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  • Il est né le divin enfant...euh, non, bonne année !

    Oups, excusez, me suis trompé de date : en fait, pas tant que ça. On fête la naissance de Jésus à Noël, mais on commence l'année au 1er janvier et on date les jours, les mois et les années à partir de la naissance de Jésus Christ. Alors il peut bien être né un premier janvier, finalement.

    Les Romains commençaient d'abord leur année au 1er mars aux ides de mars (13 ou 15 mars), à l'équinoxe du printemps, puis, finalement, l'ont placée au 1er janvier, au solstice d'hiver : à l'époque, en effet, les premiers de chaque mois coïncidaient avec l'équinoxe et le solstice.

    C'est sans doute dans la continuité de la religion païenne romaine que l'on fait débuter l'année au 1er janvier. Peut-être aussi pour avoir l'occasion de faire la fête plusieurs jours d'affilée, puisqu'il y avait approximativement dans ces eaux-là à Rome une grosse teuf qu'on appelait les Saturnales.

    Tout le monde publie son bilan. Moi, j'ai un peu la flemme d'en faire autant. J'ai eu du mal à retrouver Google analytics, je n'y étais pas retourné depuis un moment. Il me fournit des chiffres inférieurs à ceux de hautetfort, mais c'est une donnée de référence. Selon Google analytics, j'ai eu 186115 visites cette année. A vrai dire, j'ai quasiment cessé de publier pendant presque 4 mois, de mai à septembre. En données hautetfort, je pense que je dépasse assez largement le million et demi de pages chargées. Cela dit, quand je vois le temps pendant lequel les visiteurs demeurent sur le site, je me dis que j'aurais grand intérêt sinon à faire court, du moins à dire l'essentiel dans les premières lignes voire dans le titre.

    Le problème, c'est que je fais exactement l'inverse : j'adore me perdre en circonvolutions aussi diverses qu'inutiles pour commencer mes billets. J'aime bien aussi les titres chocs (mais du coup pas informatifs). Je vais essayer d'être concis et synthétique au moins pendant la campagne des présidentielles mais c'est très dur de contraindre sa nature.

    J'avais quelques autres sujets en tête pour mes derniers billets de l'année 2011, mais bon, ça risque d'être pour 2012.

    Les titres c'était : Ségolène est-il un mot de pouvoir ? => dès que je mets son nom dans un titre, il y a un afflux de visites sur mon blogue, et ça marche à tous les coups. Ça me faisait penser aux mots de pouvoir, la formule de mage du jeu de rôle Donjons et dragons.

    Je voulais aussi faire un billet sur l'Énéïde de Virgile, que je relis, et aussi sur Lucien et son Dialogue des Morts que je viens de finir. Le ton est voltairien, mais les idées sont mélenchonistes mâtinées de nihilisme. Je suis sûr que ça leur plairait aux gauchos du Front de Gauche, cette pièce-là.

    Je me disais également qu'on ferait bien de renommer le Paris-Dakar puisqu'il se déroule en Amérique du Sud désormais, et que les islamistes avaient eu sa peau en Afrique (plus forts que les Verts et Greepeace, quoi...).

    J'avais enfin en tête un billet sur l'inhumanité de nos prisons et sur l'impérieuse nécessité de a) séparer les délinquants des criminels ou même des délinquants violents b) permettre à chaque individu incarcéré de disposer d'une cellule individuelle, même petite. Mais bon, ce sera pour plus tard, ça, je le garde sous le coude.

    Ah, le dernier truc, c'était un conseil pour Bayrou : instruire, comme thème de campagne, c'est bien, mais il faut penser qu'un paquet de Français n'a pas d'enfants et donc, que ce n'est pas forcément un thème consensuel. Ce n'est pas que les Français n'accordent pas d'attention à l'éducation (au contraire, ça les stresse beaucoup) mais comme thème de campagne, ça n'intéresse personne, au fond.

