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Education - Page 25

  • Grand Corps Malade Enseignant

    J'ai trouvé cet extrait de théâtre remanié, inspiré de Molière sur une liste de professeur lettres. Comme j'ai décidé de prendre quelques vacances, je ne pourrai réagir aux commentaires, mais je programme tout de même la publication de ce pastiche qui m'a franchement bien fait rigoler...

     

     

    Grand Corps Malade Enseignant

     

    Le Médecin – Monsieur, je suis un médecin qui demande à vous voir.

    Le Malade – Quel médecin ?

    Le Médecin – Un médecin de la médecine.

    Le Malade – De la vraie médecine des vrais médecins ?

    Le Médecin – Assurément.

    Le Malade –Approchez. Un malade est toujours bien aise de rencontrer des médecins.

    Le Médecin – Monsieur, agréez que je vienne vous rendre visite et vous offrir mes petits services pour toutes les maladies que vous pouvez avoir. Votre réputation de Grand Corps Malade Enseignant est venue jusqu’à moi, et a aiguisé ma curiosité. Car « enseignant », cela peut s’écrire en un mot,  « enseignant » (il trace dans l’air un trait continu),  ou en deux mots : « en saignant » (il prononce les deux mots distinctement et trace dans l’air deux traits discontinus)

    Le Malade – Je suis fort honoré de cet intérêt.

    Le Médecin – C’est que, Monsieur, je suis à la recherche de malades dignes de m’occuper, qui présentent de fréquents accès de dépression ou d’exaspération, de bonnes fièvres avec inflammation des méninges, de splendides transports au cerveau, et j’ai ouï dire que le corps enseignant était atteint magnifiquement de tous ces symptômes.

    Le Malade – Je vous suis obligé, Monsieur, des bontés que vous avez pour moi.

    Le Médecin – Cela n’est rien.  Qui est à présent votre médecin ?

    Le Malade – Monsieur Sarkozy.

    Le Médecin – Cet homme-là n’est point écrit dans mes tablettes parmi les grands médecins. Quels médecins voyiez-vous avant lui ?

    Le Malade – J’ai consulté Monsieur de Villepin, Monsieur Raffarin et Monsieur Jospin

    Le Médecin – Tous ces « ins, ins » ne me disent rien qui vaille. Y avait-il avec eux des apothicaires ?

    Le Malade – Monsieur Jospin avait un apothicaire nommé Monsieur Allègre. Ce joyeux drille me traitait de mammouth et avait fabriqué une potion amaigrissante, qui ne m’a point réussi, pas plus qu’à lui-même, d’ailleurs. Il était accompagné d’une assistante nommée Dame Royal, qui voulait à toute force que j’écrive sur des bulletins que tout allait bien, quand tout allait mal.  

    Le Médecin – Par ma foi, je ne connais point ces gens-là. De quoi disent-ils que vous êtes malade ?

    Le Malade – Monsieur Sarkozy dit que c’est de ne pas assez travailler, et d’autres disent que c’est de ne point faire de séquences. 

    Le Médecin, après avoir pris le pouls du malade -   Ce sont tous des ignorants. C’est du collège que vous êtes malade.

    Le Malade – Du collège ?

    Le Médecin – Oui. Que sentez-vous ?

    Le Malade – Je sens très souvent des douleurs de tête.

    Le Médecin – Le collège.

    Le Malade – J’ai quelquefois des maux de cœur.

    Le Médecin – Le collège.

    Le Malade – Il me prend parfois des démangeaisons dans les mains, comme si j’avais envie de frapper quelqu’un.

    Le Médecin – Le collège.

    Le Malade – Et à d’autres moments, j’ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps.

    Le Médecin – Le collège, le collège, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre traitement ?

    Le Malade – Il m’ordonne de bien ancrer mon discours dans la situation d’énonciation.

    Le Médecin – Ignorant.

    Le Malade – De me placer dans un cadre spatio-temporel et d’adopter le point de vue interne, autrement appelé la focalisation.

    Le Médecin – Ignorant.

    Le Malade – De repérer sans faute les phrases jussives, inchoatives et dialogiques.

