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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 87

  • Et pourtant l'électorat de centre-droit existe !

    Il y a tout de même un truc qui me scie, après cette présidentielle et ces législatives, c'est que lorsque les sondeurs testaient il y a un an Bayrou, Borloo et Villepin en même temps, on arrivait à un score de 20% de l'électorat.

    Il y a donc bien un espace qui existe, mais personne ne parvient à en profiter. Au passage, sans centre-droit unifié, je vois mal l'UMP revenir au pouvoir. Il y a certes une usure, mais à l'UMP, on doit comprendre que ce n'est pas un hasard si TOUTES les élections ont été perdues depuis la création d'un parti unique de la droite ! Le Sénat pour la première fois à gauche depuis quasiment sa création ! Toutes les régions, toutes les grandes villes ou presque, la plupart des départements, et maintenant la présidence et l'assemblée.

    Le comble de l'histoire, c'est que je ne vois pas un seul mec ou une seule nana de droite se poser des questions. C'est tout de même la création de l'UMP qui a entraîné la dissidence de Bayrou puis son évolution vers un positionnement radicalement indépendant.

    Ils ne sont pas près de revenir au pouvoir, les gens de l'UMP. On est parti pour dix ans de gauche, sauf à ce que la crise vienne mettre tout le monde d'accord.

    Le problème, c'est qu'au centre-droit, on n'est pas près de fédérer non plus. 

  • Ce n'est qu'un au revoir, François !

    Bayrou a donc été battu dans sa circonscription. Cette défaite était hélas inévitable car il avait à  affronter les deux principaux partis français, l'UMP et le PS. Une chose m'étonne, au fond : les derniers résultats dans sa circonscription laissaient à penser la gauche bien plus forte que le résultat obtenu finalement par Nathalie Chabanne. A 42% des voix, la gauche n'est pas majoritaire là-bas. 

    Pour Bayrou, une fois le temps de la réflexion passé, il faudra se reconstruire, pour lui d'abord, bien sûr, puis reconstruire une force politique sur des bases saines.

    Je crois en avoir esquissé assez largement les principes sur ce blogue. Je pense aussi, sans prétention aucune, avoir assez souvent indiqué des chemins pertinents pour la démocratie-chrétienne en France.

    Je pense qu'avec 1.5% des voix, il est désormais acté que l'alliance avec la gauche est une impasse. C'est dans l'opposition que nous nous referons, même si je suis plus que dubitatif sur la pertinence d'accords avec l'UMP à l'heure actuelle. Je n'oublie pas toutes les âneries que ce parti aura voté sans états d'âme pendant toute l'ère Sarkozy.

    Nos prochaines échéances, ce sont les européennes. Nous pouvons nous reconstruire, j'en suis convaincu, d'autant que les crises qui s'annoncent feront du devenir de l'Europe et de son mode de fonctionnement une question centrale.

    Bayrou pourrait devenir un eurodéputé dans deux années à peine, à condition d'avoir restauré un programme et un parti. C'est possible avec ceux qui lui sont fidèles, mais il doit les écouter, désormais.

    François Bayrou est un formidable porte-voix. La Dalle d'Épidaure, c'est lui ! Celle-là même dont il vantait les mérites acoustiques fin 2007 au plus fort du MoDem. Avec des idées fortes et construites, il est une caisse de résonance sans égale au centre.

    Je sais qu'il faut digérer les législatives, mais je suggère de commencer très vite à réfléchir sur notre programme européen. Deux années, c'est court et les évènements risquent de se précipiter, notamment si la France doit faire face à des taux d'emprunt élevés parce que la politique économique de la gauche se sera soldée par un échec.

    Entre-temps, notre industrie, nos services souvent, continuent de disparaître. Bayrou a compris qu'il y avait là un enjeu fondamental. Il faut aller plus loin encore : le souhait de réhabiliter les circuits courts et les productions locales devrait logiquement nous amener à reconsidérer et réinterpréter les traités européens en cours.

