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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 160

  • Mais non, le libéralisme, ce n'est pas le Diable !

    Tiens, v'là l'Nicolas qui se lâche contre les libéraux et invite de surcroît toute la gauchosphère à en faire autant. Nicolas pense qu'il y au moins 17 raisons (7+10) de se moquer des libéraux.

    Ce qui est drôle, c'est qu'il y en a toujours au moins une de se moquer de la gauche toute entière (ou presque) : chaque fois qu'elle parle des libéraux, elle est profondément comique.

    Il faut dire qu'un certain nombre de libéraux y concourent : ils ont une relation au syndicalisme qui ne laisse de m'étonner. Certes, il y a des syndicats gauchistes, et beaucoup même, mais enfin, à plus d'un point de vue, le syndicalisme est une conquête du libéralisme, parce qu'il repose avant toutes choses sur le droit d'association. Or, le droit d'association est l'un des fondements du libéralisme.

    Que font les syndicats, sur le fond, eh bien ils essaient de se défendre contre des forces qui les dépassent souvent. Ils peuvent être archaïques, inefficaces, abêtis et peu représentatifs, ils n'en font pas moins ce pour quoi ils ont été créés. On ne peut pas le leur reprocher.

    Nicolas croit que la propriété est un dogme chez le libéral : eh non, c'est, selon l'article II de la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen de 1789 un droit naturel et imprescriptible au même titre que la liberté, la sûreté et la résistance à l'oppression. L'article 17 proclamait même que la propriété était un droit inviolable et sacré et sacré et que nul ne pouvait en être privé.

    Quand les Socialistes, en 1981 et 1982 ont nationalisé à tour de bras industries et banques, le Conseil Constitutionnel a alors estimé, dans un arrêté rendu le 16 janvier 1982 que la conservation du caractère fondamental du droit de propriété était l'un des buts de la société politique.

    Bon, en fait, ce ne sont pas les libéraux, mais les socialistes qui ont un problème avec le dogme de la propriété privée...

    Il n'était à cette époque question ni d'égalité, ni de fraternité. La République n'a d'ailleurs jamais proclamé la nécessité de l'égalité des fortunes. Il n'y a eu que l'esprit malade de quelques socialistes agités mais dangereux pour en rêver, avec toutes les conséquences néfastes qui se sont ensuivies et qui nous sont connues aujourd'hui.

    Bon, soyons justes : paf une baffe à la gauche, et paf une baffe aux libéraux : je suis surpris de voir avec quelle hargne les libéraux s'en prennent aux syndicalistes. Regardons le genre de vie de ces derniers, y compris en leur sommet, on ne peut pas dire que ce soient des gens qui font partie de la Jet Set ni qu'ils versent dans la collusion d'intérêts avec les puissants de ce monde. Il me semble que les libéraux devraient avoir avant tout comme souci de lutter contre les collusions de toutes sortes, à commencer par celles qui impliquent les états directement.

    Comme puissance, un syndicat n'est rien ou presque et ne s'infiltre nullement dans tous les compartiments de la société comme peuvent le faire des États ou de très puissantes multi-nationales. Ce sont donc des cibles un peu faciles, je trouve, même s'ils font souvent ch.. par ailleurs, et se trompent régulièrement de siècle en termes de combats syndicaux. Et même s'ils se trompent et peuvent gonfler, ce n'en est pas moins des partenaires respectables avec lesquels tout pouvoir démocratique digne ce nom devrait avoir le souci de dialoguer.

    Sarkozy and co n'invoquent le dialogue social que pour l'image et pour mieux leur baiser la gueule ensuite en les plaçant devant le fait accompli. Tu m'étonnes qu'ils sont très en colère après. C'est du gâchis, parce que pour une fois, il y a une génération de leaders syndicaux (je ne parle pas des abrutis de Sud) relativement pondérés avec lesquels on peut discuter.

    Bref, pour moi, un syndicat, c'est une association comme une autre, et comme libéral, je suis plutôt favorable aux associations, dès lors qu'elles ne se constituent pas en réseaux de pouvoir qui tentent de court-circuiter continuellement toute concurrence, genre le Siècle, par exemple (Ah, la concurrence libre et non faussée, comme j'en ai rêvé...!)