    Voilà voilà : bonne fête par avance à tout le monde et n'oubliez pas de ne pas prendre de bonnes résolutions puisque vous ne les tiendrez pas. Je fais une exception pour

    a) ne plus fumer

    b) ne plus boire.

    Rendez-vous en 2012.

  • Inquiétante Hongrie

    Ce qui se passe en Hongrie me paraît de plus en plus inquiétant : qu'une loi permette au gouvernement de désigner les adjoints du directeur de la Banque centrale, évidemment, ce ne sont pas mes options économiques, mais, à la limite, cela relève d'un choix politique que je peux comprendre, celui de vouloir contrôler sa propre banque centrale. Les Hongrois s'en mordront les doigts, mais cela ne contrevient pas aux libertés.

    En revanche, décréter arbitrairement que telle ou telle religion mérite ou non une subvention publique, je n'aime pas du tout. Nommer un antisémite notoire, qui publier régulièrement sur le complot juif à la tête d'un théâtre national, c'est à l'évidence faire le lit de résurgences qu'il faut bien appeler néo-nazies. Faire porter aux Socialistes actuels le chapeau des crimes des communistes, c'est tout simplement ridicule. Mais, sur ce point, on va rire : comme on le sait, quand on crache un gros glaviot vert par la fenêtre d'une bagnole qui roule vite, il a une fâcheuse tendance à vous revenir direct dans la gueule. J'ai cru comprendre qu'il y avait bien plus d'anciens cadres du PC du temps de l'URSS au sein du Fidesz, le parti conservateur actuellement au pouvoir que chez les Socialistes. Comme la loi prévue vise les anciens dirigeants communistes, on pourrait ne pas tarder à adopter profil bas au Fidesz.

    Ce n'est pas tout : une loi permet au pouvoir d'infliger des peines très lourdes aux médias pour atteinte à la morale publique et décrète qu'il n'y a plus de secret des sources. Cet aspect avait fait bondir l'ADLE au Parlement européen qui avait immédiatement réagi. Si finalement Viktor Orban a du mettre de l'eau dans son vin, le compte n'y est pas, et Marielle de Sarnez faisait bien dans sa lettre de mars 2011 de dénoncer une intention liberticide : 

    « les arguties juridiques derrière lesquelles se retranchent le gouvernement hongrois ne changent rien au fond: il s’agit d’une loi liberticide et l’intention est bien de bâillonner la presse. Il est des sujets non négociables si l’on veut que l’Europe ait un sens. La liberté de la presse en est un »

    Cerise sur le gâteau, les juges sont désormais à discrétion du Procureur qui peut sélectionner le tribunal de son choix. Étouffement des affaires garanties.

    A cela s'ajoutent des discours plus que douteux sur la Grande Hongrie et le Traité du Trianon. Un pays de l'UE peut traverser une phrase avec un gouvernement d'extrême-droite , c'est ce qui s'est passé en Autiche,  mais cette fois, le Fidesz détient les deux tiers des voix au Parlement.

    Bref, c'est pas la joie en Hongrie...

  • Législatives : Alain Lambert invite Axel Kahn à débattre

    L'air de rien des candidats se positionnent dans de nombreux partis pour les législatives qui suivront l'élection présidentielle. Rappelons en effet qu'elles suivent d'un mois la nomination du chef de l'État.

    On sait que des circonscriptions ont été négociées âprement par les Verts auprès du PS, que Guéant va se présenter à Boulogne-Billancourt, que Ségolène Royal est parachutée à La Rochelle, que Jack Lang est un sans circonscription fixe désormais ou encore que François Fillon compte se présenter à Paris.

    Parlons-en, tiens, de la circonscription de François Fillon : la 2ème, très précisément. Ça chauffe, là-bas, parce qu'il se trouve qu'elle mord en grande partie sur le 7ème. Or, là-bas, il y a une certaine Rachida Dati qui a bien compris que la candidature de Fillon lui servira de marche-pied pour les municipales parisiennes de 2014. Et là...Adieu Rachida, retour à Châlons, comme le dit Morano. La belle n'a donc pas l'intention de se laisser faire. Claude Goasguen qui escomptait devenir le patron de la droite parisienne voit évidemment d'un sale oeil la venue de Fillon, ce qui explique son soutien sans condition à Rachida...