    J'ai souvent disserté ici sur ce que j'appelais une concurrence libre et non-faussée, mais je crois sincèrement que ce concept demande une discussion approfondie, une réévaluation sémantique, même. Non que je sois hostile à ce principe libéral, bien au contraire, mais plutôt que je refuse de voir dans ce dernier l'autorisation sans frein ni limites de faire n'importe quoi dans le domaine commercial, particulièrement au détriment des consommateurs et usagers. J'attends que cette concurrence soitr associée à une transparence totale, faute de quoi, toutes les cartes ne sont pas sur table.

     Bref, au MoDem, ou toute appellation que nous choisissions par la suite, nous devons désormais tourner nos regards vers l'Europe. N'est-elle pas, au demeurant, dans notre code génétique ?

    Bayrou peut conduire notre parti à la bataille, mais pour cela, je le redis, travaillons d'ores et déjà nos propositions (et jetons, au passage,  une bonne fois pour toutes à la poubelle ce fichu projet humaniste).

    Je dois faire un aveu : je n'ai pas encore réadhéré au MoDem pour l'année 2012. Je ne cotiserai à nouveau que dès lors que je saurai où ce parti va. La seule chose sur laquelle je m'engage, c'est de continuer à soutenir Bayrou coûte que coûte car je lui conserve ma confiance.

  • Le bonheur animal

    On nous annonce souvent dans les zoos des durées de vie à n'en plus finir pour des animaux, qui, dans la nature, auraient péri bien plus tôt.

    Je me dis souvent que cela n'a rien de drôle de passer son existence dans une fosse, derrière une grille ou dans un aquarium.

    En même temps, les animaux qui naissent dans les zoos n'ont jamais connu d'autres environnements. Ils sont certes aliénés parce qu'à l'évidence autres qu'à l'état naturel, mais sont-ils malheureux pour autant ?

    Ils sont soignés, nourris, surveillés, ne connaissent pas le stress de devoir échapper à des prédateurs et plus généralement tous les dangers inhérents aux divers milieux naturels. 

    Il y a quelques années, j'étais demeuré soufflé par le cas particulier d'une colombe (ou une tourterelle, j'ai un doute sur l'espèce) ayant atteint l'âge phénoménal de 60 ans en capitivité, ou, tout du moins, aux côtés d'un couple d'humains qui l'avait recueillie, 50 année plus tôt, alors qu'elle était petite et blessée. En parcourant des forums, j'ai vu que cet animal peut parfois atteindre jusqu'à 40 ans, mais l'âge maximal attendu est plutôt de l'ordre de 10 années en règle générale...

    Je n'ai pas pour objectif d'écrire un plaidoyer pour les zoos, mais je m'interroge simplement sur ce qu'est le bonheur pour un animal et cette question rejoint nos propres interrogations : dans de nombreux courants écologistes on fait sien le parti pris de Jean-Jacques Rousseau qui est de considérer que l'homme est naturellement bon et heureux tant qu'il mène une vie sauvage. Ce parti pris n'est d'ailleurs pas propre à Rousseau : au XVIIIème siècle on faisait du bon sauvage l'envers moral de la décadence de la civilisation et nombreux sont les écrivains à en avoir fait le paradigme de la vertu. Voltaire et son Ingénu, Chateaubriand et son Atala et bien d'autres encore.

    Il me semble que la question qui vaut pour l'homme vaut aussi pour l'animal. Mirabelle qui s'intérese souvent au sort des animaux me semble très qualifiée pour donner son avis sur une telle question. je crois que je vais en faire une chaîne.

    L'Didier qui aspire à élever une meute de chiens  et nourrit les chardonnerets pourrait aussi donner son avis sur ce qu'il estime être le bonheur animal et pas seulement celui d'Elstir ou de Golo (un chaton) , hein ?

    Je ne sais pas trop à qui d'autre je pourrais proposer la chaîne, la plupart des blogues que je fréquente ne s'intéressent qu'aux animaux politiques. Peut-être Rosa qui passe à nouveau de temps en temps ici et soignait les hérissons il y a cinq hivers ?

  • Contrôle continu au bac = examen à l'entrée en fac

    Les Français, selon un sondage, sont favorables à près de 85% à l'introduction du contrôle continu au bac. Je suis très réservé parce que j'entrevois plusieurs conséquences inquiétantes à ce choix.