    Si j'ai une certaine bienveillance pour les syndicats, je n'en ai nullement, en revanche, pour les programmes politiques qui font des États l'alpha et l'oméga de l'action sociétale, économique et politique. C'est pour cette raison que j'aime bien l'État bienveillant des Démocrates, dont l'objet est simplement de faciliter les mises en relation et de permettre la libération des initiatives, non de les contrôler sous aucune forme quelle qu'elle soit. J'aime bien le Modem quand je l'entends tenir ce discours. Je l'aime moins quand il copie bêtement la gauche en brandissant la solidarité pour justifier l'intervention de l'État. L'État pourrait simplement se borner à faciliter la solidarité entre individus, et non l'imposer du haut avec des lois qui frisent la spoliation ou le déni de liberté.

  • Vous avez vu des grévistes, vous ? Moi, pas...

    Instructif le petit journal de Canal +. Les syndicats affirment que la grève actuelle est plus suivie que ne le fut celle de 1995, et, les radios et plusieurs chaînes d'information reprennent sans sourciller les chiffres qu'ils donnent. Le hic, et je m'étonne tout comme Expression Libre , c'est que cela ne correspond pas exactement au décompte réalisé par des sociétés spécialisées dans le décompte des foules. Et puis surtout, le reportage du petit journal nous montre des syndicalistes doublant allègrement et sans état d'âme le nombre de passants. Parmi les dix bonnes raisons de se moquer des grévistes, il y a au moins celle-là.

    Sérieusement, je pense que ces grèves sont un échec patent. Pourquoi ? Parce que ni les syndicats ni l'opposition (de gauche, du moins) n'a quelque chose de sérieux à proposer, et c'est bien là où le bât blesse. Cette réforme n'est pas bonne, mais il n'y a à l'heure actuelle pas d'alternative parce que les forces politiques adverses n'ont pas de plan B (et pour cause : il n'y en a pas !), du moins, pas qui permettrait de conserver la retraite à 60 ans avec une rémunération égale.

    C'est sur le travail et les conditions de travail que devraient se battre les syndicats, la gauche, et même le centre, car aujourd'hui, c'est l'enjeu prioritaire. Mais dans ce domaine, un grand silence plane.

    Si côté gauchiste, on continue à rêver du grand soir (ou tout du moins, à faire tout comme), côté libéraux, on a mal, voire très mal, compris la réalité du travail dans plusieurs grandes entreprises semi-publiques.

    Pour ma part, je trouve que la privatisation des grandes entreprises publiques françaises depuis 15 ans est une véritable catastrophe. Dans ma jeunesse, quand un train SNCF annonçait une arrivée à 15h41, il arrivait à 15h41, pas à 15h42. Quand le guichetier vous annonçait un tarif, il n'y avait pas de surcoût inattendu au dernier moment, et les grilles tarifaires étaient disponibles dans les gares.

    Côté EDF, quand on voulait appliquer le tarif de nuit à son électro-ménager, on ne devait pas accomplir 36 démarches administratives.

    Un coup de téléphone unique à France Telecom réglait tous les problèmes d'un coup.

    Le problème des libéraux, c'est qu'il suffit de prononcer les mots état et entreprise publique pour qu'ils chargent tête baissée. Ils n'ont pas compris que l'ennemi n'est pas forcément l'État, mais la bureaucratie, l'administration tatillonne de l'entreprise, chose, en revanche, qu'avait très bien enregistré Schumpeter, qui y voyait la cause de la fin du capitalisme.

    Il suffit de considérer les récents scandales à France Telecom avec ses suicides pour en prendre conscience : on a là-bas des imbéciles, en nombre de surcroît, qui se prennent pour des managers. Mais il n'y a pas plus opposés que l'imitation servile et imbécile des méthodes manageriales anglo-saxonnes (au demeurant bien plus humaines) d'un côté et l'esprit entrepreneurial public français de l'autre. 

    En tentant de marier les deux, on aboutit à des monstres hybrides qui ne gardent que le pire de l'un et l'autre de ces deux modèles.

    C'est contre l'organisation du travail qui se met en place progressivement dans ces entreprises semi-publiques que devraient se battre les syndicats, parce qu'elle aliène davantage, et dans les proportions inquiétantes le travail de l'être humain. On ne devrait pas pouvoir, par esprit de bougeotte, muter à vue un cadre simplement parce que nos managers en herbe ont décidé que le mouvement était bon et la routine mauvaise car freinant l'innovation et l'esprit d'initiative.