    Le Médecin –Ignorant.

    Le Malade – Aussi, de choisir bien soigneusement les déictiques, selon la valeur aspectuelle de l’énoncé.

    Le Médecin -  Ignorant .

    Le Malade – De manier avec une précision machinique les outils de la langue.

    Le Médecin – Ignorant.

    Le Malade – De bien discerner quels sont les actants, les adjuvants, les opposants, tant chez le destinataire que chez le destinateur.

    Le Médecin –Ignorant.    

    Le Malade – Et surtout, de ne pas confondre les modes, les modalisateurs, et la modélisation, en tenant fort grand compte du lexique évaluatif.   

    Le Médecin – Ignorantus, ignoranta, ignorantum. Il vous faut revenir à la littérature ; et, pour vous remonter le cœur qui est un peu bas, il vous faut déguster de la poésie bien succulente, des pièces de théâtre bien  savoureuses, des romans d’une moelle bien substantifique, des essais légers au pourchas et hardis à la rencontre, de bons gros films, de bonnes opérettes bien grasses, et des opéras délicieusement nourrissants.

    Le Malade – Ce traitement-là me convient fort bien. Mais quel remède me proposez-vous, si je suis malade du collège, comme vous dites ?

    Le Médecin – Le remède à cela ? Rien n’est plus simple : il faut prendre votre retraite, et aller goûter au dehors la littérature et les arts.

    Le Malade – Ah ! que voilà en effet un remède des plus ingénieux ! Viens, ô Médecin, que je t’embrasse pour ce mot. Et que les Sarkozy, Villepin, Raffarin et Jospin ne prétendent plus nous guérir, pas plus que leurs apothicaires !   

     

  • François Bayrou dénonce un risque de concentration des pouvoirs dans les Universités

    François Bayrou est intervenu, le 24 juillet 2007, sur le projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités des université.

    Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, certains termes font fortune : il en est ainsi du mot « gouvernance » qui, depuis trois ou quatre ans, est mis à toutes les sauces. Je souhaite m’arrêter un instant non pas au mot lui-même mais à son complément : tantôt « gouvernance des universités », tantôt « gouvernance de l’Université ». La distinction entre les deux expressions, souvent absente du débat, est pourtant d’une très grande importance pour la société française et pour son histoire.
    En effet, depuis cent cinquante ans, nous avons choisi d’organiser notre enseignement supérieur et notre recherche non pas en universités – au pluriel – mais en une université, qui est l’université française, l’université républicaine. Ce choix a des conséquences de haute portée puisque, notamment, il implique que nos diplômes universitaires aient un statut national, situation toute différente de celle des pays qui, ayant choisi le pluralisme des universités, délivrent des diplômes concurrentiels entre les différentes universités du pays.
    Permettez-moi sur ce point, madame la ministre, d’amender l’un de vos propos. Vous avez dit dans votre intervention liminaire que, partout dans le monde, on proposait des lois de cet ordre, citant plus particulièrement l’exemple de l’Allemagne. Or, dans ce pays, c’est le contraire qui se passe.
    L’État allemand cherche, à juste titre, face à des universités entièrement autonomes, à se doter d’un moyen à l’échelle nationale permettant de faire évoluer leur statut, chacune d’entre elles étant maîtresse chez elle et refusant d’évoluer.
    De fait, une réflexion sur la gouvernance des universités serait pauvre si elle n’abordait pas la question de la gouvernance de l’Université, en portant notamment sur les types de diplômes, sur l’adaptation des formations aux étudiants, non pas en difficulté, mais, dirons-nous plutôt, non autonomes, ou encore – vaste sujet ! – sur la promotion de la recherche dans la sélection des élites françaises.
    Ma deuxième remarque a également trait au thème de la gouvernance : les choix que vous proposez en la matière sont-ils les meilleurs ? Je prendrai, à cet égard, l’exemple de l’extrême concentration des pouvoirs entre les mains du président d’université. Ainsi que l’a fait remarquer à très juste titre le professeur Antoine Compagnon dans un récent article publié par Le Figaro, ces pouvoirs sont, aux États-Unis, répartis entre quatre fonctions autonomes et même étanches : celles de President, le président du conseil d’administration, de Provost, le responsable des études, de Dean of the faculty, le doyen de la faculté, et de Chief financial officer, l’homme des finances de l’université. Est-ce un choix juste et adapté à notre temps, que de réunir tous ces pouvoirs entre les mêmes mains ?
    Le fait que j’ai entretenu, en ma qualité de ministre, de très bonnes relations avec la conférence des présidents d’université, ne m’empêche pas de penser que la question mérite d’être posée.
    Vous avez argué du fait que les trois universités marseillaises avaient décidé de se regrouper pour constituer un grand ensemble comprenant 75 000 à 80 000 étudiants. Peut-on vraiment imaginer, madame la ministre, que le président d’un ensemble d’une telle dimension concentre tous ces pouvoirs ? Vous donnez, par exemple, aux présidents d’université la possibilité de distribuer des primes. Comment peut-on envisager sérieusement que cela puisse se faire dans une université d’une telle taille ?
    Cette concentration absolue des pouvoirs n'est pas un bon choix – je le dis à propos de cette fonction, mais je pense également à d’autres…
    D’autant que la question se pose de savoir si le mode d’élection des présidents d’université, qui va conduire à leur donner tant de pouvoirs, est vraiment juste et bon.
    Il faut que cela soit dit à cette tribune, le choix d’une loi électorale avec prime de fait au collège des professeurs, n’aboutira à l’élection d’un président qu’à la suite d’ententes syndicales.
    J’ai été le défenseur, pendant tout le temps où j’ai exercé les fonctions qui sont les vôtres aujourd’hui, madame la ministre, d’une bonne entente avec les syndicats, et même d’une confiance réciproque.
    De là, cependant, à donner la totalité des pouvoirs dans un très grand nombre d’universités françaises, pluridisciplinaires notamment, à un homme élu par une coalition de syndicats, je m’interroge. Mais peut-être cela explique-t-il la discrétion, soulignée tout à l’heure par M. Goasguen, des oppositions au sein de l’université française ?
    Cette concentration des pouvoirs soulève en outre – ce sera ma troisième et dernière observation sur ce sujet – des problèmes en termes de recrutement qui ne peuvent pas être éludés. En effet, si certaines universités monodisciplinaires s’accommoderont très bien de cette réforme et des nouveaux pouvoirs des présidents, je laisse à la représentation nationale le soin d’imaginer les difficultés que les universités multidisciplinaires vont, elles, rencontrer, avec toutes les conséquences néfastes que cela aura pour leur avenir.
    L’idée de gouvernance pose décidément trop de questions auxquelles ce texte, mal inspiré et mal orienté, ne répond pas.

    Je ne suis pas forcément d'accord avec ce que François Bayrou dit de l'Université avec un grand U. Non sur le statut national des diplômes, auquel je demeure attaché aussi, mais plutôt parce que je me défie justement d'un modèle unique pour toutes les universités. Je crois que cette manière de penser l'Université n'est justement plus adapté à notre monde moderne. En revanche, il a tout à fait raison de dénoncer la concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul homme. Si les universités deviennent vraiment autonomes, il faudra revoir complètement leur organisation hiérarchique, la composition des Conseils d'Administration, et les pouvoirs respectifs des uns et des autres. L'idée de diviser les pouvoirs au sein d'un collège réduit me plaît bien. 

  • Réforme des universités : supprimons le bacalauréat !

    On le sait, les universités croulent sous les demandes d'inscription, et ce dans un flux d'autant plus anarchique qu'il n'est pas régulé. A l'évidence, les universités doivent pouvoir contrôler les flux des étudiants dans chaque filière.

    La sélection à l'entrée des universités paraît un bon système. Il faut  pour cela organiser un système de concours sur le modèle des écoles de commerce ou encore des écoles d'ingénieurs : selon son rang, l'étudiant devrait pouvoir choisir sa filière et son université. Le choix de l'université serait toutefois pondéré par le lieu d'habitation et d'étude. La fin d'étude en terminale serait alors sanctionnée par un un certificat de fin d'études du secondaire, et, on supprimerait le bacalauréat, coûteux examen devenu inutile.