    En face, le PS a décidé de présenter du lourd : le généticien Axel Kahn, ex-Président (son mandat vient d'arriver à terme le 20 décembre dernier) de l'Université Paris Descartes. Rien que ça. Ça va chauffer. Grand désappointement des apparatchicks socialistes locaux, Christophe Girard et Marie-Pierre de la Gontrie, qui s'y verrait bien, d'autant qu'avec la division à droite, il y a peut-être un coup à jouer.

    Mais il pourrait y avoir un trouble-fête dans une bataille rangée qui s'annonce féroce : Alain Lambert, ex-ministre du Budget, est Ornais mais aussi parisien depuis fort longtemps. Il s'intéresse donc à cette 2ème circonscription.On sait que sa candidature sera centriste. Il est donc assez probable que le MoDem le soutienne, d'autant qu'il soutient et conseille François Bayrou, désormais.

    Alain Lambert n'aime pas trop le roman-feuilleton à épisodes que donne l'UMP localement. Il a donc décidé de prendre les devants et propose un débat vif mais cordial à Axel Kahn. A cet effet, il lui a écrit une lettre fort aimable.

    Au menu : la crise financière, la menace qui pèse sur l'euro et sur l'Europe, la réforme des institutions nationales et communautaires ou encore les valeurs de la République. On attend la réponse d'Axel Kahn.

  • Ségolène Royal, proie un peu trop facile

    M'agace, VSD. Je ne suis pas souçonnable de sympathie particulière pour l'ex-candidate socialiste, et je crois l'avoir suffisamment combattue en 2007 pour pouvoir le dire, mais j'ai toujours détesté qu'on tire sur les ambulances. Ça va, elle est hors course, désormais, pas la peine de s'acharner...

    Encore des journalistes planqués qui font les malins à peu de frais. Ils me font penser à des hyènes qui viennent se repaître de la charogne encore fumante. Et encore :  les hyènes agissent par nécessité.

    Je me demande parfois si les Français ne sont pas des crétins. Je veux dire, je me le demande vraiment. Que l'on place dans un classement des personnalités les plus agaçantes un type comme DSK derrière une femme comme Ségolène Royal qui n'a strictement rien à se reprocher dans sa vie privée, ça me sidère. C'est un peu devenu une mode de taper sur la Présidente du Poitou, même si parfois, elle cherche aussi la castagne (quand elle va se faire parachuter à la Rochelle, par exemple...)

    Cela m'a scié de retrouver Tristane Banon dans ce classement, alors que je la vois surtout comme une victime et que sa seule arme pour faire valoir son bon droit et se reconstruire, a été de médiatiser son histoire.

    Bref, une sale manière de conclure l'année. 

  • Quel impact auront les blogues sur l'élection présidentielle ?

    Difficile de mesurer l'impact des blogues politiques pour la campagne à venir. J'aurais envie de répondre en faisant mienne la devise du Comptoir de la Comète :  

    «nous étions accoudés, là, calmement. Nous refaisions le monde. Soudain, j'ai levé un oeil vers la rue ; ce monde tournait sans nous

    En réalité, très rares sont les blogues qui ont vraiment impacté la sphère politique : je me souviens tout de même d'une réponse de Raffarin à Versac  en janvier 2008 et j'ai observé que fdesouche disposait d'une fiche wikipedia en raison de sa célébrité. Mais Versac a fermé son blogue et celui qu'il a rouvert est bien plus confidentiel. Quelques blogueurs s'associent aux médias en ligne, mais au fond, ils ne font pas l'actualité.

    Les blogues sont davantage des briques de réseaux sociaux que des îlots autonomes, désormais. Bien sûr, les plus gros d'entre eux disposent d'une certaine audience, mais à l'échelle de l'hexagone, elle est confidentielle. On dit d'ailleurs leur nombre en régression.

