pour végétaliser la ville. J'ai bien sûr toujours été favorable à cette idée, présente dans le programme de Marielle de Sarnez, en juillet dernier, et je juge astucieux de s'en remettre à l'intelligence collective parisienne pour trouver des emplacements. 

    Autre satisfecit, je l'ai trouvée raisonnable sur une éventuelle candidature de Paris pour organiser des JO. C'est non, et tant mieux, nous avons d'autres priorités.

    Cela dit, je ne suis pas devenu un supporter d'Anne Hidalgo, loin de là : la gauche vient d'embaucher en quelques mois 14 000 nouveaux fonctionnaires alors que les finances de la ville se portent mal. Est-ce le moment, et, au fait, à quoi vont servir ces agents ? Et pendant ce temps, le coût du stationnement va doubler, de même que celui des PV. Je pourrais à la rigueur comprendre la hausse du stationnement résidentiel, peu élevé à l'heure actuelle, mais le reste...

  • L'alliance UMP-Modem a plutôt bien fonctionné à Paris

    J'ai regardé les scores de premier tour de l'élection municipale de 2008 à Paris. L'UMP faisait alors près de 28% au premier tour et le Modem un peu plus de 9%. On obtient 37% en additionnant les deux scores. Or, si l'on considère les résultats obtenus en 2014 par NKM avec près de 36% des voix, on s'y retrouve presqu'à 100%. 

    Évidemment, les transferts de voix ne sont pas aussi limpides, mais je pense que cela a été une alliance gagnante d'autant qu'entre temps le FN est passé de 3 à 6%, surplus qu'il a probablement grignoté à l'UMP pour l'essentiel.

    Dans le même temps, le PS et ses alliés ont perdu avec 41.6 contre 34.4 quand même 7 points. C'est beaucoup.

    Attendons l'issue du deuxième tour, maintenant.

  • Paris 15ème, pourquoi je n'ai pas voté (mais je le ferai au second tour)

    Je fais partie des abstentionnistes de ce premier tour des municipales 2014. Pour tous ceux qui connaissent mon engagement politique, je présume que cela doit surprendre.

    Pour être tout de suite clair, le MoDem n'est nullement comptable de cette décision. Bien au contraire, c'est sa présence sur la liste de Philippe Goujon dans le 15ème arrondissement de Paris qui me fera finalement voter au second tour.

    A la base, je n'ai déjà pas beaucoup d'estime pour l'UMP parisienne en raison de son incapacité à offrir une alternative crédible à la gauche bobo d'Anne Hidalgo. L'UMP ne fout rien depuis 10 ans alors qu'elle a les moyens de réfléchir. Paresse intellectuelle ?

    J'avais salué la venue de NKM (et je la salue encore) parce qu'elle a injecté du sang neuf dans cette droite vieillissante.

    Bon gré mal gré, je m'étais résolu à apporter ma voix à Goujon dans le 15ème pour trois raisons

    a) Yann (Wehrling), Maud et Élisabeth, trois militants du MoDem que j'aime beaucoup figurent sur sa liste

    b) il y a une alliance entre le MoDem et l'UMP à Paris

    c) Goujon est réputé filloniste, une ligne à peu près acceptable pour moi à l'UMP

    Mais finalement, je me suis abstenu. Je ne prétends pas à l'exemplarité, chacun a ses raisons, et ce peut être des détails aux yeux des autres qui finissent par faire que l'on s'abstient.

    J'ai simplement appris hier soir que Géraldine Poirault-Gauvin, une dissidente UMP, s'était fait crever les pneus de son automobile familiale le soir de sa déclaration de candidature. Il était arrivé la même chose en 2008 à un dissident de la même famille politique. Je n'en accuse pas directement Goujon, mais, quand on a un leadership, on a la devoir moral de l'exercer et d'anticiper en avertissant ses troupes qu'on veut une campagne sans taches. C'est peut-être, sans doute, même, l'acte isolé d'un militant trop zélé. Mais c'est l'acte de trop pour moi d'autant que je n'ai entendu aucune réaction de M.Goujon à ces faits. Je n'ai pas de sympathie particulière pour Géraldine Poirault-Gauvin. Bien loin de là : c'est un soutien de J-F Copé, c'est à dire un courant politique de l'UMP auquel je suis particulièrement hostile. Mais Géraldine Poirault-Gauvin s'est présentée en femme libre et seule. Je juge insupportable un acte d'intimidation envers une femme et plus généralement un opposant politique. S'en prendre à une automobile familiale, c'est d'une certaine manière menacer aussi sa famille. On n'est pas chez les oligarques mafieux russes dans le 15ème arrondissement. Je ne saurais en aucun cas encourager quiconque avalise ou laisse passer de tels agissements. Voilà comment Goujon a perdu ma voix et s'il a connaissance de ce billet, je lui conseille d'y réfléchir.

    J'irai malgré tout voter au second tour.

     La gauche parisienne me hérisse. Je vomis l'alliance des bobos trop aisés et des minorités hyper-assistées qui la constitue. Tout leur projet municipal me débecte depuis 2001. Pourrir la vie des Franciliens, vider Paris des classes moyennes, construire des bureaux ou des centres commerciaux et des logements sociaux (en envoyant entre autres des familles à problèmes ou des délinquants dedans dans le 15ème, par exemple, et j'ai des faits). Tout prévoir pour la fête et les nantis (qui doivent être trop riches puisque cela leur semble égal de payer toujours plus tant en impôts locaux que nationaux). Mais en fait de nantis, la gauche installe aussi ses affidés, fonctionnaires municipaux et minorités. Le tout forme un magma dont les privilèges aspirent les impôts des Parisiens qui travaillent, notamment dans les arrondissements de droite. En somme, les gens de droite paient et la gauche dépense en réjouissances de toutes sortes cet argent pour s'assurer les votes de sa clientèle.