    Dans cette hypothèse, il faudra biensûr modifier la Terminale qui deviendrait alors une année préparatoire au cursus universitaire.

    Toutefois, l'université française ne s'épargnera pas l'audit de ses filières notamment en fonction  des débouchés réels sur l'emploi. Il faut réduire certaines discplines surdimensionnées et sans issue (on parle souvent de la sociologie et de la psychologie) sans pour autant éliminer des disciplines minoritaires qui apportent une forte  valeur ajoutée culturelle : langues anciennes, langues orientales, langues rares, histoire de l'art, pour citer les plus emblématiques. Ce n'est de toutes façons pas dans ces disciplines  que l'on a à craindre un afflux d'étudiants, et, quand on étudie les parcours professionnels de ces étudiants par la suite, on constate en fait qu'ils trouvent aisément des emplois.

    Corollairement, la voie professionnelle serait renforcée tant dans le secondaire que dans les universités. Le bac professionnel, qui a une valeur claire sur le marché de l'emploi, serait maintenu et ouvrirait automatiquement droit aux BTS et aux IUT ainsi qu'aux parcours professionnels dans les universités. En effet, dans ce cas de figure, des licences professionnelles seraient ouvertes dans les universités. Ce cursus serait accessible sur concours, mais, ouvert uniquement aux parcours professionnels. Par ailleurs, les acquis de l'expérience pourraient valoir certains certificats en licence, et, à partir de cette même licence, il faudrait prévoir des passerelles avec les formations appliqués en master.

    Pour bien réguler les flux, il faut toutefois agir dès les débuts du lycée en renforçant les exigences à l'issue de la 3ème. Il ne faudrait désormais plus envoyer des élèves en seconde générale avec des moyennes générales d'à peine 10, mais, envisager plus aisément les secondes professionnelles. Le parcours professionnel a l'avantage d'offrir des diplômes à intervalles réguliers : CAP à l'issue de la seconde professionnelle, BEP à l'issue de la première professionnelle, bacalauréat à l'issue de la terminale professionnelle. Cet éventail permet à chacun de choisir son parcours pour les études selon ses goûts et ses affinités. 

    Il demeure le cas particulier des premières et terminales techniques : elles ont en fait vocation à être fondues à terme avec les parcours professionnel pour en représenter la quintescence.

    Il reste à repenser l'orientation dans le secondaire tout particulièrement dans les deux niveaux clefs que sont la troisième et la terminale. La fonction du conseiller d'orientation est elle-même à repenser. On pourrait imaginer que ce dernier devienne un fonctionnaire territorial (sans perdre les avantages de son statut actuel , mais, au contraire avec l'espoir d'un meilleur avancement professionnel en raison de la proximité de sa hiérarchie) au service de la région. Il pourrait alors travailler au côtés des entreprises du bassin, de la région, des chambres de commerce et d'industrie, et des lycées et des universités dans le cadre de parteniats solides.

     

     

  • Ecoles : pénurie d'enseignants dans le 16ème !

    On croit que seuls les quartiers populaires sont touchés, et pourtant, le prestigieux 16ème arrondissement lui-même, est victime de coupes sombres dans les effectifs des enseignants d’écoles maternelles....


     
     
    Le témoignage de la vidéo est édifiant : Valérie Sachs, la candidate UDF à la députation de la 15ème circonscription de Paris (nord du 16ème arrondissement) a enquêté sur la situation des écoles maternelles dans sa circonscription.

    Si même les familles les plus influentes et les plus aisées de France ne peuvent obtenir de l’Education Nationale des conditions décentes pour la petite-enfance dans les écoles maternelles, qui le peut ?

    Un directeur d’école de cette circonscription confiait à propos de la composition sociale des effectifs que les apparences sont trompeuses.

    En réalité, dans le 16ème arrondissement, il y a de grands appartements bourgeois et des ambassades, mais aussi des chambres et mansardes qui accueillent la « domesticité » de ces mêmes appartements et les personnels de service des ambassades.