    Il risque d'accentuer les disparités locales : que vaudra le contrôle continu d'un lycée de Seine Saint-Denis à côté des plus prestigieux établissements parisiens ? Pas grand chose et sans doute à raison.

    Les facultés n'hésiteront plus à sauter le pas, de ce fait et à réclamer de pouvoir mettre en place des concours d'entrée. 

    Il y aura donc un numerus clausus en faculté. 

    Dans ces conditions, mieux vaudra alors réformer la Terminale et en faire ce que Bayrou proposait il y quelques années : en faire une propédeutique avant l'entrée dans le supérieur.

    Que deviendront alors les titulaires d'un bac général ? Sans doute pas grand chose. Pour éviter une certaine forme de marasme, il faut donner un véritable élan aux filières professionnelles du supérieur : ce pourrait être fait si elles demeurent accessibles sur simple présentation du diplôme du bac.

    Dans tous les cas de figure, il en sera à peu près fini du caractère national du bac : il ne deviendra qu'une sorte de sur-brevet des collèges.

    Cela dit, je m'interroge souvent sur la pertinence de notre modèle éducatif de contrôle des connaissances. En fait, je m'interroge même sur le principe du contrôle des connaissances : est-ce que, parce qu'on contrôle les connaissances  sur la base d'un examen ou d'un concours terminal, ou même d'une épreuve ponctuelle, les connaissances sont mieux acquises ? Est-ce que notre jeunesse par ce biais prend davantage goût à l'étude, aux sciences, aux lettres, aux arts ou encore à l'histoire ? Je n'en ai pas vraiment l'impression.

    Tant de stress, tant de souffrances psychiques parfois, tant d'échecs pour en arriver là ?

    Maria Montessori concluait dans son livre sur l'Enfant que l'accomplissement du développement spirituel de l'étudiant était de l'amener à devenir une sorte de chercheur qui ne venait consulter son maître que pour discuter de l'état de ses recherches et converser amicalement avec lui.

    Jamais nous n'avons été aussi loin d'un tel idéal. Il y a en France, mais pas seulement (les tests PISA dont on fait une gorge chaude ne sont pas vraiment une réussite à cet égard) une obsession de l'évaluation pour l'évaluation : on finit par se demander ce qu'on évalue, au fond, et surtout, à quoi sert l'évaluation au regard de l'objectif ultime.

    Ceci ne signifie pas par exemple, qu'il faudrait supprimer les notes. Mais il y en a certainement un autre usage pédagogique possible afin  de ne plus en faire le vecteur d'un jugement de valeur, mais plutôt une sorte de thermomètre permettant de contrôler la température afin de la réguler quand fièvre il y a...

    Une sorte d'instrument qui permettrait de mesurer l'envie, le goût, le désir d'apprendre et la volonté qu'un enfant, un adolescent, de jeunes gens peuvent déployer simplement par goût. Autant dire qu'on est quelque peu loin du compte...

  • Rythmes scolaires et mensonges

    Il rue dans les brancards, Docteur Peillon : il frétille d'aise à la perspective de se livrer à toutes sortes de pédagogolâtries aussi diverses que variées.

    Quand Docteur Peillon se lance dans de grandes envolées lyriques sur le temps scolaire de sa jeunesse, il est prudent de vérifier ce qu'a en tête Mister Vincent. Ainsi, Peillon assure que de son temps, on étudiait les week-ends et que l'année scolaire était plus longue.

    Rien n'est plus faux et en voici la preuve : le Ministère de l'Éducation Nationale a eu la riche idée de donner accès à tous les calendriers scolaires depuis l'année 1960. Eh bien regardons donc l'année 1960 ! L'école finissait cette année-là le 28 juin. Pour l'année en cours, elle s'achève le 05 juillet. Les écoliers reprenaient le 16 septembre mais le 05 septembre pour l'année 2011-2012 (02 septembre pour les enseignants). Différentiel ? presque 3 semaines de vacances d'été en moins. Ce sont ces vacances-là toujours davantage rognées que Docteur Peillon veut abréger encore plus. Entre-temps, en revanche, les vacances intermédiaires ont enflé à mesure de l'amincissement des vacances d'été. 