    Un navire a besoin de conserver un cap pour arriver à bon port : ce n'est pas par des mouvements erratiques et d'incessants changements de direction qu'il s'assure le chemin le plus sûr et le plus rapide, bien au contraire.

    L'inquiétant, c'est que ces idées imbéciles font leur chemin dans les principales administrations françaises, peu à peu, et que tout ce que compte de cadres dirigeants la fonction publique pourrait bien se voir géré selon ces principes ineptes et inefficients. 

  • Delanoë prêt à saccager les Serres d'Auteuil

    Impossible de demeurer indifférent : ainsi la menace se précise. Une Delanoconnerie de plus à prévoir à laquelle il va falloir s'opposer en force. Je relaie bien sûr la pétition. J'ai déjà visité les Serres Chaudes, un bonheur, miracle de verdure dans un petit Eden miniature. Hors de question de le laisser faire. Je suis prêt à planter ma tente là-bas pour bloquer le chantier !

    Sauvons les serres d'Auteuil

    A l’ouest de Paris, dans le bois de Boulogne, il existe un site exceptionnel inscrit sur l’inventaire des monuments historiques, ouvert toute l’année au public : le jardin botanique et les Serres d’Auteuil, chef-d’œuvre de verre et de fer unique en Europe, construit en 1898 par Jean-Camille Formigé, élève de Baltard et Eiffel.

    La Fédération Française de Tennis envisage la « fusion » du tournoi de Roland-Garros et de l’ensemble du jardin et des Serres d’Auteuil, notamment l’annexion de l’Orangerie et autres bâtiments techniques protégés. Elle projette également de construire un court de tennis de 7 000 places à l’emplacement des « Serres chaudes », contenant des collections rarissimes, telles des orchidées plus que centenaires.
    Pour des raisons techniques, tous ces projets rendraient l’ensemble de ce merveilleux domaine -jardin, serres et collections- immédiatement inexploitable. Ce serait donc signer sa fermeture pure et simple.

    SERRES_D_AUTEUIL20102.jpg

    Est-il raisonnable que la FFT envisage de saccager le jardin et les Serres d’Auteuil (déjà amputés du tiers lors de la construction du périphérique en 1968), alors qu’il existe d’autres solutions d’agrandissement ? Par exemple au nouveau stade Jean-Bouin voisin (l’ancien ayant été rasé cet été, y compris les tribunes Années 30 et 65 arbres), futur « monstre » de 20 000 personnes s’élevant jusqu’à 31 mètres de hauteur ?

    D’autant qu’il doit être entièrement financé, pour quelque 200 millions d’euros, par le contribuable parisien, afin de permettre au Stade Français, société privée, de jouer une dizaine de matches par an qui pourraient se dérouler à dix mètres de là, au Parc des Princes, autre monstre de béton.

    Est-il même raisonnable d’envisager, à l’ère du Grand Paris, un agrandissement du stade Roland-Garros, alors qu’avec ses 8,5 hectares, on ne trouvera jamais sur place l’espace lui permettant de rivaliser avec les trois autres sites du Grand Chelem, qui s’étendent sur 16 à 20 hectares ?Est-il admissible que ce quartier d’Auteuil et des Princes soit asphyxié, livré de toutes parts au « sport business » au détriment du sport amateur et scolaire, des espaces de verdure et des sites du patrimoine à la fois au Parc des Princes (bientôt agrandi), au stade Jean-Bouin, à la piscine Molitor (inscrite mais bientôt détruite), à l’hippodrome de Longchamp (pelouse bientôt tronquée), aux Serres d’Auteuil ?
    N’est-il pas scandaleux, alors que dans le monde entier les stades sont construits à l’écart des habitations, que tous ces sites voisins ne fassent pas l’objet d’un plan d’ensemble respectueux du patrimoine et des espaces verts protégés, telles les admirables, les uniques Serres d’Auteuil ?

    Il est urgent de se mobiliser, la Fédération Française de Tennis devant se prononcer sur les différents scénarios d’agrandissement ou de délocalisation de Roland-Garros au début de l’année 2011.