    Je tends à penser qu'au fond, ce sont les médias traditionnels qui façonnent l'actualité. Les blogues auraient vocation à générer du contenu, des débats d'idées, de préférence de fond, mais il semble, au fil du temps, qu'ils aient délaissé ce terrain-là. Ce ne sont plus, en définitive, que des terrains de jeux pour gens avertis et convaincus. Ce resserrement sur un lectorat averti explique par exemple l'échec du projet wikio, pourtant unique en Europe.

    Le fait que la blogosphère soit devenue quasiment monocolore n'aide évidemment pas son expansion. 

    En 2007, j'aurais dit qu'à défaut de compter, la blogosphère était une position stratégique qu'il fallait tenir. Mais en 2012, nous n'en sommes même plus là. Elle est sans doute quantité négligeable à tous points de vue. Tout juste sert-elle à alimenter quelques journalistes webs en quête d'inspiration.

    Lueur d'espoir dans cette atmosphère bien sombre, le blogue demeure pourtant un moyen de communiquer privilégié propice aux échanges conviviaux (ou non). Ils peuvent jouer un rôle local non négligeable comme ont pu le prouver des blogues comme celui de Christophe Grébert à Puteaux ou plus ponctuellement, Alter Écho à Hénin Beaumont, Paris 16 Info dans le 16ème arrondissement de Paris.

  • Et si vous proposiez de relocaliser l'excellence, François Bayrou ?

    Ce n'est pas facile d'amener l'éducation comme thème dans une campagne présidentielle. L'absence de pensée et d'originalité des partis politiques sur ce thème est tout simplement prodigieuse. Ils se contentent de reprendre les recettes éculées  des think tank et autres cercles de spécialistes tenant le haut du pavé.

    François Bayrou vide la querelle pédagogique en s'en remettant à un pragmatisme absolu : juger les enseignants sur leurs résultats. C'est le début du chemin, mais le début seulement.

    Si Bayrou veut s'extraire de la doxa ambiante, il doit aller bien plus loin : remettre en cause tout l'utilitarisme ambiant et débilitant. Le culte de la compétence, du savoir-faire, du savoir-être et tous ces infinitifs abscons qui permettent de mieux noyer le poisson.

    Qui remettra enfin en cause les fameux tests PISA dont l'objet n'est que de mesurer les "compétences utilitaires" des individus ? Le terme de "compétence" qui s'est désormais imposé partout est en tant que tel d'une débilité déconcertante. Comme on fait des bilans de compétence dans les entreprises (ce qui a un sens) des imbéciles ont imaginé calquer ce schéma professionnel sur l'école. Depuis, on mesure les compétences dans les écoles, les collèges et bientôt les lycées puisque le mal se propage comme une gangrène. On fait ainsi gaspiller un temps précieux aux enseignants.

    Aujourd'hui, je vois les partis politiques agiter le statut des enseignants comme si c'était là ce dont souffre notre école : haro sur le temps de présence des enseignants dans les écoles, haro sur les rythmes scolaires (c'est à dire les vacances des enseignants en somme). Croit-on un seul instant que les résultats scolaires des élèves vont s'améliorer parce que les enseignants feront plus de réunions pédagogiques bidon ? Est-ce juste, au demeurant, de s'apprêter à faire travailler davantage une profession toute entière, a fortiori sans les moyens financiers pour la compenser  de ce surcroît ?

    Marielle de Sarnez dans sa lettre européenne de juillet 2011 a réalisé un tour d'horizon de pays d'Europe différents avec des rythmes très différents. Corrélation avec les classements PISA (pour autant qu'on accepte de leur accorder l'importance qu'ils ne méritent sans doute pas) ? Zéro.