    Je ne pense pas que Mister Vincent soit d'un âge canonique, on doit avoir une dizaine d'années de différence à peu de choses près : d'autant que je me souvienne de mon école, j'ai toujours connu le week-end. Docteur Peillon assure pourtant qu'on travaillait la samedi après-midi. Pour ma part, c'était repos le mercredi et école le samedi matin.

    Mais Mister Vincent parle peut-être d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître...

    Quoi qu'il en soit, les rythmes scolaires ont évolué considérablement depuis cette époque sans que jamais n'apparaissent significativement des gains en termes de perfomances à l'école.

    En revanche, ce qui a inflationné sous l'effet des prémices du pédagogisme, ce sont les disciplines d'éveil de toutes sortes et puis bien sûr, la masse apprenante . L'école s'est démocratisée : elle est devenue pour tous, mais elle est restée unique, ou presque. Aucun socialiste (et encore moins chez les Populaires) ne veut admettre de commencer à réfléchir sur cette donnée fondamentale : le principe marxiste immuable de l'éducabilité universelle continue de faire force de loi au mépris des développements de chaque individu.

    Rien ne semble venir à bout de la frénésie réformatrice de notre sémillant Docteur Peillon. Enfin...presque : je sens qu'Ayrault commence à s'agacer quelque peu. Il vient de le recadrer une fois de plus sur les vacances de la Toussaint que notre apprenti ministre entendait allonger unilatéralement (personne n'avait été consulté à l'exception d'un quarteron de chronobiologistes en mal de reconnaissance). Au passage, toute la presse a titré bêtement que Peillon allongeait les vacances de quatre jours. Encore une peillonerie : les cours devaient reprendre le jeudi 08 novembre. En réalité, ce sont les jeudi 08 et vendredi 09 que Mister Vincent s'apprêtait à donner généreusement aux écoliers de France et de Navarre (attendons le second round, au passage, car il est évident qu'il allait certainement les reprendre ailleurs par la suite...). Le 10 et le 11 étant un samedi et un dimanche, ils ne sont pas ouvrés. Comme j'ai étudié l'algèbre à l'école, je sais encore compter. Total, deux jours supplémentaires ni plus ni moins.

    Pour ceux qui doutaient du retour des années Jospin et de toutes ses dérives démagogiques il suffit de voir les pédagogols de tout ordre se pâmer de satisfaction : on met l'enfant au centre. Si c'était pour voter Bayrou, why not, mais là, en fait, c'est juste pour servir de faire-valoir à nos experts ès pédagogolâtrie patentés.

     

  • Que reste-t-il des protagonistes de 2007 ?

    Quand je repense à la ferveur politique qu'avaient soulevé Sarkozy, Royal et Bayrou en 2007, je demeure songeur devant le sort qui les attend.

    Sarkozy ? Battu à la présidentielle. Royal ? En ballotage très défavorable face à une dissidence socialiste. Bayrou, sous le coup d'une défaite face aux efforts conjugués du PS et de l'UMP.

    Il est probable que ceux-là même qui avaient réuni près de 80% des voix exprimées dès le premier tour ne soient plus du tout représentés nulle part. Il restera, il est vrai, la présidence de région à Royal, mais c'est à peu près tout.

    Bayrou ne sera plus que conseiller municipal et Sarkozy est sorti de la vie politique pour un petit moment au moins si ce n'est pas définitivement.

    Drôles de destins. Qui l'eût cru ? Le comble, au fond, c'est qu'ils ne sont pas même remplacés par des individus nouveaux. Non au contraire, ce sont d'autres anciens, pas récents en politique, qui prennent leurs places. Enfin..."qui prennent leur place"...Vite dit ! Si Bayrou disparaît, en réalité, il n'y aura plus personne et ce sera tout un courant politique qui ne sera plus présent pour au moins quelque temps.

    On dit que l'on ne meurt jamais en politique. Peut-être, mais le coma, ça doit quand même exister, là-dedans...