     

  • L'eldorado du commerce électronique

    On a, ces dernières années, souvent vanté les mérites de la nouvelle économie, et particulièrement de sa branche électronique. Hélas, c'est un filon que les entreprises françaises ne parviennent pas à exploiter. J'ai lu récemment que le développement d'un site commercial pour une entreprise, voué à la vente en ligne, lui assurait une croissance de 40% de son chiffre d'affaires et une bien meilleure exposition à l'exportation. Malheureusement, en France, un très grand nombre d'entreprises se contente de sites techniques.

    Il y a là un gisement que nous n'exploitons pas. Pourtant, l'e-commerce n'a pas vocation à prendre la place du commerce physique, mais au contraire à en être complémentaire.

    20% de croissance en 2011, c'est conséquent ! Il y a là une part de gâteau susceptible d'intéresser les entrepreneurs audacieux.

  • S'informer, tout un art...

    Val le Nain, de 100 000 Volts, me demande comment je m'informe. C'est une opération complexe. Je me rends sur des blogues spécialisés , je parcours Google Actualités, je lis Le Figaro, notamment son fil d'actualités, j'écoute France Info, je pianote sur tweeter, fais un tour sur le Post, consulte les pages de mon reader qui comprend au moins 50  blogues et voilà, en somme. Ah, je profite aussi de la blogroll de Jegoun, fort complète, et parfois de celle de Didier Goux quand je veux savoir ce que la super-Réaco-limite-facho-sphère pense de tel ou tel sujet, ou, a contrario, ce qui se dit chez la gauche bêlante (il a un flux ad hoc).

    J'allais beaucoup sur wikio jusqu'à ce que la page change de présentation. Depuis, je ne m'en sers quasiment plus. Du temps ou CoZop avait une page d'accueil, je pouvais aussi jeter un oeil dessus. Dans la catégorie sources d'info, je me rends également assez souvent sur Marianne2.

    Je me rends également très facilement sur les sites des Partis et je cherche leur programme, et, de même, je fréquente assez assidûment le site du Sénat dont je lis les rapports parlementaires.

    Ensuite, j'ai quelques sources plus spécifiques, mais que je ne révèle pas, histoire de continuer à en conserver la primeur :-)

    Bon, à mon tour de taguer, tiens : par exemple, Humeurs de vache, Fred, Hashtable et Objectif liberté (qui m'impressionnent souvent tous les deux dans ce domaine)

  • Pourquoi Akhenaton ?

    Balle au centre m'a fait l'honneur de me dédier un billet culturel. Il s'est intéressé à Akhenaton, ce pharaon hérétique qui tenta de promouvoir le culte d'un dieu unique en Égypte et se mit à l'évidence le clergé du culte d'Amon à dos. Le fait est qu'il a fait sans doute beaucoup d'erreurs pendant son règne, mais, de manière générale, j'aime bien les nouveautés, et de la nouveauté, il en a clairement apporté, ce pharaon-là, en concevant quasiment une forme de monothéisme.

    Mais surtout, il y a autre chose qui me plaît chez lui : jusqu'à son règne, la religion égyptienne était une religion de dieux cachés et purement, ou presque, fonctionnels. Aton est au contraire un dieu solaire doté d'une véritable volonté de bonté ; il n'est pas seulement une sorte de mécanique ritualisée assurant le déroulement du cours naturel des choses.

    Il lui manque toutefois quelque chose : la parole, et, c'est ce qui fondamentalement fait la différence entre un Yahvé et un Aton. Yahvé discute, converse, débat même, avec les hommes, avec son peuple. Aton est un dieu muet, c'est bien là où le bât blesse. D'une certaine manière, cela a aussi un mérite : cela évite la morale lourde aux conséquences parfois meurtrières des grandes religions monthéistes.

    Akhenaton se battit contre les prêtres d'Amon, mais il ne fit jamais autre chose que d'abîmer quelques statues et le peuple égyptien ne souffrit jamais de ses choix théologiques et religieux.

    A vrai dire, il n'en souffrit jamais parce qu'il n'en comprit jamais l'intérêt. Nos anciens n'étaient pas moins consuméristes et matérialistes que nous : on adorait un dieu s'il apportait quelque chose. Alors de la métaphysique pure, bah...