    C’est ce petit peuple qui envoie ses enfants dans les écoles publiques, et, parfois, les directeurs d’école, envers et contre l’idée que l’on pourrait se faire du 16ème arrondissement, sont confrontés à de lourds cas sociaux.

    Ces situations de détresse sociale tranchent d’autant plus le un milieu ambiant qu'elles côtoient des familles très fortunées.

    Mais, au final, la carence d’enseignants touche pour une fois sans distinction riches et pauvres. Les écoles privées, dès lors qu’elles sont sous contrat, ne sont pas épargnées, car elles n’ont pas l’autorisation d’engager des enseignants supplémentaires. Leur valeur ajoutée ne peut que se faire sur l’encadrement.

    Ces problèmes sont connus, et se sont aggravés avec les vagues de naissances des années 2000, 2001 et 2003. Au grand dam des familles, ni la municipalité, ni le député de la circonscription n’ont su anticiper les difficultés à venir.

    Valérie Sachs, consciente de ces enjeux rarement évoqués dans le 16ème arrondissement, s’est engagée à porter la question des effectifs enseignants dans l’arrondissement jusqu’à l’assemblée nationale si les électeurs du XVIème arrondissement choisissait de faire d’elle leur représentante au parlement.

    Site (avec podcasts et forum) de Valérie Sachs : http://www.valeriesachs.fr/Accueil.html 

     Blog de Valérie Sachs : http://blog.valeriesachs.fr/

  • Loi sur l'immigration : une particularité...

    Une des particularités de la loi sur l'immigration : Sarkozy est parvenu à faire  accepter à la CNIL le fait suivant :

    Jusqu'alors, la base de données des élèves que remplissait les directeurs d'école ne sortait pas de l'inspection Académique.

    Mais désormais :

    - Les données seront centralisées au niveau national, et à la disposition du gouvernement,

    - Entres autres nouvelles informations à donner sur l'élève :

                       - sa nationalité                        (donnée accessible par la CAF)

                       - son taux d'absenteisme,     (pour repérer les parents défaillants, sans doute)

                       - ses maladies                    (Mais où allons-nous ? Ceci relève de la sphère privée : c'est inadmissible !) 

                       - S'il est suivi psychologiquement,   (Monsieur Sarkozy escompte-t-il mettre sous Temesta nos enfants ? Il est vrai que la perversion est génétique, selon lui, et qu'il a commandité un rapport qui recommande de ficher les tout-petits qui feraient preuve de «froideur affective»)

                       - S'il a le gène de la délinquance      (non, là, je plaisante....)

    Nous appelons donc les parents à être très vigilants :

    Ils peuvent écrire la lettre suivante à l'Inspecteur d'Académie  

     

    Monsieur,

    Mon enfant est scolarisé à l'école ...............................

    En tant que parent d'élève, je suis extrèmement inquiet de l'utilisation qui pourrait être faite du fichier "Base-élèves". Conformément à la loi informatique et liberté, je demande à consulter le fichier de mon enfant……………….. .

    Veuillez recevoir, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées,

                       -

    Si vous êtes parent, que votre enfant  a une maladie grave,  s'il a des soucis psychologiques, si vous adoptez des petits étrangers,  les services de Brice Hortefeux, le second couteau de Nicolas Sarkozy,  le sauront....


     

  • Un point de vue sur Christine Albanel

    Je crois que l'on pressent cette ancienne conseillère de Jacques Chirac au Ministère de l'Education qui serait groupé avec celui de la Culture.

    A voir.

    La revue la Tribune de l'Art publie un article détaillé et renseigné sur la gestion du Château de Versailles par Christine Albanel :

    http://www.latribunedelart.com/Patrimoine/Patrimoine_2007/Versailles/Versailles_515.htm 

    Il y a des points de vue qui se défendent de part et d'autre, mais, il y a une chose, tout de même, qui me fait pencher plutôt du côté de cette revue, c'est que je tends à penser que la culture ne devrait pas répondre aux seules lois de l'offre et de la demande . Or, à la lueur de l'article, j'ai cru comprendre que l'on abandonnait le plus urgent et plus fragile au profit du spectaculaire en ce qui concerne l'entretien du domaine versaillais, notamment les boiseries...

