Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Paris - Page 14

  • Le triumvirat Sarkozy-Delanoë-Borloo à l'assaut des Serres...

    Je dois faire un mea culpa : j'ai écrit récemment que Bertrand Delanoë s'apprêtait à saccager les Serres d'Auteuil. En fait, il n'est pas seul : il y a d'autres vandales avec lui.

    Jean-François Martins, conseiller démocrate de la Ville de Paris, me fait observer, dans un récent échange de mail, que Jean-Louis Borloo a forcément donné son accord à ce forfait, puisqu'il est Ministre du Développement Durable. Oui, oui, le gars qui se vante du Grenelle de l'environnement, c'est le même qui fout en l'air un espace vert à Paris, alors qu'il y en a si peu...

    Mais avec la précieuse Tribune de l'Art, toujours bien documentée, j'ai eu le fin mot de l'histoire. Il y a un deal entre Sarkozy et Delanoë. Le 9 juin dernier, un accord tacite a été conclu : silence radio de Delanoë sur le Grand Paris, et en échange, fermeture de clapet de son camp de la part de Sarkozy sur les Serres d'Auteuil. Voilà qui explique l'étrange silence de Claude Goasguen sur le sujet, pourtant hostile au projet. Claude Goasguen est député UMP du 16ème nord, rappelons-le. Faites une recherche sur son blog à partir du moteur de recherche interne qu'il affiche sur sa page et tapez "Serres d'Auteuil". Surprise, aucun résultat...! Bon, essayons l'autre député UMP de la circonscription, alors, côté 16ème sud, Bernard Debré : nada, rien non plus sur son blog.

    Je ne parle 

    Bon, on me connaît ici, j'aime bien traquer l'info qui se planque. Or, dans un petit entre-filet du Parisien du 13 juin, je lis ceci : 

    Le Maire du XVIe, Claude Goasguen (UMP) estime être “favorable au projet qui a été présenté, à l’exception de ce qui concerne le Stade Hébert, endroit de sport de proximité pour les scolaires”.

    Gens du 16ème, pas la peine de chercher du côté de l'UMP, il y a des consignes, et, la consigne, c'est la consigne...

    Le PS, les Radicaux, le PC ? Serres d'Auteuil ? Connaissent pas, les Serres d'Auteuil. Jamais entendu parler. Bon, de la langue de bois en bonne et due forme...

    Où se tourner, alors ? Les Verts sont évidemment furieux, et on les comprend. La préservation des espaces verts à Paris, c'est leur bon côté. Maintenant, j'attends de voir : à Paris, les Verts sont des champions de l'activisme en paroles. Je ne les pas vus se bouger des masses sur le terrain pour faire front.

    Côté MoDem, Jean-François Martins est dans l'expectative, mais Béatrice Lecouturier, élue locale du MoDem est nettement plus critique. Elle n'admet pas de voir les Serres d'Auteuil disparaître ou être réduites d'une quelconque manière. Il faut dire que le plan du projet est édifiant...

    C'est pourtant bien l'issue finale et probable du projet. Comme l'écrit Didier Ryknerla conséquence de ce projet est simple : la mort programmée des serres d’Auteuil. Outre que celles-ci ne pourront plus fonctionner normalement, privées d’une grande partie de leurs plantes et des locaux indispensables pour que les jardiniers exercent leur travail, on imagine le résultat de la fréquentation par plus de 7 000 personnes simultanément sur ce lieu extrêmement fragile. Il s’agit d’un jardin précieux qui n’est pas dimensionné pour accueillir une telle foule, et encore moins des gens qui ne sont évidemment pas là pour admirer les plantes. On se demande par ailleurs ce que deviendra la chaufferie qui alimente en eau chaude les serres et qui est classée Seveso. Elle devra probablement être détruite pour construire le terrain de tennis. A terme, il est évident que les serres seront définitivement annexées par Roland-Garros et la Fédération Française de Tennis.

    Je ne saurais qu'insister davantage en recommandant d'être les plus nombreux possibles à signer la pétition en ligne.