  • De quoi elle se mêle la Trierweiler

    Elle ne peut pas se retenir, la première dame, c'est maladif de sa part : à La Rochelle, elle ne soutient pas Falorni par conviction, pas du tout, non, elle le soutient contre Ségolène Royal par jalousie maladive envers l'ex-compagne du Président de la République.

    Depuis le début, je ne la sens pas celle-là. Première foldinguerie, et mon intuition me dit que ce n'est pas la dernière.

    De quoi elle se mêle ? Ce n'est même pas une faute politique comme le titre Gérald Andrieu de Marianne, c'est pire que cela : une faute de goût minable. Un impulsivité incontrôlable dénontant une absence d'intelligence véritable. Elle devrait se taire et la voilà qui la ramène.

    Elle n'a aucun titre, cette femme-là, et si ce n'était pas la concubine du Président, elle serait Madame Personne dont tout le monde se fiche comme de l'an 40. Je ne peux pas dire, mais Carla Bruni ou Cécilia Sarkozy, c'était tout de même une tout autre classe.

    Regardez-la avec ses querelles d'égo ridicules à vouloir faire de la politique.

    Tiens, pauvre Hollande, le voilà coincé entre les deux femmes de sa vie. Il aurait tout de même dû faire la leçon à la seconde, qui n'a existence que par lui, contrairement à Ségolène Royal dont le poids politique est réel.

    Par ailleurs, la députation est une représentation nationale, elle n'appartient à personne. Pas plus à Falorni qu'à Ségolène Royal. 

    Ça me fait rigoler de voir la ligue de la vertu Trierweiler-UMP sonner la charge contre Ségolène. Pitoyables, ceux-là. 

    Ça commence bien cette présidence, avec une "première dame" qui la fait virer au vaudeville de fin de soirée...

  • Au moins, les militants du MoDem ont le sens de l'humour !

    • Publications plus anciennes

    • Bon, voyons le bon côté des choses! ça peut être sympa d'être un micro-parti!
       Pas de prise de tête pour avoir le pouvoir, on peut ainsi vraiment défendre 
      nos convictions (puisque pas de chance d'être élus, on n'a rien à perdre...) 
      et on peut traiter d'égal à égal avec des formations aussi intéressantes 
      que l'Alliance Écologiste Indépendante ou le Parti Pirate! Sympa, non?
       ·  ·  · Il y a 16 minutes
      • Vous et Stéphane Genêt aimez ça.
        • Stéphane Genêt Oui d'ailleurs, on approche les scores de Lutte ouvrière aussi... "Centriste, centriste, on vous ment, on vous spolie".
          Il y a 14 minutes ·  · 2
        • Victoria-Meï Philippe Ah ouais mais je trouve que Nathalie Arthaud se prend trop au sérieux!! : )))
          Il y a 12 minutes · 
        • Victoria-Meï Philippe Et puis c'est pas notre bord politique. Mais en effet, on peut résister contre les micro-partis de gauche: Tremble Philippe Poutou!! Le MoDem aura ta peau! : )))
          Il y a 11 minutes ·  · 1
        • Stéphane Genêt On peut aussi rigoler en faisant tous de l'entrisme dans des micro-partis: on pourrait devenir majoritaires et prendre le pouvoir au PRG, à l'alliance écologiste indépendante... Autant continuer à s'amuser, non ?
          Il y a 7 minutes ·  · 1
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  • Je resterai aux côtés de Bayrou quoi qu'il advienne

    Après l'échec cinglant du MoDem, nombreux sont ceux, parmi nos militants, qui posent la question de leur engagement politique à venir.

    Je n'ai pour ma part pas changé d'avis. Je regrette également que nombre de mes amis cherchent des causes extérieures à notre défaite. Ce ne sont ni les médias, ni le PS, ni l'UMP, ni les financiers, qui portent la responsabilité de notre échec. Pas même les "traîtres", une cinquième colonne ou les élus qui n'auraient pas fait les mêmes choix que la masse militante ou que l'état-major démocrate. Non, c'est nous-mêmes, tout simplement.

    Je prône depuis longtemps un pragmatisme programmatique qui n'exclue pas pour autant l'audace et l'esprit d'initiative.