    Je ne comprends pas que Bayrou n'évacue pas définitivement ces balivernes, puisqu'il s'obstine à citer les rythmes scolaires comme une réforme à faire dans l'Éducation Nationale dans son État d'urgence, ou encore qu'il n'ait pas rejeté les compétences qu'il accepte si elles sont "bien faites" dans sa première tweetinterview.

    Je l'invite plutôt à relire les premières pages  du livre de son ami béarnais, Jean Lassalle, la parole donnée : celui-ci y évoque avec émotion sa découverte des philosophes grecs et observe qu'il fut un temps où dans chaque village de France, on pouvait étudier les humanités.

    François Bayrou avait fait de l'excellence l'un de ses chevaux de bataille en 2007. Il a fait valoir tout au long des dernières années que l'État avait d'abord besoin d'être présent là où il avait déserté.

    Moi, je lui propose comme programme cette fusion de ces deux préoccupations : relocaliser l'excellence. Voilà qui me paraît très bien s'associer avec son Made in France et la relocalisation des industries.

    Deux modèles s'opposent :

    - d'un côté la super High School dont rêve le Descoings qui distribue des dividendes à ses associés tout en se donnant bonne conscience avec sa pseudo discrimination positive.

    - de l'autre, le rêve de Lassalle, une école implantée sur tout notre territoire donnant à chacun les moyens de se réaliser, et ce, quels que soient ses moyens. Allez entrer à l'IEP sans passer par la très coûteuse préparation privée IPESUP...Sauf à faire partie de l'heureuse cohorte des discriminés, évidemment...

    Évidemment, quand je parle d'excellence, je la fais rimer avec exigence. Et cette excellence doit pouvoir s'exercer sur tous les chemins de l'école et de l'apprentissage. Du latin et du grec partout, puisqu'ils sont emblématiques, mais aussi du compagnonnage dans chaque village. Voilà comment je vois la chose.

    Ceci suppose des décisions courageuses : épurer la technostructure de l'Éducation Nationale qui impose ses délires pédagogico-khmeresques depuis trop longtemps, reconsidérer toutes ses structures, et notamment les chaînes de hiérarchie, redonner un vrai rôle à l'inspection pédagogique, en finir avec les lieux de vie et "l'éveil". Plus généralement, je le redis, laisser les enseignants et les établissements scolaires s'organiser comme ils l'entendent, y compris du point de vue de leurs méthodes et leur fixer seulement des objectifs. Ce dernier point est assez proche des vues de Bayrou.

    Il ne suffira pas d'épurer la techno-structure : Ulysse se bouche les oreilles dans l'Odyssée pour échapper au chant des sirènes. Bayrou doit bien comprendre qu'il ne doit plus écouter conseillers, commissions, think tank, spécialistes, syndicats et autres pédagogolâtres patentés, mais suivre son instinct, car, quand il agit ainsi, il est souvent bon. A lui de jouer, maintenant : il a voulu axer son projet sur un tryptique produire, instruire, construire. Produire, on y est mais instruire, cela reste à faire. Et, je l'ai dit au mois de juillet, il ne s'agit surtout pas de proposer la même chose que les autres partis. Il faut créer le clivage, et sur ce sujet,c 'est d'autant plus aisé que les autres parlent tous d'une même voix. Ils ne s'affrontent que sur le nombre de postes à supprimer ou à réaffecter à l'école, c'est là tout ce qui leur tient lieu de débat. Sur tout le reste, ils sont d'accord à 100%.

    Notre école et les Français méritent autre chose, non ?

  • Faut-il déléguer la solidarité à l'associatif ?

    François Bayrou a lancé une idée qui pourrait être à mon avis creusée, à la suite d'une visite dans une épicerie sociale.

    La solidarité est un levier efficace, qui ne nécessite que la bonne volonté des gens. Nous devons inventer une société nouvelle, où les initiatives individuelles et associatives sont davantage encouragées et aidées. Elles coûtent souvent beaucoup moins cher qu'une action de l'État. Elles démontrent que l'on peut allier la générosité et l'efficacité.