  • Delanoë prêt à saccager les Serres d'Auteuil

    Impossible de demeurer indifférent : ainsi la menace se précise. Une Delanoconnerie de plus à prévoir à laquelle il va falloir s'opposer en force. Je relaie bien sûr la pétition. J'ai déjà visité les Serres Chaudes, un bonheur, miracle de verdure dans un petit Eden miniature. Hors de question de le laisser faire. Je suis prêt à planter ma tente là-bas pour bloquer le chantier !

    Sauvons les serres d'Auteuil

    A l’ouest de Paris, dans le bois de Boulogne, il existe un site exceptionnel inscrit sur l’inventaire des monuments historiques, ouvert toute l’année au public : le jardin botanique et les Serres d’Auteuil, chef-d’œuvre de verre et de fer unique en Europe, construit en 1898 par Jean-Camille Formigé, élève de Baltard et Eiffel.

    La Fédération Française de Tennis envisage la « fusion » du tournoi de Roland-Garros et de l’ensemble du jardin et des Serres d’Auteuil, notamment l’annexion de l’Orangerie et autres bâtiments techniques protégés. Elle projette également de construire un court de tennis de 7 000 places à l’emplacement des « Serres chaudes », contenant des collections rarissimes, telles des orchidées plus que centenaires.
    Pour des raisons techniques, tous ces projets rendraient l’ensemble de ce merveilleux domaine -jardin, serres et collections- immédiatement inexploitable. Ce serait donc signer sa fermeture pure et simple.

    SERRES_D_AUTEUIL20102.jpg

    Est-il raisonnable que la FFT envisage de saccager le jardin et les Serres d’Auteuil (déjà amputés du tiers lors de la construction du périphérique en 1968), alors qu’il existe d’autres solutions d’agrandissement ? Par exemple au nouveau stade Jean-Bouin voisin (l’ancien ayant été rasé cet été, y compris les tribunes Années 30 et 65 arbres), futur « monstre » de 20 000 personnes s’élevant jusqu’à 31 mètres de hauteur ?

    D’autant qu’il doit être entièrement financé, pour quelque 200 millions d’euros, par le contribuable parisien, afin de permettre au Stade Français, société privée, de jouer une dizaine de matches par an qui pourraient se dérouler à dix mètres de là, au Parc des Princes, autre monstre de béton.

    Est-il même raisonnable d’envisager, à l’ère du Grand Paris, un agrandissement du stade Roland-Garros, alors qu’avec ses 8,5 hectares, on ne trouvera jamais sur place l’espace lui permettant de rivaliser avec les trois autres sites du Grand Chelem, qui s’étendent sur 16 à 20 hectares ?Est-il admissible que ce quartier d’Auteuil et des Princes soit asphyxié, livré de toutes parts au « sport business » au détriment du sport amateur et scolaire, des espaces de verdure et des sites du patrimoine à la fois au Parc des Princes (bientôt agrandi), au stade Jean-Bouin, à la piscine Molitor (inscrite mais bientôt détruite), à l’hippodrome de Longchamp (pelouse bientôt tronquée), aux Serres d’Auteuil ?
    N’est-il pas scandaleux, alors que dans le monde entier les stades sont construits à l’écart des habitations, que tous ces sites voisins ne fassent pas l’objet d’un plan d’ensemble respectueux du patrimoine et des espaces verts protégés, telles les admirables, les uniques Serres d’Auteuil ?

    Il est urgent de se mobiliser, la Fédération Française de Tennis devant se prononcer sur les différents scénarios d’agrandissement ou de délocalisation de Roland-Garros au début de l’année 2011.

     

  • L'insoluble casse-tête du logement...

    A Paris, la municipalité est confrontée à la quadrature du cercle. Paris étouffe au milieu de sa ceinture. Le logement se renchérit parce que des étrangers achètent à Paris, parce que les familles se séparent et se recomposent, et parce que Paris est attractive.

    Mais Paris ne peut accueillir, en l'état, au-delà d'une certaine quantité de population faute de quoi il y a congestion.