    En dehors de cela, ce n'est évidemment pas une figure politique  de premier plan pour moi...

  • Grèves : ils adorent jouer les martyrs

    Même si je trouve que c'est bien fait pour la g.... de Sarko de se prendre les grèves actuelles contre les retraites (ça lui apprendra à passer en force, il les a bien cherchées), quand j'entends le mot grève, mon instinct naturel de droitier reprend le dessus, c'est plus fort que moi. On ne se refait pas.

    S'il y a bien un truc qui me chauffe, ce sont ceux qui essaient de se faire passer pour des martyrs de la cause, de l'information ou de la liberté d'expression.

    Tenez, par exemple, considérez le témoignage de cette journaliste qui hurle au loup parce qu'elle s'est pris des coups de matraque. Il y a du grabuge sur la Place de la Bastille, en fin de manif, et qu'est-ce qu'elle fait, elle s'empresse d'aller voir, par curiosité, comme elle dit. Dans le même temps, elle essaie de se faire passer pour une honnête mère de famille allant simplement récupérer son fiston au solfège.

    Bon, c'est Rue89, la presse libertaire (mais convertie à l'économie de marché consumériste et aux aides de de l'État fût-il sarkozyste) de la Toile, donc, évidemment, rien d'étonnant à y lire un témoignage qui fait passer les CRS pour des maniaques de la répression. J'aime bien les euphémismes de la journaliste :

    Sous le génie, je vois une trentaine de CRS (décompte de mémoire). En face d'eux, des groupes discutent autour d'un feu de camp : des papiers et une carcasse de fer indéterminée (caddie de ménagère ? ) brûlent en face de l'opéra Bastille. Atmosphère de plage à Paris. L'ambiance est tranquille. Certains sont ivres -dragueurs mais pas agressifs. Un grand nombre de personnes sont installées sur les marches de l'Opéra.

    Bon, y'a le feu, des connards ivres qui font chier les femmes, des restes d'incendie et un groupe qui cherche la merde. Atmosphère de plage à Paris, ambiance tranquille, comme elle dit, la nana. Et ensuite elle vient gémir sur la charge des CRS. Il y a de quoi rire, franchement.

    Amusante la vidéo du journaliste de Canal+ toujours chez Rue89 : regardez comme le mec au lieu de détaler comme un lapin quand il y a du grabuge se prend pour un résistant et brandit sa carte de presse alors qu'il n'opère même pas pour sa chaîne. Ces mecs là cherchent avant tout à faire de l'audimat quand ils font un reportage et se prennent pour des champions des libertés alors que l'on sait bien que les fins de manifestation (observez qu'il fait nuit sur la vidéo) sont propices aux débordements et à la racaille. 

    Bon, en commentaire, j'ai lu les suggestions d'un "social-traître",watashi_baka, habitué des manifestations, qui sont le bon sens même. J'en donne copie ici (pardonnez-lui les petites fautes d'orthographe qui émaillent son commentaire) : 

    J'ai un nombre honorable de manif à mon actif,
    et pourtant je n'ai jamais été gasé ni prix de coup de matraque (et j'éspère que ça va durer).
    Je me permet donc de donner quelques conseils au passant ou au manifestant débutant pour limiter les risques.

    -Suivre les consignes des organisateurs, c'est à dire que si ils ont dit de disperser la manif, même si il y a une ambiance joyeuse, c'est qu'il y a un problème ON DEGAGE !
    -Garder les yeux ouverts, j'avoue que j'ai l'avantage d'être grand et qu'en manif ça aide vraiment de pouvoir regarder au loin et se faire une idée des mouvements des CRS et des agités qui leurs font faces.
    -Si le quartier est bloqué, partir seul (quitte a retrouver ses camarades dans un café 10 minutes plus tard) , en demandant poliment l'autorisation aux CRS (en général même si les CRS bloque une rue, il vous laisseront sortir)

    -Avant de rejoindre les copains qui tiennent la ligne face au CRS, demandez leurs ce qu'ils comptent faire.

    Lorsque les CRS dispersent par la force une manif qui dégénère (même si dans ce témoignage ça a l'air gérable) ils n'y vont pas de main morte et il vaut mieux ne pas être dans le coin.