    Souvent, au MoDem, nous adoptons une ligne posturale consistant à distribuer des bons et des mauvais points en commentant la vie politique. Cette posture vaniteuse m'a toujours agacé. Nul doute qu'elle énerve très certainement nos compatriotes.

    Il faut cesser de brandir l'étendard largement terni des "valeurs" et il faut s'atteler plutôt à agiter celui des idées. Des idées qui peuvent aider nos concitoyens en agissant concrètement sur leur quotidien.

    Je suis convaincu que cette voie existe mais nous ne l'avons jamais empruntée ou si peu...

    Bayrou a écrit dans son État d'Urgence que les causes du marasme français n'étaient pas à chercher à l'extérieur mais au contraire en France même. Il me paraît très évident que le raisonnement s'applique parfaitement au MoDem. 

    Je suis désolé de le dire, ce n'est pas que les Français ne sont pas mûrs, mais c'est plutôt que le MoDem ne raconte strictement rien d'intéressant depuis les européennes.

    Il y a eu un sursaut avec le Made in France, mais pas durable. Quand je compare les forums du MoDem de 2012 et ce qu'apportaient les conventions de l'UDF en 2007, l'ampleur de notre vacuité est éclatante.

    Je me suis largement époumonné à le dire et n'ai cessé de dénoncer l'espèce de pseudo-projet prétentieux que nous affublons avec beaucoup d'aplomb de l'épithète "humaniste".

    Si moi, militant du MoDem, je me suis ennuyé comme un rat mort toute la fin de la campagne présidentielle et a fortiori pendant les législatives, que croyez-vous qu'aient ressenti des citoyens non-engagés ? Rien, en fait. Ils ne se sont même pas rendus compte de l'existence du MoDem et de ses candidats.

    Pour l'heure, nous ferions bien d'essayer de soutenir les candidats qui bénéficient de notre investiture ou de notre soutien :

    Gilles Artigues, François Bayrou, Jean Lassalle, Philippe Folliot, Rodolphe Thomas, Thierry Robert et Nassimah Dindar.

    Vous savez ce qui serait le plus drôle ? C'est qu'à 1.72% en 2012 nous ayons plus d'élus qu'à 7.84% en 2007. Ce serait même très drôle.

    Alors ne lâchons pas l'affaire et offrons nos services au mieux de ce que nous pouvons faire à nos candidats présents au second tour. On réfléchira à une recomposition du centre et à un nouveau programme, bien plus élaboré après.

  • Choisir un camp ?

    Les résultats viennent de tomber et le MoDem de disparaître politiquement. Hélas, ce score était prévisible. Pas de campagne nationale et plus rien à dire depuis le mois de janvier dernier. Et quand nous avions quelque chose à dire, nous étions de toutes façons inaudibles.

    Notre issue, après le premier tour de la présidentielle se situait au centre-droit. Elle supposait au moins le silence pour le second tour ou une formule suffisamment sybilline pour ne pas prendre parti trop clairement.

    Bayrou a fait un autre choix d'une part parce qu'il pensait sincèrement que Sarkozy conduirait la France dans le mur s'il était maintenu au pouvoir et d'autre part, parce qu'il y a été fortement poussé par une large partie de l'état-major du MoDem qui ne rêvait que de figurer dans une alliance élargie avec la gauche.

    A la suite de la présidentielle, cela a été le sauve-qui-peut général, chacun tentant de sauver sa peau avec de surcroît une ligne totalement inconsistante dont la substance était de faire valoir l'intérêt d'une "opposition constructive".

    De ceux venus d'ailleurs qui avaient soutenu Bayrou, il ne reste que Philippe Folliot dans le Tarn (à24.62% il est seul face à la gauche). Au MoDem, seuls Bayrou, Lassalle et Rodolphe Thomas (environ 26%) surnagent en Métropole et sinon Dindar et Robert en Outre-Mer. (EDIT : j'ai oublié Gilles Artigues qui est à 25% dans sa circonscription seul contre un candidat PS)

    Confronté à une triangulaire, sans réserve de voix et second, Bayrou n'a cette fois que peu de chances de passer le deuxième tour. Je jure que s'il passe, je recommence à croire en Dieu.