    Réquisitionner les logements vides et une fausse bonne idée : leur quantité est très insuffisante pour résoudre le problème du logement, et, si de surcroît on en fait des logements sociaux, cela entraînera des rigidités supplémentaires. En effet, l'occupant d'un logement social tend à y demeurer, et c'est donc autant du parc locatif de la capitale qui se trouve définitivement immobilisé.

    Accroître la limite haute des immeubles (37 mètres) a le vent en poupe, d'où l'idée des fameuses tours triangle de Bertrand Delanoë. C'est évidemment tentant, mais de tels ensembles immobiliers défigureraient la capitale, créeraient des micro-climats à leur pied et s'avéreraient très énergétivores.

    Un contributeur du Cercle Les Échos propose une solution originale : élever les étages des petites constructions en les végétalisant et en utilisant du bois, matériau léger et écologique. Il propose en outre de planter des jardins potagers sur les terrasses et installer un chauffage solaire quand c'est possible. A vrai dire, ce contributeur envisage le cas particulier de Marseille, mais peut-être y-a-t-il quelque chose à en tirer pour Paris.

    Il existe bien sûr beaucoup de fausses bonnes idées, et il convient de comparer les coûts pour savoir si cette dernière est viable. Le fait est, en tout cas, que la plupart des maires des villes prisées se trouvent confrontés à la crise du logement, toujours aussi prégnante depuis le début des années 2000.

  • Travail le dimanche ?

    Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce que ce jour-là il s'était reposé de tous ses travaux, des travaux qu'il avait entrepris de faire.

    Bon, je vous le refais en grec ancien (source, Septante, Genèse,II,3)

    καὶ ηὐλόγησεν ὁ θεὸς τὴν ἡμέραν τὴν ἑβδόμην καὶ ἡγίασεν αὐτήν, ὅτι ἐν αὐτῇ κατέπαυσεν ἀπὸ πάντων τῶν ἔργων αὐτοῦ, ὧν ἤρξατο ὁ θεὸς ποιῆσαι.

    Dieu s'est reposé le 7ème jour après avoir accompli un travail de Titan, et le Préfet de Paris voudrait généraliser l'ouverture des magasins le dimanche ?

    Delanoë (pour une fois) avait joué un bon tour à Sarkozy : ce dernier avait promis que le travail le dimanche ne se ferait que sur la base du volontariat et à salaire double. Or, depuis la loi votée en 2009 sur l'ouverture dominicale, rien de ce type ne s'est mis en place. Fûté, Delanoë, appuyé par le Conseil de Paris dont le MoDem, a proposé dans ces conditions, dans son plan de zones autorisées pour le travail dominical la transformation des zones touristiques en zones PUCE (périmètre d'usage de consommation exceptionnelle).  Cette législation contraint à payer au double l'heure de travail le dimanche et suppose l'adhésion volontaire des salariés pour travailler ce jour-là.

    Par ailleurs, comme l'a observé Delanoë, 20% des commerces sont ouverts le dimanche. Pour moi qui habite la capitale, je juge que c'est largement suffisant et que je parviens à y trouver ce jour-là 90% de ce que je peux rechercher en semaine.

    En outre, comme l'observe Jean-François Martins, conseiller démocrate au Conseil de Paris, ajouter de nouvelles zones n’aurait qu’un seul effet : fragiliser la périphérie de ces zones et les petits commerçants indépendants, avec des conséquences graves en termes d’emplois sur toute la capitale. Habiller Pierre, ce sera, mécaniquement, déshabiller Paul.

    On voudrait tuer le commerce de proximité que l'on ne s'y prendrait pas autrement.

  • Petite Ceinture

    L'un des aspects les plus mystérieux de la politique de déplacement de Delanoë et son équipe, depuis leur arrivée au pouvoir en 2001, c'est leur indifférence pour la Petite Ceinture.

    Delanoë dépense des fortunes en aménagements divers et variés de voies pour le tramway, de suppressions de places de stationnement, de congestions plus farfelues les unes que les autres alors qu'il existe une ancienne voie ferrée qui fait tout le tour de Paris et qu'il suffirait de remettre en service.