    Par contre a chaque fois que je leurs ai demandé si je pouvais sortir et a chaque fois que je leurs ai demandé si il comptait laisser faire ou disperser par la force ils m'ont répondu,

    Je sais que dire ça c'est être un social traitre qui écoute la police, et suis les consignes d'organisation vendue mais ça marche.

    Une fois que la charge a commencé c'est trop tard par contre.

    Voilà, c'est pas compliqué : pas la peine d'aller hurler à la dictature alors que c'est si simple de ne pas se prendre un bon coup de matraque, a) en étant poli b) en évitant de faire de la provocation pour se faire mousser c) en pouvant faire jouer son droit de grève et de manifestation d) en se renseignant auprès des personnes qualifiées (organisateurs, police...).

  • Et voilà, Sarko et Baroin admettent devoir faire du Bayrou sur la fiscalité

    Bon, on peut toujours se consoler en se disant que la mesure est plus importante que l'homme, mais tout de même, il y a comme un goût amer qui demeure.

    Je viens de lire les déclarations de Baroin dans l'Express :

    "L'intérêt politique est que l'on se retrouve autour d'une loi de finances rectificative, probablement au mois de juin", pour en débattre, a-t-il poursuivi. Car "si on a un ISF [impôt sur la fortune, NDLR], on a un bouclier; s'il n'y a plus de bouclier, il faut avoir le courage d'affronter le dossier, lui aussi symbolique, de l'ISF".
    François Baroin juge "difficile d'envisager la suppression de l'ISF sans une réflexion sur la substitution d'un impôt sur le patrimoine".
    Le chef de l'Etat a fait part de son intention de réformer la fiscalité du patrimoine en juin, en reçevant mardi des députés de la majorité. Nicolas Sarkozy "souhaite que le sujet soit traité dans une loi de finances rectificative", a expliqué le député UMP Michel Piron, auteur de l'amendement en faveur de la double suppression bouclier fiscal/ISF qui a recueilli 125 signatures (sur un total de 314 députés UMP).

    Bon, les gars, y'a plus qu'à aller jusqu'au bout : les propositions de François Bayrou en 2007 sur l'ISF et le patrimoine, c'est par là...

    J'ai eu du flair, je crois, moi, quand j'ai appelé la zone propositions du site bayrou.fr "prophéties" à la droite de mon blogue. N'enlève surtout rien, François, ça va servir encore et encore dans les prochaines semaines. Alors si Sarko me lit, je lui suggérerais fortement de lire également les entrées retraites et école.

    Ah, et pour l'impôt sur le patrimoine, ça a déjà été chiffré par Charles de Courson, Pierre Albertini et François Bayrou (citation) : 

    Le taux réduit, pour moi, c'est 1 pour 1000. C'est simple et compréhensible par tout le monde. Avec ce taux, chacun pourrait faire aisément face à ses obligations fiscales J'avais, au début, pensé faire comme les Suisses et tout inclure dans l'assiette taxable : l'outil de travail, les oeuvres d'art ... Les premiers à venir me voir ont été les marchands d'art, suivis de près par les chefs d'entreprise. J'ai entendu leurs doléances. Je ne préconise donc pas de changer la base actuelle

    Sur les successions, très bien aussi, ce qu'il dit, François : 200% d'accord, à un détail près : avec l'évolution du prix de l'immobilier, il faut revoir à la hausse le montant exonérable des petites successions.

    Je veux ajouter un mot sur les droits de succession. Je pense qu'il faut exonérer les petites successions, mais laisser les droits sur les grosses successions, parce qu'autrement vous accumulez le capital au travers des générations, c'est un problème d'équité, le fossé devient infranchissable entre les uns et les autres. 

    Je propose, donc, que l'on exonère complètement les successions en ligne directe jusqu'à deux cent mille euros et que l'on relève l'abattement par part d'enfant ; et je propose, étant donné l'allongement de la durée de la vie, un encouragement supplémentaire à transmettre le patrimoine du vivant des personnes concernées."

    Quand je pense qu'il aurait pu être le Président de la France...Qu'est-ce que nous avons raté, et quel dommage !

     

  • Mon gouvernement par défaut...

    Alexandre, qui a rarement tort, m'interpellait samedi pour que je lui dise quel serait mon gouvernement idéal à l'issue du prochain remaniement ministériel
    Procédons à une correction : ce serait un gouvernement par défaut, puisque la majorité actuelle ne reflète pas ma sensibilité politique.