    C'est une réflexion que je me fais souvent aussi : est-ce que  l'État n'aurait pas intérêt à s'appuyer sur le réseau associatif et sur les initiatives individuelles pour mettre en oeuvre la solidarité ? Les associations de bénévoles maillent bien mieux le territoire que n'importe quel organisme social et savent mieux que l'État quels sont les besoins.

    Je crois davantage en un État facilitateur qui laisse l'intelligence collective s'organiser plutôt qu'en un État omniprésent qui pense à la place des individus.

    En même temps, cette idée doit être pensée en termes économiques, fiscaux et financiers : il ne s'agit pas d'ajouter de nouvelles charges à un État déjà bien trop dispendieux, mais plutôt d'opérer un transfert de responsabilité et...des fonds qui vont avec !

    L'aide aux associations peut aussi se faire sous la forme de biens matériels : terrains, locaux, véhicules, assistance d'un comptable ou d'un juriste, et cetera...

    Je suis pour ma part, amis lecteurs, preneur de données qui pourrait valider (ou infirmer) cette réflexion : des coûts de fonctionnement comparés, par exemple. Si les associations font mieux pour le même prix, mieux vaut verser l'argent que l'État dépensait aux associations. C'est en termes d'efficacité qu'il faut penser en priorité les services rendus, et, pour les associations, c'est leur viabilité (et non leur rentabilité) qu'il faut examiner.

  • Israël acceptera-t-il de se laisser talibaniser ?

    Je suis assez sidéré par le culot des religieux  ultra-orthodoxes en Israël. Voilà un tas de bons à rien qui ne participent même pas à la défense de leur patrie, qui bénéficient en revanche d'innombrables avantages et qui au final prétendent dicter leur loi à tous les Israéliens. 

    Séparation des hommes et des femmes, femmes voilées, discriminations contre les femmes, ça ne vous rappelle pas quelque chose, vous ? Moi si. Ça sent le taliban à plein nez depuis quelque temps dans les colonies et à Jérusalem.

    Tiens, récemment, ils s'en sont pris à une petite fille de 8 ans qui ne leur paraissait pas habillée comme il faut. Ultra-orthodoxes, Talibans, Islamistes, sont copains comme cochons tous ceux-là.

    Ils ont même beuglé comme des gorets tout récemment parce que des Israéliens choisissaient comme conjoints des Américains. Ça n'a pas du tout fait rigoler la communauté juive américaine qui a franchement mal pris la plaisanterie.

    Ils ne sont pas nombreux, mais ils font chier tout le monde en Israël. De surcroît, ces cons-là appartiennent précisément à une branche religieuse hostile au sionisme et donc à l'existence de l'État d'Israël. Ils ont donc vraiment tout pour s'entendre avec Al Qaeda, les Talibans et consorts. D'ailleurs, allez savoir si...

    En Israël, il n'existe qu'une seule opposition, et...elle est centriste ! Tzipi Livni, la leader du parti Kadima a pris la tête de l'oppositon laïque et se montre déterminée à ne plus céder un pouce de terrain aux Talibans locaux.

    Qui aura le courage de réformer la loi israélienne pour priver ces groupes de traîtres et de bons à rien de tous leurs avantages ? Il faut reconquérir le terrain et les envoyer chier, c'est tout ce qu'ils méritent les ayatollah locaux. M...alors, c'est pas Téhéran, Jérusalem, enfin, on peut encore l'espérer.

  • Des CDD de 30 mois ?

    J'ai entendu que la CGPME voulait porter la durée maximale d'un CDD de 18 à 30 mois. L'argument avancé, c'est que cela permettrait aux PME qui ne se sentent pas les reins assez solides pour un CDI d'engager tout de même des salariés, mais pour un temps réduit en attendant des jours meilleurs.

    Je suis sceptique. Bayrou avait observé que le CNE de Dominique de Villepin en 2006 était contraire aux conventions du Bureau International du Travail. Je ne sais pas ce qu'il en est de ces 30 mois, mais j'ai un doute sur leur légalité. 