    Le plus idiot, c'est que la Petite Ceinture traverse des quartiers mal desservis par les transports en commun.

    Ils n'ont pas été nombreux, les partis politiques qui ont fait connaître leur avis, lors des élections régionales à propos de cette ligne de chemin de fer. J'ai bien pris note que le MoDem a alors répondu, mais je constate que je suis en complet désaccord avec la position exprimée alors par Alain Dolium. Seuls Debout la République, l'UMP et le PS ont répondu, parmi les douze listes contactées alors par l'association de préservation de la petite ceinture. L'UMP et le PS ont tergiversé en remettant aux calendes grecques tout projet sérieux d'aménagement, en revanche, Debout la République, le parti de Dupont-Aignan, avait en vue une remise en service avec un projet concret.

    Je me dis parfois qu'il est dommage que ce parti soit si éloigné de mes convictions européennes, et que trop de ses militants ne dépareilleraient pas la marchandise dans une grande fête trotsko-marxiste, parce que pour le reste, il y a des positions et des idées souvent intéressantes chez Dupont-Aignan.

    Au passage, dans le projet du MoDem, il y avait en revanche une idée que j'ignorais (comme quoi le MoDem a vraiment très mal communiqué sur ses idées) : utiliser le RER pour le fret intra-muros avec un système de monte-charge, très ingénieuse idée. Dommage que personne (ou presque) n'en ait pris connaissance.

  • Velib, le coût de la casse...

    Quand Bertrand Delanoë fait casquer les Parisiens, il se garde bien d'en parler sur son blogue. Le projet d'augmenter l'abonnement au Velib est apparemment à l'étude. Des rumeurs contradictoires circulent : les Verts déclarent avoir reçu l'assurance que l'abonnement à 29 euros pour des voyages de 30 minutes gratuits seraient prorogé. Jean-François Martins (opposition démocrate, MoDem) semble penser que l'augmentation est actée et dénonce le mauvais coup porté à la politique du déplacement à Paris. Bertrand Delanoë a justifié ce projet de hausse par l'élargissement du velib aux communes de la petite couronne. Jean-François Martins y voit un très mauvais signal adressé à la banlieue pointée ainsi du doigt. Il conclut en dénonçant une politique incohérente qui d'un côté tente de réduire la place de l'automobile et de l'autre renchérit les transports alternatifs :

    Désormais les parisiens auront donc le choix entre des transports invivables et dangereux (transports motorisés : voitures et scooters) ou des transports chers et en partie inconfortables (Vélib et Métro)

    Si je m'accorde avec Jean-François pour relever les incohérences de Delanoë, mes convergences avec lui s'arrêtent là. La liste Plan d'Urgence pour l'île de France n'a jamais vu le jour, et, de toutes façons, je n'en partageais pas toutes les propositions, mais je lui reconnaissais le grand mérite d'avoir été la seule liste à ne pas stigmatiser automobile et automobilistes lors des élections régionales.

    Les transports en commun ne remplacent nullement l'automobile, non qu'ils soient chers, mais plutôt qu'ils sont inadaptés aux familles, lents, et présentant des risques récurrents en termes de sécurité au moins à certaines heures et sur certaines potions. Quant au velib, vous avez déjà essayé de charrier votre famille nombreuse avec ? Ça vous branche de pédaler dans la scoumoune l'hiver quand il gèle, il pleut ou il pèle ?

    C'est dans les petites lignes en bas, dans l'article du Figaro que l'on comprend les vraies causes de l'augmentation du Velib : la casse, tout simplement. La casse, parce plus quelque chose est gratuit, plus notre société marchande juge que cela n'a pas de valeur. La casse, parce que nous vivons dans une société de gens toujours moins éduqués, toujours plus égoïstes et assis sur leurs acquis et leur propre confort, dans laquelle le bien commun n'est pas respecté pas plus que la parole donnée ou tout simplement les conventions et règles de politesse élémentaires.

    Je tends à penser que la casse est d'abord le fait des usagers occasionnels plutôt que des abonnés, or, ce sont ces derniers qui vont payer l'addition, in fine.