    Je ne surprendrais pas mes lecteurs habituels en donnant une coloration centriste évidente à ce gouvernement...

    1er ministre :Jean Arthuis. Evidemment, il manque un peu de poids politique pour tenir un tel poste, mais c'est un homme courageux et déterminé.

    Ministre de l'économie de l'industrie et de l'emploi : Christian Blanc. Il aurait enfin les mains libres pour appliquer ses projets de clusters.

    Ministre du budget : Charles Amédée de Courson. Bon, c'est une référence, sur la fiscalité et la dette. Avec lui, on aurait l'assurance que le sou dépensé le serait utilement.

    Ministre de la justice et des libertés : Michel Mercier. Tout en rondeur et matois comme il l'est, je suis certain qu'il se débrouillerait très bien à ce poste.

    Ministre de l'Education : allez, rêvons : Natacha Polony, la chroniqueuse du Figaro (qu'est-ce qu'elle est belle, au demeurant !). A défaut, Xavier Darcos qui n'était pas si mal, à condition qu'on lui laisse la latitude et les moyens nécessaires pour agir.

    Ministre des Affaires étrangères : Alain Juppé (c'était autre chose que Kouchner, au temps où il envoyait ch... les Chinois qui voulaient l'empêcher de parler des dissidents)

    Ministre des affaires européennes : Jean-Louis Bourlanges , à défaut, Alain Lamassourre. Des Européens convaincus et efficaces.

    Ministre de l'Intérieur : Jean-Christophe Lagarde. C'est là où l'on se rendrait compte qu'en fait, il est au moins aussi droitier que moi, sur le fond.

    Ministre de la jeunesse et des sports : Rama Yade

    Ministre du Développement numérique : Jean Dionis du Séjour. Je pense que là-dessus, il s'y connaît et il a toujours tenu des positions cohérentes.

    Ministre de la culture : zut, là, je n'arrive pas à trouver. Autrefois, j'aurais dit Catherine Morin-Desailly, mais elle m'a tellement déçu que non, pas elle. Peut-être Valérie Pécresse, pourquoi pas ?

    Ministre de l'agriculture : Thierry Benoît. Bon, c'est un élu rural, il connaît son sujet.

    Ministre de la défense : Philippe Folliot. J'aime bien l'homme, et le sujet a l'air de l'intéresser, alors...

    Ministre du travail, de la solidarité, et de la fonction publique : Alain Lambert

    Ministre de la santé : Roselyne Bachelot. S'il y a bien quelqu'un qui a fait souvent l'objet d'attaques injustes, c'est bien elle. Elle a du courage, même si elle valide certaines conneries de temps à autre. 

    Notez que pas mal de ces ministres pourraient aussi se retrouver dans un gouvernement centriste élargi avec des membres du MoDem et Bayrou Président de la République :-) ça, ce serait sympa...Bon, évidemment, on reprendrait les choses différemment, parce qu'à l'économie, on ne peut pas faire l'impasse sur Rochefort. Enfin, ce n'est pas mon sujet, passons.

    Même ainsi, le gouvernement que j'imagine n'a aucune chance d'être mis en place faute de notoriété et de poids politique. Dommage...

  • Ouf, on a retrouvé Marine

    Je ne sais pas si cela vous fait le même effet, vous, mais quand on a été consterné, une fois de plus, d'apprendre la disparition d'une jeune fille, et que l'on apprend qu'elle est saine et sauve alors que l'on n'y croyait plus et qu'elle n'a pas subi de violences, on éprouve comme un grand sentiment de soulagement.

    La jeune fille avait disparu hier entre 10h15 et 10h30. Elle affirme avoir été enlevée et est en état de choc. Toutefois, aucune communication directe n'a pu avoir lieu entre elle et la presse, et, dans ce genre de cas, on sait que les forces de police et la justice conservent les premières informations secrètes.

    Un témoin, l'un de ses voisins, âgé de 71 ans,  l'aurait vu  le dimanche soir aux alentours de 20h, mais elle se serait enfuie à sa vue.

    D'autres éléments vont donc sans doute surgir les prochains jours. Espérons qu'ils ne viendront pas ternir la bonne nouvelle de ce jour.