  • Claude Allègre et le Requiem de Mozart

    Ras le bol d'être censuré sur les sites socialistes chaque fois que j'en parle. Alors je vais faire une note à ce sujet.

     

    Lors des rencontres culturelles de l'UDF, Anne Quéfelec, la soeur de l'écrivain rapportait la triste anecdote suivante à propos du chasseur de mamouths du Parti Socialiste.

    Elle présente un jour le cas de deux institutrices formidables qui ont monté une chorale de gamins en ZEP : elles leur font chanter le Requiem de Mozart. Cela marche tellement bien, d'ailleurs, que les gamins sèchent les entraînements de football !!!

    Du coup, elle escompte pouvoir les encourager et va voir en ce sens le Pithécanthrope de Grenelle à ce sujet. Ce dernier discute avec Jack Lang (dont l'équipe m'a au passage censuré cette note il y a peu sur son blog. Trop gênante ?).

    Réponse du malotru : "Cela ne m'intéresse pas ; pour l'année prochaine, vous me les faites taper sur des bidons".

    Voilà : Allègre n'a jamais été désavoué par le PS et va faire risette à François Fillon (qui était prêt à foutre en l'air le baccalauréat en le remplaçant par le contrôle continu, rappelons-le tout de même) en qualifiant de courageuses ses réformes. Et les deux hommes de se congratuler.

    UMPS même combat ?

    Bref, peu importe, au final. Tout cela en dit long sur ce que les Socialistes pensent de la culture, en particulier classique. Allègre prend vraiment les élèves et leurs profs pour des cons, a fortiori quand ils sont très modestes... 

  • Socialisme et liberté pédagogique

    Pierre Frackowiak, est l'un des principaux théoriciens de l'Education au sein du Parti Socialiste.

    Le lire est édifiant...ma réponse aussi !

     

    Même le rapport THELOT, dont certains prétendent qu'il présente des propositions innovantes que les progressistes pourraient soutenir, prône démagogiquement la reconnaissance de cette liberté en l'habillant de quelques oripeaux de l'ordre de la séduction, "le charisme et le rayonnement" qui tiendraient apparemment lieu de compétences professionnelles. On aurait pu espérer que ces notions soient au moins juxtaposées à des compétences professionnelles, à la nécessité d'un minimum de connaissances sur les apprentissages (comment un élève apprend?), sur les capacités intellectuelles nécessaires pour construire des savoirs et des compétences, sur les rapports entre la construction des concepts et le langage, sur la pédagogie… Foin de tout cela. Comme le disait  Luc FERRY avant François FILLON, pour enseigner, il faut des savoirs, du talent pour les transmettre, et, bien évidemment, la liberté.

     Source : http://www.unsa-education.org/sien/sections/lille/libpedPF.htm

    Décidément, pour certains, il leur est impossible de se départir de la sacro-sainte compétence. Non, monsieur Frackowiak, vos  instituteurs idéaux fussent-ils bardés des Mille et une compétences d'Ali Baba et des Quarante pédagogues, rien ne garantira pour autant la qualité de leur enseignement. Quand au questionnement sur la manière dont l'élève apprend, il rentre bien évidemment dans une réflexion plus large de nature philosophique et psychologique. Plus généralement, comment l'individu connaît, voilà la question qu'il faudrait se poser. Et sur ce point, nos vieux philosophes, à commencer par Platon et Aristote, ont raisonné très tôt.

    Vos indignations trahissent bien évidemment vos parti-pris. Par exemple, qui vous dit que l'enfant construit ses concepts ? Chez certains philosophes, on trouve au contraire l'idée qu'il existe des pré-concepts. 

    Par pitié, épargnez-nous vos "compétences" : peu m'importent, moi, vos compétences. Ce qui m'intéresse, c'est le savoir-faire de l'enseignant, généralement acquis après de nombreuses années d'expérience, ainsi que son savoir tout court, afin qu'il n'enseigne pas d'âneries à mes enfants. Au lieu de rêver de rééducation pour enseignants trop portés sur leur liberté pédagogique, vous seriez bien inspiré de confronter les expériences issues du terrain, et non de théoriciens fumeux habitués à justifier leurs émoluments en faisant mentir les chiffres.