    L'insécurité a un coût, j'en avais parlé sur ce blogue ; l'incivilité aussi. L'augmentation du prix des abonnements en est l'un des premiers signes. Ni Decaux ni Delanoë ont affirmé ne pas s'être attendus à ce que les Parisiens, les touristes, la banlieue venue en visite à Paris se comportassent à ce point comme des sagouins.

    Or, il se trouve que J Decaux a obtenu un léger avenant sur le contrat qui le lie à la Mairie de Paris : au-delà de 4 % de perte annuelle, la Ville s’engage à prendre en charge, à hauteur de 400 euros l’unité, le remplacement des Vélib’ volés ou détruits. Annick Lepetit a calculé qu'il pourrait en coûter 1,6 million d’euros par an aux contribuables parisiens.

    Ce qui étonne dans cette histoire, c'est que pas plus Decaux que Delanoë n'auraient pourtant du ignorer cette probable évolution. Le même scénario s'est déroulé à Lyon en trois ans, à partir de 2005, date à laquelle J.Decaux avait installé là-bas le Velov. J.Decaux se moque un tantinet du monde, puisqu'en 2008, déjà, il s'étonnait à Lyon, cette fois, du niveau de casse...A Lyon, le prix a triplé en trois ans. Qu'en sera-t-il à Paris ?

  • Belleville entre les lignes...

    Tout de même ! Il a fallu que je surfe sur le blogue d'un anarchiste local pour enfin savoir ce qu'il se passe vraiment à Belleville. Oh, ce n'est pas compliqué. A vrai dire, j'avais comme un doute en lisant les journaux.

    Tiens, par exemple, ils ont tous titré que les manifestants étaient des «Chinois» (en fait des Sud-Asiatiques : Indochinois et Chinois). Mais pas un seul n'a précisé que le petit groupe de «contre-manifestants» venus attaquer les manifestants étaient des Maghrébins. Beaucoup trop peur qu'on les taxât de vilains racistes, fassîsstes et tutti quanti... Faut interpréter le billet de l'anar : jeunes = racaille pas majeure d'origine nord-africaine.

    En fait, c'est simple : il y a une cité juste à côté de Belleville. Dans cette cité se trouvent concentrés des Maghrébins et des Africains. Cette cité est constituée de gens avec peu ou pas de revenus. La délinquance y est forte. Une minorité agissante vient foutre le bordel à Belleville. Comme la minorité est symptomatique de la cité, évidemment, elle est constituée à 90% de Maghrébins et d'Africains. D'où la colère des Asiatiques du quartier qui se font agresser sans réactions des forces de police. Pire, pendant le manifestation, une racaille pas majeure a volé un sac à une femme : les manifestants ont voulu le remettre à la police, et ces abrutis trouillards de flics locaux l'ont remis tout aussi sec  en liberté.

    Faut pas s'étonner que les habitants aient la haine ensuite. Pire, ce sont même eux qui se sont fait embarquer ensuite. Faut voir comment le libertaire local essaie de botter en touche sur son blogue. Quand c'est maghrébin ou africain, ça doit forcément être gentil.

    Qu'est-ce que ce politiquement correct peut m'exaspérer. Les Maghrébins et les Africains tranquilles seront les premiers à faire les frais de ces tentatives d'étouffer la vérité.

    Il faut dire que la vermine locale s'attaque aux femmes enceintes, aux femmes avec poussettes, volant et agressant sans vergogne. On trouve des témoignages très édifiants dans les commentaires de l'article du Figaro.

    Quand ce sont des Asiatiques qui sont victimes d'agressions, comme le dit très justement Anh Dao Traxel (tiens, pour une fois, Libération fait son boulot, du journalisme), la fille adoptive de Chirac, il n'y a pas un mot de protestation de la gauche (mais de la droite aussi) bien-pensante.

    Eût-il été question de l'agression d'un Maghrébin ou d'un Africain qu'on eût entendu le ban et l'arrière-ban de toute l'extrême-gauche, des syndicats, des Verts et des dégoûlinants de toute sorte.