    La question que je me pose est la suivante : est-ce qu'il n'est pas inévitable de devoir choisir son camp, à gauche ou à droite, au moins dans la configuration politique actuelle ?

    Pour ma part, je ne veux pas de la gauche. Je ne veux pas non plus de la droite de Copé. Je suis mal barré...

    Même s'il est probable que Bayrou perde, je pense qu'il ne disparaîtra pas pour autant de la sphère politique. Sa voix continuera à se faire entendre, élu ou pas.

    Les législatives, il va falloir tirer un trait dessus. Je crois pour ma part qu'il faut préparer les futures échéances : les municipales, bien sûr, mais surtout les européennes.

    Posons sincèrement la question : est-ce que l'on continue le MoDem ? Le positionnement de ce parti est devenu intenable :

    discours, état-major et militants à gauche, élus et électorat à droite. Le grand écart est par trop intenable. Soit nous revenons à l'UDF, soit nous inventons autre chose, mais, dans tous les cas de figure, il est grand temps d'avancer de manière cohérente.

    Je ne crois pas trop à un changement au PS. Je trouve de toutes façons ce parti tellement hypocrite, particulièrement ses cadres qui font systématiquement dans leur vie privée l'inverse ce qu'ils disent et prônent en public que je ne puis me résoudre à le rejoindre d'une quelconque manière. L'UMP actuel ne m'attire guère : il faudrait de profonds changements là-bas pour je puisse envisager une coalition centre et droite.

    En tout cas, il y a une chose dont je suis très intimement convaincu : je crois vraiment que Bayrou a vu juste en portant haut le flambeau des relocalisations et des productions locales. Il a même compris que ce pouvait être une idée à défendre aussi au G20.

    Il est inexplicable qu'il se soit embourbé dans les histoires de moralisation publique et dans une forme d'anti-sarkozysme maladif dans la seconde partie de sa campagne au lieu d'avoir tenu ferme sur une thématique aussi évidente et porteuse.

    Cette idée s'imposera, j'en suis certain. Et elle ne viendra pas de la gauche car Hollande a montré en nommant Montebourg qu'il ne s'en servait que pour mettre en difficulté un adversaire politique.

    Cette idée, au centre, nous pouvons encore en creuser le sillon aux élections municipales et européennes car nous n'en avons qu'ébauché l'esquisse.

    Cette idée n'est ni protectionniste, ni socialiste, ni libérale : elle convient donc à merveille à la démocratie-chrétienne et à sa tradition de terroir. 

    Cette idée n'est pas hostile, ne divise pas mais respecte chacun dans son intégrité et son identité.

    Cette idée, enfin est la voie pour redresser les finances de notre pays (et sans doute d'autres nations) et l'emploi des travailleurs tout en réduisant nos émissions de gaz et en réhabilitant le lien social.

    Je crois vraiment que si nous travaillons dur pour trouver comment nous installer dans le paysage politique avec ces axes que personne ne nous dispute sérieusement, nous pouvons encore avoir un avenir. Mais nous avons un très gros travail programmatique à faire : celui-là même qui n'a pas été réalisé pour les présidentielles et encore moins pour les législatives.

    Nous disposons d'un répit d'ici 2014 et le rendez-vous de municipales. La même année tomberont les européennes. Nous devons être fin prêts pour cette échéance. Encore faut-il le vouloir, sans avoir cédé aux sirènes de la gauche si jamais elles devaient retentir d'ici là. 

    Pour l'instant, nous sommes minuscules, misérables, écrasés par la fatalité, anéantis par notre vacuité mais nous ne sommes pas morts. Nous existons encore. Ce que nous sommes devenus, notre sort funeste,  nous ne le devons qu'à nous-mêmes. Ce n'est ni la faute du PS, ni celle de l'UMP et pas davantage celle des médias.

    Je crois à la force des idées : elles émergent naturellement quand leur heure est venue parce qu'elles ont pris de la consistance. 

    C'est la voie qu'il nous faut désormais empreinter, et j'espère que nous serons nombreux à nous y retrouver.