    D'autres questions de fond ne sont pas non plus vraiment traitées à gauche : le problème du collège qui souffre toujours de l'erreur historique d'en avoir fait le «petit lycée» plutôt qu'une partie de l'école fondamentale de 3 à 16 ans ; le problème des pratiques pédagogiques toujours occulté par le développement du cercle macabre «évaluation ­remédiation», qui ne remet jamais en cause ce qui se passe réellement dans la classe en amont ; le problème des contenus et du sens des programmes scolaires toujours massivement orientés par la sédimentation de connaissances sans se préoccuper du développement de l'intelligence, de l'esprit d'initiative, de la stratégie, de l'apprentissage de la responsabilité et du vivre ensemble ; le problème des missions des profs, avant celle de leurs horaires, de la continuité et de la transversalité des enseignements...

    Source : http://www.liberation.fr/rebonds/222856.FR.php 

    Cercle macabre ? Voulez-vous dire que les évaluations actuelles ne veulent pas s'adapter à vos théories ? Nous serions nombreux à applaudir à vos idées et à vos théories si elles produisaient quelque chose. Malheureusement, elles sont guidées non par le pragmatisme mais par l'idéologie et font figure de doxa sociologique pour le Parti Socialiste. La seule chose qui me paraît macabre, moi, c'est la dégringolade du niveau de langue dans la population estudiantine au point que les Grandes Ecoles prévoient désormais des cours d'orthographe. Peut-être est-ce bien sûr que l'orthographe est la discipline des imbéciles ? de la sédimentation des connaissances ? peut-être n'a-t-elle pas de «contenu» ? On comprend à votre discours que vous dissociez connaissance et intelligence, et que votre préoccupation première c'est de faire de l'école un lieu de vie de «vivre ensemble» comme vous dites.

    Pour moi qui suis un vieux débris conservateur réactionnaire et rétrograde, j'attends de l'école qu'elle instruise, cultive et intéresse l'enfant. Mais comme je ne crois pas aux choses transcendantes, j'ose imaginer que tout cela ne se produit pas par l'opération du Saint-Esprit. L'intérêt d'un enfant est, et je le concède à Monsieur Frackowiak, certainement natif chez l'enfant, mais il l'est en puissance, et non en acte, pour reprendre une terminologie aristotélicienne. Tout l'effort du maître (et l'on parle bien du magister et pas du dominus, contrairement à ce que tendent à faire accroire les pédagogistes de tout poil) c'est justement de faire passer la curiosité intellectuelle de la puissance à l'acte.

    Le citoyen cultivé, c'est au final l'entéléchie de l'enfant : l'entéléchie est le processus qui mène de la puissance à l'acte et de l'acte à son plus haut degré d'achèvement. En somme l'entéléchie c'est l'acte accompli par opposition à l'acte en train de se faire. Or, vous faites de l'acte en train de se faire une finalité en soi, avec vos compétences, votre continuité et votre transversalité, Monsieur Frackowiak.

    En somme finissez-en avec ce désir irrépressible de vouloir donner des leçons à tous et spécialement aux enseignants qui savent ce qu'ils ont à faire. Epargnez-leur le mépris avec lequel vous les considérez en supposant a priori que tout enseignant méconnaît les finalités de ce qu'il enseigne et de toute façon n'éprouve nullement l'envie d'y réfléchir.

    Il est vrai que le raisonnement inductif relève du TOC (Trouble Obsessionnel du Comportement) chez vos semblables. Tout existe a priori, et donc nul besoin d'énoncer le général puisqu'on y remontera toujours à partir du particulier...

    Ainsi s'il s'avérait qu'un enseignant devait être incompétent, nul doute que tous les enseignants seraient fatalement des incompétents. Nos Euthydème nos Dionysodore , tout persuadés que tout est en dans tout, se complaisent dans une éristique moderne de mauvais aloi qui leur permet toutes les audaces...