    Cela dit, j'ai lu sur le blogue que je cite une réaction édifiante, celle d'Arabesque :

    J’habite le quartier depuis plus de 20 ans et je confirme que, depuis quelques mois, nous vivons un enfer.
    Les femmes chinoises sont effectivement les victimes désignées des vols à l’arraché. Les jeunes qui commettent ces agressions misent sur le fait qu’elles peuvent être en situation irrégulière et qu’elles ne porteront pas plainte.
    Mais elles ne sont pas les seules cibles et les actes de délinquance se multiplient d’une façon inquiétante à l’échelle d’un seul groupe d’immeubles : agressions sur les personnes (depuis janvier, un jeune a perdu un oeil, un autre a été arrosé d’essence et brûlé vif, un troisième a été tabassé et ils lui ont pris son vélo, une voisine a été agressée sur son palier), cambriolages, dégradation des locaux, trafics divers, tapage nocturne permanent, attaque de magasins etc.
    Les gens ont peur des représailles et ne bougent pas.
    A noter : nos courriers au Maire de Paris, au Préfet, à la Maire et au commissaire du 20ème restent sans réponse !
    Et lorsque nous appelons la police, elle se déplace de plus en plus rarement
    .

    On peut comprendre, à mon avis, l'exaspération des locaux : la police est championne pour débarquer à l'improviste et embarquer quelques Africains ou Chinois sans papiers, mais quand il s'agit d'assurer sa mission essentielle, la protection des citoyens et résidents, plus personne.

    Bref, il s'agit de sanctionner définitivement la racaille : si jamais certains des agresseurs n'ont pas encore la nationalité française, il faut la leur interdire définitivement. Pour les autres, la prison et des amendes, et la suppression des aides sociales pour leurs familles quand ils sont mineurs. Bon sang, si on la mettait en place, cette nationalité à points, comme on pourrait se prémunir durablement pour l'avenir.

    Un dernier point, toutefois, pour éviter de verser dans de la simplification à outrance :  Maghrébins et Africains se trouvaient à Belleville bien avant que les Asiatiques ne s'y installent. Je ne cherche pas à minimiser les phénomènes de violence, qui sont clairement l'expression d'un racisme maghrébin et africain local, mais, on doit aussi comprendre que, fût-ce par une voie délinquante, les communautés maghrébine et africaine cherchent sans doute à lutter aussi contre un recul de leur territoire originel. Elles n'en ont pas moins une responsabilité écrasante. A elles de faire le ménage en son sein si elles veulent être crédibles.

    Ce qu'on peut déplorer, in fine, c'est que se soient développées des logiques communautaristes sur notre sol. La concentration des populations en un même endroit, une immigration excessive en sont les premières causes. Il faudra du temps, des politiques volontaristes d'un côté, et très fermes de l'autre, pour résorber le mal.

  • Belleville, insécurité au quotidien

    Plusieurs milliers de membres de la communauté chinoise ont manifesté à Belleville aujourd'hui. A vrai dire, ce quartier est en déliquescence depuis fort longtemps.

    Pas besoin de chercher bien loin : il y a des cités de ce côté-là, et c'est clairement la racaille qui en est issue qui commet allègrement crimes et délits.

    Ils tirent sur les policiers, volent les commerçants chinois, violent les femmes sans papiers qui ne peuvent se plaindre, dérobent les biens des oeuvres sociales, dealent, et bref, rendent la vie difficile aux habitants du quartier.

    Oh, bien sûr, les explications sociologiques ont toujours cours dans les salons de la gauche sociale...

    On trouve même des conseils de quartier (probablement à la botte des majorités locales) pour refuser la mise en place de la vidéo-surveillance.

    D'accord pour juger que ce n'est pas suffisant, mais cela aide clairement à identifier des coupables, et on l'a vu notamment dans plusieurs affaires criminelles récentes.

    Ce que je crains, c'est que le refus de traiter l'insécurité par les pouvoirs publics, tout comme à la fin des années 2000, n'ouvre un nouveau boulevard au Front National dans les années à venir.