    Bon, évidemment, mieux vaut un CDD de 30 mois que le chômage donc il faut bien considérer la chose, mais il ne faudrait pas que la mesure serve une précarisation rampante l'air de rien.

  • On ne va pas payer les blogueurs, et puis quoi encore !?

    Moi aussi je voulais réagir au billet de Seb Musset sur la rémunération des blogueurs. L'Nicolas m'a pris de vitesse, profitant traîtreusement de ce que je digérais la dinde, et m'interpelle de surcroît.

    Seb Musset réagit à un billet d'Éric Mettout qui se vante de ne pas rémunérer les blogueurs dont l'Express reprend parfois des billets (avec leur accord, évidemment).

    Seb Musset se demande, du coup si les blogueurs sont des cons. Ma réponse est claire, nette et tranchante : oui, assurément.

    Franchement, je serais rédacteur en chef d'une webzine, cela ne me passerait pas par la tête de payer des blogueurs politiques. Franchement, bloguer, c'est une distraction pour nous, au fond, pas un job. Alors mettre en avant que cela constituerait des heures de travail...des heures d'effort, sans doute parfois, mais au fond, on se marre bien et on aime bien ça.

    Et puis objectivement, est-ce qu'on apporte une vraie valeur ajoutée ? La plupart du temps, on commente du commentaire d'actualités. Je ne dis pas que quelques blogues n'apportent pas de vrais suppléments d'analyses, il y en a. Certains ont une qualité de plume, indéniablement, mais bon, au-delà de ça...

    Franchement, on n'est pas monétisable : quelques milliers de lectures, au mieux de lecteurs par jour, ça vaut peanuts sur le marché de l'e-publicité et de l'information. On compterait nos audiences en dizaines de milliers, à la rigueur, je ne dis pas, mais là franchement...

    Ils sont amusants, les blogueurs de gauche qui rêvent d'assistanat pour exposer leurs convictions politiques. Bordel, comme dirait l'Nicolas, nous autres blogueurs politiques, soit on se distrait, soit on milite. L'Nicolas est dans la première catégorie, et moi, à cheval sur les deux. Intox2007, lui, il voudrait être payé à militer. Berk, quelle horreur.

    Vous imaginez, vous, payer du fric pour lire "va te faire enculer, hey, connard" ? Moi, je dis, chacun chez soi : les journalistes sur leurs journaux, et les blogueurs sur leurs blogues : on peut papoter et échanger de temps à autre des regards croisés, mais au fond, on ne fait pas la même chose.

    Moi, j'aime assez bien la remarque d'Éric Mettout : 

    Les blogueurs sont assez grands pour faire leurs calculs et décider en toute connaissance de cause si le jeu (encore une fois, s’exprimer, faire connaître leur opinion au public, SE faire connaître) en vaut la chandelle. Ou non. Auquel cas, ils sont aussi assez grands pour négocier (ça arrive, je le sais), monter leur petite entreprise, voire sauter le pas et devenir… journalistes (ça arrive aussi).

    J'aime bien le "SE" majuscule. Au fond, les blogues, c'est un peu ça : moi je, personnellement mon égo et moi-même adorons tous les uns et les autres être flattés, regardés, admirés et conchiés (y'en a qui ont aussi le goût pour la querelle).

    Perso, j'ai déjà dit non au moins 6 ou 7 fois à des gens qui me proposaient de me payer pour monétiser mon blogue, mais sur le principe, je n'ai rien contre. Vous voulez gagner du fric en écrivant, les gars ? Eh bien faites-le à la Hashtable, ouvrez boutique et vendez livres et tee-shirts à votre effigie.

    Oups, Vade retro Satanas, pardon, c'est un libéral. Le Diable, quoi.

    Bref, chacun fait ce qu'il veut et voilà. On contracte à titre privé. Si des journaux en ligne ont proposé à certains blogueurs de les payer, tant mieux pour eux. Et s'ils ont décidé de ne pas en payer d'autres, c'est bien leur droit.