    Hidalgo est le nouveau chef d'orchestre de cette gauche-là. Je ne puis rater l'occasion de voter contre elle. Et puis il y a mes amis du MoDem sur la liste d'en face, et j'ai envie qu'ils intègrent au mieux le conseil municipal.

     

  • Roland Garros versus Serres d'Auteuil, la suite

    Il s'est rendu le 20 février dernier un jugement qui a hélas été hostile aux associations de défense des Serres d'Auteuil dans leur long combat contre la FFT et la mairie de Paris, qui n'ont de cesse de détruire des joyaux végétaux et architecturaux pour 15 jours de tournoi de tennis par an.

    J'ai jusqu'ici pleinement adhéré aux vues des auteurs de la pétition citoyenne "Sauvons les Serres d'Auteuil". Je tiens toutefois à corriger une affirmation. L'auteur annonce que seuls les élus verts se sont opposés depuis le début au projet de destruction des Serres. C'est vrai que les Verts n'ont jamais rien lâché. Mais ils ne sont pas les seuls. David Alphand dans le 16ème arrondissement s'est également montré un adversaire résolu de l'extension des courts de tennis sur le domaine des Serres. Je dois également citer Laurence Dreyfuss qui n'a pas fait montre de moins d'énergie pour tenter de sauver ce qui peut l'être encore. Les deux élus ont même soumis au vote du conseil de Paris en 2011 un voeu exigeant que les modifications de PLU ne s'appliquent aux cours existant déjà. Prudents, les deux élus du 16ème s'étaient abstenus lors du vote de maintien du tournoi de Roland Garros à Paris, se défiant des "cadeaux" quand ils viennent de la municipalité.

    Seul l'élu MoDem, Jean-François Martins, outre les Verts et les élus sus-nommés s'était clairement opposé au projet initial dès le début. L'inconvénient, du côté du MoDem, c'est que l'élue locale du 16ème n'avait pas exprimé le même avis lors du vote d'arrondissement. Et puis, entre-temps, Jean-François a rejoint Anne Hidalgo. Même si je ne doute pas qu'il demeure constant dans son refus, voter pour ses co-listiers reviendra à adouber la majorité actuelle avec tous ses projets.

    Les autres centristes et l'UMP avaient approuvés à 100% le projet socialiste. 

    Si l'on considère les projets du même acabit (Jean Bouin, Foch tout récemment, le parc Sainte-Perrine) on comprend que dans le 16ème arrondissement de Paris, il n'y a que deux options quand on veut s'opposer au saccage général :

    - soit on est viscéralement à gauche, et le vote vert est dans ses conditions tout indiqué. Les Verts finiront peut-être par réduire à néant toute mobilité individuelle dans la capitale, en raison de leurs positions ayatollesques sur la circulation, mais, au moins, ils laisseraient Paris intact et embelli s'ils avaient le pouvoir. A comparer avec les projets de bureaux, de centres commerciaux et de destructions diverses du patrimoine par les Socialistes.

    - si l'on a le coeur à droite, en revanche, pas d'autres options que David Alpahd et Laurence Dreyfuss. Goasguen a largement trahi les habitants du 16ème et plus généralement les Parisiens. Et il l'a fait avec une duplicité qui passe en audace et en absence de scrupules les bornes de l'acceptable. Tandis que d'une main, il glissait dans l'urne un vote favorable à l'extension, de l'autre, il brandissait une pancarte appelant à manifester contre elle ! Quelle malhonnêteté !

    Dans les autres arrondissements, malheureusement, il ne reste que les Verts et, je dois le relever, Jean-François Legaret, le maire du 1er arrondissement (lui aussi s'est opposé au projet). Les Serres ne peuvent être à elles seules l'unique critère d'un vote aussi large que celui d'une élection municipale, mais, j'observe que les Verts se sont toujours opposés aux divers projets de saccage des espaces verts et des monuments orchestrés par Bertrand Delanoë. 

    Il faut toutefois relativiser cette affirmation : cela ne les empêche pas de devenir des adjoints de Delanoë ni de s'allier ensuite avec les Socialistes au second tour. Ambiguïté qui jette le trouble sur la persistance de leurs choix. A comparer avec David Alphand qui est toujours allé jusqu'au bout de ses engagements. On peut aussi espérer que les candidats MoDem de sensibilité verte, comme Yann Werhling dans le 15ème, s'il est élu, auront à coeur de s'opposer résolument à de tels choix.

    Il y a tout de même encore un point qui me chagrine, dans cette histoire : en 2011, le Ministère de l'écologie avait donné un accord de principe au projet, or, la ministre de l'époque était une certaine NKM...

     EDIT : dans le 10ème arrondissement, Serge Federbusch, qui représente la liste Paris Libéré et qui tient le blogue Delanopolis, m'informe qu'il s'est opposé au projet d'extension des Serres d'Auteuil de toutes ses forces, et depuis le début. Bon à savoir...