    Je vois bien revenir les beaux esprits hurlant à la réaction dès que l'on tient un langage ferme sur le sujet. Comme en 2002.  Tiens, je viens de lire le billet de Birenbaum sur Villepin. Il lui reproche d'avoir imposé le thème de l'insécurité en 2002. Désespérant. Il n'a rien compris à 2002. Le problème, ce n'est pas le thème, le problème, c'est de n'avoir rien fait dans ce domaine si longtemps. Les thèmes ne s'imposent pas par l'opération du Saint-Esprit : on a beau dire aux gens qu'ils fantasment, qu'ils sont hideux, qu'ils sont racistes, que ce sont des réactionnaires, et cetera, les faits sont têtus, et à les nier, ils finissent par vous revenir dans la gueule comme un boomerang.

    Je voudrais éviter de voir 2012 comme une répétition de 2002. Je suis convaincu que la sécurité reviendra, parce que l'échec de Sarkozy (mais en réalité, on ne peut parler d'échec puisqu'il n'a rien fait, mis à part de l'agitation) est total et sans appel. Même Delanoë, bobo-compatible s'il en est pourtant, a compris qu'il ne fallait pas jouer au con avec la sécurité, et je le crois plutôt sérieux sur ce sujet.

     

  • Le MoDem16 pour le maintien de Roland Garros à Paris

    En ces temps de tennis, s'il est bien une polémique qui fait couler de l'encre, c'est de déterminer ce qu'il va advenir de Roland Garros. Le président de la Fédération Française de Tennis, qui dispose d'une concession auprès de la ville de Paris pour 1.9 millions d'euros par an, estime que Roland Garros est trop petit et que faute de pouvoir l'étendre, il faut envisager un déménagement. Versailles, Marne la Vallée ont été évoqués. Pendant longtemps inconsciente du danger, la mairie de Paris a réagi in extremis en avril dernier en proposant un plan d'extension des cours de tennis. Problème : le projet mord sur les Serres d'Auteuil et réquisitionne un stade, Georges Hébert, normalement dévolu aux scolaires. J'ai pu avoir la réaction de Béatrice Lecouturier, élue MoDem du 16ème arrondissement de Paris, aux propositions de la mairie.

    document?id=13935&id_attribute=120Le MoDem du 16ème arrondissement a pris connaissance du projet d'aménagement de Roland Garros présenté par Monsieur Delanoë. Si les élus démocrates partagent avec d'autres élus la volonté de maintenir Roland Garros à Paris, ils ne peuvent admettre que cela soit au détriment des Serres d'Auteuil. Ils n'appuieront un aménagement du stade Georges Hébert que s'ils reçoivent la garantie que ce dernier continuera d'accueillir des scolaires.

    L'agrandissement indéfini de l'espace de Roland Garros n'est pas une fatalité pour en faire un grand tournoi. Sa dimension humaine et familiale pourrait être à l'avenir sa marque de fabrique. Raphaël Nadal déclarait récemment : « Roland-Garros a son histoire et cette histoire est ici et pas ailleurs. C’est pour ça que je voudrais que le tournoi reste ici » et encore « Ici, ça respire l’histoire du tennis. Bien sûr, le tournoi restera grand s’il va ailleurs, mais il y perdra un peu de son essence ».

    Le MoDem 16 ne peut qu'approuver ces paroles empreintes de vérité. Le «Big is beautiful» ne devrait pas être l'alpha et l'oméga des aménagements urbains. Il appelle donc la majorité de la ville de Paris, et celle (UMP) du 16ème arrondissement à s'accorder pour valoriser Roland Garros autrement que par sa seule extension.

    Le Big is beautiful, tiens, ça me rappelle quelque chose : n'est-ce pas Bayrou qui jugeait, récemment, que c'était le «Small», qui était «beautiful» ? En effet, il rappelait que la constitution des métropoles telles que voulues par le gouvernement allait déposséder nombre de communes limitrophes de tout droit de regard sur l'aménagement de leur territoire.