     

     

  • Ségolène Royale et l'Education Nationale

    Cher lecteur, prends garde à tes côtes. Hurler de rire peut provoquer de graves crises d'étouffement.

    J'ai falli créer une catégorie "Humour" pour cet enregistrement... 

    A hurler de rire quand on écoute cela auparavant...

    http://heresie.hautetfort.com/archive/2006/11/10/segolene-royale-et-les-enseignants-l-imposture.html 


    Sego clip
    Vidéo récupérée sur Youtubr
  • Ségolène Royal et les enseignants : l'imposture...


    Profs: Ségolène en off
    Vidéo envoyée par Jules-ferry

    L'analyse des propos de Ségolène Royal dénote et son absence de connaissance du sujet et une malhonnêteté foncière. 

    Elle conclut en estimant à 17 heures le temps de travail des enseignants. En réalité, il est statutairement de 18 heures sur place, auxquelles s'ajoutent généralement autant d' heures de préparation de cours (selon les disciplines, toutefois : il faut reconnaître que les professeurs de lettres travaillent davantage que les autres).

    On peut s'inquiéter légitimement de la réflexion globale de Madame Royal. En effet, manifestement, pour elle, une intervention devant un public ne se prépare pas : à preuve, peut-être, ses déclarations à l'emporte-pièce dans les commissions et les débats ?... 

    Très peu d'enseignants travaillent en réalité dans les officines privées pour une raison extrêmement simple : on y est tellement mal payé que même une heure supplémentaire à l'Education Nationale est plus rentable.

    Ces sociétés de cours particuliers recrutent essentiellement des étudiants, quelques enseignants du privé  ou parfois aussi, des contractuels et des vacataires.

     Comment Ségolène Royal peut-elle parler d'un sujet qu'elle connaît si peu puisque toute sa progéniture a suivi sa scolarité dans les prestigieux établissements privés parisiens, au coeur des 6ème et 7ème arrondissements de Paris ?

    Si l'on considère la gestion de Claude Allègre de 1999 à 2000, les propos de Monsieur Strauss-Khan estimant le métier d'enseignant de moindre pénibilité - et pour cause, il n'a enseigné qu'en faculté ! - il est désormais clair que le Parti Socialiste méprise les enseignants. Sur les 35 heures des enseignants au collège, Dominique Straus-Khan s'est simplement contenté de commenter sur I-Téléa insi les propos de Ségolène Royal :"le point important, c'est qu'on s'occupe plus des enfants à l'intérieur de l'école". Qui ne dit mot, consent, à l'évidence...

    Le comble du cynisme est tout de même atteint par Ségolène Royal, suggérant un pacte avec les organisations syndicales afin d'avoir la "tranquilité" pendant les élections. 

    En fait de Révolution, Madame Royal pourrait bien allumer une guerre scolaire aux conséquences incalculables.

    En proposant ni plus ni moins de doubler le temps de présence des enseignements, évidemment sans contrepartie (elle avait évoqué dans une autre commission la "liberté pédagogique" comme paiement, hypocrisie socialiste supplémentaire, quand on sait à quel point les programmes socialistes en matière d'éducation ont fait de la pédagogie l'étendard de la réforme ) , Ségolène Royal marche allègrement sur le droit sans aucune pudeur.

    Il faut espérer, désormais, que les enseignants sauront se souvenir des propos de Madame Royal, mais aussi de Dominique Strauss-Khan, au moment des élections...

    Coincés entre une UMP qui rêve de déréguler totalement le marché de l'Education, et un PS prêt à assommer les enseignants, il ne reste désormais plus guère d'options aux enseignants.

    Seuls le PCF et l'UDF adoptent, à l'heure actuelle, un ton nettement plus empreint d'humanité envers les professeurs.

    La comparaison entre l'indigence des deux grands partis en matière d'éducation, et les vues clairement plus hautes et inspirées d'un François Bayrou (http://www.udf.org/participer/colloques/education/bayrou_110306.html) laisse à penser pour ceux qui se soucient d'éducation en vue des prochaines élections...