    Je suis content que nous partagions, au MoDem, la même vision que Nadal. J'ai cru comprendre que Federer était moins clair, estimant aussi que s'il y avait de gros intérêts pour le déménagement, cela pouvait se comprendre. Bon, c'est Nadal qui a gagné le dernier tournoi. Tant mieux... Bref, c'est tout de même fort que plus aucun maire, et particulièrement Delanoë, ne puisse désormais envisager le développement de leur ville sans être frappé de gigantisme. Au fait, pourquoi cette question n'est-elle pas à l'ordre du jour du Conseil de Paris ? Il avait lieu hier et continue aujourd'hui...?

    En la circonstance, ce n'est pas Delanoë, le principal coupable, même, si comme d'habitude, il va essayer de s'asseoir sur revendications des riverains ; le coupable, c'est un modèle de développement qui vise le "toujours plus", plus loin, plus grand, plus de spectateurs, plus de publicité, plus d'argent et...moins d'humanité...

    Je suis satisfait de voir le MoDem entrer en résistance contre ce modèle sportif-là. Roland Garos peut et doit rester à la Porte d'Auteuil, parce que c'est une part de l'histoire du tennis et même bien plus. Nadal a raison.

     

  • Halles de Paris, le MoDem communique.

    Alors que les défauts du projet actuel s’accumulent, Jean-François Martins, Conseiller de Paris, Mouvement Démocrate, estime que la rénovation des Halles doit faire l’objet d’un nouveau concours d’architectes pour voir émerger un nouveau projet plus solide, plus fiable et plus ambitieux

    Le tribunal administratif de Paris vient de confirmer la suspension du permis de démolir du jardin des Halles suite au recours qu’avait déposé les associations locales et riverains engagés dans l’avenir des Halles.

    Après l’épisode des elegissements et galléries non prévus par le maître d’œuvre et qui compromettent la possibilité de faire sur les Halles un jardin plat comme cela était prévu, c’est désormais dans la même semaine le tribunal administratif qui vient une nouvelle fois souligner le manque de précision, de maturité et de professionnalisme du projet porté par Bertrand Delanoé et son équipe.

    Un jardin qui ne verra pas le jour, des frais de maîtrise d’œuvre qui dépassent chaque jour le marché initialement prévu, un projet de canopée dont la faisabilité technique n’est pas avérée et un projet urbain et humain peu clair pour cet ensemble pourtant primordial au cœur de Paris….Tout semble désormais démontrer l’échec du projet actuellement retenu et la nécessité  d’une nouvelle ambition, d’un professionnalisme accru et d’une remise à plat des projets.

    Plutôt que d’en faire une question d’orgueil ou d’amour propre, le Maire de Paris doit profiter de cette décision administrative pour reconnaître que son projet est perfectible et ouvrir dès à présent un nouveau concours d’architecte pour l’émergence d’un projet pour les Halles plus sérieux, plus fiable, plus en accord avec la Ville et son histoire et résolument tourné vers l’avenir.

    A vrai dire, à titre personnel, j'aurais été bien plus radical que Jean-François Martins, l'élu MoDem du Conseil de Paris. Il y a une manie de Delanoë à vouloir laisser son empreinte partout et à engager des dépenses somptuaires en conséquences.

     

    Halles1.jpg

     

    Je trouve le quartier fort plaisant et esthétique à l'heure actuelle. Je ne vois nullement l'intérêt de travaux pharaoniques, en revanche, comme Parisien, j'en considère bien les conséquences : les impôts locaux ne cessent de flamber ! Encore +10% l'année prochaine ! Ces temps difficiles pour les Français auraient justifié un réajustement sensible des ambitions municipales. Une rénovation en sous-sol et un toilettate en surface. Mais non, il faut toujours qu'il en rajoute et qu'il fasse son Haussman alors que le jardin actuel est à maturité et satisfait plus que largement ses usagers. Quid de la place René Cassin ? Quid du jardin d'aventures Claude Lalanne ? Quid de la vue sur Saint-Eustache, définitivement gâchée par une canopée de verre qui coûtera une fortune en nettoyage ?

    Une délibération devrait avoir lieu en juin au Conseil de Paris pour autoriser le maire à démolir : j'espère que l'élu MoDem s'y opposera vigoureusement.